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Programme de prétraitement pour les délinquants autochtones toxicomanes : Mesures intermédiaires de l'efficacité du programme (R-35, 1994)

Les délinquants autochtones représentent plus de 11% de la population carcérale des établissements fédéraux du Canada et un peu plus de 38% de la population carcérale de la région des Prairies du Service correctionnel du Canada. Une recherche antérieure a montré que la toxicomanie était un facteur criminogène de première importance chez les délinquants autochtones. Cette recherche a notamment révélé que les problèmes de toxicomanie avaient la même gravité chez les délinquants autochtones et chez les délinquants non autochtones, mais que les problèmes étaient plus graves chez les premiers en ce qui concerne l'alcoolisme.

Ce rapport expose les résultats préliminaires d'un Programme de prétraitement délinquants autochtones toxicomanes élaboré spécifiquement en fonction de leurs besoins et de leurs préoccupations. Ce programme, qui était à l'origine un projet expérimental de recherche et de développement d'une durée d'un an, a été conçu par la National Native Association of Treatment Directors et parrainé par quatre ministères gouvernementaux.

Au total, 120 délinquants de 8 établissements du Service correctionnel du Canada situés dans les diverses régions du pays ont participé au programme. Même si, dans la plupart des cas, l'alcoolisme constituait le principal problème, plus de 92% des délinquants de l'échantillon étaient aux prises avec un problème de toxicomanie modéré ou grave (drogue et alcool).

Les résultats obtenus à l'aide d'une série d'instruments de mesure appliqués avant et après l'exécution du programme ont révélé chez les délinquants autochtones une amélioration sensible sur le plan de la perception du problème de la toxicomanie, de leurs attitudes à cet égard, de leur capacité de résoudre des problèmes en général, ainsi qu'une reconnaissance du rôle des facteurs culturels autochtones.

Dans l'ensemble, les évaluations fournies par les animateurs du programme, fondées sur un large éventail d'indicateurs de rendement, ont montré que la très grande majorité des détenus avaient réalisé des progrès.

Les auteurs reconnaissent que la portée des résultats de cette étude est toutefois limitée, car celle-ci ne comporte pas de suivi des détenus ayant participé au programme.