Résultats escomptés
On encourage les détenues à maintenir les rapports avec la famille et les amis grâce à l'accès régulier au courrier, aux téléphones et aux visites.
|
3.54 |
Les installations réservées aux visites étaient sensiblement bonnes, mais les restrictions imposées aux visiteurs identifiés par le chien détecteur de drogue étaient disproportionnées. Les journées de la famille étaient populaires, et l'excellente installation réservée aux visites familiales privée était bien utilisée. Aucune aide financière n'était prévue pour les visiteurs qui en avaient besoin. Les procédures de sécurité relatives à la vérification des visiteurs et les communications téléphoniques étaient contraignantes et causaient un retard inutile.
|
|
Courrier |
|
3.55 |
Il n'y avait pas de censure aléatoire du courrier, même si toute la correspondance était ouverte pour contrôler des objets non autorisés. Le courrier comportant un privilège juridique était enregistré; les femmes signaient pour l'obtenir, et il était ouvert devant le personnel. Il n'y avait aucune limite quant au nombre de lettres qu'une femme pouvait envoyer ou recevoir. Il était possible d'acheter les timbres, les enveloppes et le papier à la cantine ou les visiteurs pouvaient les apporter. |
3.56 |
Chaque jour, l'agent des visites et de la correspondance recueillait et distribuait le courrier aux boîtes postales privées individuelles des femmes. Dans notre enquête, 34 % des femmes ont déclaré avoir eu des problèmes à envoyer ou à recevoir du courrier.
|
|
Téléphones |
|
3.57 |
L'accès aux téléphones était acceptable, avec un téléphone à chaque unité résidentielle. La méthode de vérification des numéros de téléphone, semblable à celle pour la vérification des visiteurs, entraînait des retards avant que les femmes puissent communiquer avec la famille et les amis. Dans notre enquête, 37 % des femmes (ce qui est de beaucoup supérieur au comparateur anglais de 27 %) ont déclaré qu'elles avaient éprouvé des problèmes à accéder aux téléphones. Les femmes n'ayant pas de code d'accès et qui avaient besoin de placer un appel urgent pouvaient demander d'utiliser un téléphone de l'administration et à ce que le coût de l'appel soit facturé à leur compte. Tous les appels du genre étaient consignés, et il y avait des preuves selon lesquelles le service était offert.
|
|
Visites |
|
3.58 |
Dans notre enquête, 43 % des femmes — contre un comparateur anglais de 34 % et 22 % à l'Établissement Nova — ont déclaré qu'on leur avait donné de l'information sur les visites le jour de leur arrivée.
|
3.59 |
Tous les visiteurs devaient obtenir une autorisation de sécurité avant que leur nom ne soit ajouté à une liste de visiteurs approuvés. On remettait aux femmes les formulaires pertinents à remplir durant leur réception et, au besoin, elles pouvaient demander à l'équipe d'orientation des détenues des conseils à ce sujet, le jour même. Le formulaire était envoyé au visiteur désigné, qui indiquait ses données personnelles avant de le retourner afin que l'agent d'évaluation du risque puisse le traiter. Il y avait fréquemment des retards si le formulaire comportait des erreurs mineures ou que l'agent d'évaluation du risque était absent. Les visiteurs désignés faisaient l'objet d'une vérification auprès du Centre d'information de la police. Contrairement à l'Établissement Nova, où le personnel mettait l'accent sur les infractions impliquant le trafic de drogues et la violence familiale, les demandes se rapportant à l'EGVF étaient susceptibles d'être refusées si les visiteurs proposés avaient des antécédents criminels (actuels, lourds ou récents). Tous les formulaires remplis étaient ensuite acheminés au comité d'examen de l'établissement, toutes les deux semaines, pour discussion et approbation.
|
3.60 |
Il était rare que l'on puisse mener à terme l'ensemble du processus en moins de trois semaines, lequel prenait, en moyenne, plus d'un mois. Les femmes étaient tout naturellement frustrées du temps qui s'écoulait avant d'obtenir l'autorisation de sécurité pour leurs visiteurs. On disposait d'une certaine marge de manoeuvre dans des circonstances déterminées pour permettre aux visiteurs dont l'enquête de sécurité n'était pas complète d'effectuer une visite à l'établissement, mais seules les visites avec séparation étaient autorisées. L'établissement ne surveillait pas régulièrement le nombre de visites avec séparation qui étaient imposées, mais nous avons constaté qu'il y en avait eu 33 au cours des dix mois précédents.
|
3.61 |
Les statistiques sur le nombre de demandes de visiteurs refusées n'étaient pas disponibles, mais notre examen d'un échantillon de demandes et des procès-verbaux du comité d'examen de l'établissement révélait que cela se produisait quelquefois. Le motif de refus le plus souvent invoqué était les « antécédents criminels lourds ou récents », mais la nature de l'infraction n'était pas précisée. Dans notre enquête, seulement 47 % des femmes (moins qu'à l'Établissement Nova, même si la distance n'était pas aussi problématique, et beaucoup moins que le comparateur anglais de 71 %) ont déclaré qu'elles avaient eu l'occasion de recevoir le nombre de visites auquel elles avaient droit.
|
3.62 |
On envoyait aux visiteurs approuvés une trousse d'information qui décrivait en détail les règles relatives aux visites, y compris les procédures de fouille et qui indiquait un numéro de téléphone info-crime concernant la drogue. Les visiteurs pouvaient effectuer des visites en tout temps, sans rendez-vous fixé à l'avance, sauf s'ils rendaient visite à une femme logée à l'unité de garde en milieu fermé ou placée à l'unité d'isolement.
|
3.63 |
Les femmes pouvaient recevoir jusqu'à quatre visiteurs en une seule visite. Les visites étaient prévues deux soirs durant la semaine ainsi qu'en matinée et en après-midi la fin de semaine. Il n'y avait aucune limite quant au nombre de visites que les femmes pouvaient avoir durant cet horaire. Les femmes logées à l'unité de garde en milieu fermé pouvaient recevoir des visites un soir par semaine et le dimanche matin. Ces visites devaient être inscrites 48 heures à l'avance, et les femmes faisaient l'objet d'une évaluation du risque visant à déterminer s'il était possible d'enlever le matériel de contrainte durant la visite.
|
3.64 |
Il n'y avait aucun travail de soutien auprès de la famille pour encourager activement les rapports familiaux ou les faciliter, et les plans correctionnels n'abordaient pas le besoin de maintenir des liens familiaux. Aucune aide financière n'était offerte aux visiteurs devant assumer des frais de déplacement importants. L'aumônerie offrait une aide occasionnelle pour les personnes voyageant dans la région du Grand Toronto.
|
3.65 |
Les femmes faisaient l'objet d'une fouille par palpation à l'abri des regards de leurs visiteurs avant d'entrer dans la salle de visites. Les visiteurs étaient soumis à une vérification concernant la drogue à l'aide d'un détecteur ionique. Quiconque obtenait un résultat positif pouvait être renvoyé ou se voir proposer une visite avec séparation ou encore, on pouvait téléphoner à la police. On avait également recours à un chien détecteur de drogue, et nous avons reçu de nombreuses plaintes au sujet du comportement du chien (voir la section sur la toxicomanie). Si le chien réagissait, on effectuait une évaluation de la menace et du risque pour déterminer le type de visite à offrir. Si le risque était jugé faible, une place désignée était une option théorique. En réalité, il y avait trop peu de membres du personnel pour assurer la surveillance, et on offrait habituellement une visite avec séparation. Toutes les visites avec séparation faisaient régulièrement l'objet d'un examen aux réunions du comité d'examen de l'établissement, mais les données cumulatives n'étaient pas recueillies, et il n'y avait pas de surveillance continue générale de ces données.
|
3.66 |
Les installations réservées aux visites étaient adéquates : la salle était confortable, quelques machines distributrices proposaient des rafraîchissements, on avait prévu quelques jouets en assez bon état, et le comité de détenues organisait des activités à l'occasion pour les enfants. Il était également possible d'utiliser un patio attrayant avec des chaises et des tables, sauf pour les femmes classées à sécurité maximale.
|
3.67 |
Sur les terrains principaux, une unité résidentielle distincte servait aux visites familiales privées : les femmes pouvaient y passer jusqu'à 72 heures avec leur partenaire, leurs enfants, leurs parents, leurs frères et soeurs ou grands-parents. Au cours des six derniers mois, on l'a utilisée à 73 reprises, et c'était là une excellente ressource pour appuyer la promotion des liens familiaux. Les femmes pouvaient également présenter une demande en vue d'utiliser l'unité résidentielle pour elles-mêmes afin d'y passer des heures de repos personnelles pour une période pouvant aller jusqu'à 48 heures.
|
3.68 |
On organisait des journées de la famille deux fois par année, à l'été et à Noël. Elles étaient bien appréciées : la dernière édition a attiré 113 visiteurs.
|
|
Points de décision |
|
3.69 |
Il convient de revoir le processus de vérification de sécurité concernant les communications téléphoniques et les visiteurs et d'en accélérer le déroulement, particulièrement pour les personnes qui rendent visite aux femmes classées à sécurité minimale.
|
3.70 |
Il convient de prévoir une aide financière pour les visiteurs qui ne sont pas en mesure d'effectuer des visites en raison de difficultés financières.
|
3.71 |
Les plans correctionnels doivent préciser l'importance du maintien des liens familiaux.
|
3.72 |
Il y a lieu de recueillir des données détaillées sur l'imposition des visites avec séparation et de les cumuler couramment afin de garantir le fonctionnement adéquat du système.
|
3.73 |
Il ne faut pas proposer des visites restreintes aux visiteurs uniquement à la suite d'indices donnés par un chien détecteur de drogue.
|
3.74 |
Il ne faut pas imposer de matériel de contrainte aux femmes durant une visite.
|
|