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Dialogue sur la gestion dynamique

La gestion dynamique des détenus purgeant une longue peine commence par la reconnaissance que l'époque où l'on considérait que ces délinquants ne s'en sortiraient pas est révolue. Il n'est plus coutume pour les équipes de gestion de cas d'enjoindre à ces délinquants de s'en tenir à « purger leur peine ».

Le Life Servers Group de l'établissement Warkworth (Ontario) est d'avis que le Service correctionnel du Canada serait mieux apte à gérer les délinquants purgeant une longue peine en optant pour l'élaboration de la planification individuelle de programmes en collaboration avec le délinquant qui purge une longue peine, ce qui permettrait à ces délinquants de se sentir plus manifestement responsables de leur rôle dans le processus de réinsertion.

Dans la mesure où un délinquant condamné à une longue peine réussit à atteindre les objectifs qu'il s'est fixés dans le délai préalable à sa libération conditionnelle de jour, cela devrait suffire à faire comprendre aux gestionnaires de cas qu'il faut privilégier le traitement des demandes de libération conditionnelle de jour appuyées dans l'intérêt de faciliter la réinsertion sociale en temps voulu.

Des projets comme le projet Life Line à deux étapes de la St. Leonard Society qui est destiné aux condamnés à perpétuité peuvent véritablement faire avancer le processus de réinsertion. Le principe fondamental de ces initiatives est que le meilleur moment de commencer à travailler avec les délinquants purgeant une longue peine est celui de leur admission à l'établissement (étape 1). À ce stade, il est possible de forger un lien productif qui permet aux détenus d'envisager leur peine sous forme d'objectifs à réaliser dans un délai imparti et mènent à l'atteinte de buts précis tout en écartant le risque d'épuisement ou l'impression d'être perdu dans le système pénal.

À l'étape 2, les condamnés à perpétuité qui obtiennent la libération conditionnelle de jour emménagent dans une maison de transition spécialement conçue en fonction des besoins qu'ils ont au moment où ils réintègrent la collectivité.

La gestion dynamique s'attache à céder aux établissements correctionnels le pouvoir de mettre en oeuvre les recommandations avancées dans le Rapport du Groupe d'étude sur les longues sentences (1991). Les administrateurs, les gestionnaires d'unités, les chefs de département et les équipes de gestion de cas ont véritablement l'occasion de travailler avec les groupes de condamnés à perpétuité dans les établissements pour trouver les politiques de programmes institutionnelles pouvant être modifiées pour refléter les besoins et les préoccupations des détenus purgeant une longue peine. Le Life Servers Group de l'établissement Warkworth cherche à encourager le dialogue et l'action concertés avec les administrateurs intéressés qui sont d'avis qu'il est possible de provoquer un changement au sein du Service correctionnel du Canada en donnant suite aux recommandations formulées dans le rapport du groupe d'étude.