Établissements résidentiels communautaires (ERC)

Les établissements résidentiels communautaires (ERC), communément appelés « maisons de transition », permettent aux délinquants de faire la transition entre l'établissement correctionnel et la collectivité. Ils fonctionnent dans le cadre d'une mise en liberté graduelle et sous surveillance. De nombreux ERC offrent des programmes aux résidents, entre autres :

  • des programmes de préparation à la vie active;
  • des programmes relatifs à la toxicomanie ou à l'emploi;
  • des services de counseling destinés aux personnes en situation de crise.

Dans les centres correctionnels communautaires exploités par le SCC, et les ERC exploités par le secteur privé, le SCC supervise des délinquants :

  • en semi-liberté;
  • en libération conditionnelle totale avec assignation à résidence;
  • en libération d'office avec assignation à résidence; ou
  • libérés dans le cadre d'une ordonnance de surveillance de longue durée avec assignation à résidence.

Il existe différents types d'ERC exploités par le secteur privé :

  • les centres résidentiels communautaires;
  • les foyers;
  • les placements en résidence privée;
  • les appartements satellites ou supervisés;
  • les centres de traitement.

Les critères d'admissibilité des ERC ciblent souvent une clientèle précise, par exemple :

  • les délinquants autochtones;
  • les femmes seulement;
  • les délinquants nécessitant un traitement de la toxicomanie;
  • ceux qui désirent résider avec leurs enfants; etc.

Ainsi, des services spécialisés sont offerts aux délinquants dans les établissements qui leur conviennent le mieux. Les délinquants ne sont pas tous acceptés dans tous les ERC. Inversement, un délinquant peut refuser de loger dans un certain ERC pour des raisons personnelles, par exemple :

  • emplacement géographique;
  • membres de la clientèle qui y résident déjà; etc.

Les délinquants ont divers besoins et niveaux de risque. Par conséquent, il existe une vaste gamme d'ERC afin de répondre aux besoins particuliers de la population de délinquants sous surveillance.

Centres résidentiels communautaires

Les centres résidentiels communautaires (CRC) offrent un milieu de vie structuré avec :

  • surveillance 24 heures sur 24;
  • des programmes; et
  • du soutien général pour une réinsertion sociale en toute sécurité.

Les résidents sont évalués afin de déterminer les niveaux de restriction et de surveillance qui seront nécessaires pour faire en sorte qu'ils soient logés dans un milieu qui leur convient.

Foyers

Les foyers sont des établissements multifonctionnels qui hébergent une clientèle diversifiée et qui offrent des interventions minimales.

Placements dans une maison privée

Les placements dans une maison privée sont gérés par des particuliers et fournissent aux délinquants :

  • un logement;
  • du soutien; et
  • de l'aide dans un milieu résidentiel (c'est-à-dire, maison privée).

Les besoins spécialisés et/ou le placement dans différentes régions géographiques peuvent être comblés au moyen de placements dans une maison privée.

Appartements supervisés

Les appartements supervisés offrent un hébergement semi-autonome. On y offre des services généraux de soutien et de l'aide pour favoriser la réinsertion sociale en toute sécurité. Ces établissements peuvent aussi offrir des programmes.

Appartements satellites

Les appartements satellites permettent aux délinquants de vivre seuls tout en ayant accès à des services généraux de soutien et à de l'aide pour favoriser la réinsertion sociale en toute sécurité. Ces établissements peuvent aussi offrir des programmes.

Centres de traitement

Les centres de traitement offrent un milieu de vie structuré avec :

  • une surveillance 24 heures sur 24;
  • des programmes;
  • des systèmes de soutien; et
  • un suivi en vue d'une réinsertion sociale en toute sécurité dans la collectivité.

Le principal objectif de ces centres est de répondre aux besoins précis en matière de traitement (par exemple, dépendance, santé mentale, etc.) des délinquants sous leur responsabilité. Les délinquants peuvent vivre dans des centres de traitement pour une période limitée jusqu'à ce qu'un autre ERC puisse répondre à leurs besoins en matière de traitement.

Centres correctionnels communautaires (CCC)

Les centres correctionnels communautaires (CCC) sont gérés par le SCC. Ils offrent un milieu de vie structuré et une surveillance en permanence. Ils logent les délinquants bénéficiant :

Les CCC hébergent également les délinquants en liberté conditionnelle totale, les délinquants en liberté d'office et ceux qui font l'objet d'une ordonnance de surveillance de longue durée lorsque la Commission des libérations conditionnelles du Canada impose une condition spéciale d'assignation à résidence.

Il y a 14 CCC au Canada.

Établissements résidentiels communautaires (ERC)

Découvrez ces installations et leur mission (les vidéos ne sont disponibles qu'en anglais, avec sous-titres français) :

Maison Ikaarvik

Transcript pour la vidéo : Maison Ikaarvik

Joe Morin : Bonjour, je m'appelle Joe Morin. Je suis coordonnateur résidentiel de l'Ikaarvik House, à Ottawa. Il s'agit d'un établissement résidentiel communautaire exploité par la Société John Howard d'Ottawa dont le mandat est d'agir de façon efficace, juste et humaine face à la criminalité.

Au rez-de-chaussée, nous avons deux chambres accessibles en fauteuil roulant, avec rampe et salle de bain. Nous avons deux salles de séjour, une en bas, l'autre en haut, pour ceux qui ont de la difficulté avec les escaliers. Nous avons une vaste cuisine et une salle à manger. Les gars y préparent parfois des repas ensemble. À l'heure actuelle, l'endroit peut accueillir 20 personnes.

L'Ikaarvik House est située à l'extrémité est d'Ottawa, à proximité des centres commerciaux St-Laurent et Elmvale, où se trouvent les épiceries. Grâce aux autobus qui passent devant notre porte, on peut se rendre presque n'importe où en ville.

Notre établissement résidentiel communautaire s'adresse exclusivement aux populations autochtones et inuites. Les résidents ont accès à un Aîné inuit, qui vient chaque semaine, ainsi qu'à un préposé aux services de soutien individuel qui parle inuktitut et qui est présent tous les jours.

Nous offrons un programme de sculpture. Cela se passe dans une tente dans la cour arrière. On y trouve le matériel et les outils. De trois à quatre résidents peuvent venir y travailler en même temps.

Nous avons un partenariat avec le centre Tungasuvvingat Inuit, qui se trouve ici à Ottawa. Des intervenants de ce centre viennent chaque semaine offrir un programme, un maintien des acquis si vous voulez, aux toxicomanes et aux victimes de traumatismes. Les intervenants offrent aussi un service de counseling individuel sur place. Nous disposons également d'un système de vidéoconférence qui permet aux résidents d'appeler chez eux et de prendre des nouvelles de leur famille. Nous offrons aussi du soutien individuel à ceux qui ne savent pas trop comment se rendre à certains endroits : nous offrons d'aller les reconduire et nous leur montrons les trajets d'autobus et ainsi de suite.

Résidence McLeod

Transcript pour la vidéo : Résidence McLeod

Tracey Cortes : Bonjour, je m'appelle Tracey Cortes. Je suis directrice exécutive de la Maison de l'espérance. Nous sommes actuellement à la Résidence McLeod, qui se trouve dans le quartier Golden Triangle, à Ottawa.

La Résidence McLeod a ouvert ses portes l'an passé. Son mandat est de prendre soin des personnes souffrant de graves problèmes de santé mentale et de leur offrir des programmes qui tiennent compte des traumatismes qu'elles ont vécus. L'endroit peut accueillir dix résidents. Ce petit nombre fait que les résidents se sentent comme s'ils rentraient chez eux lorsqu'ils arrivent.

La Résidence McLeod compte trois douches et des salles de bain complètes ainsi qu'une toilette, un évier et une douche que les dix résidents se partagent.

Pour le confort des résidents, chaque chambre est munie de son propre système de climatisation et d'une thermopompe. Les résidents peuvent ainsi régler la température à leur gré.

Je trouve que les résidents sont très sociables : ils s'attendent pour prendre leur repas ensemble à la table de la salle à manger. Ils pratiquent les sports et regardent les films de leur choix, ils passent du temps ensemble et s'entraident pour favoriser une réinsertion positive.

La Résidence McLeod est différente parce qu'elle s'adresse exclusivement aux personnes qui ont des problèmes de santé mentale. Les programmes sont axés sur la santé mentale, la toxicomanie et les traumatismes. Avec ses dix places, la résidence a une capacité d'accueil réduite si on la compare à celle d'autres centres de ressources communautaires.

Nous offrons certains programmes. Nous venons tout juste de signer une entente avec un psychothérapeute qui vient offrir du counseling individuel dans cette pièce-ci. Les résidents n'ont donc pas à quitter leur travail, à venir se doucher et à se rendre ailleurs; ils n'ont pas à manquer du travail pour se rendre aux séances.

Pour ce qui est des programmes offerts à l'extérieur, les résidents se rendent au Centre Bronson, qui se trouve à environ 15 minutes.

Nous avons aussi sur place du personnel de soutien, notre chef d'équipe, un préposé aux services de soutien à la personne et des conseillers qui sont là jour et nuit, sept jours par semaine, et qui peuvent répondre aux besoins des résidents de manière continue.

Témoignage d'un résident de la Résidence McLeod : Bonjour, je me nomme Rob. Je demeure ici, à la Maison de l'espérance, depuis le 7 mai l'an dernier. J'ai été le premier gars à être accueilli à la Maison lorsqu'elle a ouvert ses portes.

C'est beau ici, on ne peut pas demander mieux. Le mobilier, l'aménagement, le personnel et le quartier, tout ça, c'est grâce à la Maison de l'espérance. Si je n'avais pas eu l'appui de la Maison, j'aurais échoué, je vous le garantis.

Tracey Cortes : Les résidents me disent qu'ils ont tout ce dont ils ont besoin ici pour réussir : le personnel de soutien, le counseling, le milieu lui-même et l'emplacement.

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