Cette page Web a été archivée dans le Web.
Modification du profil de la population carcérale (groupes minoritaires)
Les statistiques nous apprennent que la population carcérale des établissements
fédéraux n'a pas cessé d'augmenter au cours des six dernières années.
En 1984, les établissements canadiens abritaient quelque il 875 détenus. six ans plus
tard, ce nombre avait atteint les 13 066 - une augmentation de plus de 10 %. La population
carcérale des établissements fédéraux a effectivement augmenté, mais
des rapports descriptifs de cette population, préparés par le Service correctionnel du
Canada, nous indiquent que les groupes ethniques n'y sont plus représentés dans les
mêmes proportions. Les détenus caucasiens constituaient et constituent toujours le groupe ethnique le plus important au sein des établissements canadiens et, en nombre absolu, ce groupe continue de s'accroître. Par rapport aux autres groupes ethniques, ils sont cependant moins nombreux qu'en 1984. En 1984, les Caucasiens représentaient près de 87 % de la population carcérale fédérale. En 1989, ce pourcentage est passé à 84 %, une diminution de 3 %. Tableau 1
Quels sont les groupes responsables de cette modification de la clientèle
du Service correctionnel du Canada? Comme l'indique le tableau «
Groupes ethniques formant la clientèle du Service correctionnel
du Canada », on a assisté, entre 1984 et 1989, à une
hausse croissante du nombre d'Amérindiens, de Métis, d'Inuit,
d'Asiatiques et de personnes de race noire. Certains facteurs expliquent
peut-être ces statistiques les différences entre les peines
imposées aux divers groupes ethniques, la rapidité avec
laquelle ils obtiennent leur mise en liberté et leur comportement
suite à leur élargissement. Ces facteurs ont sûrement
un rôle à jouer, mais il est difficile de croire qu'ils puissent
expliquer un taux d'augmentation cinq fois plus élevé chez
les Amérindiens que chez les Caucasiens. Il semble plus probable
que les minorités se soient vu imposer davantage de peines d'emprisonnement
au cours des dernières années que ce n'était le cas
auparavant. |