Toute personne inculpée d'une infraction sexuelle au Canada ne purgera pas forcément sa
peine dans un établissement carcéral fédéral (ce qui revient à dire
qu'elle sera condamnée à moins de deux ans d'incarcération). Plus souvent, les
personnes qui sont incarcérées parce qu'elles ont commis une infraction sexuelle sont
détenues dans des établissements provinciaux où elles demeurent moins de deux
ans.
Les personnes emprisonnées dans les établissements fédéraux ont
généralement été condamnées à quatre ans
d'incarcération pour avoir agressé sexuellement une femme adulte.
En tout temps, il peut y avoir deux fois plus de délinquants sexuels sous juridiction
fédérale qui purgent leur peine dans un établissement, généralement
à sécurité moyenne, qu'en liberté surveillée dans la
collectivité. De ceux-là, la plupart sont en libération conditionnelle totale.
Les délinquants sexuels qui ont été détenus dans un établissement
fédéral sont moins susceptibles de récidiver, comparativement aux autres
délinquants qui relèvent également des autorités fédérales. En
fait, il est moins probable qu'un délinquant sexuel libéré d'un
établissement fédéral récidive, par rapport à un délinquant
non sexuel. En revanche, si le délinquant sexuel libéré récidive, il sera
plus porté à commettre une nouvelle infraction sexuelle que le délinquant non
sexuel.
Ces données sont tirées d'un profil statistique complet des délinquants sexuels
incarcérés dans les établissements fédéraux qui a été
dressé par la Direction de la recherche et des statistiques du Service correctionnel du
Canada.
Lorsque des données avaient déjà été compilées, on a
préféré passer en revue les résultats d'études faites sur les
délinquants sexuels au Canada. Pour la plupart, les données présentées ici
sont nouvelles.
*Cet article se fonde sur des données statistiques complètes et des documents
d'information compilés par Larry Motiuk, Ray Belcourt, Roger Boe, David Robinson et Sue
Séguin de la Direction de la recherche et des statistiques. Un résumé de ces
données et documents a été préparé par Doug Borrowman de la Direction
de l'évaluation.
Historique
Plusieurs facteurs, dont la croissance rapide du nombre de délinquants sexuels détenus
dans les établissements fédéraux et les recommandations formulées par des
commissions d'enquête officielles (p. ex. Pepino, Daubney), ont incité le
ministère du Solliciteur général à créer le Groupe de travail sur
la gestion et le traite-ment des délinquants sexuels.
Ce dernier a déposé son rapport, y compris ses conclusions et ses recommandations, en
mars 1990. Certains points saillants de ce document sont repris ci-après.
-
Les praticiens qui s'occupent du traitement de la délinquance sexuelle ne prétendent
pas « guérir » les délinquants sexuels. Le modèle de traitement
est plutôt axé sur la gestion du risque de récidive (prévention de la
rechute).
-
La continuation au sein de la collectivité du traitement amorcé en
établissement est essentielle.
-
Il n'y a pas suffisamment de spécialistes pour parer à la demande de services de
traitement pour les délinquants sexuels.
-
Il y a lieu de multiplier et de diversifier les programmes. Aussi, il faudrait intensifier la
recherche sur l'issue des programmes.
-
Le traitement n'est pas une panacée, on en convient. Il faut donc envisager le risque d'un
comportement dangereux éventuel hors du contexte des progrès réalisés
en cours de traitement.
Avant de pouvoir mettre à exécution ces recommandations et celles du Groupe de travail
sur la santé mentale du Service correctionnel du Canada, il faut disposer de données
exhaustives sur les délinquants sexuels incarcérés.
C'est ce besoin qui a incité la Direction de la recherche et des statistiques à
compiler une base de données statistiques sur les délinquants sexuels,
réunissant à cette fin des renseignements de diverses sources, dont la Commission
nationale des libérations conditionnelles et le Centre canadien de la statistique juridique.
Les données ainsi compilées sont partiellement résumées ci-après.
Survol de la situation Population totale
-
En séparant les délinquants en fonction de la plus grave infraction menant à
incarcération qu'ils ont commise - c'est-à-dire l'infraction qui justifie la plus
longue peine imposée - on constate que 11 sur 100 délinquants détenus
dans les établissements fédéraux sont des délinquants sexuels (soit
11,3 p. 100 de la population de délinquants sous juridiction fédérale, y
compris les délinquants incarcérés et ceux mis en liberté sous
condition).
-
Au 31 juillet 1991, on comptait 2469 délinquants du ressort du Service correctionnel
du Canada ayant, comme plus grave infraction menant à incarcération, commis une
infraction sexuelle.
-
Environ les deux tiers de ces délinquants sexuels se trouvaient dans des
établissements (incarcérés) et l'autre tiers avaient
réintégré la collectivité en vertu d'un quelconque régime de
mise en liberté sous condition.
Délinquants incarcérés
-
En séparant les délinquants en fonction de la plus grave infraction commise menant
à incarcération, on constate que 14 sur 100 délinquants
incarcérés sont des délinquants sexuels (soit 13,9 p. 100 de la population).
-
Au 31 juillet 1991, on comptait 1679 délinquants incarcérés dans des
établissements fédéraux ayant, comme plus grave infraction menant à
incarcération, commis une infraction sexuelle.
-
La moitié des délinquants sexuels incarcérés l'étaient
dans un établissement à sécurité moyenne tandis qu'environ le
quart était enfermé dans des établissements à
sécurité maximale. Plus précisément, la répartition
était la suivante:
-
sécurité minimale: 18,5 p. 100 des délinquants sexuels;
-
sécurité moyenne : 51,3 p. 100 des délinquants sexuels;
-
sécurité maximale : 25,8 p. 100 des délinquants sexuels;
-
centres psychiatriques ou de traitement régionaux : 4,3 p. 100 des délinquants
sexuels.
Délinquants en liberté sous condition
-
En séparant les délinquants en fonction de la plus grave infraction commise menant
à incarcération, on constate que 8 sur 100 délinquants en
liberté sous condition sont des délinquants sexuels (soit 8,1 p. 100 de la
population).
-
Au 31 juillet 1991, on comptait 790 délinquants sous juridiction
fédérale en liberté sous condition ayant, comme plus grave infraction menant
à incarcération, commis une infraction sexuelle.
-
La moitié des délinquants sexuels en liberté sous condition
étaient en libération conditionnelle totale et un peu plus d'un tiers
étaient en libération sous surveillance obligatoire. Plus
précisément, des 790 délinquants sexuels en liberté sous condition:
-
117 (14,8 p. 100) sont en libération conditionnelle de jour;
-
389 (49,2 p. 100) sont en libération conditionnelle totale;
-
284 (35,9 p. 100) sont en libération sous surveillance obligatoire.
Répartition géographique des délinquants sexuels
-
À l'échelle régionale, c'est dans les régions de l'Ontario et des
Prairies que le nombre de délinquants sexuels est le plus élevé. En
effet, environ la moitié des délinquants sexuels ressortissent à ces
deux régions, à raison d'un quart respectivement.
-
La proportion de délinquants sexuels dans chaque région, comparativement à la
proportion d'autres délinquants, est moindre au Québec. Par contre, dans les
régions des Prairies et du Pacifique, la proportion de délinquants sexuels
est supérieure à celle d'autres délinquants.
-
Plus précisément:
-
Atlantique: 10,0 p. 100 de délinquants sexuels et 9,7 p. 100 d'autres
délinquants (soit essentiellement à proportions égales);
-
Québec : 20,3 p. 100 de délinquants sexuels et 29,6 p. 100
d'autres délinquants (soit une moindre proportion de délinquants sexuels);
-
Ontario: 25,2 p. 100 de délinquants sexuels et 26,4 p. 100 d'autres
délinquants (soit essentiellement à proportions égales);
-
Prairies : 26,2 p. 100 de délinquants sexuels et 20,9 p. 100 d'autres
délinquants (soit une plus grande proportion de délinquants sexuels);
-
Pacifique: 18,3 p. 100 de délinquants sexuels et 13,4 p. 100 d'autres
délinquants (soit une plus grande proportion de délinquants sexuels).
Sous-estimation du nombre de délinquants sexuels
Le nombre réel de délinquants sexuels incarcérés ou libérés
en vertu d'un quelconque régime de libération sous condition est
sous-estimé parce que les systèmes informatiques en exploitation classent les
délinquants selon la plus grave infraction commise menant à incarcération.
Le recensement national des délinquants sexuels, mené par le Service correctionnel du
Canada en mars 1990, a permis de dénombrer les délinquants ayant commis une infraction
sexuelle, et non uniquement les délinquants ayant commis une infraction de nature sexuelle
comme plus grave infraction menant à incarcération.
Le recensement visait à dénombrer toutes les personnes détenues après
avoir été inculpées d'une infraction sexuelle (soit environ 85 p. 100 des
délinquants recensés), les personnes ayant déjà été
jugées coupables d'une infraction sexuelle, les personnes ayant déjà commis une
infraction d'ordre sexuel, et les personnes ayant déjà commis une infraction sexuelle,
mais sans avoir purgé de peine à cet égard.
-
Le recensement a révélé qu'il y a environ 15 p. 100 de plus de
délinquants sexuels que ne l'indiquent les systèmes informatisés.
-
Partant, le recensement a indiqué que les délinquants sexuels comptent pour 18,9
p. 100 de la population carcérale (les systèmes informatisés donnaient
une proportion de 13,9 p. 100 à cet égard) et pour 9,9 p. 100 des
délinquants en liberté sous condition (comparativement à 8,1 p. 100).
Changements récents Population de délinquants sexuels
-
La population de délinquants sexuels incarcérés dans les
établissements fédéraux a crû rapidement et de façon
disproportionnée, par rapport à l'ensemble de la population de
délinquants, au cours des cinq dernières années.
-
Le nombre de délinquants ayant commis une infraction sexuelle comme plus grave infraction
menant à incarcération est passé de 1 339 (10,6 p. 100 de la
population de délinquants) en 1986-1987 à 1 716 (12,4 p. 100 de la
population) à la fin du mois de mars 1991.
-
Seulement une faible proportion des délinquants sexuels au Canada ressortissent au Service
correctionnel du Canada. Entre 1987-1988 et 1988-1989, moins de un sur quatre délinquants
sexuels condamnés à la prison s'est vu imposer une peine fédérale
(c'est-à-dire deux ans de prison et plus).
Admissions
-
Au cours des cinq dernières années, le taux d'admission de délinquants ayant
commis une infraction sexuelle comme plus grave infraction menant à incarcération a
augmenté de 20,4 p. 100.
-
En 1986-1987, 545 délinquants sexuels ont été admis aux
établissements fédéraux (soit 8,9 p. 100 du total de 6 136
admissions). En 1990-1991, ce chiffre était passé à 692 (soit 10,7 p.
100 du total de 6475 admissions).
Libérations
-
Au cours des cinq dernières années, le taux de libération de
délinquants ayant commis une infraction sexuelle comme plus grave infraction menant
à incarcération a augmenté de 17,6 p. 100.
-
En 1986-1987, 501 délinquants sexuels ont été libérés des
établissements fédéraux (soit 8,1 p. 100 du total de 6 165
admissions). En 1990-1991, ce chiffre était passé à 599 (soit 9,6
p. 100 du total de 6266 admissions).
Durée de la peine
-
En 1990-1991, la durée moyenne de la peine de tous les délinquants ayant commis une
infraction sexuelle comme plus grave infraction menant à incarcération était
de quatre ans et trois mois.
-
Au cours des cinq dernières années, la durée moyenne de la peine
imposée aux délinquants sexuels n'a pas changé de façon
considérable, quoiqu'elle ait augmenté légèrement (de 1,7 p. 100).
-
Il n'y a pas de différence marquée entre la durée moyenne de la peine
imposée aux délinquants sexuels et celle de la peine imposée aux autres
délinquants sous juridiction fédérale.
-
En 1990-1991, la durée moyenne de la peine imposée aux délinquants sous
juridiction fédérale était de 4,13 ans, soit un mois de moins que la
peine imposée aux délinquants sexuels.
Taux de retours et de récidive
-
Le taux de récidive des délinquants sexuels est moindre que celui des autres
délinquants.
-
Comparativement aux autres délinquants, les délinquants sexuels sont plus
susceptibles de retourner en prison pour avoir commis une infraction sexuelle.
-
Comparés à l'ensemble des délinquants sexuels, les récidivistes
sexuels (c'est-à-dire les délinquants sexuels ayant déjà
purgé une peine dans un établissement fédéral pour avoir commis une
infraction sexuelle) sont plus de deux fois plus susceptibles de commettre d'autres
infractions sexuelles, beaucoup plus susceptibles d'enfreindre les conditions de la mise en
liberté et plus susceptibles de récidiver en commettant une infraction non
sexuelle(1) (voir figure 1).
Figure 1
-
Plus précisément, une étude de suivi de tous les délinquants sexuels
libérés des établissements fédéraux entre 1985 et 1987 (n=1
164) a donné les résultats suivants (voir aussi figure 1):
-
aucune réadmission : récidivistes sexuels, 48,8 p. 100; tous les
délinquants sexuels, 68,8 p. 100;
-
nouvelles infractions sexuelles : récidivistes sexuels, 14,6 p. 100; tous les
délinquants sexuels, 6,2 p. 100;
-
nouvelles infractions avec violence : récidivistes sexuels, 8,5 p. 100; tous les
délinquants sexuels, 5,9 p. 100;
-
nouvelles infractions sans violence : récidivistes sexuels, 6,1 p. 100; tous les
délinquants sexuels, 7,7 p. 100;
-
violations techniques : récidivistes sexuels, 21,9 p. 100; tous les
délinquants sexuels, 11,3 p. 100.
-
Cette étude a également révélé que les délinquants
sexuels mis en libération sous surveillance obligatoire sont deux fois plus
susceptibles de commettre d'autres infractions sexuelles que ceux qui sont libérés
en vertu d'un régime de libération totale ainsi que plus de deux fois plus
susceptibles de commettre une infraction avec violence (voir figure 2).
-
Plus précisément, les résultats ont été les suivants
-
aucune réadmission : surveillance obligatoire, 61,3 p. 100; libération
totale, 83,2 p. 100;
-
nouvelles infractions sexuelles surveillance obligatoire, 6,9 p. 100;
libération totale, 3,4 p. 100;
-
nouvelles infractions avec violence : surveillance obligatoire, 7 p. 100;
libération totale, 3,1 p. 100;
-
nouvelles infractions sans violence : surveillance obligatoire, 8,9 p. 100;
libération totale, 6,2 p. 100;
-
violations techniques : surveillance obligatoire, 15,9 p. 100; libération
totale, 4,1 p. 100
Cas de détention
Normalement, les délinquants peuvent être placés en libération
conditionnelle de jour après qu'ils ont purgé un sixième de leur peine. La
libération conditionnelle totale est accordée aux délinquants qui ont
purgé un tiers de leur peine. Les délinquants qui posent un risque trop grand pour la
société ne sont pas libérés autrement que sous surveillance obligatoire
et seulement après avoir purgé les deux tiers de leur peine. Il faut des circonstances
exceptionnelles pour justifier la détention d'un délinquant jusqu'à la fin de sa
peine.
-
Depuis l'entrée en vigueur des lois sur la détention, la moitié (52,6 p.
100) des délinquants détenus (309 sur 587) ont été des
délinquants sexuels; il s'agit d'un chiffre étonnamment élevé.
-
De surcroît, le nombre de délinquants sexuels détenus dans des
pénitenciers fédéraux a augmenté de 150 p. 100 au cours des
cinq dernières années, passant de 32 en 1986 à 80 en 1990.
Types d'infraction sexuelle
-
D'après le recensement national des délinquants sexuels(2), la
plupart des délinquants sexuels s'étaient rendus coupables soit d'agression
sexuelle, soit d'infractions sexuelles mixtes. Les inculpations pour
pédophilie étaient communes, tandis que l'inceste était
l'infraction la plus rare.
-
Plus précisément, la répartition était la suivante:
-
infractions mixtes : 27,9 p. 100 des délinquants sexuels;
-
agression sexuelle : 25,2 p. 100 des délinquants sexuels;
-
pédophilie: 21,0 p. 100 des délinquants sexuels;
-
inceste : 6,2 p. 100 des délinquants sexuels;
-
autres infractions ou inconnu: 4,6 p. 100 des délinquants sexuels.
Données sur les victimes
Le recensement national des délinquants sexuels a également permis de recueillir des
données sur les victimes des délinquants sexuels fédéraux. Le recensement
visait les antécédents des délinquants sexuels; cependant, pour cette section
sur les victimes, on a tenu compte uniquement des infractions sexuelles récentes (n=2 561).
Âge
-
Le plus souvent, les victimes des délinquants sexuels sont des adultes. Le
recensement des délinquants sexuels a révélé que dans environ la
moitié des cas, la victime de l'agression sexuelle était un adulte. Dans
à peu près un tiers des cas, la victime était un enfant. Les
adolescents étaient aussi victimes des délinquants sexuels dans à peu
près un tiers des cas(3).
-
Plus précisément:
-
victimes adultes (18 ans et plus) 1 288 cas;
-
victimes adolescentes (12 à 17 ans): 847 cas;
-
victimes enfants (moins de 12 ans) : 864 cas.
Gravité des blessures physiques
- Le recensement a révélé que dans plus de la
moitié des cas, la victime n'avait été blessée
que légèrement, quand elle ne s'en était pas sortie
indemne.
- Dans plus d'un cas sur 20, la victime avait été
blessée assez gravement pour que mort s'ensuive.
- Plus précisément:
- aucune blessure physique : 26,2 p. 100 des cas;
- blessures physiques sans gravité 31,2 p. 100 des
cas;
- soins sans hospitalisation: 11,5 p. 100 des cas;
- hospitalisation : 9,6 p. 100 des cas;
- décès : 6,4 p. 100 des cas;
- inconnu: 16,1 p. 100 des cas.
Figure 2
Tort psychologique causé aux victimes
Quoiqu'il soit plus difficile de juger de la gravité du tort psychologique causé aux
victimes, comparativement aux blessures physiques, un examen des documents sur ce sujet,
effectué par le secrétariat du ministère du Solliciteur général, a
néanmoins donné des résultats intéressants.
- La majorité des victimes sont atteintes d'un traumatisme
grave peu après l'agression sexuelle.
- Un adulte sur quatre et un enfant sur deux
affirment souffrir de séquelles à long terme.
- Dans les deux jours suivant l'agression sexuelle, le trois quarts
des victimes adultes sont incapables de mener à bien des tâches
quotidiennes routinières et pratiquement la moitié
d'entre elles souffrent de troubles psychologiques graves.
- Un an après l'agression, un quart des victimes adultes
affirment qu'elles souffrent encore des séquelles de l'agression.
- Dans l'année qui suit la révélation de l'attaque
sexuelle, entre la moitié et les trois quarts des victimes
enfants manifestent des symptômes psychologiques notables.
- La moitié des adultes qui ont été victimes
d'exploitation sexuelle durant leur enfance déclarent souffrir
encore de séquelles.
(1)A. Gordon et F. Porporino. (1991). « Managing the Treatment of
Incarcerated Sexual Offenders », Corrections Today, 53, 5, 162-168.
(2)Tel que mentionné précédemment, le recensement a permis de
dénombrer à la fois les délinquants ayant déjà commis une infraction
sexuelle et ceux en train de purger une peine pour avoir commis une telle infraction.
(3)La somme des proportions peut ne pas donner 100 p. 100 parce que certains
délinquants ont fait plusieurs victimes de différents âges.
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