On enferme dans les prisons les personnes qui ont dérogé aux codes de conduite sociale.
Or, dans le cas de bien des détenus, la dérogation aux lois n'est qu'une manifestation du
fait que de toute leur vie, ils n'ont pas su forger des relations sociales stables. Si les criminels
étaient capables de s'entourer du genre de réseau de soutien social que la majorité
des gens prend pour acquis, bon nombre d'entre eux ne seraient pas en prison. Le risque de suicide chez
les détenus est élevé et la lutte contre le suicide en milieu carcéral est
difficile.
La recherche sur la prédiction du suicide chez les détenus
-
...les détenus suicidaires affichent... peu de caractéristiques qui permettent de
deviner leurs intentions(2). [traduction]
Généralement, les résultats des recherches sur la prédiction du suicide
faites en dehors du milieu carcéral sont présentées sous forme de facteurs de
risque de suicide, le principe sous-jacent étant que plus les facteurs de risque chez une
personne sont nombreux, plus il est probable que celle-ci se suicide. Il faut toutefois souligner
certains points : l'hypothèse selon laquelle les facteurs de risque «
s'accumulent» est-elle fondée(3)?
L'existence d'un facteur de risque ne constitue pas en soi une cause de suicide. Et, s'il est
difficile d'essayer d'expliquer pourquoi une personne a mis fin à ses jours, il est encore
plus ardu de tenter de savoir qui sont les individus qui songent à se donner la mort.
En milieu carcéral, le problème de la prédiction est encore plus
compliqué. D'emblée, on retrouve chez bon nombre de détenus assez de facteurs de
risque pour que l'on considère que ces individus, d'après les normes qui valent dans la
collectivité, courent un risque élevé de suicide, sans même tenir compte
des tensions particulières que crée la vie derrière les barreaux.
Les recherches sur le suicide en prison ont tendance à toutes suivre le même format. On
insiste sur le risque élevé de suicide en prison (on peut aller jusqu'à affirmer
que l'incidence de suicide est à la hausse(4), quoique les chiffres à cet
égard puissent être mis en doute(5)). Ces recherches ont notamment abouti aux
conclusions suivantes:
-
le risque de suicide est plus fort aux premiers temps de l'emprisonnement (toutefois, certains
détenus se suicident de nombreuses années après leur arrivée en
prison(6)).
-
Le risque de suicide est le plus fort chez les prisonniers en détention
provisoire(7).
-
L'incidence de suicide est forte chez les délinquants violents, les délinquants
sexuels et les détenus incarcérés à
perpétuité(8).
-
Les détenus suicidaires ont souvent des antécédents
psychiatriques(9).
-
La pendaison est le moyen le plus souvent employé par les détenus pour se donner la
mort, suivi par la coupure des veines et la surdose(10).
Les principales conclusions découlant d'un volume important de
recherches récentes sont pratiquement identiques à celles
que formulait en 1880 un inspecteur médical dans son rapport destiné
au Board of Prison Commissioners de l'Angleterre et du Pays de
Galles (voir tableau 1)(11).
Tableau 1
par David Nussbaum
Le suicide est plus probable
pendant les premiéres semaines
d'incarcération |
Le risque de suicide est trois fois
plus élevé dans les prisons que
dans la population générale |
Les délinquants incarcérés pour
la premiére fois et ceux qui
sont en détention provisoire
courent le plus grand risque.
Le suicide est trés commun chez
les détenus violents. |
"... dans la mesure où chaque
décès de cause naturelle est signe
de maladie trés répandue dans
la population générale, chaque
suicide en prison est un signe d'une
grande souffrance physique et
mentale." (Traduction) |
D' R.M.Gover, rapport présenté au
Board of Prison Commissioners de
l'Angleterre et du Pays Galles, 1880. |
Dans un article qui doit paraître prochainement, Green et al.(12)
affirment, après avoir passé en revue 133 suicides survenus
dans les prisons fédérales du Canada entre 1977 et 1988, que
le suicide en prison n'est pas plus commun à certains âges
qu'à d'autres et qu'il n'existe pas de rapport significatif entre
le suicide et la nature de l'infraction ou la durée de la peine.
Des suicidés étudiés, seulement un était un
délinquant primaire. La plupart des suicidés étaient
célibataires et la majorité d'entre eux avait déjà
tenté de se suicider par le passé. L'alcoolisme, la toxicomanie
et les troubles psychiatriques étaient communs chez ces détenus.
Les suicides ne survenaient pas à un moment particulier de la journée
ou de la nuit. Les chercheurs ont constaté une nette variation régionale
de l'incidence de suicide à l'échelle du Service correctionnel
du Canada, mais ils n'avaient pas rajusté les chiffres en fonction
des populations carcérales régionales. Un rapport brut entre
les nombres de suicides et le pourcentage de détenus dans chaque
région fait ressortir une variation linéaire des chiffres
à l'échelle du pays, et notamment une différence par
un coefficient de presque trois des taux entre les régions de l'Atlantique
et du Pacifique. Ces rapports figurent au tableau 2.
Tableau 2
par David Nussbaum
Suicide dans les établissements
fédéraux, par région |
|
% de suicides* |
% de détenus ** |
Rapport |
Atlantique |
13 |
8,5 |
1,53 |
Québec |
37 |
30,6 |
1,20 |
Ontario |
30 |
27,8 |
0,83 |
Prairies |
11 |
18,7 |
0,75 |
Pacifique |
8 |
14,4 |
0,55 |
* Basé sur les chiffres extrâits de Green
C.M. et al. "A Study of 133 Suicides
Among Canadian Federal Prisioners" article non publié. |
** Basé sur les chiffres extrâits de Basic
Facts 1990, compilé par le Service
correctionnel du Canada. |
La recherche sur la lutte contre le suicide en prison
-
Plusieurs auteurs ont avancé des moyens de lutter contre le suicide en prison; de
ceux-ci, rares sont ceux qui ont fait l'objet d'une évaluation rigoureuse et leur
efficacité dans le cas des détenus purgeant de longues peines n'a pas
été contrôlée(13).
La candeur de Salive et al., qui reconnaissent que les recherches utiles sur les programme de lutte
contre le suicide sont rares, ne les empêche pas, comme la plupart des auteurs, de
suggérer comment les services correctionnels pourraient lutter contre le suicide.
On fait ordinairement la distinction entre les mesures de lutte secondaire,
c'est-à-dire les interventions auprès des suicidaires reconnus, et les mesures de lutte
primaire, où l'intention vise plutôt des facteurs du milieu qui sont susceptibles
de réduire l'incidence générale de suicide.
Les grands programmes de lutte secondaire s'appuient sur diverses mesures comme des cellules de
détention spéciales pour l'observation des détenus suicidaires,
c'est-à-dire une surveillance individuelle, 24 heures sur 24, la consultation de la famille et
des amis pour faciliter le dépistage des détenus suicidaires et l'utilisation d'outils
d'observation des détenus(14). Or, on s'inquiète très peu de veiller
à ce que ces programmes profitent aux détenus qui sont réellement suicidaires
plutôt qu'aux détenus qui cherchent à se soulager des contraintes de
l'incarcération(15). De surcroît, pratiquement rien ne prouve que de tels
programmes, qui peuvent finir par coûter très cher, sont efficaces. En fait, des
arguments convaincants peuvent être avancés pour souligner la futilité des
mesures de lutte axées sur le dépistage des détenus suicidaires et la
prévention du suicide(16).
Les mesures de lutte primaire exigent généralement une planification préalable
et une mise en oeuvre soignée. Il faut d'abord que les autorités judiciaires modifient
les politiques en matière de détention provisoire et d'imposition des peines, puis il
faut songer à l'aménagement des prisons avant que celles-ci ne soient construites.
Généralement, de telles mesures exigent un effectif plus nombreux et elles sont mises
en oeuvre pratiquement à l'insu du personnel de première ligne, même si l'on
attend généralement de celui-ci qu'il communique mieux avec les détenus.
-
Au chapitre de la lutte contre le suicide en prison, il serait peut-être
préférable de privilégier des mesures générales visant la
réduction du stress et l'acquisition de mécanismes d'adaptation plutôt que
des mesures spécifiques pour reconnaître les suicidaires(17).
-
Au chapitre des mesures de lutte primaire contre le suicide en prison, il faut envisager des
solutions autres que l'emprisonnement, l'hospitalisation et le traitement quant les
circonstances l'exigent ainsi que des politiques pour réduire le stress causé par
l'emprisonnement en améliorant les conditions dans les prisons et en mettant à la
disposition de tous les détenus des services d'aide adéquats(18).
Pour louables que soient ces paroles, elles risquent de sembler naïves compte tenu de
l'augmentation du nombre de détenus dans les prisons et du climat général
d'austérité financière.
La raison porte à penser que les gens qui se suicident en prison mettent fin à leurs
jours justement parce qu'ils sont incarcérés(19) et la plupart des
administrations auraient tendance à abonder dans le sens de l'inspecteur principal des prisons
de l'Angleterre qui affirme que des réformes généralisées du
régime carcéral ne se justifient pas pour régler un seul problème comme
le suicide(20).
Le problème dans les faits
Il est bien connu que les personnes qui tentent de se suicider sont très différentes de
celles qui arrivent à leurs fins, même si les deux groupes ont des traits communs et que
des tentatives de suicide répétées constituent forcément un important
facteur de risque de suicide(21). Dans les faits, la tentative de suicide est probablement
le plus commun des symptômes par lesquels on identifie les suicidaires, suivi de l'annonce de
vive voix de l'intention de se suicider. Il est rare que l'on reconnaisse un suicidaire par un autre
symptôme, à moins que celui-ci ne soit caractéristique d'une maladie mentale.
Le suicide est commun chez les malades mentaux incarcérés, malgré que ce soit
probablement les suicides qu'il serait le plus aisé de prévenir. Le traitement de la
maladie mentale peut suffire à atténuer le risque de suicide; les soins psychiatriques
profitent le plus à ce groupe de détenus. L'intervention auprès d'autres
suicidaires constitue un défi de taille pour les professionnels.
Dans la région de l'Ontario, chaque pénitencier est doté d'un système
dynamique de contrôle des suicidaires. Ce système est schématisé au
tableau 3. Une équipe de soins de santé mentale se réunit
régulièrement pour discuter des interventions et de la gestion des suicidaires
reconnus. Les interventions possibles en prison sont limitées et souvent, en cas de crise, la
seule chose à faire est d'isoler le suicidaire et de lui couper physiquement l'accès
aux objets qui servent habituellement à se donner la mort -une lame de rasoir ou une corde.
Or, il est très facile de cacher une lame de rasoir sur sa personne ou de s'improviser une
corde. L'intervention initiale se résume donc généralement à vêtir
le détenu d'une chemise en grosse toile ou en papier et à l'enfermer dans une cellule
vide, voire même à le mettre sous observation constante avec une caméra en
circuit fermé. Ces mesures sauvent des vies, mais peuvent se solder par une perte de
confiance. En plus, on ne peut pas les répéter éternellement.
par David Nussbaum
Tableau 3
Il est possible de subjuguer une crise en isolant le détenu suicidaire, à moins que
plusieurs détenus atteints de troubles ne soient réunis dans les zones d'isolement. Ce
n'est que lorsque le détenu suicidaire est isolé qu'on peut tenter d'évaluer le
risque de suicide « véritable». Personnellement, à ce stade, si je n'ai pas
repéré de signes d'une maladie mentale, j'essaie de dégager les circonstances
sociales qui auraient pu provoquer la crise (malheureusement, la plupart des détenus sont peu
loquaces à ce sujet) et j'analyse ce que dit le suicidaire au sujet de ses intentions. Si le
détenu est prêt à me donner sa parole qu'il a renoncé à se faire du
mal, j'accepte généralement le risque de réduire la surveillance, surtout quand
le sujet est manifestement prêt à accepter de l'aide sous forme de séances de
counseling régulières.
En revanche, les avantages des différents types de counseling ou de consultation sont
douteux. Rien ne prouve que le counseling est efficace, malgré la dépense de temps et
d'argent qu'il entraîne. Dans le cas du traitement des toxicomanes, il est prouvé que le
fait de forger des liens avec des pairs et avec des gens ayant des antécédents
semblables qui sont aux prises avec des problèmes comparables peut être aussi efficace
que des services de consultation professionnels. On peut supposer que cela vaut également pour
les personnes saines d'esprit qui ont l'intention de se suicider. Par contre, d'encourager la
formation de groupes d'entraide dans les prisons comporte certains dangers implicites. On risque que
les groupes d'entraide de détenus qui sont sanctionnés par les autorités de la
prison soient pris en main par des détenus puissants et deviennent un moyen d'exploiter les
faibles et les désavantagés.
Les employés qui s'occupent d'un cas de suicide ont inévitablement une réaction
émotionnelle quelconque. Un sondage mené auprès de 43 conducteurs de train qui
avaient eu l'expérience de voir quelqu'un se jeter sous leurs roues a
révélé qu'un mois après l'incident, 21 des conducteurs avaient des
souvenirs pénibles, importuns et intrusifs de l'incident, 13 avaient de la difficulté
à s'endormir ou à dormir et 17 étaient susceptibles et prompts aux crises de
colère. On diagnostiquait une névrose posttraumatique chez 16 p. 100 des conducteurs
tandis que 39,5 p. 100 souffraient d'autres troubles psychiatriques, comme une dépression ou
une phobie(22). Une autre étude a révélé que le niveau de
stress de pratiquement la moitié d'un échantillon de psychiatres qui avaient perdu un
de leurs patients à cause d'un suicide était comparable au niveau de stress que l'on
note chez les personnes qui cherchent de l'aide après le décès d'un
parent(23).
Chez certains employés, un suicide peut provoquer un durcissement des attitudes à
l'endroit des détenus. D'aucuns verront là une façon de se protéger d'un
sentiment non déclaré de culpabilité. D'autres, et certains considéreront
qu'il s'agit là d'une réaction plus saine, seront accablés par un suicide comme
ils le seraient pour n'importe quel décès; ils peuvent donc sombrer dans la
dépression, pleurer et remettre en cause leur raison d'être.
Les épidémies de suicides
Si l'on ne sait pas grand-chose du suicide en général, on en sait encore moins sur les
épidémies de suicides qui frappent parfois les prisons, hormis le fait qu'elles
existent(24). Il est déjà arrivé qu'il se produise dans la
collectivité une flambée de suicides après qu'un personnage fictif d'une
émission de télévision, de radio ou d'un autre média de divertissement se
soit donné la mort. Dans un cas, une épidémie de suicides en prison a
été imputée à un accès limité aux services
psychiatriques(25).
Lorsque l'on tente de comprendre les épidémies de suicides, il est peut-être
plus judicieux de partir de perspectives sociologiques plutôt que de notions de médecine
ou de psychologie. Si individuellement chaque personne a ses raisons de vouloir en finir, quand le
phénomène prend des proportions d'épidémie, c'est manifestement parce que
des facteurs sociaux de portée plus vaste entrent en jeu. La préoccupation croissante
du public chaque fois qu'un nouveau suicide se produit peut suffire en elle-même à
encourager le suivant. Tant que les problèmes de base demeurent, ou du moins que les
médias ne cessent pas de faire grand cas de ces suicides, l'épidémie risque de
se poursuivre. La recommandation suivante faisait partie de 50 recommandations formulées
à l'issue d'une enquête du Service correctionnel du Canada sur une série de sept
suicides survenus en 1983 dans la région de l'Atlantique: « encourager la mise sur pied
d'un programme pour inciter les médias locaux à minimiser le suicide d'un détenu
»(26) [traduction]. D'un autre côté, en essayant de
détourner l'attention médiatique, on risque d'amplifier le sentiment de
désespoir et de méfiance et du coup d'aggraver l'épidémie.
Conclusion
Les suicides dans les prisons se produisent souvent en série. Alors qu'on en explique
certaines, d'autres restent sans explication, probablement parce que des facteurs sociaux de
portée plus vaste sont en jeu, par exemple une récession économique ou
l'entassement dans les prisons.
La prédiction du suicide et la lutte contre le suicide sont difficiles dans les prisons,
milieu où le risque est grand, et le personnel de première ligne se décourage
vite quand la direction ne semble pas comprendre les difficultés dont il est la proie. Les
personnes qui oeuvrent dans ce domaine méritent considération et respect parce qu'elles
mènent une lutte acharnée sans pratiquement aucune ligne directrice précise. En
se contentant de réitérer qu'il faut lutter contre le suicide, même avec les
meilleures des intentions, on ne parvient qu'à saper le moral des gens.
par David Nussbaum
(1)Pour obtenir la version intégrale de cet article, s'adresser
à l'auteur, G. Neil conacher, Directeur, Services psychiatriques, centre régional de
traitement (Ontario), Pénitencier de Kingston, Kingston (Ontario) K7L 4V7.
(2)Backett (S.A.), « Suicide in Scottish Prisons », British Journal of
Psychiatry, n° 151, 1987, p. 218-221, p. 221.
(3)Levey (S.), « Suicide », dans R. Bluglass and P. Bowden (éd.),
Principles and Practice of Forensic Psychiatry, Édimbourg, Churchill Livingstone, 1990.
(4)Dooley (E.), « Prison Suicide in England and Wales, 1972-87 », British
Journal of Psychiatry, n° 156, 1990, p. 40-45.
(5)House (A.), « Prison Suicides », British Journal of Psychiatry,
n° 156, 1990, p. 586-587.
(6)Dooley, « Prison Suicide in England and Wales, 1972-87 », p. 40.
(7)Backett, « Suicide in Scottish Prisons ». Voir aussi Dooley, «
Prison Suicide in England and Wales, 1972-87 ». Et voir Hurley (W.), « Suicides by
Prisoners », Medical Journal of Australia, n° 151, 1989, p. 188-189.
(8)Dooley, « Prison Suicide in England and Wales, 1972-87 ». Voir aussi
Hurley, « Suicides by Prisoners ». Et voir Salive (M.E.), Smith (G. S.) et Brewer (T. F.
), « Suicide Mortality in the Maryland State Prison System, 1979 Through 1987 »,
Journal of the American Medical Association, n° 262, 1989, p. 365-369.
(9)Backett, « Suicide in Scottish Prisons ». Voir aussi Dooley, «
Prison Suicide in England and Wales, 1972-87 ». Voir aussi Hurley, « Suicides by
Prisoners ». Et voir Salive, Smith and Brewer, « Suicide Mortality in the Maryland State
Prison System, 1979 Through 1987 ».
(10)Dooley, « Prison Suicide in England and Wales, 1972-87». Voir aussi Hurley,
« Suicides by Prisoners ». Et voir Salive, Smith and Brewer, « Suicide Mortality in
the Maryland State Prison System, 1979 Through 1987 ».
(11)Topp (D.O.), « Suicide in Prison », British Journal of Psychiatry,
n° 134, 1979, p. 24-27.
(12)Green (C.M.), Andre (G.), Kendall (K.), Looman (T.) et Polvi (N.), « A Study of
133 Suicides Among Canadian Federal Prisoners ». À l'étude, Centre psychiatrique
régional (Prairies), 1992.
(13)Salive, Smith and Brewer, « Suicide Mortality in the Maryland State Prison
System, 1979 Through 1987 ».
(14)Rakis (J.) et Monroe (R.), « Monitoring and Managing the Suicidal Prisoner
», Psychiatric Quarterly, n° 60, 1989, p. 151-160, p. 154.
(15)Haycock (J.), « Manipulation and Suicide Attempts in Jails and Prisons
», Psychiatric Quarterly, n° 60, 1989, p. 85-98, p. 85.
(16)Levey, « Suicide », p. 609.
(17)Backett, « Suicide in Scottish Prisons », p. 221.
(18)Hurley, « Suicides by Prisoners », p. 190.
(19)House, « Prison Suicides », p. 587.
(20)Levey, « Suicide », p. 608.
(21)Hawton (K.) et Fagg (J.), « Suicide, and Other causes of Death, Following
Attempted Suicide », British Journal of Psychiatry, n° 152, 1988, p. 359-366.
(22)Farmer (R.), Tranah (T.), O'Donnell (L) et Catalan (J.), « Railway Suicide: The
Psychological Effects on Drivers », Psychological Medicine, n° 22, 1992, p.
407-414.
(23)Chemtob (CM.), Hamada (R.S.), Bauer (G.), Kinney (B.) et Torigoe (R. Y.), «
Patients' Suicides: Frequency and Impact on Psychiatrists », American Journal of
Psychiatry, n° 145, 1988, p. 224-228.
(24)Hurley, « Suicides by Prisoners ».
(25)Skegg (K.) et cox (B.), « Impact of Psychiatric Services on Prison Suicide
», The Lancet, n° 336, 1991, p. 1436-1438.
(26)Report of the Study Team: Seven Suicides in the Atlantic Region; February 17 - August
25, 1983 », p. xviii.
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