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Les problèmes d’autocontrôle chez les délinquants adultes

par Lynn Stewart1
Programmes de réinsertion sociale, Service correctionnel du Canada
et Rob Rowe2
Département de psychologie, Université Carleton

L’autocontrôle a été largement utilisé comme concept explicatif en psychologie, et tout particulièrement en psychologie médico-légale. Un certain nombre de chercheurs et de théoriciens ont établi une corrélation entre l’autocontrôle d’une part, souvent mesuré par l’impulsivité, le goût du risque, l’incapacité de retarder la gratification, l’égocentrisme, la colère et l’établissement d’objectifs limités, et la criminalité, d’autre part.3 En dépit de l’usage répandu que l’on fait de l’autocontrôle, on ne trouve toujours pas de consensus dans la littérature sur la définition de ce concept ou sur les mécanismes d’autocontrôle. Souvent, on se sert plutôt de l’impulsivité, perçue comme le résultat d’une déficience dans le processus d’autocontrôle, comme concept passe-partout pour désigner une gamme de tendances antisociales auxquelles on ne trouve pas d’autre explication satisfaisante.

Barkley a récemment élaboré un modèle hybride d’autocontrôle fondé sur les nouvelles connaissances relatives à l’Hyperactivité avec déficit de l’attention (HDA) qui pourrait fournir le cadre théorique nécessaire pour faire avancer les recherches dans ce domaine.4 Le modèle est fidèle aux caractéristiques de l’évolution de l’HDA et il est conforme aux constatations empiriques établies pour les enfants, les adolescents et les adultes aux prises avec ce trouble. La théorie comprend une définition explicite et solide de l’autocontrôle; on y donne également les problèmes cognitifs et comportementaux liés à l’autocontrôle auxquels on peut s’attendre. Le modèle est tout particulièrement utile parce qu’il met en lumière un certain nombre de problèmes potentiels sur lesquels on peut travailler dans les programmes de traitement.

Selon Barkley, l’HDA est un déficit d’inhibition du comportement qui influe sur le développement normal de quatre fonctions neurophysiologiques : la mémoire de travail; l’autocontrôle de l’affect, de la motivation et de l’activation; l’intériorisation du discours ainsi que le contrôle et l’ordonnancement moteurs; et l’analyse et la synthèse comportementales. L’exercice de ces quatre fonctions centrales implique des actions autodirigées; l’organisation des priorités comportementales dans le temps; l’utilisation d’un discours, de règles et de plans autodirigés; la capacité de reporter la gratification et les actions intentionnelles, axées sur un but et tournées vers l’avenir.

Étendue du problème chez les délinquants sous responsabilité fédérale

Une partie importante des délinquants ayant commis des infractions graves devrait présenter des problèmes d’autocontrôle. À son admission dans le système correctionnel fédéral, chaque délinquant subit une évaluation complète fondée sur l’examen de son dossier et sur une entrevue. Plusieurs des points pris en considération dans l’évaluation ont trait directement et indirectement à des problèmes d’autocontrôle. Les agents affectés à cette évaluation détectent chez plus de 80 % des délinquants au moins un problème d’autocontrôle parmi ceux figurant au Tableau 1. La recherche indique une corrélation entre les problèmes d’autocontrôle et des résultats mitigés. Tel qu’illustré au Tableau 1, les délinquants qui récidivent moins d’un an après leur mise en liberté risquent plus de présenter des problèmes d’autocontrôle. À l’inverse, l’absence de tout problème d’autocontrôle réduit la probabilité de récidive. En effet, quelque 88 % des délinquants qui ne présentent aucun problème d’autocontrôle ne commettent aucune infraction dans l’année qui suit leur mise en liberté, comparativement à un taux escompté de 64,2 % (taux de survie général).

Tableau 1

Pourcentage des délinquants sous responsabilité fédérale chez lesquels on a repéré des problËmes liés à l’autocontrôle
Indicateurs de d’EID
Récidivistes*
Non récidivistes
p
Manque d’orientation
75,2
59,9
,001
mpulsif
80,5
67,2
,001
Amateur de sensations fortes
37,5
27,3
,001
Difficulté à résoudre des situations conflictuelles
75,6
67,4
,001
Manque de considération pour les autres
62,6
52,5
,001
Tolérance limitée pour les frustrations
53,6
43,7
,001
Se fixe des objectifs irréalistes
36,5
27,7
,001
Irréfléchi
59,8
50,4
,001
Difficultés à résoudre les problèmes
77,8
70,1
,001
Incapable de se donner des choix
67,7
60,6
,001
* Délinquants ayant récidivé moins d’un an aprËs leur mise en liberté

Instruments de mesure de l’impulsivité

Des tests ont été élaborés pour opérationnaliser l’impulsivité sans que l’on donne une explication des mécanismes qui la sous-tendent. L’impulsivité a donc été définie de facto en fonction des tâches qu’il a fallu exécuter pour l’opérationnaliser ou des tests qui ont servi à cette fin. Le fait que l’on se fie, en psychologie, sur les instruments qui mesurent l’impulsivité sans s’entendre sur une définition commune de ce concept et sans disposer d’une théorie dans le domaine constitue à l’évidence un problème.

Dans une étude sur la recherche relative au construct de l’impulsivité, Milich et Kramer ont cerné trois problèmes précis concernant l’approche axée sur les tests pour définir et comprendre l’impulsivité.5 Premièrement, jusqu’au moment de la publication de leur ouvrage, les auteurs ont constaté que la plupart des instruments de mesure n’offrent pas de résultats différentiels valides autres que l’âge et le QI pour comprendre l’impulsivité. Deuxièmement, ils ont observé un manque total de convergence empirique dans la littérature. Cette situation laisse entendre que beaucoup d’évaluations ont visé des constructs différents et que certaines, sinon toutes, n’ont pas touché au construct de l’impulsivité. Le troisième problème recensé par les deux auteurs tient à l’absence totale de recherche axée sur la théorie. Il semblerait que la nature athéorique du construct de l’impulsivité6 soit largement responsable du peu de progrès effectués dans ce domaine.

La littérature révèle les problèmes suivants concernant les registres des personnes qui se sont déclarées elles-mêmes impulsives :

  • Absence de critères de mesure externes et de critères de mesure biologiques autres que les échelles des questionnaires.7
  • Intercorrélation à tout le moins importante entre les critères de mesure de l’impulsivité utilisés dans les questionnaires, mais ceux-ci ont une corrélation faible et souvent non significative avec les critères comportementaux ou cognitifs de mesure de l’impulsivité.8
  • On observe pour l’instant une insuffisance de travaux de recherche sur la nature dynamique de ces instruments.
À l’évidence, bon nombre de techniques qui sont censées mesurer l’impulsivité ne mesurent pas le même construct. Le débat ne cessera pas de tourner en rond tant que l’on n’utilisera pas de critères externes pour mesurer le concept.

L’absence de consensus dans la conceptualisation de l’impulsivité est indéniable. L’application non uniforme de ce concept a certainement eu des répercussions dans la façon dont le construct a été mesuré. Il faut donc une orientation théorique solide pour guider les efforts futurs de construction d’échelles qui permettront d’exposer les corrélations existant entre l’impulsivité, ses manifestations diverses et le comportement antisocial. Nous nous sommes donc tournés vers la conceptualisation que fait Barkley9 du processus d’autocontrôle. Dans son modèle, Barkley tente non seulement de cerner les mécanismes qui sous-tendent le système d’autocontrôle, mais aussi de consigner précisément la nature de ces systèmes et la structure dans laquelle ils fonctionnent.

Les options pour évaluer les processus d’autocontrôle des délinquants ne semblent pas nombreuses. Il faudrait donc essayer de concevoir des instruments qui permettraient d’évaluer dans quelle mesure une personne est capable de mettre à profit les renseignements qu’elle a intégrés pour réprimer les réactions non pertinentes, intervenir en fonction d’un objectif précis, exécuter des séquences motrices nouvelles ou complexes, conserver un comportement conforme à l’objectif poursuivi, réagir correctement à la rétroaction, faire montre de souplesse, reprendre une tâche après une interruption et maîtriser son comportement. Des innovations récentes de haute technologie en imagerie cérébrale fournissent des modèles précis du fonctionnement du cerveau en réponse à des stimuli. Ces avancées pourraient permettre un jour l’application du critère biologique aux composantes de l’autocontrôle pour mesurer les cas d’impulsivité signalés par les intéressés eux-mêmes et le comportement proprement dit.

Répercussions sur les traitements pour les délinquants adultes

Si nous acceptons l’idée que des déficits d’autocontrôle liés à un mauvais fonctionnement neurophysiologique sont présents chez les délinquants chroniques et que ces déficits sont en cause dans les comportements antisociaux à répétition de ces personnes, une médication semblable à celle qui est prescrite pour les enfants hyperactifs pourrait constituer une option de traitement logique pour ces adultes. Il existe toutefois peu de preuves qu’une médication puisse être utile pour traiter les problèmes d’autocontrôle chez les délinquants adultes. En effet, la plupart des rares études effectuées dans ce domaine souffrent de problèmes méthodologiques qui tiennent à la petite taille des échantillons utilisés, à l’absence de groupes de contrôle et aux taux élevés d’attrition. Deux études pharmacologiques contrôlées qui ont été publiées et qui ont servi à évaluer l’utilisation de stimulants sur des adultes souffrant de l’HDA ont révélé une réaction positive au traitement semblable à celle des enfants traités, bien qu’un certain nombre de sujets aient éprouvé des effets secondaires désagréables.10 Dans d’autres études, on a traité des adultes impulsifs avec des tranquillisants11 et des anticonvulsivants.12 Cocarro établit une corrélation entre les attaques impulsives chez les adultes et des niveaux peu élevés de sérotonine. Avec son équipe, Cocarro a rapporté que le traitement d’adultes impulsifs au moyen d’inhibiteurs spécifiques du recaptage de la sérotonine et, pour ceux qui ne réagissent pas à ces médicaments, au moyen de médicaments antimaniaques13 a donné de bons résultats.

Une autre stratégie consiste à donner directement une formation aux individus pour leur permettre d’acquérir les compétences cognitives et les habiletés d’adaptation qui leur font défaut à cause de leurs problèmes d’inhibition. Ces programmes d’intervention comprennent des stratégies méta-cognitives pour ralentir les processus cognitifs et favoriser l’acquisition des compétences dont se servent les personnes moins impulsives pour atteindre leurs objectifs (par l’autorégulation). Le Tableau 2 illustre les déficits à combler dans un programme conçu pour traiter des problèmes d’autocontrôle. Nous avons précisé de plus que les problèmes d’autocontrôle conduisent souvent à un comportement antisocial et à un renforcement de convictions personnelles et d’un style de vie criminogènes, opposées aux conventions et aux valeurs prosociales. Il faut donc, pour cette raison, examiner le contenu de la pensée du délinquant, outre le processus de réflexion lui-même.

Tableau 2

Problemes d’autocontrole et options de traitement pour corriger les deficits

Problemes de comportement de regulation (Barkley)
Options de traitement possibles
1. Deficiences de la memoire de travail. Symptomes de problemes dans la pensee moyens-fins et dans le locus de controle externe; comportement par la situation immediate. dicte *Formation pour prevoir les consequences
* Formation sur la resolution de problemes pour permettre I'acquisition d'un sentiment d'autocontrole au lieu de controle externe
* Formation sur I'etablissement d'objectifs plus modestes et realistes pour eviter que le comportement soit dicte par le principe du « ici et maintenant »
2. Problemes d'autocontrole emotif; motivation et perseverance insuffisantes * Enseignement d'outils pour contrer la perte d'autocontrole
* Techniques d'autocontrole et d'autres techniques de reduction de I'activation; utilisation de I'autoregulation verbale pour « s'arreter et reflechir »
* Elaborer des buts personnels pour accroitre la motivation et mettre a profit les competences acquises; gestion des distractions
* Techniques d'autorenforcement et d'autopunition
3. Deficience d'interiorisation du discours conduisant a un mauvais autocontrole du comportement *Enseignement de competences d'autocontrole verbal pour aider a etablir le lien ° evenement ° sentiment ° comportement et pour acquerir et utiliser des competences d'autopersuasion utiles
*Elaboration de regles ou de strategies comportementales permettant de s'attaquer aux problemes interpersonnels
* Etablissement de normes de conduite (production de regles)
4. Faible capacite d'analyse et de synthese, incapacite de repondre correctement a la retroaction ou de I'utiliser a bon escient * Etablissement des « chaines de mmportement » de faqon a clarifier la sequence de ce qui survient dans le comportement qui resulte (techniques de prevention des rechutes)
*Evaluation des normes et des regles et adaptation aux objectifs a long terme
*Obtention et utilisation de la retroaction
*Controle de I'environnement

Les premiers travaux de Meichenbaum sur l’auto-apprentissage ont ouvert la voie à ceux qui travaillent auprès de clients aux prises avec des problèmes d’autocontrôle.14 De l’avis du chercheur, l’auto-apprentissage, composé de formation sur les techniques d’autopersuasion guidée, aiderait les clients en leur permettant de mieux exécuter cinq fonctions : orienter leur attention vers des événements pertinents; interrompre une réaction automatique à des stimuli environnementaux; chercher et choisir de nouveaux plans d’action ; axer son comportement sur des règles et des principes (c.-à-d. critères d’auto-apprentissage pour la réussite, aide au rappel de certaines actions et concentration de la personne sur des valeurs pertinentes) et conserver une séquence d’activités dans la mémoire à court terme qui peut être réactivée.

Au cours des 15 dernières années, les traitements des délinquants faisant appel à des interventions cognitivo-comportementales axées sur l’acquisition d’habiletés d’autocontrôle ont le plus souvent été associés à des réductions de la récidive. Les études dans lesquelles on a appliqué les techniques méta-analytiques à l’évaluation d’un vaste corpus de rapports publiés, et dans un certain nombre de cas, non publiés ont mis au jour une taille d’effet moyenne faible (0,08 à 0,15), mais significative pour le traitement correctionnel, les interventions cognitivo-comportementales étant citées au nombre des approches associées de façon consistante à des résultats positifs. Même si environ 80 % des études portaient sur des méta-analyses visant des jeunes, un certain nombre d’études mettant en cause des Au sujets adultes concluent à une tendance 15 positive semblable pour cette approche.

Les interprètes les plus optimistes de la littérature estiment que, lorsque des traitements interventions « appropriées » sont faites, on peut s’attendre à des tailles d’effet supérieures à 0,30.15 Cette situation faisant se traduit par des écarts dans les taux des de récidive de 10 à 15 % entre les délinquants traités et ceux du groupe de contrôle qui n’ont pas suivi le traitement (par exemple, des taux de récidive de 40 % par opposition à 50 % ou 55 %).16

Un certain nombre de programmes d’acquisition d’habiletés de réflexion sont maintenant offerts en milieu correctionnel; toutefois, aucun n’est aussi répandu que le Programme d’apprentissage cognitif des compétences, connu également sous le nom de Programme de raisonnement et de réadaptation, qui a été élaboré par Robert Ross et Elizabeth Fabiano. Le Programme d’apprentissage cognitif des compétences est devenu un programme de base du système correctionnel fédéral canadien et il a été également mis en œuvre ailleurs dans le monde, soit aux États-Unis, en Europe, en Australie et en Nouvelle-Zélande, et dans tout le système carcéral et le service de probation du Royaume-Uni. Le programme constitue le premier d’une série de six programmes d’acquisition de compétences psychosociales offerts aux délinquants sous responsabilité fédérale au SCC. Les autres programmes sont : Gestion de la colère et des autres émotions; Vivre sans violence dans la famille, Compétences parentales, Compétences liées à l’intégration communautaire et Initiation aux loisirs. Des programmes de maintien des acquis faisant suite au Programme d’apprentissage cognitif des compétences et au Programme de gestion de la colère et des autres émotions sont également donnés dans la collectivité.

Chaque domaine d’intervention du Programme d’apprentissage cognitif des compétences est traité en plusieurs séances, et le matériel utilisé se recoupe largement d’un domaine à l’autre pour donner aux participants la possibilité d’approfondir les compétences enseignées. Le succès du programme repose en partie sur le choix d’une gamme detechniques d'enseignement qui creent une atmosphere agreable dans la salle pour les participants. On evite 1'approche didactique. Pour donner leurs cours, les formateurs – ou les moniteurs – mettent a profit les jeux de role, la retroaction filmee sur bande video, 1'apprentissage par imitation, les discussions en groupe, les jeux et la revue des travaux pratiques executes en dehors des cours.

Orientations futures

Il est possible d'obtenir de meilleurs resultats avec les delinquants a risque eleve en leur fournissant un traitement intensif et un suivi plus long ou encore en etablissant de meilleurs plans correctionnels. Le Service correctionnel du Canada a la chance a cet egard d'avoir de nombreux programmes con°s pour repondre a un certain nombre de besoins, et la plupart des bureaux de liberation conditionnelle disposent maintenant des fonds requis pour offrir un suivi adequat dans la collectivite une fois que les delinquants ont ete mis en liberte. Le Service a elabore recemment des programmes intensifs normalisés pour répondre aux besoins en traitement des délinquants qui présentent les risques les plus élevés. Même si ces programmes s’attaquent à des problèmes différents (Prévention de la violence, Prévention de la violence dans la famille, Prévention de la toxicomanie [en cours d’élaboration]), les composantes de base servent à former les délinquants à la plupart des techniques cognitivo-comportementales contenues dans le Programme d’apprentissage cognitif des compétences; plus de temps y est également prévu pour permettre aux délinquants d’approfondir les compétences et de discuter afin qu’ils puissent comprendre l’application de ces techniques à leur vie et aux circonstances qui les concernent. Comme le montre le Tableau 1, ces nouveaux programmes permettent d’enseigner aux délinquants les compétences et les stratégies qui, selon le modèle de Barkley, feraient défaut chez les personnes très impulsives. Les programmes intensifs servent à enseigner une gamme élargie de compétences dont bon nombre sont comprises dans le Programme d’apprentissage cognitif des compétences ainsi que les compétences énoncées aux points 2, 3 et 4 du Tableau 2.

Avec les progrès attendus dans la recherche pharmacologique, on pourrait mettre à profit des programmes intensifs de traitement cognitivo-comportemental et une médication appropriée pour aider les délinquants chroniques à risque élevé qui sont aux prises avec des problèmes diagnostiqués de contrôle de l’impulsivité à moduler leur réponse à l’environnement.


1. 340, avenue Laurier Ouest, Ottawa (Ontario) K1A 0P9.

2. 1125, Promenade du Colonel By, Ottawa (Ontario) K1S 5B6.

3. ROSS, R. R. et FABIANO, E. Time to think: A Cognitive Model of Delinquency Prevention and Offender Rehabilitation. Johnson City, NN, Institute of Social Sciences and Arts, 1985. Voir McCORD, W. et McCORD, J.Origins of crime: A new evaluation of the Cambridge-Somerville Study. New York, NY, Columbia University Press, 1959. Voir également WILSON, J. Q. et HERRNSTEIN, R.J . Crime and Human Nature. New York, NY, Simon and Schuster, 1985. Voir aussi GOTTFREDSON, M. R. et HIRSCHI, T. A general theory of crime. Stanford, CA: Stanford University Press, 1990.

4. BARKLEY, R.A.ADHD and the nature of self-control. New York, NY, Guilford Press, 1997a.

5. MILICH, R. et KRAMER, J. « Reflections on impulsivity: An empirical investigation of impulsivity as a construct » dans K. Gadow et I. Bialer, éd., Advances in learning and behavioral disabilities, 1984, p. 57-94, Greenwich, CT, JAI Press.

6. MILICH, R., HARTUNG, C. M., MARTIN, C.A. et HAIGLER, E. D.« Behavioral disinhibition and underlying processes in adolescents with disruptive behavior disorders » dans D. K. Routh, éd., Disruptive behavior disorders in childhood, 1994, p. 109-138. New York, NY, Plenum Press.

7. BARRATT, E. S. et PATTON, J.H. « Impulsivity: Cognitive, behavioral, and psychophysiological correlates » dans M. Zuckerman, éd.,
Biological bases of sensation seeking, impulsivity, and anxiety, 1983, p. 77-122, Hillsdale, NJ, Lawrence Erlbaum Associates.

8. BARRATT, E. S. « The biological basis of impulsiveness: The significance of timing and rhythm disorders. » Personality and Individual Differences, vol. 4, no 4, 1983, p. 387-391.

9. BARKLEY, R. A. « Behavioural inhibition, sustained attention and executive functions: Constructing a unifying theory of ADHD », Psychological Bulletin, vol. 121, 1997b, p. 65-94.

10. WENDER, P. H., WOOD, D. R. et REIMERR, F. W. « Pharmacological treatment of attention deficit disorder, residual type (ADD-RT) in adults » dans L.L. Greenhill et B. B. Osman, éd., Ritalin: Theory and patient management, 1983, p. 25-33. New York, NY, Mary Ann Liebert Inc. Voir aussi GREENHILL, L. L. « Pharmacologic treatment of Attention Deficit Hyperactivity Disorder », Pediatric Psychoparmacology, vol. 15, 1992, p.1-27.

11. FEDEROFF, J. P. et FEDEROFF, I. C. « Buspirone and paraphilic sexual behavior », Journal of Offender Rehabilitation, vol. 18, 1992, p. 89-108.

12. BARRATTO, E. S. et SLAUGHTER, L. « Defining, measuring and predicting impulsive aggression: A heuristic model », Behavioural Sciences and the Law, vol. 16, 1998, p. 285-302.

13. KAVOUSI, R. J et COCARRO, E. F. « Divalproex sodium for impulsive aggressive behaviour in patients with personality disorder », Journal of Clinical psychiatry, vol. 59, 1998, p. 676-679.

14. MEICHENBAUM, D. Cognitive-Behaviour Modification: An Integrative Approach. New York, NY, Plenum, 1977.

15. ANDREWS, D. A. et BONTA, J. The Psychology of Criminal Conduct. Cincinnati, Anderson, 1994.

16. McGUIRE, J. « Community-Based Reasoning and Rehabilitation programs in the UK » dans R. R. Ross et R. D. Ross, éd., Thinking Straight: The Reasoning and Rehabilitation Program for Delinquency Prevention and Offender Rehabilitation, Air Training and Publications. Ottawa, ON, 1995.