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Shelley Trevethan, Sarah Auger et John-Patrick Moore
Service correctionnel du Canada
Michael MacDonald
Ministère de la Justice du Canada
Jennifer Sinclair
Assemblée des Premières nations
Septembre 2001
Ce projet, qui a pris forme pendant lété 2000, est le fruit dune collaboration entre le Service correctionnel du Canada, lAssemblée des Premières nations, le Ministère de la Justice du Canada, le Ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien, le Native Counselling Services of Alberta et la Fondation pour la guérison des Autochtones. Il se fonde sur une enquête menée auprès des délinquants de certains établissements de la région des Prairies, afin détudierles conséquences du démembrement de la famille et de lattachement à la famille sur des détenus autochtones et non autochtones.
Létude a permis de conclure que parmi les détenus interrogés, on comptait plus dAutochtones que de non-Autochtones pris en charge par les services deprotection de la jeunesse lorsquils étaient enfants. Environ les deux tiers des détenus autochtones ont déclaré avoir été adoptés ou placés dans des familles daccueil ou des foyers de groupe à un moment ou à un autre de leur enfance oude leur adolescence, alors que parmi les détenus non autochtones, cepourcentage tombait à un tiers.Il nous a semblé important de déterminer, notamment en ce qui concerne les d'etenus autochtones, si les enfants nés dans les années 1960 ou auparavant avaient été plus souvent pris en charge par les services de protection de la jeunesse. Il semble que la réponse à cette question soit non. Parmi les détenus autochtones, nous navons constaté, sur la base de lâge, aucune différence significative parmi ceux qui avaient été adoptés ou placés dans des famillesdaccueil ou des foyers de groupe.
Ce rapport confirme dautres recherches et démontre que les détenus autochtones avaient eu plus de démêlés avec le système de justice pénale etune enfance moins stable que les détenus non autochtones. Cependant, sur cedernier point, il semble que ce soit surtout lors quils étaient adolescents, et non pendant la petite enfance, que leur milieu de vie ait été instable. En outre, lors quon examine la stabilité, telle que les détenus la perçoivent, dans le contexte de lintervention des services de protection de la jeunesse, il nexisteaucune différence notable entre les Autochtones et les non-Autochtones. Étant donné quun plus grand nombre de détenus autochtones ont été pris en chargepar ces services, il semble que cela contribue aux différences constatées entre Autochtones et non-Autochtones sur le plan de la stabilité pendant lenfance. Ilest toute fois impossible de déterminer si cest le placement dans une structure daccueil qui a été porteur dinstabilité ou si de telles interventions résultaient dautres facettes de la vie familiale ou des démêlés des détenus avec le système de justice pénale.
La plu part des détenus ont déclaré être attachés à leur principal pour voyeur desoins, même si beaucoup ont dit avoir vécu dans un milieu très instable durantleur enfance. Ce pendant, ceux dont lenfance avait été instable étaient moins attachés à leur principal pour voyeur de soins que ceux qui avaient connu uneenfance stable.
Lattachement au principal pour voyeur de soins pendant lenfance ne semble pasavoir deffet sur des indicateurs de risque criminel comme les antécédentscriminels pendant la jeunesse ou à lâge adulte, le risque de récidive ou lesbesoins. La stabilité de ladolescence semble toutefois être liée à certainsindicateurs de risque criminel, mais principalement parmi les détenus nonautochtones. Ces constatations sont quelque peu surprenantes, car onsattendrait à ce quune enfance instable ou labsence dattachements pendant laprime jeunesse soient propices à la criminalité et créent des besoins plus grandsplus tard dans la vie. Il est vrai que tous les répondants étaient incarcérés dansun pénitencier fédéral, ce qui amène à penser que, pour un grand nombredentre eux, divers facteurs de risque liés à la criminalité entrent en ligne decompte et que, sans doute, dautres facteurs contribuaient aux indicateurs derisque criminel des délinquants interrogés.
La stabilité durant ladolescence ne semble pas avoir dincidence sur lesrelations actuelles des détenus avec leur conjoint(e) ou avec leurs enfants. LesAutochtones et les non-Autochtones, quils aient connu ou non une adolescence stable, avaient autant de contacts avec leur conjoint(e) et leurs enfants et yétaient autant attachés. Cependant, une adolescence instable peut avoir uneincidence sur les relations actuelles avec dautres membres de la famille, parexemple, la mère, le père et les frères et surs. Il se peut que cela soit dû au fait que les contacts avec ces personnes aient été moins fréquents pendantlenfance, tant et si bien que les relations sont restées distantes lorsque le détenu est parvenu à lâge adulte. Détail intéressant, parmi les détenus autochtones, ceux qui avaient connu une adolescence instable ont déclaré avoirdes contacts plus réguliers avec une grand-mère que ceux dont ladolescenceavait été stable. Il se peut que ce soit parce quenfants, ils ont souvent vécu avecdes grand-mères et quils ont donc continué dentretenir des relations avec elles.Près des trois quarts des détenus autochtones ont déclaré quils étaientactuellement attachés à la culture autochtone, cest-à-dire quils considéraientque cela faisait partie de leur vie quotidienne et quils avaient un sentimentdappartenance. En outre, 80 % dentre eux ont dit quils participaient à des activités autochtones traditionnelles cercles, cérémonies, sueries etcérémonies de purification. Chose intéressante, lattachement à la culture autochtone semble renaître lorsque les détenus entrent dans le systèmecorrectionnel fédéral.
Environ un cinquième des répondants autochtones ont dit avoir fréquenté unpensionnat. Il est probable que ce pourcentage relativement faible soit dû à lâgemoyen des détenus, dont la plupart étaient trop jeunes pour être placés enpensionnat à lépoque où ils étaient encore ouverts. Une chose est claire : ceuxqui y ont vécu ont décrit cette expérience de façon très négative. La plupart ont déclaré qui leur était impossible de sadonner à leurs pratiques culturelles ouspirituelles dans le pensionnat quils fréquentaient. En outre, plus des trois quartsdentre eux ont dit avoir été victimes de violence physique et-ou sexuelle danscette école.
Les résultats de la présente recherche peuvent être utilisés de plusieurs façons.Elle fournit au Service correctionnel du Canada (SCC) des renseignements surles problèmes qui se posent parmi la population carcérale, qui peuvent étreutilisés pour élaborer des programmes appropriés. Étant donné le nombreimpressionnant de détenus, notamment autochtones, qui ont été pris en chargepar des services de protection de la jeunesse, il semble que ce soit une facettede leur situation qui doit être explorée plus à fond. Daprès les entrevues, il étaitmanifeste que de nombreux détenus sétonnaient que personne ne leur aitjamais posé de questions auparavant sur leur enfance. En outre, il était évidentquils souhaitaient une vie meilleure pour la prochaine génération.
Le Ministère de la Justice du Canada peut tirer parti de cette recherche dans lecontexte du développement du droit pénal et de la politique relative à la justicepour les jeunes, ainsi que du financement des initiatives concernantladministration de la justice et des programmes communautaires. Cetterecherche devrait permettre en outre de mieux comprendre les effetsdévastateurs que peut avoir la violence familiale sur ceux qui en sont témoins.Dautres Ministères fédéraux et provinciaux ou territoriaux pourront trouver cetteinformation utile pour déterminer quelles politiques et quels programmes mettreen uvre. Par exemple, ce rapport montre la nécessité de cibler en priorité lesservices de protection de la jeunesse et les problèmes auxquels les enfants fontface. Cette recherche confirme également ce que certains organismesautochtones disent depuis longtemps : il est urgent de sintéresser à la législationsur la protection de la jeunesse et de résoudre les problèmes que posent lapauvreté et les enfants des rues.
Enfin, le présent rapport souligne combien il est important que lesgouvernements fédéral et provinciaux collaborent avec des organisations nongouvernementales pour régler les questions concernant les services deprotection de la jeunesse. Il est urgent que le gouvernement et les organismesautochtones commencent à mettre au point des approches intégrées pourharmoniser les politiques et les programmes, actuellement compartimentés, quirégissent la façon dont nous traitons les questions qui concernent les enfants, lesjeunes et les délinquants. Quil sagisse de restructurer les programmes au seindes établissements correctionnels fédéraux ou de définir la manière dont nousdevons aborder la question de la justice pour les jeunes et le traitement dunepopulation que nous considérons comme étant à risque, nous devons élaborerune politique qui sinscrit dans une bonne compréhension de ce qui se passe ausein des collectivités, si nous voulons obtenir des résultats positifs.
Cette étude est une première étape sur la voie dune meilleure compréhension des initiatives qui peuvent améliorer la vie des jeunes Autochtones. Étant donnéquelle est ciblée sur des délinquants qui purgent une peine dans des établissements correctionnels fédéraux, il nest pas surprenant quelle mette enévidence des perturbations familiales ou une enfance marquée par demauvaises expériences. Il est donc important dexaminer la question dans unplus large contexte. Pour en avoir une idée plus précise, il faut mener des recherches approfondies sur lattachement et la stabilité au sein dune population non délinquante.
Vu le nombre croissant dAutochtones qui sont incarcérés, il est important derechercher des moyens de ne pas séparer les enfants et les jeunes de leursfamilles. Si nous pouvons déterminer à quel moment les jeunes sontsusceptibles dêtre placés dans des structures daccueil et quand ilscommencent à avoir des démêlés avec le système de justice pénale, nouspourrons alors fixer le moment le plus opportun pour prendre des mesures préventives. Il est crucial que les Ministères chargés de la prévention du crime,des services correctionnels et de la justice pour les jeunes utilisent les résultatsde la présente recherche pour orienter leurs actions à légard des jeunesAutochtones.
Ce projet a pu être mené à bien grâce aux efforts combinés dun groupe detravail comprenant des représentants de divers Ministères fédéraux etorganisations non gouvernementales. Les membres de ce groupe de travailétaient les suivants : Shelley Trevethan, John-Patrick Moore, Paul Sonnichsen,Randy Mason (Service correctionnel du Canada); Michael MacDonald (Ministèrede la Justice du Canada); Dan Beavon, John Clement, Sheila Van Wyck, BrunoSteinke (Ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien); Jennifer Sinclair,Mike O'Brien, Karri-Lynn Paul (Assemblée des Premières nations); Sarah Auger,Patti Laboucane (Native Counselling Services of Alberta); et Gail Valaskakis(Fondation pour la guérison des Autochtones). Grâce à leurs conseilscompétents et précieux, les membres du groupe de travail ont aidé à orientercette recherche.
Plusieurs sources de financement ont permis de mener à bien ce projet,notamment la Direction de la recherche du SCC, le Secteur des délinquantes duSCC, ainsi que la Division de la recherche et de la statistique et la Direction de lajustice pour les jeunes du Ministère de la Justice du Canada.
Les auteurs tiennent à remercier non seulement les membres du groupe detravail qui ont mené des entrevues, mais aussi Douglas Turkington, Amey Bell,Gloria Lee et Susanna Steinitz qui, eux aussi, ont eu des entretiens avec lesrépondants.
Parmi les autres personnes qui ont contribué à ce projet, nous tenons àmentionner : Gerry Cowie, Larry Motiuk, Kelley Blanchette, Gina Wilson, HildaVanneste, Doreen Sterling (SCC); Lawrence Ellerby (Native Clan of Manitoba);Giselle Lavalley (Federation of Saskatchewan Indians); Holly Johnson (Centrecanadien de la statistique juridique).
Les auteurs remercient également le personnel de létablissement StonyMountain, du pénitencier de la Saskatchewan, du pavillon de ressourcementOkimaw Ohci, de létablissement de Drumheller, de létablissement dEdmontonet de létablissement dEdmonton pour femmes pour leur assistance. Ce projetnaurait pas pu être mené à bien sans laide des directeurs adjoints, Servicescorrectionnels, des agents de liaison autochtones, des Aînés, des agents delibération conditionnelle, des psychologues et de bien dautres employés.Les fraternités et sororités dAutochtones, ainsi que dautres comités établis pardes détenus, nous ont également énormément aidés en encourageant les d'etenus à participer aux entrevues. Le fait quils appuient ce projet en aconvaincu beaucoup. Enfin, nous tenons à remercier les détenus qui ont pris letemps de nous raconter lhistoire de leur enfance et de leur adolescence. Lacandeur et la transparence dont ils ont fait preuve pour nous parler de certainsmoments difficiles de leur vie nous ont beaucoup touchés.
Ce projet, qui a pris forme pendant lété 2000, est le fruit dune collaborationentre le Service correctionnel du Canada, lAssemblée des Premières nations, le Ministère de la Justice du Canada, le Ministère des Affaires indiennes et du Nordcanadien, le Native Counselling Services of Alberta et la Fondation pour laguérison des Autochtones. Il sagissait de mener une enquête auprès dedélinquants de sept établissements correctionnels fédéraux de la région desPrairies, afin détudier les conséquences du démembrement de la famille et delattachement à la famille sur des détenus autochtones et non autochtones.
On a constaté depuis longtemps que le nombre dAutochtones ayant des démêlés avec le système de justice pénale est disproportionné. Divers rapportset enquêtes ont indiqué que les Autochtones sont surreprésentés à toutes lesétapes ou presque du système de justice pénale (Service correctionnel duCanada, 2000; Henderson, 1999; Commission royale sur les peuplesautochtones, 1996; Saskatchewan Indian Justice Review Committee, 1992;Solliciteur général Canada, 1988; Solliciteur général Canada et procureurgénéral de lAlberta, 1991; Task Force on the Criminal Justice System and itsImpact on the Indian and Métis people of Alberta, 1991). Comme la signalé laCommission royale sur les peuples autochtones (1996), «les rapports et lesenquêtes ont non seulement confirmé la sur représentation (des délinquants autochtones dans le système de justice pénale), mais ils ont aussi mis enlumière laggravation du problème, ce qui est des plus inquiétants».Les recherches ont également démontré la sur représentation des Autochtonesaux divers stades du système de justice pénale. Par exemple, Doob, Grossmanet Auger (1994) ont constaté que les Autochtones sont surreprésentés parmi lesvictimes et les personnes soupçonnées dhomicide en Ontario. Deux études(Quann et Trevethan, 2000; Wolff, 1991), consacrées à la différence entre lenombre des accusations portées dans les réserves et hors réserves enSaskatchewan, ont conclu que le taux de criminalité dans les réserves étaitnotablement plus élevé que dans les régions rurales ou les centres urbains de laprovince. Dautres recherches ont démontré que les Autochtones étaientsurreprésentés parmi les personnes contre qui des accusations étaient portéesdans certains centres urbains (Quann et Trevethan, 2000; Trevethan, 1993).Enfin, selon certaines études, il est clair que les Autochtones sontsurreprésentés au sein du système correctionnel (p. ex., Trevethan, Carrière,MacKillop, Finn, Robinson, Porporino et Millson, 1999; Trevethan, Tremblay etCarter, 2000).
Il faudra faire des recherches plus approfondies pour déterminer les raisons précises de cette sur représentation des Autochtones. LaPrairie (1997) examinequatre causes possibles de la sur représentation des Autochtones dans lesystème de justice pénale : un traitement différentiel par le système de justicepénale, attribuable à un confit culturel et à la discrimination raciale; un taux plusélevé d'infractions commises par des Autochtones; la perpétration, par lesAutochtones, dinfractions susceptibles dentraîner des peines d'incarceration; etdes politiques et des pratiques en matière de justice pénale ayant un impactdifférentiel sur les délinquants autochtones à cause des conditions socioéconomiquesdans les quelles ils vivent. Même si certains rapports font état dutraitement différentiel réservé aux Autochtones par le personnel du système dejustice pénale, selon Tonry (1994), «tout porte à croire que la principale causedes disparités au sein du système de justice est attribuable à une différence entre les schémas criminels et non à des intentions racistes». Dans un assezgrand nombre de rapports, on a relevé un lien entre diverses conditions socioéconomiquesdéfavorables et le pourcentage dAutochtones dans le système dejustice pénale (p. ex., Ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien,1990; LaPrairie, 1997; Commission royale sur les peuples autochtones, 1996;Trevethan et al., 2000). Plusieurs facteurs de risque semblent indiquer pourquoiles Autochtones sont surreprésentés - par exemple, lâge, le chômage et lapauvreté - des conditions qui sappliquent à un plus grand nombre dAutochtonesque de non-Autochtones.
On a souvent négligé, alors que cest une question importante, dexaminer lesconséquences du démembrement de la famille et de lattachement à la famillesur le comportement criminel. Plus généralement, dans quelle mesure labsencedattachement ou le manque de stabilité au sein dune famille sont-ils propices àun comportement criminel et ont-ils une incidence sur les relations futures de sesmembres? En 1978, Cernkovich et Giordano ont souligné que le lien entre lafamille et la délinquance était loin davoir été aussi approfondi que dautres sujetsde recherche et de développement théoriques, lopinion générale étant que lesvariables familiales ne sont pas aussi importantes que les données sur les pairset lécole, ainsi que divers facteurs structurels, pour comprendre les schémas decomportement des délinquants. Ainsi, ces auteurs ont souligné que bien des recherches en ce domaine ne tiennent compte que dune variable structurelledichotomique - famille désunie/unie, sans quà cela sajoutent beaucoup dedonnées sur la nature et la qualité des relations en question. Ces dernièresannées, les facteurs liés à la famille ont davantage attiré lattention deschercheurs.
La théorie de lattachement a été élaborée à lorigine par Bowlby (1969, 1973,1980), pour expliquer la régulation affective chez les nouveau-nés. Selon cettethéorie, le premier stade du processus dattachement implique la création deliens avec un pour voyeur de soins pendant les premières années de la vie. Onconsidère que cet attachement tissé pendant lenfance, quil soit positif ounégatif, devient le modèle sur lequel les enfants façonnent leurs futures relations.En outre, des schémas des rôles queux-mêmes et les autres jouent dans unerelation se créent chez les nouveau-nés. Chacun de nous utilise donc cetattachement primitif pour se doter dun modèle intérieur issu des schémas, descroyances et des attitudes vécues au cours de cette première relation. Bowlbynote que lattachement nest quune des nombreuses approchescomportementales qui règlent le comportement dun nouveau-né. Toutefois, laqualité de lattachement au principal pour voyeur de soins joue un rôle crucialdans le développement du style de relations interpersonnelles que chacundentre nous adopte par la suite.
Ainsworth, Blehar, Waters et Wall (1978) ont enrichi la théorie originale deBowlby en arguant quen outre, le pour voyeur de soins procure au nouveau-néune base sûre pour explorer ce qui lentoure. Selon eux, pour que puisse sedévelopper un schéma dattachement sûr, il est essentiel que le pour voyeur desoins soit réceptif et sensible. Ainsworth (1989; Ainsworth et Bowlby, 1991) asuggéré quil existe trois types dattachement : sécurisé, anxieux/ambivalent etévitant. Bartholomew (1990) a donné plus dampleur à cette théorie en utilisantun modèle à deux dimensions qui produit quatre types dattachement : sécurisé(vision positive de soi-même et des autres), préoccupé (vision négative de soimêmemais positive des autres), excluant (vision positive de soi-même maisnégative des autres) et craintif (vision négative de soi-même et des autres). Lesrecherches ont permis détablir un lien entre les styles dattachement observéschez les nouveau-nés et ceux qui ont été adoptés par des adultes, dont on peutdire, dans 55 % à 65 % des cas, quils ont un schéma dattachement sécurisé.La recherche sur lattachement familial, notamment à un pour voyeur de soinsprincipal, révèle quun attachement déficient est souvent une causedinadaptation et de comportement antisocial chez les enfants et les adolescents(Cernkovich et Giordano, 1987; Loeber, 1991; Paolucci, Violato et Schofield,1998; Sim et Vuchinich, 1996; Towberman, 1994; Widom, 1991). Selon Hirschi(1969), «plus un enfant est solidement attaché à ses parents, plus il est façonnépar leurs attentes et, par conséquent, plus il est porté à se conformer auxnormes de droit en vigueur dans le milieu plus large où il vit». Daprès Rankin etWells (1990), plusieurs autres perspectives théoriques, à part celle de Hirschi,qui repose sur la formation de liens parentaux, peuvent expliquer les liens entrela délinquance et la famille. Par exemple : le modelage, qui conduit les enfants àimiter les comportements déviants de leurs parents; la discipline ou le contrôledirect, cest-à-dire le recours, par les parents, à des techniques de renforcementpour influer sur le comportement de leurs enfants; les conflits entre les parents,source de stress et de problèmes de comportement pour lenfant; et laperturbation du fonctionnement de la famille due, par exemple, à la perte de lundes parents.
La recherche a démontré que le démembrement de la famille qui résulte dunplacement dans une famille daccueil ou un foyer de groupe peuvent avoir desconséquences négatives sur les enfants et les adolescents (Blome, 1997; Brandet Brinich, 1999; Kendrick, 1990; Kim, Zrull, Davenport et Weaver, 1992;McMillen et Tucker, 1999; Roy, Rutter et Pickles, 2000; Westad, 1994). Leplacement dans une famille daccueil ou un foyer de groupe impliquehabituellement que pendant une certaine période, lenfant a été victime denégligence ou de mauvais traitements, quil a été témoin de violence ou encorequil a changé de multiples fois de pour voyeur de soins, que ce soit au sein de sa famille naturelle ou parce quil a été ballotté dune famille daccueil ou dun foyerde groupe à lautre (Chinitz, 1995; Kufeldt, Vachon, Simard, Baker et Andrews,2000). Ces conséquences négatives peuvent prendre différentesformes : extériorisation des problèmes, dysfonctionnement intellectuel etscolaire, comportements fondés sur lintériorisation.
Toutefois, les experts en science sociale ne saccordent pas pour dire que leplacement familial a des retombées négatives. Certains prétendent que lesenfants qui ont été placés sen tirent mieux que sils avaient été laissés au seinde leur famille biologique. Par exemple, Festinger (1983) a fait une étude auprèsde plus de 2 000 enfants qui avaient été placés pendant au moins cinq ans àNew York et il a constaté que la majorité dentre eux étaient devenus des adultesmûrs, bien adaptés et respectueux de la loi. Cependant, ceux qui avaient étéplacés plus jeunes, pendant plus longtemps et qui avaient changé de familledaccueil le moins souvent étaient habituellement ceux qui sen étaient le mieuxsortis. Dans une étude effectuée en 1991, Widom sest intéressé à des enfantsvictimes de négligence et de mauvais traitements entre 1967 et 1971 et il aconstaté que le placement familial nétait pas, en soi, lié à une activité criminellefuture. Toutefois, les enfants placés plus tard étaient plus susceptibles de verserdans la délinquance et dans la criminalité une fois devenus adultes. De plus,Widom a clairement établi quil existait un lien entre le nombre des déplacementsdun enfant dune famille à lautre ou dun foyer à lautre et sa future tendance àla délinquance et à la criminalité, une fois devenu adulte. Même si les résultatsétaient positifs pour la plupart des participants, il semble quil y ait un lien entrelâge auquel un enfant est placé, le nombre de ses déplacements d'une structuredaccueil à lautre et son activité criminelle subséquente. Selon Kufeldt et al.(2000), il y a de plus en plus d'indices qui démontrent que lorientation vers unestructure daccueil a été la solution la plus appropriée pour la plupart des enfantsqui ont bénéficié de ces services, contrairement au courant actuel qui privilégie lapréservation de la famille.
Dautres études ont été consacrées au lien entre des comportements considéréscomme mésadaptés et le placement. Dumaret, Coppel-Batsch et Couraud (1997)ont interviewé un échantillon dadultes qui venaient de familles gravementdysfonctionnelles et avaient été élevés par des familles daccueil pendant aumoins cinq ans. Ils ont constaté que pour la plupart, les répondants étaientparvenus à surmonter les épreuves quils avaient traversées pendant leur petiteenfance, mais que beaucoup avaient rencontré des difficultés lorsquils avaientquitté le foyer dans lequel ils avaient été placés. Problèmes pour trouver dutravail, difficultés financières, hospitalisations et troubles psychosomatiquesétaient fréquents. Dans une étude portant sur des échantillons appariés dejeunes élevés, dun côté, dans des structures daccueil et de lautre, dans leurmilieu familial, Blome (1997) a constaté que, sur le plan de la scolarité, lesperspectives des jeunes qui navaient pas été élevés dans leur famille étaientbeaucoup plus restreintes. Ainsi, ces jeunes étaient plus nombreux à avoirabandonné lécole secondaire et moins susceptibles davoir obtenu un diplômede formation générale (FG). En outre, ceux dentre eux qui avaient décroché undiplôme détudes secondaires étaient moins susceptibles de bénéficier duneaide financière pour poursuivre leurs études. Ils avaient plus de problèmes dediscipline à lécole, et leurs études avaient été plus perturbées car ils avaient dûchanger fréquemment décole. Roy, Rutter et Pickles (2000) ont constaté que lesenfants élevés dans des familles ou des établissements daccueil présentaientcertaines caractéristiques, comme des troubles émotionnels et decomportement, un manque de sociabilité, une hyperactivité et descomportements perturbateurs. McMillen et Tucker (1999) ont noté quun niveaudinstruction peu élevé, des compétences professionnelles peu développées, latoxicomanie et un risque relativement plus élevé dêtre victime de troublesmentaux étaient parmi les répercussions que pouvait avoir le placement familial.Selon Nye (1958) ce nest pas la structure de la famille, en soi, qui est la causede la délinquance; les relations et les schémas dinteraction sont les variables lesplus importantes. De nombreux facteurs peuvent entrer en ligne de compte pourdéterminer lincidence que peut avoir le fait dêtre élevé dans des famillesdaccueil ou des foyers de groupe, par exemple, le nombre de familles ou defoyers dans lesquels lenfant a été placé, le nombre de pour voyeurs de soins etle passé de lenfant, notamment les mauvais traitements ou la négligence dont ila pu être victime au sein de sa famille naturelle.
Les études portant sur ladoption ont également mis en lumière certaines desrépercussions négatives que les recherches sur les familles daccueil et lesfoyers de groupe avaient décelées, mais dans une moindre mesure. Selon Brandet Brinich (1999), alors que les enfants placés dans des familles daccueil ontbeaucoup plus de problèmes de comportement, la grande majorité des enfantsadoptés présentent des types de comportements difficiles comparables à ceuxqui existent chez les enfants non adoptés. Par ailleurs, des études menées auxPays-Bas ( (Verhulst, Althaus et Versluis-den Bieman, 1992) et en Suède(Cederblad, Hook, Irhammer et Mercke, 1999) ont montré que les enfantsadoptés dans ces pays ne risquent pas plus que les autres, en général, deverser plus tard dans la criminalité. Ces études ont permis de constater que lamajorité des sujets étaient équilibrés à lépoque des entrevues. Toutefois, lesauteurs signalent que certains facteurs peuvent contribuer à un déséquilibre plustard dans la vie. Verhulst et al. signalent que les enfants adoptés qui viennent depays en voie de développement courent certains risques lorsquils ont subi desmauvais traitements avant leur adoption. Cederblad et al. notent que desconditions de vie néfastes avant ladoption entraînent des comportementsnuisibles. Il semble que les enfants qui ont été placés à un âge plus avancé,après avoir vécu dans un milieu à risque, rencontrent les plus grandes difficultés.Toutefois, les deux études soulignent que lattachement à la famille adoptivepeut aider lenfant à surmonter un passé difficile.
On ne trouve pas beaucoup dinformations sur le nombre des enfants qui sontpris en charge par les services de protection de la jeunesse au Canada,notamment sur les enfants autochtones. Hepworth (1980) a effectué un examenapprofondi du placement familial et de ladoption au Canada. Il a constaté queparmi les enfants âgés de 0 à 14 ans, globalement, 1,3 % avaient été confiésaux soins des services provinciaux de protection de la jeunesse, mais que dansle cas des enfants ayant le statut dIndiens inscrits, le pourcentage était de4,3 %. Par ailleurs, il a noté que le nombre des enfants placés sest stabiliséentre le milieu des années 1960 et la fin des années 1970, mais que celui desIndiens inscrits a augmenté. À la fin des années 1970, environ 20 % de tous lesenfants placés étaient des Autochtones. Loucks et Timothy (1981) ont fait lesmêmes constatations en ce qui concerne le nombre des enfants placés (1,3 %de toute la population enfantine et 3,5 % des enfants autochtones). En Alberta,Johnston (1983) a noté que 42 % des enfants placés étaient autochtones. Selonle Comité spécial sur lautonomie politique des Indiens (1983), les enfantsautochtones sont cinq fois plus susceptibles que les non autochtones dêtreenlevés à leur famille et à leur communauté, et confiés à un organisme deprotection de la jeunesse. Plus récemment, Anglin (1999) a signalé quenviron7 % de toute la population enfantine du Canada était placée.En ce qui concerne la population délinquante, Johnston (1997) a noté que despersonnes autres que des membres de leur famille avaient élevé 23 % desdélinquants autochtones adultes. Grant, Motiuk, Lefèbvre et Couturier (1996) ontconstaté que la moitié des délinquants autochtones adultes bénéficiant de lasemi-liberté avaient été pris en charge par la protection de la jeunesse ou placésdans un centre déducation surveillée avant lâge de 16 ans. Quant à MacDonald(1997), à la suite dentrevues avec de jeunes contrevenants autochtones enColombie-Britannique, il a pu conclure que 44 % dentre eux avaient fréquentéun foyer de groupe à un moment ou à un autre de leur vie.
Enfin, Skoog, Hamilton et Perrault (2001) ont signalé que parmi un échantillon de détenusinterviewés au Manitoba, 88 % dAutochtones et 65 % de non-Autochtones nevivaient plus au sein de leur famille à lâge de 18 ans.Les données sur lattachement et les relations familiales parmi les Autochtonessont également rares. Même si certaines études interculturelles ont été faites, larecherche a ciblé principalement les populations afro-américaines ouhispaniques. Il est cependant possible, en examinant les expériences dautrespopulations marginalisées de faire certaines déductions qui sappliquent auxAutochtones. Par exemple, une étude de Matuseda et Heimer (1987) a concluque les conséquences du démembrement de la famille étaient beaucoup plusgraves sur un échantillon dAfro-Américains de sexe masculin, par comparaisonà leur cohorte dhommes nappartenant pas au sous-groupe des Noirs. Il se peutquune étude comparable ciblée sur les Autochtones donne des résultatssimilaires. Pour les enfants autochtones, ladoption ou le placement familial peutavoir des répercussions plus négatives, car cela implique non seulement quilssoient séparés de leur unité familiale, mais aussi quils rompent avec la culture etla communauté autochtones. Skoog et al. (2001) ont constaté que les jeunesAutochtones risquent plus que les non-Autochtones de ne pas pouvoir nouer deliens familiaux solides.
LAssemblée des Premières nations (APN) cherche à étudier les conséquences,sur les enfants et les familles, des politiques passées et présentes desgouvernements fédéral et provinciaux en matière dadoption et de placementfamilial. Lorsque les responsables de lAPN ont pris contact avec les pouvoirspublics, pour les engager à participer à tel projet de recherche, la question quilsse posaient, et quils ont adressée également aux Ministères des gouvernementsfédéral et provinciaux, était la suivante : «Quest-il arrivé à nos enfants?» Lasur représentation des membres des Premières nations, des Métis et des Inuitsdans le système de justice et les services correctionnels est la conséquence dunprocessus dont il reste à définir laboutissement. Il est important de comprendreles premières séquences du scénario qui a décidé du sort des enfantsautochtones pour pouvoir élaborer des politiques qui permettront à lhistoire dese terminer sur une note optimiste.
Lorsque le Canada promulgue une loi comme la Loi sur les Indiens, il ne faitaucun doute que la vie des enfants en sera affectée. On a rarement chargé desenfants, dans quelque société que ce soit, dun fardeau aussi lourd que celui queles enfants autochtones du Canada ont été obligés de supporter à cause despolitiques qui avaient été instaurées. Et pourtant, les enfants autochtones sont lesegment de la population canadienne qui fait lobjet des recherches les moinsnombreuses et qui est le moins compris. On a souvent résolu les problèmesauxquels ils faisaient face en les séparant de leurs parents et de leurcommunauté et en les plaçant là où ils nétaient plus sous le contrôle nilinfluence de leur peuple. Pendant plus de 100 ans, on a appliqué des politiquesaxées sur la séparation des enfants autochtones de leurs familles, de leurscommunautés et de leurs sociétés, et on continue de le faire. Alors, la questionque lon doit se poser est : «Quest-il arrivé - et que continue-t-il darriver - à cesenfants. Que sont-ils devenus?»
Pour lAPN, léconomie des communautés autochtones doit être envisagée dunpoint de vue social plutôt que par rapport aux infrastructures et à la capacitédavoir accès à des capitaux. LAPN est partie dun principe social fondamentalselon lequel un peuple sain est lélément vital dune économie saine. Parconséquent, la santé économique des communautés des Premières nationsdépend du bien-être social des membres des Premières nations. La présenterecherche sintéresse à la façon dont les enfants autochtones ont fait face à lapolitique découlant de la Loi sur les Indiens pendant leur enfance, ou lont subie.LAPN a contacté le SCC pour quil laide à mener à bien cette recherche. Seloncertaines rumeurs, jusquà 95 % des Autochtones incarcérés avaient été placésen établissement, à un moment ou à un autre, par les services de protection dela jeunesse. Où était-il plus facile de trouver les enfants sur le sort desquels onsinterrogeait et de commencer à leur poser des questions que dans unétablissement correctionnel fédéral? À lappui de cette théorie, une analysesélective de la population carcérale dans les établissements fédéraux démontrequil existe des différences notables sur le plan des besoins familiaux entre les d'etenus autochtones et non autochtones (Service correctionnel du Canada,2000). Par exemple, beaucoup plus de détenus autochtones que de nonautochtones ont connu une enfance où les liens familiaux étaient distendus et quia été marquée par labsence de la mère et-ou du père, et de mauvaises relationsavec la mère et-ou le père, une relation dysfonctionnelle entre les parents, laviolence conjugale et la criminalité dautres membres de la famille.
La présente étude porte sur les situations vécues par des détenus autochtonesdurant leur période de croissance, dont ladoption et le placement en familledaccueil ou dans un foyer de groupe. On a donc cherché à obtenir desrenseignements sur les perturbations familiales, lattachement aux pour voyeursde soins, la stabilité du milieu de vie, ainsi que les fréquentations actuelles, et àdéterminer également si les détenus autochtones avaient été élevés dans uneculture autochtone ou non autochtone. On a voulu enfin recueillir desinformations générales sur les pensionnats et les liens intergénérationnels.Cette étude est conçue comme un examen préliminaire de la question delattachement à la famille et du démembrement de la famille. Étant donné quellecible des délinquants qui purgent une peine dans des établissementscorrectionnels fédéraux, il est probable quelle mettra en évidence desperturbations importantes et de nombreuses expériences négatives durantlenfance. Cependant, lobjet est dexaminer sil existe des différences entre les d'etenus autochtones et non autochtones sur le plan des expériences quils ontconnues durant leur enfance. Dans de futures études, il sera important dexplorerla question de lattachement et de la stabilité durant lenfance dans unepopulation non délinquante.
Les principales questions sur les quelles sappuie cette recherche sont les suivantes :
Ce projet est une étude comparative portant sur des détenus autochtones et nonautochtones se trouvant dans des établissements correctionnels fédéraux desPrairies. La population autochtone est nombreuse dans les Prairies, et lesétablissements correctionnels de cette région comptent un nombredisproportionné de délinquants autochtones. Par exemple, même si moins de10 % de la population adulte du Manitoba et de la Saskatchewan est autochtone(Statistique Canada, 1996), environ la moitié de la population carcérale lest(Service correctionnel du Canada, 2000). En Alberta, où la populationautochtone est moins nombreuse, on retrouve le même schéma desur représentation.
Pour recueillir les renseignements nécessaires, deux sources de données ontété utilisées : les entretiens privés et les dossiers des détenus. Les entretiens ontfourni des informations personnelles qui nétaient pas disponibles dans lesdossiers des détenus et ont permis dexplorer de façon plus approfondie lesquestions concernant la famille.
Un outil dentrevue a été mis au point, en concertation avec un groupe consultatifqui rassemblait les représentants de plusieurs partenaires différents (Servicecorrectionnel du Canada, Ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien,Ministère de la Justice du Canada, Assemblée des Premières nations et NativeCounselling Services of Alberta). En outre, on a demandé, à propos duquestionnaire, lavis de plusieurs autres organismes (par exemple, la Fondationpour la guérison des Autochtones, le Centre canadien de la statistique juridique,la Federation of Saskatchewan Indians, etc.). Les questions posées lors desentretiens étaient conçues pour déterminer lampleur du rôle quavaient pu jouerles services de protection de la jeunesse dans la vie des détenus, leurssentiments à légard des notions dattachement et de stabilité et, dans le cas desdélinquants autochtones, sils avaient été élevés dans un autre milieu culturelque le leur. Le questionnaire a été renvoyé plusieurs fois au groupe consultatifpour que ses membres puissent faire des suggestions avant quune versionfinale soit approuvée et mise à lessai préalablement. Les questions posées lorsdes entretiens se trouvent à lAnnexe B.
Les sujets ont été interrogés individuellement par des intervieweurs qualifiés.Ces entretiens structurés comportaient des questions fermées et ouvertes,posées par des intervieweurs autochtones et non autochtones. Aussi bien deshommes que des femmes ont interviewé les répondants de sexe masculin mais,après en avoir discuté avec les responsables des établissements, il a été décidéque seules des femmes interrogeraient les détenues.
Les entretiens ont pris entre 20 minutes et deux heures, tout dépendant de laquantité dinformation qui était fournie, la moyenne étant denviron 45 minutes.Toutes les feuilles de contrôle remplies au cours de ces entretiens ont étéenvoyées à lAdministration centrale du SCC qui sest chargée du codage et delanalyse des données.
Étant donné que cette étude était ciblée sur lattachement à la famille et ledémembrement de la famille, on a examiné comment les détenus percevaient lesnotions dattachement et de stabilité. Pour mesurer adéquatement cesperceptions, il a fallu mettre au point des définitions opérationnelles claires destermes en question. On a demandé aux répondants de coter leur niveaudattachement et de stabilité sur des échelles daptitude en se fondant sur leursexpériences et leurs impressions personnelles. On a cependant rédigé desquestions incitatives pour aider les répondants à donner des indications à la foisqualitatives et quantitatives à propos de ces termes. La définition opérationnelledu mot «attachement» recouvrait lattachement aux principaux pour voyeurs desoins, ainsi que des sentiments comme laffection, la sollicitude, la confiance, lesoutien et lappartenance. Quant au mot «stabilité», sa définition opérationnellerecouvrait le sentiment de stabilité dans le milieu familial, ainsi que la sécurité, laconstance, la fiabilité et la régularité de la vie quotidienne. Pour compléter lesinformations recueillies par le biais des échelles daptitude, on a demandé aux répondants de décrire lidée quils se faisaient des notions dattachement et destabilité en donnant des exemples.
Un examen des dossiers sur le cas des détenus, grâce au Système de gestiondes détenus du SCC (SGD), a permis de compléter les informations recueillieslors des entretiens (voir Annexe C). Une analyse des caractéristiques desinfractions et des comparutions devant les tribunaux de la jeunesse et pouradultes, ainsi que des activités au sein dune bande, a été utilisée pourdéterminer dans quelle mesure les perturbations familiales et le manquedattachement à la famille pouvaient avoir contribué aux activités criminelles desdélinquants autochtones.
Les entretiens ont eu lieu dans sept établissements correctionnels fédéraux desPrairies. Au Manitoba, létablissement Stony Mountain (un établissement àsécurité moyenne pour hommes). En Saskatchewan, le pénitencier de laSaskatchewan (établissement à sécurité moyenne et maximale pour hommes) etle pavillon de ressourcement Okimaw Ohci pour femmes. En Alberta,létablissement de Drumheller (établissement à sécurité moyenne pour hommes);létablissement dEdmonton (établissement à sécurité maximale pour hommes)et létablissement dEdmonton pour femmes. Des chefs déquipe ont étédésignés pour coordonner la collecte des données dans chacune de ces troisprovinces.
Le directeur adjoint, Programmes correctionnels, de chaque établissement a étécontacté pour que lon puisse fixer la date des entretiens et organiser lesséances dinformation quils jugeaient appropriées. Linformation préalable auxentretiens a donc été communiquée de façon différente dans chaqueétablissement. Par exemple, au pénitencier de la Saskatchewan, deux semainesavant les entrevues, deux des chefs déquipe ont tenu une séance dinformationpour le personnel, et une autre pour des représentants des Aînés et des détenus. Dans létablissement Stony Mountain, de nombreuses séancesdinformation ont eu lieu pendant la semaine qui précédait le début desentretiens (pour des représentants des détenus, la fraternité autochtone, lepersonnel, les Aînés, etc.). Dans létablissement de Drumheller, une séancedinformation a été organisée au centre culturel au cours de la soirée quiprécédait le début des entrevues. Dans létablissement dEdmonton, desinformations ont été fournies au personnel et aux détenus individuellement, danschacune des unités.
Létablissement pour femmes dEdmonton a posé un défi particulier. Une séancedinformation a été organisée à lintention du comité des détenues et de lasororité autochtone, et chaque représentante a affiché une circulaire dans sonunité. Toutefois, la participation à lenquête a suscité peu dintérêt de la part desfemmes. Celles qui assistaient à la séance dinformation ont exprimé plusieursréserves à propos du contenu des entrevues, notamment de la nature délicatede certaines des questions. Elles avaient le sentiment que bien des femmes nevoudraient pas sonder aussi profondément leur enfance et revivre les mauvaistraitements quelles avaient subis. Il a été décidé que les intervieweurs serendraient dans chaque unité avec la représentante des détenues autochtones,pour leur expliquer plus précisément en quoi consistait le projet et les assurerquelles nauraient aucune obligation de répondre aux questions qui lesmettraient mal à laise. En procédant ainsi, on a réussi à convaincre beaucoupplus de femmes, et la majorité dentre elles ont décidé de participer auxentretiens.
Dans chaque établissement, on a mentionné que les intervieweurs pourraientsans doute revenir une fois létude terminée pour en faire connaître les résultatsaux répondants. Les détenus ont trouvé lidée excellente et se sont montrés trèsintéressés à connaître les résultats de lenquête.
Léchantillon sur lequel a porté cette étude comprenait des délinquants et desdélinquantes incarcérés dans certains établissements correctionnels fédérauxdes Prairies. Environ 30 hommes autochtones et 30 hommes non autochtonesont été sélectionnés en procédant à un échantillonnage aléatoire de tous les d'etenus «dénombrés» dans chacun des établissements au moment de létude1.Vu leur petit nombre, toutes les détenues des deux établissements pour femmesont été invitées à participer à létude.
Comme on lindique au Tableau 1 (voir Annexe A), il y avait peu de différences entre les répondants autochtones et non autochtones quant aux infractions quiles avaient menés en prison. Environ un quart des détenus autochtones et nonautochtones étaient incarcérés pour homicide ou tentative de meurtre (23 % et22 % respectivement). Les proportions étaient également semblables en ce quiconcerne les détenus incarcérés pour agression sexuelle (14 % et 12 %,respectivement). Cependant, on comptait plus de détenus autochtonesincarcérés pour voies de fait (46 % contre 28 %), et une plus grande proportionde détenus non autochtones incarcérés pour faits de toxicomanies (28 % contre18 %).
Dans lensemble, le taux de participation a été relativement bon, compte tenu dela nature délicate du sujet. Du côté des détenus autochtones, on a enregistré untaux de participation faible au pavillon de ressourcement Okimaw Ohci (32 %),ce qui est peut-être dû au fait que dautres entrevues et dautres visites avaienteu lieu peu de temps avant que les entretiens de la présente étude soientorganisés, et quil a été difficile de diffuser des informations sur le projet auxdétenues. Dans les autres établissements, le taux de participation sest établientre 55 et 84 %. Parmi les détenus non autochtones, le taux de participationenregistré au pénitencier de la Saskatchewan (unité à sécurité maximale) a étéde 46 %, ce qui est probablement attribuable aux tensions résultant delisolement cellulaire des détenus, décrété pendant la période où devaient avoirlieu les entrevues. Dans les autres établissements, le taux de participation sestétalé entre 53 et 82 %.
1 Étant donné que lisolement cellulaire des détenus a été décrété dans lunité à sécurité maximale du pénitencier de la Saskatchewan au moment où les intervieweurs étaient surplace, il na pas été possible de sentretenir avec les 30 détenus autochtones et les30 détenus non autochtones qui avaient été sélectionnés.
Au cours des entretiens, quelques répondants qualifiés de non autochtones dansleurs dossiers ont déclaré être autochtones. On a décidé de les inclure dansléchantillon autochtone puisquils se déclaraient eux-mêmes autochtones. Ainsi,léchantillon des détenus comprenait 148 Autochtones (50 incarcérés dans uneunité à sécurité maximale et 98 dans une unité à sécurité moyenne) et 124 non-Autochtones (32 incarcérés dans une unité à sécurité maximale et 92 dans uneunité à sécurité moyenne). Léchantillon des détenues comprenait27 Autochtones et 24 non-Autochtones. Ci-dessous, une ventilation desentrevues qui ont eu lieu dans chacun des établissements sélectionnés :
Province | Établissement | Sexe | Autochtones | Non-Autochtones |
---|---|---|---|---|
Manitoba | Stony Mountain (sécurité moyenne) | M | 32 | 31 |
Saskatchewan | Pénitencier de la Saskatchewan (sécurité maximale) | M | 16 | 5 |
Saskatchewan | Pénitencier de la Saskatchewan(sécurité moyenne) | M | 34 | 30 |
Saskatchewan | Pavillon de ressourcement Okimaw Ohci (sécurité minimale/moyenne) | F | 9 | 2 |
Alberta | Établissement dEdmonton (sécurité maximale) | M | 34 | 27 |
Alberta | Établissement de Drumheller (sécurité moyenne) | M | 32 | 31 |
Alberta | Établissement dEdmonton pour femmes (multisécuritaire) | F | 18 | 22 |
TOTAL | 175 | 148 |
Ventilation selon l'appartenance à un groupe autochtone :
Appartenance à un groupe autochtone | Hommes | Femmes |
---|---|---|
Premières nations | 106 | 18 |
Métis | 39 | 9 |
Inuits | 3 | 0 |
Non-Autochtones | 124 | 24 |
Comme on la noté précédemment, léchantillon utilisé pour effectuer cette étudeétait composé de délinquants et de délinquantes incarcérés dans desétablissements correctionnels fédéraux des Prairies. En ce qui concerne leshommes, les entretiens ont eu lieu dans des établissements à sécurité moyenneet maximale. Les établissements pour femmes étaient multisécuritaires. Desanalyses préliminaires ont été faites pour déterminer sil existait des variancesentre les groupes sur les plans des caractéristiques socio-démographiques etdes antécédents criminels. On a ainsi pu constater quil nexistait aucunedifférence significative entre les caractéristiques des détenus de sexe masculindans les trois établissements à sécurité moyenne (Stony Mountain, pénitencierde la Saskatchewan unité à sécurité moyenne, Drumheller), ni dans les deuxétablissements à sécurité maximale (pénitencier de la Saskatchewan unité àsécurité maximale, établissement dEdmonton). On na pas non plus constaté dedifférences significatives entre les caractéristiques des détenues dans les deuxétablissements sélectionnés (Okimaw Ohci, établissement dEdmonton pourfemmes).
Les variances entre groupes de sexe masculin et féminin ont également étéexaminées. Comme lillustre le Tableau 2 (Annexe A), moins de femmes quedhommes étaient célibataires au moment de leur admission (35 % contre 62 %).De plus, les femmes étaient en moyenne plus âgées que les hommeslorsquelles ont été interrogées la première fois par la police (18,1 ans contre13,4 ans) et lorsquelles ont comparu pour la première fois en cour (19,6 anscontre 16,2 ans). Moins dhommes que de femmes avaient comparu devant untribunal de la jeunesse (40 % contre 64 %) et avaient été placés sous gardependant leur adolescence (38 % contre 61 %). En ce qui concerne lesinfractions, plus de femmes purgeaient une peine pour faits de toxicomanie(48 % contre 18 %), alors que les hommes étaient plus nombreux à êtreincarcérés pour voies de fait (42 % contre 15 %), agression sexuelle (15 %contre 4 %), vol qualifié (38 % contre 10 %) et autres infractions contre les biens(53 % contre 35 %). Enfin, la durée moyenne de la peine cumulative était pluscourte pour les femmes que pour les hommes (4,2 ans contre 5,7 ans).
Certaines différences significatives ont également été décelées entre les détenusdes établissements à sécurité moyenne et maximale. Les détenus desétablissements à sécurité moyenne étaient plus âgés au moment de leuradmission que ceux qui se trouvaient dans un établissement à sécurité maximale(31,5 ans contre 26,2 ans). En outre, les détenus des établissements à sécuritémoyenne étaient plus âgés que ceux des établissements à sécurité maximalelorsquils avaient été interrogés pour la première fois par la police (11,3 anscontre 11,4 ans), et lorsquils avaient comparu pour la première fois en cour(17,4 ans contre 13,5 ans). Les détenus des établissements à sécurité moyenneétaient moins nombreux à avoir comparu devant un tribunal de la jeunesse (56 %contre 81 %) et à avoir été placés sous garde pendant leur adolescence (74 %contre 55 %). Par comparaison aux détenus des établissements à sécuritémoyenne, il y avait dans les établissements à sécurité maximale plus de détenuscoupables de vol qualifié (49 % contre 33 %).
On trouvera, ci-dessous, une description des analyses spécifiques qui ont étéeffectuées pour répondre aux sept questions de recherche énoncées ci-dessus.Étant donné que lon avait constaté des différences entre les détenus de sexemasculin et de sexe féminin, et entre les délinquants incarcérés dans desétablissements à sécurité moyenne et à sécurité maximale, les premièresanalyses ont été effectuées séparément pour chaque groupe. Cependant, on aremarqué que la plupart des résultats de chaque groupe étaient comparablesaux constatations générales. Ce rapport porte donc sur les résultats obtenuspour lensemble des détenus, tout en signalant toute différence significative entreles groupes. On a effectué, à propos des questions de recherche les plusimportantes, des sous-analyses pour examiner les différences entre les détenusappartenant aux Premières nations et les Métis2. À noter toutefois quun examencomplet de ces sous-groupes na pas été entrepris dans le cadre de cette étude.2 À cause du petit nombre de délinquants Inuits, il na pas été possible de faire une analyseséparée.
Prise en charge par les services de protection de la jeunesse La première question à létude était censée déterminer dans quelle mesure les d'etenus autochtones, interrogés dans les établissements correctionnels fédérauxdes Prairies qui avaient été sélectionnés, avaient été pris en charge par lesservices de protection de la jeunesse. En général, la moitié des répondants(51 %) ont déclaré avoir été pris en charge par ces services à un moment ou àun autre de leur enfance, ce qui comprend ladoption, ainsi que les placementsdans une famille daccueil ou dans un foyer de groupe.
Comme le montre le Graphique 1, les détenus autochtones étaient plusnombreux que les non autochtones à avoir été placés lorsquils étaient enfants.Dans lensemble, 63 % des détenus autochtones ont déclaré avoir été adoptésou placés dans une famille daccueil ou un foyer de groupe à un moment ou à unautre de leur enfance, par rapport à 36 % des détenus non autochtones.
Graphique 1. Prise en charge par les services de protection de la Jeunesse
Comme lillustre le Tableau 3, environ la moitié des détenus autochtones (49 %)avaient été placés dans une famille daccueil, par rapport à environ un quart(24 %) des détenus non autochtones. De plus, 16 % des détenus autochtonesavaient été adoptés, par rapport à 6 % des détenus non autochtones. Même siles détenus autochtones étaient plus nombreux que les non autochtones à avoirété placés dans des foyers de groupe, la différence nétait pas statistiquementsignificative (34 % et 27 %, respectivement).
Une comparaison entre les membres des Premières nations et les Métis a donnédes résultats comparables. Quils soient issus des Premières nations ou quilssoient Métis, on comptait à peu près le même nombre de détenus placés enfamille daccueil (51 % et 46 %, respectivement) et dans des foyers de groupe(33 % et 34 %, respectivement). Cependant, plus de détenus issus desPremières nations que de Métis ont déclaré avoir été adoptés (19 % contre 6 %).Il est permis de se poser quelques questions à propos de la prise en charge parles services de protection de la jeunesse. Par exemple, est-ce que les détenusqui avaient grandi dans des centres urbains avaient été plus souvent placésdans une structure daccueil parce quil était plus facile davoir accès à cesservices? Lanalyse correspondant à cette question a démontré que,fondamentalement, quils aient grandi en ville ou à la campagne, le nombre des détenus autochtones qui avaient été pris en charge par les services de protectionde la jeunesse était environ le même (65 % et 66 % respectivement). Enrevanche, en ce qui concerne les détenus non autochtones, ceux qui avaientgrandi en ville et qui ont déclaré avoir été dirigés vers une structure daccueilétaient plus nombreux (42 % contre 24 %). Ainsi, il semble que pour les détenusnon autochtones, le fait de grandir en ville a des répercussions sur le recours auxorganismes de protection de la jeunesse, peut-être parce que les servicessociaux y sont plus accessibles.
Une autre question, celle de lâge, vient à lesprit, notamment en ce qui concerneles détenus autochtones : Est-ce que les enfants nés dans les années 1960 ouavant étaient plus susceptibles dêtre pris en charge par la protection de la jeunesse? Il semble que la réponse à cette question soit non. Parmi les détenus autochtones, aucune différence significative na été décelée en ce qui concernelâge de ceux qui avaient été adoptés ou placés dans des familles daccueil oudes foyers de groupe. En fait, parmi les détenus non autochtones, cétait les plusjeunes qui étaient les plus nombreux à avoir été placés dans des foyers degroupe (35 % contre 21 %).
Enfin, quelles étaient les circonstances qui avaient abouti à lintervention desservices de protection de la jeunesse? En ce qui concerne ceux qui avaient étéadoptés, ils avaient, en moyenne, quatre ans au moment de leur adoption. Pourceux qui avaient vécu en famille daccueil, cest, en moyenne, à lâge de 8 ansquils avaient été placés la première fois, et cest, en moyenne, à 12 ans,environ, que ceux qui avaient vécu dans des foyers de groupe avaient été placéspour la première fois. Des constatations similaires ont été faites parmi les d'etenus autochtones et non autochtones.
Aucune différence significative na été relevée entre les détenus autochtones et non autochtones quant au nombre de familles daccueil ou de foyers de groupeoù ils avaient vécu. De nombreux détenus autochtones et non autochtones ont déclaré avoir été placés dans deux familles daccueil ou plus (64 % et 55 %respectivement). Un nombre comparable de détenus autochtones et nonautochtones avaient été placés dans deux foyers de groupe ou plus (43 % et41 % respectivement).
Quils soient autochtones ou non autochtones, les détenus qui ont déclaré avoirété placés par la province plutôt que par leurs parents étaient peu nombreux.Environ la moitié (48 %) des détenus autochtones ont été placés pour adoptionpar la province, par rapport à 11 % des détenus non autochtones. De la mêmefaçon, 82 % des détenus autochtones avaient été placés dans des famillesdaccueil par la province, par rapport à 63 % des détenus non autochtones.On a également demandé aux détenus autochtones qui avaient été pris encharge par les services de protection de la jeunesse sils avaient été confiés àdes foyers autochtones ou sils avaient eu la possibilité dobserver leurspratiques culturelles. Dans lensemble, la plupart des détenus autochtones quiavaient été adoptés (41 %), placés dans une famille daccueil (54 %) ou dans unfoyer de groupe (78 %) ont déclaré quils navaient pas été confiés à despour voyeurs de soins autochtones. De la même façon, la plupart des répondantsont dit quils avaient été coupés de la culture autochtone pendant leur enfance etleur adolescence (63 %, 80 %, 70 % respectivement).
Les résultats de cette étude sont comparables à ceux dautres recherches quiont démontré quun grand nombre de détenus avaient été précédemment pris encharge par les services de protection de la jeunesse (p. ex., Johnston, 1997;MacDonald, 1997). Il nest pas facile de trouver des informations pour faire unecomparaison avec le nombre denfants qui, globalement, ont été pris en chargepar ces services au Canada. Toutefois, il semble que par rapport à la populationqui na pas eu de démêlés avec le système de justice pénale, le recours auxservices de protection de la jeunesse ait été plus fréquent dans le cas des détenus autochtones et non autochtones. Selon des études effectuées dans lesannées 1980 (p. ex., Hepworth, 1980; Loucks et Timothy, 1981; Comité spécialsur lautonomie politique des Indiens, 1983), environ 1 % des enfants, engénéral, et environ 4 % des enfants autochtones sont pris en charge par lesservices de protection de la jeunesse. Comme lillustre cette étude, parmi lapopulation carcérale, environ le tiers des détenus non autochtones et les deuxtiers des détenus autochtones ont été placés dans des structures daccueil.
La deuxième question à l'étude était la suivante : Les détenus autochtones ont-ils eu une enfance plus instable que les détenus non autochtones?
Quelques indicateurs de stabilité ont été utilisés pour répondre à cette question.Tout dabord, on a examiné la note moyenne de la stabilité, telle quelle étaitperçue par les répondants durant lenfance, ainsi que le pourcentage de ceux quiont déclaré avoir eu une enfance stable ou instable. On a demandé aux répondants : Sur une échelle de 1 à 5, le chiffre 1 correspondant à «aucunementstable» et le chiffre 5 à «très stable», quelle note accordez-vous à votre milieu devie durant votre enfance et votre adolescence sur le plan de la stabilité? En plusde cette notation générale, on a également cherché à noter la stabilité durant lapremière enfance (de 0 à 11 ans) et durant ladolescence (de 12 à 18 ans).Il est important de se rappeler que les analyses découlant des perceptions de lastabilité peuvent ne pas nécessairement refléter la réalité. On a donc utilisédautres mesures de la stabilité, par exemple, en posant des questions sur lemilieu familial et limplication dans des activités criminelles, pour confirmer lesperceptions des répondants. Une première analyse avait pour objet dedéterminer si dautres indicateurs dinstabilité sappliquaient aux détenus quiavaient déclaré avoir eu une enfance instable. On a constaté que, sur la base detous les autres indicateurs de stabilité, ils étaient significativement différents deceux qui avaient eu une enfance stable.
Dans lensemble, les détenus ont dit avoir connu une enfance assez stable, lamoyenne des notes étant denviron 3. Ils avaient également plutôt tendance àtrouver que leur première enfance avait été plus stable que leur adolescence(moyenne de 3,4 contre 2,9). Globalement, plus des deux tiers des détenus(68 %) ont déclaré avoir eu une enfance stable. Environ les trois quarts dentreeux (73 %) ont dit avoir eu une première enfance stable et 58 % uneadolescence stable. Pour illustrer cela, sur une échelle de 1 à 5, un desrépondants à accordé à sa première enfance la note 5 (très stable) et à sonadolescence la note 1 (aucunement stable). Il a déclaré ceci :[Quand jétais jeune] mes grands-parents maimaient et prenaient soinde moi. Ils madoraient. Ils me traitaient comme si jétais leur propreenfant. Lorsque je suis devenu adolescent, je suis passé de foyer enfoyer. Jai connu beaucoup de familles daccueil. Jai eu limpression dene plus être aimé.
Deux éléments de la notion de stabilité ont été examinés. Premièrement, les d'etenus autochtones ont-ils eu une enfance plus instable que les détenus nonautochtones? Deuxièmement, ceux qui ont été pris en charge par les servicesde protection de la jeunesse déclarent-ils avoir eu une enfance plus instable queles autres?
Les détenus autochtones ont-ils eu une enfance plus instable que les détenus non autochtones?
Selon leurs propres déclarations, les détenus autochtones ont accordé à lastabilité durant ladolescence des notes beaucoup plus basses que les détenusnon autochtones (moyenne de 2,6 contre 3,2). Cétait également le cas en ce quiconcerne les détenus dans les établissements à sécurité moyenne (moyenne de2,8 contre 3,3). Aucune différence significative na été relevée dans le cas des détenus des établissements à sécurité maximale et dans celui des détenues.Comme lindique le Graphique 2 (voir également le Tableau 4), la moitié des détenus autochtones ont déclaré avoir connu une adolescence instable (notes 1et 2), par comparaison à un tiers (32 %) des détenus non autochtones. On narelevé aucune différence significative en ce qui concerne la perception destabilité pendant la première enfance : en effet, 30 % des détenus autochtones et25 % des détenus non autochtones ont déclaré que leur première enfance avaitété instable.
Graphique 2. Stabilité de l'enfance
Des résultats comparables ont été obtenus en interrogeant les hommes détenusdans des établissements à sécurité moyenne. Même si des tendances similairesont été notées, aucune différence significative na été constatée entre les d'etenus autochtones et non autochtones des établissements à sécurité maximale. Pour ce qui est des détenues, on na relevé des différencessignificatives quen ce qui concerne lenfance, globalement, un plus grandnombre de détenues autochtones que de non autochtones déclarant avoir connuune enfance instable (48 % contre 13 %).
Un des détenus a décrit ainsi une enfance quil avait qualifiée de très instable :Jai beaucoup bougé, jai vécu avec des tantes, des oncles, un grandpère,et je suis allé en pension. Il ny avait aucune sécurité et les repasnétaient pas servis à heures régulières. Je ne pouvais pas être sûr depouvoir compter sur quelquun. Jai perdu lestime de moi-même et macapacité de faire preuve de sollicitude envers les autres.
En revanche, un détenu a dit avoir eu une enfance très stable :
[Notre] famille était très aimante et nous étions tous proches les uns des autres. Il n'y avait pas de drogue ni d'alcool à la maison. Nous avions toujours ce dont nous avions besoin.
Parmi les autres indicateurs de stabilité, on a retenu la violence familiale et des problèmes de toxicomanie et dalcoolisme au foyer. Comme lillustre leGraphique 3, plus de détenus autochtones que de non autochtones ont dit avoirété témoins ou victimes de violence physique ou psychique durant leur enfance(78 % contre 57 %). Parallèlement, on a trouvé que beaucoup plusdAutochtones que de non-Autochtones avaient vécu dans un milieu familial oùlon consommait des drogues et-ou de lalcool (70 % contre 54 %) (voirégalement le Tableau 5).
Graphique 3. Milieu de vie et criminalité
On a également examiné quelques variables concernant des besoins «liés à lastabilité». Comme on peut le voir, un plus grand nombre de détenus autochtonesque de non autochtones ont eu des relations négatives avec leur mère (41 %contre 25 %) et dautres parents (24 % contre 8 %) pendant leur enfance, unemère absente (43 % contre 22 %) et-ou un père absent (58 % contre 38 %) etdes parents dysfonctionnels (68 % contre 52 %).
Les entretiens privés avec les détenus ont également permis de déterminercombien de fois ils avaient changé de lieu de résidence pendant quilsgrandissaient et si leur situation économique avait évolué. On na pas constatéde différences significatives sur le plan du nombre de collectivités où lesrépondants avaient vécu pendant quils grandissaient, mais les détenus autochtones ont estimé que leur situation économique était pire que celle desnon autochtones (moyenne de 3,2 contre 3,5).
La criminalité est une autre mesure de la stabilité pendant lenfance. En général,les détenus autochtones ont signalé plus de perturbations dans leur enfance queles détenus non autochtones. Les Autochtones ont été interrogés pour lapremière fois par la police à un âge plus précoce que les non-Autochtones (âgemoyen de 12,5 ans par rapport à 16,1 ans) et étaient également plus jeunes lorsde leur première comparution en cour (âge moyen de 14,5 ans par rapport à19,4 ans). De plus, une proportion beaucoup plus importante de détenus autochtones que de non autochtones ont dit avoir été placés sous garde(69 % contre 43 %). Enfin, un nombre nettement plus important de détenus autochtones que de non autochtones ont répondu que les membres de leurfamille avaient des activités criminelles (80 % contre 43 %).
Les mesures de la stabilité appliquées aux Métis et aux membres des Premièresnations ont donné des résultats très semblables, et lon na constaté aucunedifférence significative ce qui concerne la stabilité générale pendant lenfance(37 % et 35 %, respectivement, lont dite instable) et la stabilité dans la petiteenfance (26 % et 38 % respectivement). Aucune différence marquée, non plus,sur le plan de la violence familiale, de lalcoolisme et de la toxicomanie, desrelations avec les membres de la famille ou de limplication dans des activitéscriminelles pendant quils grandissaient. Toutefois, une plus grande proportion dedétenus métis ont dit avoir eu une adolescence instable (65 %) par rapport auxdétenus des Premières nations (44 %). De plus, un plus grand nombre de Métisont jugé difficile la situation économique quils avaient connue pendant leur enfance et leur adolescence (36 % contre 18 %). Cette réponse est quelque peusurprenante, mais il faut se rappeler que cela renvoie à la perception quont lesrépondants de la pauvreté. Il est possible quen loccurrence, les détenus métisreflétaient, dans leurs réponses, des normes plus élevées à propos du niveau devie.
Confirmant ce qui a déjà été documenté dans dautres rapports (Commissionroyale sur les peuples autochtones, 1996), ces résultats montrent que les d'etenus autochtones ont eu plus de démêlés avec le système de justice pénaleet ont connu moins de stabilité pendant quils grandissaient que les détenus nonautochtones. Toutefois, il semble que cela nait pas été autant le cas pendantlenfance que pendant ladolescence.
Ceux qui ont été pris en charge par les services de protection de la jeunesse ontils eu une enfance plus instable?
Les analyses précédentes montrent que les détenus autochtones ontgénéralement connu des milieux moins stables pendant quils grandissaient queles détenus non autochtones. Mais il est clair également quune plus grande proportion de détenus autochtones que de non autochtones ont été pris encharge par les services de protection de la jeunesse pendant leur enfance ouleur adolescence. Il est donc difficile de savoir si cela a eu un effet sur linstabilitédu milieu. Dans une deuxième série danalyses, on a tenté dexaminer cettequestion et de déterminer si ceux qui avaient été pris en charge par les servicesde protection de la jeunesse avaient déclaré avoir eu une enfance plus instableque les autres (Tableau 6). Dans lensemble, les détenus qui avaient été pris encharge par ces services ont dit avoir eu une enfance moins stable que les autres.Quarante-et-un pour cent de ceux qui avaient été pris en charge ont déclaréavoir eu une enfance généralement instable, par rapport à moins dun quart(21 %) de ceux qui ne lavaient pas été. Cette constatation sapplique à lastabilité pendant la petite enfance (33 % contre 21 %) et pendant ladolescence(55 % contre 28 %). Un répondant a dit ce qui suit :Jai vécu dans des pensionnats et des foyers daccueil où il y avaitbeaucoup de violence. Mon enfance a été très difficile. Avoir 16 ans etaller en prison, cétait lobjectif à atteindre.
Les résultats ont été les mêmes parmi les détenus autochtones et nonautochtones (Graphique 4). Un plus grand nombre de ceux qui avaient étéplacés dans des structures daccueil (43 % des Autochtones et 40 % des non-Autochtones) ont dit avoir eu une enfance instable en général. Par contre, unmoins grand nombre de ceux qui navaient pas été pris en charge par lesservices de protection de la jeunesse ont déclaré avoir eu une enfance instable(25 % des Autochtones et 18 % des non-Autochtones). Le facteur de la prise encharge par les services de protection de la jeunesse ne donne pas lieu à desdifférences notables entre les détenus autochtones et non autochtones en ce quiconcerne la perception de stabilité.
Graphique 4. Effet de la prise en charge par les services de protection de la jeunesse sur la stabilité de l'enfance
Lorsque lon examine ceux qui ont été pris en charge par la protection de la jeunesse par rapport à ceux qui ne lon pas été, on constate de nouveau defortes différences dans dautres indicateurs de la stabilité, comme les conditionsde vie pendant lenfance et ladolescence et limplication dans des activitéscriminelles (Tableau 6). Ces résultats sont semblables pour les détenus autochtones et non autochtones, sauf pour ce qui est des activités criminelles dela famille, de la toxicomanie et de lalcoolisme, et de la situation économique.Dans ces trois domaines, on na décelé aucune différence significative parmi les d'etenus autochtones.
Ces analyses semblent montrer un lien entre la prise en charge par la protectionde la jeunesse et linstabilité pendant lenfance et ladolescence. Cest le cas à lafois pour les détenus autochtones et non autochtones. Étant donné que desproportions plus importantes de détenus autochtones ont été pris en charge parla protection de la jeunesse, cela semble contribuer aux différences entre les d'etenus autochtones et non autochtones pour ce qui est de la stabilité danslenfance. Mais il est important de noter quil est difficile de savoir si la prise encharge a causé linstabilité ou si elle a été le résultat dautres facteurs dans lafamille ou des démêlés avec le système de justice pénale.
La troisième question à létude était la suivante : Durant lenfance, les détenus autochtones étaient-ils moins attachés à leurs pour voyeurs de soins que nelétaient les détenus non autochtones? Les différences dans lattachement queles détenus autochtones et non autochtones ressentent envers leurs principauxpour voyeurs de soins ont été examinées. On a demandé aux répondants quiétait leur principal pour voyeur de soins pendant quils grandissaient et sur uneéchelle de 1 à 5, le chiffre 1 correspondant à «aucunement attaché» et le chiffre5 à «très attaché», comment jugez-vous votre attachement pour votre ou vosprincipaux pour voyeurs de soins pendant votre enfance et votre adolescence.Presque deux tiers (63 %) des détenus ont dit que leur principal pour voyeur desoins pendant leur enfance était un parent naturel, le plus souvent leur mère(45 %) (voir le Tableau 7). Comme on le voit au Graphique 5, même si autant dedétenus autochtones que de non autochtones ont répondu que leur principal pour voyeur de soins était un parent, cela était beaucoup plus souvent le caschez les détenus non autochtones (80 % contre 50 %). Une plus grande proportion de détenus autochtones ont été élevés par dautres parents (29 %contre 9 %), par exemple une grand-mère (voir également le Tableau 7).
Graphique 5. Principal pour voyeur de soins
La plupart des détenus ont dit avoir été très attachés à leur principal pour voyeurde soins pendant lenfance, sans que lon constate une grande différence entreles Autochtones et les non-Autochtones. Sur léchelle de cinq, la moyenne a étéde 4,2 pour les détenus autochtones et de 4,3 pour les non autochtones. Commeon peut le voir au Tableau 8, 90 % des détenus autochtones et 91 % des détenus non autochtones ont dit avoir été attachés à leur principal pour voyeur desoins pendant leur enfance et leur adolescence. Une proportion beaucoup plusimportante de détenus des Premières nations que de détenus métis ont déclaréavoir été attachés à leur principal pour voyeur de soins pendant lenfance(94 % contre 81 %). Un répondant a décrit ainsi son grand attachement à sesgrands-parents qui lavaient élevé :Mes grands-parents nous aimaient beaucoup et étaient très attentifs. Ilsnous ont donné tout ce que nous voulions. Ma grand-mère voulait queles deux garçons plus âgés fassent des études. Ils nous ont tant appris.Elle ma encouragé à changer, mais na jamais insisté sur mes erreurs.Ils mont donné ce dont javais besoin. Beaucoup damour et de rire.
Aucune différence significative na été constatée sur le plan de lattachementpour le principal pour voyeur de soins entre ceux qui ont été pris en charge parles services de protection de la jeunesse et ceux qui ne lont pas été. Comme onle voit au Tableau 8, 90 % de ceux qui ont été pris en charge par la protection dela jeunesse et 91 % de ceux qui ne lont pas été ont dit avoir été attachés à leur principal pour voyeur de soins. Les résultats sont les mêmes pour lesAutochtones et les non-Autochtones (voir le Graphique 6). Il est possible que lesrépondants aient choisi de dire que leur principal pour voyeur de soins était lapersonne dont ils se sentaient le plus proches, et quen conséquence, ils aient pune pas désigner quelquun qui appartenait aux services de protection de la jeunesse.
Graphique 6. Attachement au principal pour voyeur de soins
Les détenus ont dit avoir été attachés à leur principal pour voyeur de soins mêmesi beaucoup dentre eux ont indiqué une grande instabilité dans leur vie familialependant lenfance. Cependant, ceux qui ont dit avoir eu une enfance instablesemblent avoir été moins attachés à leur principal pour voyeur de soins que ceuxqui avaient connu une enfance stable. Soixante-dix-huit pour cent de ceux quiont dit avoir eu une enfance instable ont affirmé avoir été attachés à leur principal pour voyeur de soins, alors que 96 % de ceux qui ont dit avoir eu uneenfance stable ont déclaré avoir été attachés à leur principal pour voyeur desoins. Cétait également le cas chez les Autochtones (82 % contre 94 %) et lesnon-Autochtones (71 % contre 98 %).
Lien entre lattachement/la stabilité et les indicateurs de risque criminelLa quatrième question à létude était la suivante : Y a-t-il davantage dindicateurs de risque criminel chez les détenus montrant peu dattachement et-ou ayant euune enfance instable que chez les détenus montrant beaucoup dattachement ouayant vécu une enfance stable? On a étudié ceux qui montraient peudattachement par rapport à ceux qui avaient dit être très attachés à leur principal pour voyeur de soins. De même, on a examiné les indicateurs de risque criminelde ceux qui ont déclaré avoir eu une enfance instable par rapport à ceux qui ontdit avoir eu une enfance stable. Les variables examinées comprenaient lesantécédents criminels, les infractions à lorigine de la peine actuelle, le risque etles besoins lors de ladmission au pénitencier fédéral. On sattendait à ce queceux qui montraient peu dattachement à leur principal pour voyeur de soinspendant lenfance ou qui avaient eu une enfance instable aient des antécédentscriminels plus marqués, aient commis des infractions plus violentes, aient eu plusde besoins et aient présenté un plus grand risque de récidive.
Dans lensemble, pour la plupart des indicateurs de risque criminel examinés, onna pas constaté de grandes différences entre ceux qui avaient été peu attachésà leur principal pour voyeur de soins pendant lenfance, par rapport à ceux qui yavaient été très attachés. Comme lillustre le Tableau 9, ceux qui se montraienttrès attachés et ceux qui ne létaient pas étaient incarcérés pour le même typedinfraction. Leurs antécédents criminels étaient également similaires, sauf pource qui est dune peine dincarcération antérieure dans un établissement fédéral.Une plus grande proportion de ceux ayant éprouvé peu dattachement avaientdéjà été emprisonnés dans un pénitencier fédéral (58 % contre 26 %). Lesrésultats étaient également comparables pour ce qui est du risque élevé derécidive et des besoins. Les constatations ont été plus ou moins les mêmesparmi les délinquants autochtones et non autochtones.
Contrairement à lattachement, certains indicateurs de risque criminel semblentêtre liés à linstabilité durant lenfance. Comme lindique le Tableau 10, ceux quiont dit avoir eu une adolescence instable sont plus nombreux à avoir été placésdans des unités à sécurité maximale (25 % contre 16 %). De plus, ceux qui onteu une adolescence instable ont été classés comme ayant des besoins plusélevés, en général, (76 % contre 60 %) de même que dans le domaine desrelations conjugales et familiales (60 % contre 45 %). En ce qui concerne le typedinfraction ou les antécédents criminels dans la vie adulte, on na guère constatéde différence entre ceux qui avaient eu une adolescence instable et ceux quiavaient une adolescence stable. Mais ceux qui ont dit avoir eu une adolescenceinstable avaient eu davantage de démêlés avec la justice pendant leur adolescence.
Les détenus autochtones et non autochtones diffèrent en ce qui concerne les indicateurs de risque liés à linstabilité pendant lenfance. Parmi les détenus autochtones, le seul indicateur de risque criminel lié à une adolescence instableétait le placement sous garde en milieu fermé. On na constaté aucune différencenotable pour les autres mesures, ni entre les détenus des Premières nations etles Métis.
Parmi les détenus non autochtones, ceux qui avaient eu une adolescenceinstable ont été classés comme ayant globalement des besoins plus élevés, demême que dans le domaine des relations conjugales, familiales etcommunautaires. Les détenus non autochtones ayant eu une adolescenceinstable étaient plus nombreux à être incarcérés pour des infractions sexuelles.Enfin, ceux qui avaient déclaré avoir eu une adolescence instable avaient eudavantage de démêlés avec la justice pendant cette période leur vie.Les analyses ci-dessus semblent montrer que lattachement pour le principal pour voyeur de soins pendant lenfance na pas dincidence sur les indicateurs derisque criminel plus tard. Mais la stabilité pendant ladolescence est liée àcertains indicateurs de risque criminel dans la vie adulte, surtout chez les d'etenus non autochtones. Parmi les détenus autochtones, seul le placementsous garde en milieu fermé est lié à une adolescence instable.
La cinquième question à létude était la suivante : Les détenus autochtones montrant peu dattachement et-ou ayant eu une enfance instable sont-ils pluséloignés de la culture autochtone que les détenus autochtones montrantbeaucoup dattachement ou ayant eu une enfance stable? Selon Waldram(1997), de nombreux délinquants autochtones ne connaissent pas leur culture nileur langue parce quils ont été placés dans des pensionnats ou des foyersdaccueil ou adoptés. Pour beaucoup dentre eux, les Aînés qui se trouvent dansles établissements correctionnels sont ceux qui commencent le processus déducation culturelle.
Dans lensemble, presque trois quarts (74 %) des détenus autochtones ont ditquils étaient actuellement attachés à la culture autochtone, cest-à-dire quils laconsidéraient comme faisant partie de leur vie quotidienne et quils ressentaientun sentiment dappartenance. Tout comme la montré une étude réalisée parJohnston (1997), 80 % ont dit quils participaient actuellement à des activités autochtones : cercles, cérémonies, sueries et purification. Selon lun desrépondants :Je participe davantage aux pratiques culturelles autochtone à lintérieurde létablissement. Cela aide à ne pas sombrer. Je vais aux sueries deuxfois par semaine. Cela fait comprendre limportance de la vie et aide àgarder lestime et le respect de soi. En dehors de létablissement, laculture autochtone aide à se concentrer sur les objectifs, les priorités, les autres possibilités que la fête, etc. Le respect de soi et des autres. Jai appris de mon grand-père.
Une plus grande proportion de détenus des Premières nations que de Métis ontdit être actuellement attachés à la culture autochtone (78 % contre 74 %). Maisle même nombre a dit participer actuellement aux activités traditionnelles (81 %chacun).
On a examiné les réponses des détenus autochtones attachés à leur principal pour voyeur de soins par rapport à ceux qui ne létait pas (Tableau 11) et on naconstaté aucune différence significative dans la compréhension ou le parler de la langue autochtone, lattachement actuel pour la culture autochtone, laparticipation actuelle aux activités autochtones ou la participation pendantlenfance ou ladolescence. Ce nest peut-être pas lattachement lui-même quiinflue sur lattachement culturel, mais plutôt la personne avec laquelle le détenu vivait. Un détenu qui vivait dans un foyer où il navait pas accès aux activitéstraditionnelles peut être moins attaché à la culture autochtone. Étant donné qu'unplus grand nombre de détenus autochtones ont été placés dans des familles nonautochtones, ils ont sans doute été coupés de la culture autochtone.
On a ensuite examiné les réponses des détenus autochtones qui avaient eu uneenfance stable par rapport à ceux dont lenfance avait été instable (Tableau 12)et on na constaté aucune différence significative dans la compréhension ou leparler de la langue autochtone, lattachement actuel pour la culture autochtoneou la participation actuelle à des activités autochtones. Toutefois, ceux quiavaient eu une enfance instable étaient moins nombreux à avoir participé à des activités autochtones traditionnelles pendant leur enfance et leur adolescence(38 % contre 59 %). Il semble que les détenus aient renoué avec les activités etla culture autochtones lorsquils sont entrés dans un établissement correctionnel.En effet, 79 % des répondants autochtones ont dit que leur attachement à laculture autochtone sétait développé pendant leur incarcération, alors que seulement la moitié environ (49 %) ont déclaré quils étaient attachés à la culture autochtone à lextérieur. Comme la noté un répondant :
Je me suis attaché à la culture en prison. Il y a plus de possibilités departiciper et de sattacher à la culture quen ville. À lextérieur, je vis enville. Cest difficile dy vivre sa culture.
On a enfin examiné les réponses des détenus autochtones qui avaient été prisen charge par les services de protection de la jeunesse par rapport à ceux qui nelavaient pas été (Tableau 13) et on na pas constaté de différences significativesdans la compréhension ou le parler de la langue autochtone ou la participation àdes activités autochtones traditionnelles pendant lenfance et ladolescence ou actuellement. Cependant, ceux qui avaient été pris en charge par la protectionde la jeunesse étaient plus nombreux à se déclarer actuellement attachés à laculture autochtone (81 % contre 63 %). Cest le résultat inverse de celui que lonattendait. Cela peut refléter un renouveau de lattachement pour la culture autochtone pendant lincarcération parmi ceux qui avaient été pris en charge parla protection de la jeunesse.
Il semble que lattachement au principal pour voyeur de soins pendant lenfancenait pas deffet sur lattachement à la culture autochtone ou la participationactuelle à des activités autochtones. Cependant ceux qui ont eu une enfanceinstable semblent moins participer à des activités culturelles autochtones queceux qui ont eu une enfance stable. De plus, il semble que les détenus renouentavec la culture autochtone une fois incarcérés.
Lincidence du pensionnat et de lattachement à la famille et à la culture est particulièrement intéressante. La sixième question à l'étude était la suivante :
Combien de détenus autochtones ont fréquenté un pensionnat et comment décrivent-ils leur expérience?
Sur les 172 Autochtones qui ont répondu aux questions sur le pensionnat3, 35ont dit en avoir fréquenté un (20 %). Parmi les répondants des Premièresnations, ils étaient 29 (24 %), et parmi les Métis, on en comptait cinq (11 %). Ilest probable que le petit nombre de détenus qui ont déclaré avoir fréquenté unpensionnat sexplique en grande partie par lâge des délinquants constituantléchantillon, la plupart étant trop jeunes pour avoir été placés dans cesétablissements à lépoque où ils existaient encore.
3 Trois détenus autochtones n'ont pas répondu à la question.
Ceux qui y ont été placés y ont passé, en moyenne, plus de deux ans (31 mois).
Lorsquils étaient au pensionnat, un quart voyaient leur famille une fois par semaine seulement.
Lorsquon leur a demandé de décrire leur expérience sur une échelle de 1 à 5, lechiffre 1 correspondant à «très négative» et le chiffre 5 à «très positive», lamoyenne a été de 1,78, cest-à-dire que la plupart ont considéré leur expériencecomme plutôt négative. La majorité (83 %) ont dit quils ny avaient pas accèsaux activités culturelles ou spirituelles. De plus, 77 % ont dit quils avaient subides violences physiques et-ou sexuelles à lécole. Parmi ceux qui avaient étémaltraités, la majorité (87 %) ont déclaré que les auteurs étaient des membresdu personnel. Selon une répondante :
Jai été maltraitée physiquement Jai tellement changé. On ma dit quejétais mauvaise, et cest ce que je suis devenue. Jétais seule. Mesfrères étaient avec moi pendant un certain temps, mais ils sont partisquand ils ont grandi. On me disait «cela nous est arrivé à nous, il ny apas de raison que ça change.» Certains enfants ont été victimesdagressions sexuelles.
Un autre pensionnaire a noté :
Cétait très déshumanisant. Je me sentais inférieur et javais peur àcause de lalcool cela me rappelait mon père. Jétais seul et javaishonte dêtre autochtone. Les prières du matin étaient une véritabletorture car elles me ramenaient chez moi. On faisait bloc contre tousceux qui voulaient nous attaquer cétait nous qui les attaquions.On na constaté aucune différence significative entre ceux qui avaient été placésdans un pensionnat et les autres pour ce qui est des antécédents criminelspendant ladolescence et la vie adulte, le risque et les besoins lors de ladmissiondans un établissement fédéral ou les relations actuelles avec les membres de lafamille.
Une autre analyse a permis dexaminer sil y avait des différences entre ceux quiavaient fréquenté un pensionnat et les autres détenus sur le plan de laparticipation aux activités traditionnelles (Tableau 14). En général, aucunedifférence importante nest apparue. Ceux qui avaient été placés, comme ceuxqui navaient pas fréquenté de pensionnat ont dit être actuellement attachés à laculture autochtone (83 % et 73 % respectivement) et parler une langueautochtone (71 % et 65 % respectivement) dans les mêmes proportions. De plus,ils étaient à peu près aussi nombreux à déclarer avoir participé à des activitéstraditionnelles pendant lenfance et ladolescence (57 % et 50 % respectivement)et le faire actuellement (74 % et 81 % respectivement).
La dernière question à l'étude était la suivante : Les détenus autochtones qui ont eu une enfance instable entretiennent-ils actuellement des relations plus instables ou négatives avec leur famille que ceux qui ont eu une enfance stable?
Pour examiner cette question, on sest intéressé aux diverses composantes de ce qui peut constituer une «famille» : le conjoint ou le conjoint de fait actuel, les enfants et les autres membres de la famille immédiate. Avant dexaminer leffet de la stabilité de lenfance, on a étudié les contacts avec les membres de la famille et l'attachement à ces personnes.
Environ 34 % des détenus ont dit quils étaient actuellement mariés ou dans uneunion de fait. Parmi eux, 84 % avaient actuellement des contacts réguliers avecleur conjoint ou partenaire4. La proportion était similaire chez les détenus autochtones et non autochtones (85 % et 83 % respectivement) (tableau 15).Dans ce cas, la plupart avait des contacts avec leur conjoint ou partenaireplusieurs fois par semaine (41 %), une fois par jour (20 %) et une fois parsemaine (19 %).
Plus des deux tiers (68 %) des répondants ont dit quils avaient des enfants, et laproportion était semblable parmi les détenus autochtones et non autochtones(70 % et 66 % respectivement). Dans ce cas, 63 % avaient actuellement descontacts réguliers avec leurs enfants et la proportion était comparable chez les d'etenus autochtones et non autochtones (61 % et 66 % respectivement). On aconstaté quelques différences entre les détenus autochtones et non autochtonesen ce qui concerne les enfants. Par exemple, moins de détenus autochtones quede non autochtones ont dit que leurs enfants vivaient avec eux avant leurincarcération (55 % contre 67 %). De même, plus de détenus autochtones ontindiqué que leurs enfants avaient été pris en charge par les services deprotection de la jeunesse (41 % contre 19 %).
La dernière série de questions portait sur les relations actuelles avec les autresmembres de la famille, comme les parents, les frères et surs, lesgrands-parents, les oncles et les tantes, les cousins, etc. En général, 80 % des détenus ont dit avoir actuellement des contacts réguliers avec un membre de lafamille autre que leur conjoint ou leurs enfants, et la proportion était similaireparmi les Autochtones et les non-Autochtones (77 % et 83 % respectivement).Un grand nombre de détenus autochtones et non autochtones ont dit avoir descontacts réguliers avec leurs frères et surs (79 % et 78 % respectivement) etleur mère naturelle (71 % et 86 % respectivement).
La majorité des détenus (86 %) ont dit être actuellement attachés à leur conjointou conjoint de fait (Tableau 15), et la proportion était comparable chez les d'etenus autochtones (87 %) et non autochtones (85 %). Presque tous les d'etenus (92 %) ont dit quils étaient actuellement attachés à leurs enfants. Làencore, la proportion était similaire parmi les Autochtones (91 %) et les non-Autochtones (92 %).
À part le conjoint et les enfants, les détenus étaient nombreux à se dire attachésà leurs frères et surs (84 %) et à leur mère naturelle (82 %), suivis de leursgrands-mères (69 %), leurs grands-pères (59 %) et leur père naturel (57 %). Làencore, les résultats étaient comparables chez les détenus autochtones et nonautochtones.
4 Les contacts réguliers étaient définis comme le fait de voir la personne ou de lui parler au moins une fois tous les six mois.
Stabilité durant l'adolescence et relations actuelles
Les réponses à la question de savoir dans quelle mesure une adolescenceinstable peut affecter les relations actuelles nont pas montré de différencessignificatives, en ce qui concerne les contacts actuels avec le conjoint ou lepartenaire, entre ceux qui avaient dit avoir une adolescence stable et ceux quiavaient qualifié leur adolescence dinstable (Tableau 16). Il en était de mêmepour ce qui est de lattachement au conjoint ou au partenaire, et cesconstatations sappliquaient aussi bien aux détenus autochtones que nonautochtones.
La stabilité pendant ladolescence na pas semblé non plus affecter les relations actuelles avec les enfants. Pour ce qui est des contacts actuels, du nombre decontacts ou de lattachement aux enfants, aucune différence significative na étéconstatée entre ceux qui ont dit avoir eu une adolescence stable et ceux quijugeaient leur adolescence instable. Des résultats comparables ont été notéschez les délinquants non autochtones. Mais des différences son apparues parmiles détenus autochtones pour ce qui est du contact avec les enfants. Les délinquants autochtones ayant eu une adolescence instable ont dit avoir moinsde contacts réguliers avec leurs enfants que ceux dont ladolescence avait étéstable (52 % contre 71 %).
Aucune différence significative nest ressortie entre ceux qui ont eu uneadolescence stable et ceux qui jugeaient leur adolescence instable sur le plandes contacts avec les autres membres de la famille ou du nombre de contacts,alors que quelques différences ont été constatées en ce qui concerne certainsmembres de la famille. Ceux qui avaient eu une adolescence instable ont ditavoir moins de contacts avec leur mère naturelle (67 % contre 87 %), leur pèrenaturel (31 % contre 61 %) et leurs frères et surs (73 % contre 83 %). Ils ont également déclaré être moins attachés à leur mère naturelle (70 % contre 91 %),leur père naturel (84 % contre 65 %) et leurs frères et surs (78 % contre 88 %).Cela peut être dû au fait que ceux qui avaient connu un milieu familial instable nevivaient pas avec leurs parents et nont donc pas entretenu de relations aveceux.
Des constatations semblables ont été faites pour les détenus non autochtones(Graphique 7). Ceux qui avaient eu une adolescence instable ont dit avoir moinsde contacts réguliers avec leur père naturel (35 % contre 70 %) et être moins attachés à leur mère naturelle (74 % contre 91 %), leur père naturel (40 % contre65 %) et leurs frères et surs (76 % contre 89 %).
Graphique 7. Relations actuelles Non-Autochtones
Parmi les détenus autochtones (Graphique 8), ceux qui avaient eu uneadolescence instable avaient moins de contacts réguliers avec leur mèrenaturelle (63 % contre 81 %) et leur père naturel (28 % contre 50 %). Il estintéressant de noter que ceux qui avaient eu une adolescence instable ont déclaré avoir plus de contacts réguliers avec leur grand-mère que ceux quiavaient eu une adolescence stable (63 % contre 36 %). Cela est peut-être dû aufait que pendant lenfance, ils vivaient avec une grand-mère et ont entretenucette relation au cours des années. Pour ce qui est de lattachement, ceux quiavaient eu une adolescence instable ont dit être moins attachés à leur mèrenaturelle (67 % contre 92 %) et à leur père naturel (46 % contre 66 %).
Graphique 8. Prise en charge par les services de protection de la jeunesse et relations actuelles
Pour mieux comprendre la question, on a effectué dautres analyses portant surdes sous-groupes particuliers de délinquants et leurs relations actuelles avec lesmembres de leur famille. On sest demandé si les délinquants qui avaient été prisen charge par les services de protection de la jeunesse avaient actuellement desrelations plus négatives que les autres.
On na constaté aucune différence significative sur le plan des contacts réguliersavec le conjoint ou le partenaire entre ceux qui avaient été pris en charge et ceuxqui ne lavaient pas été (voir le Tableau 17), ni entre les délinquants autochtoneset non autochtones. De plus, il ny a pas de différence significative sur le plan delattachement au conjoint ou au partenaire.
En ce qui a trait aux contacts réguliers avec les enfants et lattachement enverseux, on na constaté aucune différence significative entre ceux qui avaient étépris en charge par la protection de la jeunesse et ceux qui ne lavaient pas été.On a noté quelques différences significatives pour ce qui est des contactsactuels avec les divers membres de la famille. Par exemple, un plus grandnombre de délinquants qui avaient été pris en charge par la protection de la jeunesse avaient des contacts réguliers avec leur famille immédiate par rapport àceux qui ne lavaient pas été (85 % contre 74 %). Plus particulièrement, un plusgrand nombre ont des contacts réguliers avec leur mère naturelle (87 % contre69 %) et leur père naturel (65 % contre 28 %). De même, plus de délinquants autochtones qui navaient pas été pris en charge par la protection de la jeunesseentretiennent des contacts réguliers avec leur famille immédiate (86 % contre72 %). Les différences les plus significatives concernaient les contacts avec lamère naturelle (81 % contre 64 %) et le père naturel (59 % contre 22 %).Enfin, on a constaté que les délinquants qui navaient pas été pris en charge parla protection de la jeunesse se disaient plus attachés à leur mère naturelle et àleur père naturel que ceux qui ne lavaient pas été (87 % contre 76 %; 68 %contre 44 %). La tendance est la même chez les délinquants non autochtones mais pas parmi les délinquants autochtones.
Attachement au principal pour voyeur de soins et relations actuelles
Plusieurs comparaisons ont été faites entre les délinquants qui ont dit avoir été attachés à leur principal pour voyeur de soins pendant lenfance, par rapport auxceux qui ne létaient pas, sur le plan des relations actuelles avec les membres dela famille (Tableau 18). Bien que certaines comparaisons aient donné lieu à des constatations intéressantes, il est important de noter que compte tenu de la taillerelativement petite des échantillons parmi ceux qui ne montraient pasdattachement à leur principal pour voyeur de soins, les résultats devraient être interprétés avec prudence. Néanmoins, certaines découvertes intéressantes ontété faites. Par exemple, sur le plan des contacts réguliers avec le conjoint ou lepartenaire, les différences entre les délinquants autochtones et non autochtone sétaient négligeables. De même, lattachement au principal pour voyeur de soinspendant lenfance na pas semblé influencer lattachement actuel au conjoint ouau partenaire. En fait, 100 % de ceux qui ont prétendu être peu attachés à leur principal pour voyeur de soins pendant lenfance ont dit avoir des contacts réguliers avec leur conjoint ou leur partenaire et y être attachés.
En ce qui concerne les relations actuelles avec les enfants, on a constaté quun plus petit nombre de ceux qui montraient peu dattachement à leur principal pour voyeur de soins pendant lenfance avaient des contacts réguliers avec leurs enfants (40 % contre 66 %). Cest également le cas parmi les délinquants nonautochtones (25 % contre 70 %). Bien quune tendance semblable se soit fait jour, les différences nétaient pas significatives parmi les délinquants autochtones.
Autre constatation intéressante : les délinquants peu attachés à leur principal pour voyeur de soins pendant lenfance avaient plus souvent des enfants pris encharge par la protection de la jeunesse, par rapport à ceux qui montraient un fortattachement à leur principal pour voyeur de soins (53 % contre 30 %). Mais en examinant séparément les délinquants autochtones et les délinquants nonautochtones, on na découvert aucune différence significative.
En ce qui concerne les contacts actuels avec les autres membres de la famille,aucun résultat statistiquement significatif nest ressorti. Cependant, Les délinquants peu attachés à leur principal pour voyeur de soins pendant lenfanceont dit être moins attachés à leur père naturel (33 % contre 63 %) et à leursfrères et surs (65 % contre 86 %). Cétait le cas chez les délinquants autochtones pour ce qui est de lattachement aux frères et surs (57 % contre86 %). On na découvert aucune différence significative parmi les délinquantsnon autochtones.
Dans lensemble, il semble que la stabilité pendant ladolescence naffecte pasles relations actuelles entre le détenu et son conjoint ou ses enfants. Parmi les d'etenus autochtones et non autochtones, ceux qui avaient eu une adolescence stable et instable avaient le même genre de contacts avec leur conjoint et leurs enfants et le même type dattachement. Mais une adolescence instable peutaffecter les relations actuelles quentretient le détenu avec les membres de sa famille immédiate, comme la mère, le père et les frères et surs. Cela peutsexpliquer par des contacts moins fréquents avec ces personnes pendantlenfance et le maintien de cette distance pendant la vie adulte. Il est intéressantde noter que parmi les détenus autochtones, ceux qui avaient eu uneadolescence instable ont dit avoir plus de contacts réguliers avec unegrand-mère que ceux qui avaient eu une adolescence stable. Cela peutsexpliquer par le fait que pendant leur enfance, ils ont souvent vécu avec unegrand-mère et ont entretenu cette relation.
Cette recherche a fourni des renseignements précieux sur lampleur de lintervention des services de protection de la jeunesse dans la vie des détenuspendant leur enfance, ainsi que sur les caractéristiques de ceux qui avaient étépris en charge. Le fait quenviron la moitié des détenus qui ont participé au projetavaient été adoptés, placés en famille daccueil ou dans des foyers de groupemontre bien quil sagit dun secteur denquête important pour le SCC. Plusfrappant encore est le fait quenviron deux tiers des détenus autochtones avaientété placés à un moment ou à un autre de leur vie. Ces constatations confirmentet étayent dautres recherches montrant quun grand nombre de détenus autochtones sont dans ce cas. (Johnston, 1997; MacDonald, 1997). Les résultatsde la présente étude appuient également dautres études où lon notait la grande proportion dAutochtones pris en charge par les services de protection de la jeunesse en général (Hepworth, 1980; Loucks et Timothy, 1981; Comité spécialsur lautonomie politique des Indiens, 1983). Aucune différence significative nestressortie entre les détenus des Premières nations et les Métis en ce quiconcerne cette intervention de la protection de la jeunesse, sauf sur le plan deladoption, plus fréquente parmi les détenus des Premières nations.
Létude montre que les détenus ont été souvent placés à un jeune âge. Lâgemoyen des répondants autochtones et non autochtones était de quatre ans pour ladoption, 8 ans pour les familles daccueil et 12 ans pour les foyers de groupe.Un plus grand nombre de détenus autochtones ont été placés par la provinceplutôt que par leurs parents. Dautre part, ceux qui ont été dirigés vers des familles daccueil ou des foyers de groupe ont eu tendance à déménager plusdune fois, et cela sapplique notamment aux détenus autochtones placés enfamilles daccueil. Le placement à un âge plus avancé, le nombre de placements et la nécessité dune intervention des autorités provinciales pourraient expliquerla plus grande instabilité pendant lenfance de ceux qui ont été pris en charge.En plus de fournir des indications sur la prévalence de la prise en charge par laprotection de la jeunesse, cette étude avait pour but den examiner les effets, en particulier sur les détenus autochtones. Par conséquent, létude a porté sur lastabilité pendant lenfance et lattachement au principal pour voyeur de soins.Pour ce qui est de linstabilité pendant la première enfance, environ un quart des détenus autochtones et non autochtones ont dit avoir eu une première enfanceinstable. Mais les répondants ont donné des réponses différentes en ce quiconcerne la stabilité durant ladolescence. La moitié des détenus autochtonesont dit avoir eu une adolescence instable, par rapport à un tiers des détenus nonautochtones. En utilisant dautres indicateurs de stabilité, comme la violence familiale, lalcool et la toxicomanie dans le milieu familial et la délinquance juvénile, il semble que les répondants autochtones aient eu une enfance plus instable.
Il semble évident que ceux qui avaient été pris en charge par les services deprotection de la jeunesse ont eu une enfance plus instable que les autres. Parmiles détenus autochtones et non autochtones, ceux qui avaient été pris en chargeétaient plus nombreux à qualifier leur enfance dinstable. Le fait quun plus grandnombre de détenus autochtones ont été pris en charge par la protection de la jeunesse peut expliquer linstabilité de leur enfance. Mais il est difficile de savoirsi cest le placement ou les conditions de vie dans le milieu familial à lorigine duplacement qui est la source de linstabilité. Cette question mériterait une étudeplus approfondie.
La majorité des détenus autochtones et non autochtones ont déclaré que leur principal pour voyeur de soins était un parent, mais cétait plus souvent le casparmi les détenus non autochtones quautochtones (80 % contre 50 %). Une plusgrande proportion de détenus autochtones ont dit que dautres parents, commeune grand-mère, sétaient occupés deux.
Il est intéressant de noter que presque tous les répondants montraient beaucoup dattachement à leur principal pour voyeur de soins pendant lenfance, sans quily ait de différence significative entre les détenus autochtones et non autochtones ou entre ceux qui avaient été pris en charge par la protection de la jeunesse etles autres. De plus, les détenus se sont dits attachés à leur principal pour voyeurde soins, même quand ils ont mentionné une grande instabilité dans leur enfance. Toutefois, ceux dont lenfance avait été instable avaient tendance à êtremoins attachés à leur principal pour voyeur de soins. Ces résultats étayentdautres recherches où lon note quun environnement instable entraîne moinsdattachement (Ward, Hudson et McCormack, 1997).
Bien que le principal pour voyeur de soins ait été décrit comme la personne «quisest le plus occupé de vous», il est possible que les répondants aient puinterpréter cela comme la personne quils aimaient le plus. Dautre part, même siquelquun a eu une enfance très instable, cela ne change pas lattachement quecette personne peut ressentir à légard dun parent ou dun autre pour voyeur desoins.
Lexamen de la relation entre lattachement et la stabilité, dune part, et les indicateurs de risque criminel, dautre part, a révélé que lattachement auprincipal pour voyeur de soins pendant lenfance ne semblait pas influer sur les indicateurs de futur risque criminel. La stabilité de lenfance a été reliée àcertains de ces indicateurs, mais surtout parmi les détenus non autochtones.Chez les détenus autochtones, seul le placement en garde en milieu fermé a étéassocié à une adolescence instable, ce qui est quelque peu surprenant puisquelon pourrait sattendre à ce quune enfance instable ou un manquedattachement précoce mène à une plus grande délinquance et à des besoinsplus importants plus tard dans la vie. Mais il faut se rappeler que tous lesrépondants étaient incarcérés dans un pénitencier fédéral et que divers indicateurs de risque criminel sappliquent à bon nombre dentre eux. Dautresfacteurs ont peut-être contribué aux indicateurs de risque criminel de cesdélinquants.
Il est évident quun grand nombre de détenus autochtones sont attachés à leurculture et participent à des activités traditionnelles comme les sueries et lescercles. Mais lattachement au principal pour voyeur de soins, la stabilité danslenfance et la prise en charge par la protection de la jeunesse nont pas sembléinfluer sur lattachement à la culture autochtone ou sur la participation auxactivités traditionnelles. Une seule exception : ceux qui avaient eu une enfanceinstable étaient moins nombreux, par rapport à ceux qui avaient connu plus destabilité, à participer à des activités traditionnelles pendant leur enfance et leur adolescence. Il semble que les détenus aient renoué avec les activités et laculture autochtones une fois incarcérés.
Lexamen de la question des pensionnats montre que ceux qui y ont passé dutemps ont vécu une expérience très négative. La plupart ont dit quils navaientpas eu accès aux pratiques culturelles ou spirituelles dans ces écoles. En outre,plus des trois quarts ont déclaré avoir subi des violences physiques ou sexuelles.Enfin, il semble que la stabilité durant ladolescence naffecte pas les relations actuelles avec le conjoint ou les enfants, mais influe sur la relation avec la mère,le père et les frères et surs. Cela peut sexpliquer par le fait que les contactsmoins fréquents avec ces personnes pendant lenfance ont créé une certaine distance pendant la vie adulte.
Ce projet de recherche visait uniquement à fournir une information préliminaire sur les effets de lattachement à la famille et du démembrement de la famille. Dufait quil porte sur des délinquants purgeant une peine dans des établissementscorrectionnels fédéraux, les perturbations ou les expériences négatives pendantlenfance ne sont pas surprenantes, mais il serait judicieux détudier ces effetsdans la collectivité en général, car pour mieux cerner cette question, unerecherche approfondie sur les attachements et la stabilité pendant lenfanceparmi la population non délinquante simpose. Dautres recherches seraientaussi utiles, ainsi, il serait intéressant de faire une enquête auprès desdélinquants inuits et des détenus des établissements provinciaux et territoriaux.De plus, il serait utile de chercher à savoir comment ceux qui connaissent actuellement certains des problèmes notés ici y font face, et une rechercheauprès des jeunes fournirait à cet égard de précieux renseignements.
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Tableau 1. Infraction à l'origine de la peine actuelle
Infraction | Total | Autochtones | Non-Autochtones | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
# | % | # | % | # | % | |||||
Homicide | 323 | 65 | 20% | 175 | 37 | 21% | 148 | 28 | 19% | NS |
Tentative de meurtre | 323 | 8 | 2% | 175 | 4 | 2% | 148 | 4 | 3% | NS |
Agression sexuelle | 323 | 42 | 13% | 175 | 24 | 14% | 148 | 18 | 12% | NS |
Voies de fait | 323 | 122 | 38% | 175 | 81 | 46% | 148 | 41 | 28% | *** |
Vol qualifié | 323 | 109 | 34% | 175 | 67 | 38% | 148 | 42 | 28% | NS |
Autre crime violent | 323 | 45 | 14% | 175 | 25 | 14% | 148 | 20 | 14% | NS |
Autre crime contre lesbiens | 323 | 163 | 50% | 175 | 88 | 50% | 148 | 75 | 51% | NS |
Conduite avec facultés affaiblies | 323 | 2 | 1% | 175 | 2 | 1% | 148 | 0 | 0% | NS |
Faits de toxicomanies | 323 | 73 | 23% | 175 | 31 | 18% | 148 | 42 | 28% | * |
Autres infractions | 323 | 225 | 70% | 175 | 124 | 71% | 148 | 101 | 68% | NS |
NS = Non significatif
* p < = 0,05
** p < 0,01
*** p < = 0,001
Tableau 2. Variances entre groupes
Hommes | Femmes | Séc. moyenne | Séc. maximale | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
# | % | # | % | # | % | # | % | |||
Célibataire | 170 | 62% | 18 | 35% | *** | 120 | 63% | 50 | 61% | NS |
< 10e année | 114 | 49% | 25 | 50% | NS | 76 | 47% | 38 | 53% | NS |
Tribunal de la jeunesse | 141 | 64% | 19 | 40% | ** | 84 | 56% | 57 | 81% | *** |
Détention comme jeune contrevenant | 165 | 61% | 20 | 38% | ** | 104 | 55% | 61 | 74% | ** |
Tribunal pour adultes | 189 | 83% | 37 | 77% | NS | 132 | 85% | 57 | 80% | NS |
Homicide | 54 | 20% | 11 | 21% | NS | 42 | 22% | 12 | 15% | NS |
Tentative de meurtre | 8 | 3% | 0 | 0% | NS | 4 | 2% | 4 | 5% | NS |
Agression sexuelle | 41 | 15% | 2 | 4% | * | 29 | 15% | 12 | 15% | NS |
Voies de fait | 114 | 42% | 8 | 15% | *** | 76 | 40% | 38 | 46% | NS |
Vol qualifié | 103 | 38% | 6 | 12% | *** | 63 | 33% | 40 | 49% | ** |
Autre crime violent | 42 | 15% | 3 | 6% | NS | 25 | 13% | 17 | 21% | NS |
Autre crime contre lesbiens | 145 | 53% | 18 | 35% | ** | 97 | 51% | 48 | 59% | NS |
Conduite avec facultésaffaiblies | 2 | 1% | 0 | 0% | NS | 2 | 1% | 0 | 0% | NS |
Faits de toxicomanies | 48 | 18% | 25 | 48% | *** | 33 | 17% | 15 | 18% | NS |
Autres infractions | 191 | 70% | 34 | 65% | NS | 128 | 67% | 63 | 77% | NS |
Moy. | Moy. | Moy. | Moy. | |||||||
Premier contact avec la police | 13,4 | 18,1 | *** | 14,3 | 11,4 | *** | ||||
Première comparution encour | 16,2 | 19,6 | * | 17,4 | 13,5 | *** | ||||
Âge à l'admission | 29,9 | 31,7 | NS | 31,5 | 26,2 | *** | ||||
Durée de la peine | 5,7 | 4,2 | * | 5,5 | 6 | NS |
NS = Non significatif
* p < =0,05
** p < 0,01
*** p < = 0,001
Tableau 3. Prise en charge par les services de protection de la jeunesse
Type de placement | Total | Autochtones | Non-Autochtones | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
# | % | # | % | # | % | |||||
Total | 323 | 164 | 51% | 175 | 110 | 63% | 148 | 54 | 36% | *** |
Adoption | 323 | 37 | 11% | 175 | 28 | 16% | 148 | 9 | 6% | ** |
Famille d'accueil | 322 | 120 | 37% | 174 | 85 | 49% | 148 | 35 | 24% | *** |
Foyer de groupe | 322 | 99 | 31% | 174 | 59 | 34% | 148 | 40 | 27% | NS |
NS = Non significatif
* p < = 0,05
** p < 0,01
*** p < = 0,001
Tableau 4. Stabilité du milieu de vie durant l'enfance et l'adolescence
Stabilité | Total | Autochtones | Non-Autochtones | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Total | Instable | Total | Instable | Total | Instable | |||||
# | % | # | % | # | % | |||||
Total | 320 | 101 | 32% | 174 | 63 | 36% | 146 | 38 | 26% | * |
Petite enfance | 318 | 87 | 27% | 172 | 51 | 30% | 146 | 36 | 25% | NS |
Adolescence | 319 | 134 | 42% | 173 | 87 | 50% | 146 | 47 | 32% | ** |
NS = Non significatif
* p < = 0,05
** p < 0,01
*** p < = 0,001
Tableau 5. Stabilité du milieu de vie - Autres indicateurs
Indicateurs | Total | Autochtones | Non-Autochtones | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
# | % | # | % | # | % | |||||
Violence familiale | 319 | 218 | 68% | 172 | 134 | 78% | 147 | 84 | 57% | *** |
Consommation de drogues oudalcool par le pour voyeur de soins | 320 | 200 | 63% | 173 | 121 | 70% | 147 | 79 | 54% | ** |
Relation négative - Mère | 282 | 94 | 33% | 152 | 62 | 41% | 130 | 32 | 25% | ** |
Relation négative - Père | 282 | 137 | 49% | 152 | 81 | 53% | 130 | 56 | 43% | NS |
Relation négative - Autre membre dela famille | 282 | 48 | 17% | 152 | 37 | 24% | 130 | 11 | 8% | *** |
Absence de la mère | 282 | 95 | 34% | 152 | 66 | 43% | 130 | 29 | 22% | *** |
Absence du père | 282 | 137 | 49% | 152 | 88 | 58% | 130 | 49 | 38% | *** |
Parents dysfonctionnels | 278 | 168 | 60% | 149 | 101 | 68% | 129 | 67 | 52% | ** |
Famille impliquée dans des activités criminelles | 317 | 200 | 63% | 171 | 137 | 80% | 146 | 63 | 43% | *** |
Détention (jeune contrevenant) | 323 | 184 | 57% | 175 | 121 | 69% | 148 | 63 | 43% | *** |
Garde en milieu fermé (jeune contrevenant) | 266 | 103 | 39% | 142 | 66 | 46% | 124 | 37 | 30% | ** |
Garde en milieu ouvert (jeune contrevenant) | 266 | 95 | 36% | 142 | 66 | 46% | 124 | 29 | 23% | *** |
Surveillance communautaire (jeune contrevenant) | 265 | 127 | 48% | 141 | 79 | 56% | 124 | 48 | 39% | ** |
Moy. | Moy. | Moy. | ||||||||
Âge - Premier interrogatoire par la police | 322 | 14,2 | 174 | 12,5 | 147 | 16,1 | *** | |||
Âge - Première comparution en cour | 323 | 16,8 | 174 | 14,5 | 148 | 19,4 | *** | |||
Nombre de localités habitées | 317 | 6,8 | 171 | 7,1 | 145 | 6,5 | NS | |||
Situation économique | 322 | 3,4 | 173 | 3,2 | 148 | 3,5 | * |
NS = Non significatif
* p < = 0,05
** p < 0,01
*** p< = 0,001
Tableau 6. Lien entre la prise en charge par les services de protection de la jeunesse et l'instabilité du milieu de vie
Indicateurs de stabilité | Total Recours à la protection de la jeunesse |
Autochtones Recours à la protection de la jeunesse |
Non-Autochtones Recours à la protection de la jeunesse |
|||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Total | Oui | Non | Total | Oui | Non | Total | Oui | Non | ||||||||||
# | % | # | % | # | % | # | % | # | % | # | % | |||||||
Globalement - non | 101 | 68 | 41% | 33 | 21% | *** | 63 | 47 | 43% | 16 | 25% | * | 38 | 21 | 40% | 17 | 18% | ** |
Petite enfance stable - non | 87 | 54 | 33% | 33 | 21% | ** | 51 | 33 | 31% | 18 | 28% | NS | 36 | 21 | 39% | 15 | 16% | ** |
Adolescence stable - non | 134 | 90 | 55% | 44 | 28% | *** | 87 | 60 | 56% | 27 | 42% | NS | 47 | 30 | 56% | 17 | 18% | *** |
Détention (jeune contrevenant) | 185 | 130 | 79% | 55 | 35% | *** | 121 | 89 | 81% | 32 | 49% | *** | 63 | 40 | 74% | 23 | 24% | *** |
Famille impliquée dans des activités criminelles | 200 | 118 | 73% | 82 | 52% | *** | 137 | 88 | 83% | 49 | 75% | NS | 63 | 30 | 56% | 33 | 36% | * |
Violence familiale | 218 | 131 | 81% | 87 | 55% | *** | 134 | 90 | 83% | 44 | 69% | * | 84 | 41 | 77% | 43 | 46% | *** |
Consommation de drogues/alcool par le principal pour voyeur desoins | 200 | 116 | 72% | 84 | 53% | *** | 121 | 78 | 72% | 43 | 66% | NS | 79 | 38 | 72% | 41 | 44% | ** |
Moy. | Moy. | Moy. | Moy. | Moy. | Moy. | |||||||||||||
Âge - Premier interrogatoire par lapolice | 11,6 | 16,8 | *** | 11,6 | 14,0 | ** | 11,5 | 18,8 | *** | |||||||||
Âge - Première comparution encour | 14,5 | 19,1 | *** | 13,9 | 15,7 | ** | 15,9 | 21,4 | ** | |||||||||
Nombre de localités habitées | 7,5 | 6,1 | NS | 8,0 | 5,6 | NS | 6,5 | 6,5 | NS | |||||||||
Situation économique | 3,2 | 3,5 | ** | 3,2 | 3,3 | NS | 3,2 | 3,7 | ** |
NS = Non significatif
* p < = 0,05
** p < 0,01
*** p < = 0,001
Tableau 7. Principal pour voyeur de soins
Tous les répondants Principal pour voyeur desoins |
Total | Autochtones | Non-Autochtones | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
# | % | # | % | # | % | ||
Total | 322 | 100% | 175 | 100% | 147 | 100% | |
Mère naturelle | 146 | 45% | 60 | 34% | 86 | 59% | *** |
Père naturel | 19 | 6% | 9 | 5% | 10 | 7% | NS |
Deux parents naturels | 39 | 12% | 18 | 10% | 21 | 14% | NS |
Parent(s) | 204 | 63% | 87 | 50% | 117 | 80% | *** |
Frères et sours | 14 | 4% | 12 | 7% | 2 | 1% | * |
Grand(s)-parent(s) | 39 | 12% | 29 | 17% | 10 | 7% | ** |
Autre membre de la famille naturelle | 10 | 3% | 9 | 5% | 1 | 1% | * |
Autre parent | 63 | 20% | 50 | 29% | 13 | 9% | *** |
Soi-même | 24 | 7% | 17 | 10% | 7 | 5% | NS |
Services de protection de la jeunesse | 24 | 7% | 17 | 10% | 7 | 5% | NS |
Autre personne sans lienfamilial | 7 | 2% | 4 | 2% | 3 | 2% | NS |
NS = Non significatif
* p < = 0,05
** p < 0,01
*** p < = 0,001
Tableau 8. Attachement au principal pour voyeur de soins
Type de placement | Total | Autochtones | Non-Autochtones | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
# | % | # | % | # | % | |||||
Total | 315 | 285 | 90 | 170 | 153 | 90 | 144 | 131 | 91 | NS |
Recours à la protection dela jeunesse | 157 | 142 | 90 | 106 | 98 | 92 | 50 | 43 | 86 | NS |
Aucun recours à la protection de la jeunesse | 158 | 143 | 91 | 64 | 55 | 86 | 94 | 88 | 96 | NS |
NS = Non significatif
* p < = 0,05
** p < 0,01
*** p < = 0,001
Tableau 9. Lien entre lattachement au principal pour voyeur de soins et les indicateurs de risque criminel
Indicateurs | Total | Autochtones | Non-Autochtones | |||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Attachement au principal pour voyeur de soins | Attachement au principal pour voyeur de soins | Attachement au principal pour voyeur de soins | ||||||||||||||||
Total | Attaché | Pas attaché | Total | Attaché | Pas attaché | Total | Attaché | Pas attaché | ||||||||||
# | % | # | % | # | % | # | % | # | % | # | % | |||||||
ECNS - Maximum | 56 | 51 | 19% | 5 | 20% | NS | 35 | 34 | 23% | 1 | 8% | NS | 21 | 17 | 14% | 4 | 33% | NS |
Risque de récidive - élevé | 182 | 163 | 58% | 19 | 63% | NS | 112 | 99 | 65% | 13 | 76% | NS | 70 | 64 | 50% | 6 | 46% | NS |
Besoins globaux - élevés | 203 | 179 | 64% | 24 | 80% | NS | 126 | 111 | 73% | 15 | 88% | NS | 77 | 68 | 53% | 9 | 69% | NS |
Famille/Conjoint - besoin élevé | 161 | 144 | 51% | 17 | 57% | NS | 97 | 86 | 57% | 11 | 65% | NS | 64 | 58 | 45% | 6 | 46% | NS |
Toxicomanie - besoin élevé | 265 | 239 | 85% | 26 | 87% | NS | 160 | 144 | 95% | 16 | 94% | NS | 105 | 95 | 74% | 10 | 77% | NS |
Collectivité - besoin élevé | 104 | 91 | 32% | 13 | 43% | NS | 62 | 54 | 36% | 8 | 47% | NS | 42 | 37 | 29% | 5 | 38% | NS |
Personnel/Émotif - besoin élevé | 293 | 265 | 94% | 28 | 93% | NS | 161 | 145 | 95% | 16 | 94% | NS | 132 | 120 | 93% | 12 | 92% | NS |
Attitude - besoin élevé | 146 | 133 | 47% | 13 | 43% | NS | 78 | 72 | 47% | 6 | 35% | NS | 68 | 61 | 47% | 7 | 54% | NS |
Relations sociales - besoin élevé | 196 | 178 | 63% | 18 | 60% | NS | 117 | 107 | 70% | 10 | 59% | NS | 79 | 71 | 55% | 8 | 62% | NS |
Emploi - besoin élevé | 202 | 178 | 63% | 24 | 80% | NS | 119 | 102 | 67% | 17 | 100% | ** | 83 | 76 | 59% | 7 | 54% | NS |
Homicide - Oui | 63 | 58 | 20% | 5 | 17% | NS | 37 | 34 | 22% | 3 | 18% | NS | 26 | 24 | 18% | 2 | 15% | NS |
Tentative de meurtre - Oui | 8 | 6 | 2% | 2 | 7% | NS | 4 | 3 | 2% | 1 | 6% | NS | 4 | 3 | 2% | 1 | 8% | NS |
Infraction sexuelle - Oui | 41 | 35 | 12% | 6 | 20% | NS | 22 | 18 | 12% | 4 | 24% | NS | 18 | 16 | 12% | 2 | 15% | NS |
Fait de toxicomanie - Oui | 72 | 63 | 22% | 9 | 30% | NS | 31 | 28 | 18% | 3 | 18% | NS | 41 | 35 | 27% | 6 | 46% | NS |
Voies de fait - Oui | 118 | 109 | 38% | 9 | 30% | NS | 78 | 73 | 48% | 5 | 29% | NS | 40 | 36 | 27% | 4 | 31% | NS |
Autres infractions - Oui | 219 | 197 | 69% | 22 | 73% | NS | 120 | 108 | 71% | 12 | 71% | NS | 99 | 89 | 68% | 10 | 77% | NS |
Jeune contrevenant - Surveillance comm. Oui | 122 | 110 | 47% | 12 | 55% | NS | 76 | 69 | 56% | 7 | 58% | NS | 46 | 41 | 37% | 5 | 50% | NS |
Jeune contrevenant - Garde milieuouvert - Oui | 90 | 80 | 34% | 10 | 48% | NS | 62 | 56 | 44% | 6 | 55% | NS | 28 | 24 | 21% | 4 | 40% | NS |
Jeune contrevenant - Garde milieu fermé Oui | 100 | 88 | 37% | 12 | 57% | NS | 64 | 57 | 45% | 7 | 64% | NS | 36 | 31 | 28% | 5 | 50% | NS |
Adulte - Surveillance comm. - Oui | 189 | 173 | 71% | 16 | 67% | NS | 100 | 89 | 69% | 11 | 85% | NS | 89 | 84 | 73% | 5 | 45% | * |
Adulte - Incarcération, ét. prov. - Oui | 185 | 170 | 70% | 15 | 63% | NS | 106 | 98 | 76% | 8 | 62% | NS | 79 | 72 | 63% | 7 | 64% | NS |
Adulte - Incarcération, ét. féd. - Oui | 77 | 63 | 26% | 14 | 58% | *** | 41 | 31 | 24% | 10 | 77% | *** | 36 | 32 | 28% | 4 | 36% | NS |
Tableau 10. Lien entre la stabilité durant l'adolescence et les indicateurs de risque criminel
Indicateurs | Total | Autochtones | Non-Autochtones | |||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Stabilité à ladolescence | Stabilité à ladolescence | Stabilité à ladolescence | ||||||||||||||||
Total | Stable | Instable | Total | Stable | Instable | Total | Stable | Instable | ||||||||||
# | % | # | % | # | % | # | % | # | % | # | % | |||||||
ECNS - Maximum | 58 | 27 | 16% | 31 | 25% | * | 36 | 15 | 19% | 21 | 26% | NS | 22 | 12 | 13% | 10 | 23% | NS |
Risque de récidive - élevé | 187 | 104 | 57% | 83 | 62% | NS | 115 | 61 | 71% | 54 | 63% | NS | 72 | 43 | 45% | 29 | 62% | NS |
Besoins globaux - élevés | 210 | 109 | 60% | 101 | 76% | ** | 130 | 66 | 77% | 64 | 74% | NS | 80 | 43 | 45% | 37 | 79% | *** |
Famille/Conjoint - besoin élevé | 162 | 82 | 45% | 80 | 60% | ** | 97 | 49 | 57% | 48 | 56% | NS | 65 | 33 | 34% | 32 | 68% | *** |
Toxicomanie - besoin élevé | 271 | 152 | 83% | 119 | 89% | NS | 163 | 82 | 95% | 81 | 94% | NS | 108 | 70 | 72% | 38 | 81% | NS |
Collectivité - besoin élevé | 104 | 53 | 29% | 51 | 38% | NS | 62 | 30 | 35% | 32 | 37% | NS | 42 | 23 | 24% | 19 | 40% | * |
Personnel/Émotif - besoin élevé | 298 | 169 | 92% | 129 | 97% | NS | 164 | 81 | 94% | 83 | 97% | NS | 134 | 88 | 91% | 46 | 98% | NS |
Attitude - besoin élevé | 149 | 90 | 49% | 59 | 44% | NS | 80 | 46 | 53% | 34 | 40% | NS | 69 | 44 | 45% | 25 | 53% | NS |
Relations sociales - besoin élevé | 199 | 116 | 63% | 83 | 62% | NS | 118 | 61 | 71% | 57 | 66% | NS | 81 | 55 | 57% | 26 | 55% | NS |
Emploi - besoin élevé | 204 | 112 | 61% | 92 | 69% | NS | 120 | 59 | 69% | 61 | 71% | NS | 84 | 53 | 55% | 31 | 66% | NS |
Homicide - Oui | 64 | 39 | 21% | 25 | 19% | NS | 36 | 21 | 24% | 15 | 17% | NS | 28 | 18 | 18% | 10 | 21% | NS |
Tentative de meurtre - Oui | 8 | 4 | 2% | 4 | 3% | NS | 4 | 2 | 2% | 2 | 2% | NS | 4 | 2 | 2% | 2 | 4% | NS |
Infraction sexuelle - Oui | 42 | 21 | 11% | 21 | 16% | NS | 24 | 12 | 14% | 12 | 14% | NS | 17 | 8 | 8% | 9 | 19% | * |
Fait de toxicomanie - Oui | 73 | 49 | 26% | 24 | 18% | NS | 31 | 18 | 21% | 13 | 15% | NS | 42 | 31 | 31% | 11 | 23% | NS |
Voies de fait - Oui | 120 | 65 | 35% | 55 | 41% | NS | 80 | 39 | 45% | 41 | 47% | NS | 40 | 26 | 26% | 14 | 30% | NS |
Autres infractions - Oui | 221 | 126 | 68% | 95 | 71% | NS | 122 | 57 | 66% | 65 | 75% | NS | 99 | 69 | 70% | 30 | 64% | NS |
Jeune contrevenant Surveillance comm. Oui | 126 | 64 | 42% | 62 | 57% | * | 79 | 38 | 54% | 41 | 60% | NS | 47 | 26 | 32% | 21 | 51% | * |
Jeune contrevenant - Garde milieu ouvert - Oui | 95 | 46 | 30% | 49 | 45% | * | 66 | 31 | 44% | 35 | 51% | NS | 29 | 15 | 19% | 14 | 34% | * |
Jeune contrevenant - Garde milieu fermé - Oui | 102 | 44 | 29% | 58 | 53% | *** | 65 | 25 | 35% | 40 | 58% | ** | 37 | 19 | 23% | 18 | 44% | * |
Adulte - Surveillance comm. - Oui | 191 | 110 | 71% | 81 | 70% | NS | 103 | 55 | 75% | 48 | 67% | NS | 88 | 55 | 66% | 33 | 77% | NS |
Adulte - Incarcération, ét. prov. - Oui | 186 | 107 | 69% | 79 | 69% | NS | 108 | 58 | 79% | 50 | 69% | NS | 78 | 49 | 59% | 29 | 69% | NS |
Adulte - Incarcération, ét. féd. - Oui | 75 | 38 | 24% | 37 | 32% | NS | 40 | 17 | 23% | 23 | 32% | NS | 35 | 21 | 25% | 14 | 33% | NS |
Tableau 11. Attachement à la culture autochtone - Attachement au principal pour voyeur de soins
Tous les répondants autochtones Culture autochtone |
Attaché | Pas attaché | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
# | % | # | % | ||||
Participation à des activités traditionnelles - durant lenfance et ladolescence | 153 | 78 | 51% | 17 | 8 | 47% | NS |
Participation à des activités traditionnelles - actuellement | 152 | 122 | 80% | 17 | 14 | 82% | NS |
Attachement actuel à la culture autochtone | 152 | 117 | 77% | 17 | 10 | 59% | NS |
Langue autochtone | 151 | 100 | 66% | 17 | 10 | 59% | NS |
NS = Non significatif
* p < = 0,05
** p < 0,01
*** p < =0,001
Tableau 12. Attachement à la culture autochtone Stabilité du milieu de vie durant lenfance
Tous les répondants autochtones Culture autochtone |
Stable | Instable | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
# | % | # | % | ||||
Participation à des activités traditionnelles - durantlenfance et ladolescence | 111 | 65 | 59% | 63 | 24 | 38% | ** |
Participation à des activitéstraditionnelles - actuellement | 110 | 87 | 79% | 63 | 52 | 83% | NS |
Attachement actuel à la culture autochtone | 110 | 81 | 74% | 63 | 48 | 76% | NS |
Langue autochtone | 109 | 68 | 62% | 63 | 47 | 75% | NS |
NS = Non significatif
* p < = 0,05
** p < 0,01
*** p < = 0,001
Tableau 13. Attachement à la culture autochtone - Prise en charge par les services de protection de la jeunesse
Tous les répondants autochtones Culture autochtone |
Recours à laprotection de la jeunesse | Pas de recours à laprotection de la jeunesse | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
# | % | # | % | ||||
Participation à des activités traditionnelles - durantlenfance et ladolescence | 110 | 57 | 52% | 65 | 32 | 49% | NS |
Participation à des activités traditionnelles - actuellement | 109 | 89 | 82% | 65 | 50 | 77% | NS |
Attachement actuel à la culture autochtone | 109 | 88 | 81% | 65 | 41 | 63% | ** |
Langue autochtone | 109 | 77 | 71% | 64 | 38 | 59% | NS |
NS = Non significatif
* p < = 0,05
** p < 0,01
*** p < = 0,001
Tableau 14. Pensionnat - Participation à des activités traditionnelles
Tous les répondants autochtones Culture autochtone |
A fréquenté unpensionnat | Na pas fréquenté de pensionnat | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
# | % | # | % | ||||
Attachement actuel à la culture autochtone | 35 | 29 | 83% | 137 | 100 | 73% | NS |
Participation à des activités traditionnelles - durantlenfance et ladolescence | 35 | 20 | 57% | 137 | 68 | 50% | NS |
Participation à des activités traditionnelles - actuellement | 35 | 26 | 74% | 137 | 111 | 81% | NS |
Langue autochtone | 35 | 25 | 71% | 136 | 88 | 65% | NS |
NS = Non significatif
* p < = 0,05
** p < 0,01
*** p < = 0,001
Tableau 15. Contacts avec la famille et attachement familial actuels
Contacts et attachement familial | Total | Autochtones | Non-Autochtones | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
# | % | # | % | # | % | |||||
Contacts avec le conjoint | 105 | 88 | 84% | 52 | 44 | 85% | 53 | 44 | 83% | NS |
Contacts avec les enfants | 217 | 137 | 63% | 121 | 74 | 61% | 96 | 63 | 66% | NS |
Contacts avec dautres membres de la famille | 321 | 256 | 80% | 174 | 134 | 77% | 147 | 122 | 83% | NS |
Contacts réguliers avec la mèrenaturelle | 236 | 186 | 79% | 119 | 85 | 71% | 117 | 101 | 86% | ** |
Contacts réguliers avec le pèrenaturel | 189 | 93 | 49% | 96 | 38 | 40% | 93 | 55 | 59% | ** |
Contacts réguliers avec les frères et surs | 261 | 205 | 79% | 141 | 112 | 79% | 120 | 93 | 78% | NS |
Contacts réguliers avec une grand-mère | 146 | 75 | 51% | 78 | 36 | 46% | 68 | 39 | 57% | NS |
Contacts réguliers avec un grand-père | 119 | 48 | 40% | 69 | 25 | 36% | 50 | 23 | 46% | NS |
Attaché au conjoint | 93 | 80 | 86% | 46 | 40 | 87% | 47 | 40 | 85% | NS |
Attaché aux enfants | 142 | 130 | 92% | 77 | 70 | 91% | 65 | 60 | 92% | NS |
Attaché à la mère naturelle | 241 | 197 | 82% | 124 | 98 | 79% | 117 | 99 | 85% | NS |
Attaché au père naturel | 185 | 105 | 57% | 99 | 56 | 57% | 86 | 49 | 57% | NS |
Attaché aux frères et sours | 288 | 242 | 84% | 161 | 134 | 83% | 127 | 108 | 85% | NS |
Attaché à une grand-mère | 96 | 66 | 69% | 48 | 32 | 67% | 48 | 34 | 71% | NS |
Attaché à un grand-père | 69 | 41 | 59% | 38 | 22 | 58% | 31 | 19 | 61% | NS |
NS = Non significatif
* p < = 0,05
** p < 0,01
*** p < = 0,001
Tableau 16. Relations actuelles avec la famille - Stabilité du milieu de vie durant l'adolescence
Relations actuelles | Total | Autochtones | Non-Autochtones | ||||||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Stable | Instable | Stable | Instable | Stable | Instable | ||||||||||||||||
# | % | # | % | # | % | # | % | # | % | # | % | ||||||||||
Contacts avec le conjoint | 61 | 50 | 82% | 44 | 38 | 86% | NS | 24 | 19 | 79% | 28 | 25 | 89% | NS | 37 | 31 | 84% | 16 | 13 | 81% | NS |
Contacts avec les enfants | 120 | 80 | 67% | 95 | 56 | 59% | NS | 58 | 41 | 71% | 61 | 32 | 52% | * | 62 | 39 | 63% | 34 | 24 | 71% | NS |
Contacts avec dautres membresde la famille | 185 | 152 | 82% | 133 | 101 | 76% | NS | 85 | 68 | 80% | 87 | 64 | 74% | NS | 99 | 84 | 85% | 46 | 37 | 80% | NS |
Contacts réguliers avec la mèrenaturelle | 138 | 120 | 87% | 95 | 64 | 67% | *** | 58 | 47 | 81% | 59 | 37 | 63% | * | 80 | 73 | 91% | 36 | 27 | 75% | NS |
Contacts réguliers avec le père naturel | 115 | 70 | 61% | 71 | 22 | 31% | *** | 54 | 27 | 50% | 40 | 11 | 28% | * | 61 | 43 | 70% | 31 | 11 | 35% | *** |
Contacts réguliers avec lesfrères et surs | 152 | 126 | 83% | 107 | 78 | 73% | * | 73 | 62 | 85% | 67 | 50 | 75% | NS | 79 | 64 | 81% | 40 | 28 | 70% | NS |
Contacts réguliers avec unegrand-mère | 85 | 40 | 47% | 58 | 34 | 59% | NS | 44 | 16 | 36% | 32 | 20 | 63% | * | 41 | 24 | 59% | 26 | 14 | 54% | NS |
Contacts réguliers avec un grand-père | 66 | 27 | 41% | 50 | 20 | 40% | NS | 38 | 13 | 34% | 29 | 12 | 41% | NS | 28 | 14 | 50% | 21 | 8 | 38% | NS |
Attaché au conjoint | 52 | 45 | 87% | 41 | 35 | 85% | NS | 20 | 17 | 85% | 26 | 23 | 88% | NS | 32 | 28 | 88% | 15 | 12 | 80% | NS |
Attaché aux enfants | 82 | 78 | 95% | 59 | 51 | 86% | NS | 43 | 41 | 95% | 33 | 28 | 85% | NS | 39 | 37 | 95% | 26 | 23 | 88% | NS |
Attaché à la mère naturelle | 136 | 124 | 91% | 102 | 71 | 70% | *** | 59 | 54 | 92% | 64 | 43 | 67% | *** | 77 | 70 | 91% | 38 | 28 | 74% | ** |
Attaché au père naturel | 113 | 74 | 65% | 71 | 31 | 44% | ** | 53 | 35 | 66% | 46 | 21 | 46% | * | 60 | 39 | 65% | 25 | 10 | 40% | * |
Attaché aux frères et sours | 162 | 143 | 88% | 122 | 95 | 78% | * | 79 | 69 | 87% | 80 | 63 | 79% | NS | 83 | 74 | 89% | 42 | 32 | 76% | * |
Attaché à une grand-mère | 50 | 31 | 62% | 46 | 35 | 76% | NS | 23 | 13 | 57% | 25 | 19 | 76% | NS | 27 | 18 | 67% | 21 | 16 | 76% | NS |
Attaché à un grand-père | 36 | 21 | 58% | 33 | 20 | 61% | NS | 18 | 9 | 50% | 20 | 13 | 65% | NS | 18 | 12 | 67% | 13 | 7 | 54% | NS |
Tableau 17. Relations actuelles avec la famille - Prise en charge par les services de protection de la jeunesse
Relations actuelles | Total | Autochtones | Non-Autochtones | ||||||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Recours à laprotection de la jeunesse | Pas de recours à la protection de la jeunesse | Recours à laprotection de la jeunesse | Pas de recours à la protection de la jeunesse | Recours à laprotection de la jeunesse | Pas de recours à la protection de la jeunesse | ||||||||||||||||
# | % | # | % | # | % | # | % | # | % | # | % | ||||||||||
Contacts avec le conjoint | 48 | 37 | 77% | 57 | 51 | 89% | NS | 28 | 22 | 79% | 24 | 22 | 92% | NS | 20 | 15 | 75% | 33 | 29 | 88% | NS |
Contacts avec les enfants | 106 | 63 | 59% | 111 | 74 | 67% | NS | 74 | 44 | 59% | 47 | 30 | 64% | NS | 32 | 19 | 59% | 64 | 44 | 69% | NS |
Contacts avec dautres membres de la famille | 164 | 121 | 74% | 158 | 135 | 85% | ** | 110 | 79 | 72% | 64 | 55 | 86% | * | 53 | 42 | 79% | 94 | 80 | 85% | NS |
Contacts réguliers avec la mèrenaturelle | 105 | 72 | 69% | 131 | 114 | 87% | ** | 67 | 43 | 64% | 52 | 42 | 81% | * | 38 | 29 | 76% | 79 | 72 | 91% | * |
Contacts réguliers avec le pèrenaturel | 82 | 23 | 28% | 107 | 70 | 65% | *** | 50 | 11 | 22% | 4 | 27 | 59% | *** | 32 | 12 | 38% | 61 | 43 | 70% | ** |
Contacts réguliers avec lesfrères et surs | 123 | 92 | 75% | 138 | 113 | 82% | NS | 82 | 65 | 79% | 59 | 47 | 80% | NS | 41 | 27 | 66% | 79 | 66 | 84% | |
Contacts réguliers avec unegrand-mère | 69 | 32 | 46% | 77 | 43 | 56% | NS | 44 | 18 | 41% | 34 | 18 | 53% | NS | 25 | 14 | 56% | 43 | 25 | 58% | NS |
Contacts réguliers avec ungrand-père | 62 | 25 | 40% | 57 | 23 | 40% | NS | 40 | 15 | 38% | 29 | 10 | 34% | NS | 22 | 10 | 45% | 28 | 13 | 46% | NS |
Attaché au conjoint | 40 | 34 | 85% | 53 | 46 | 87% | NS | 23 | 21 | 91% | 23 | 19 | 83% | NS | 17 | 13 | 76% | 30 | 27 | 90% | NS |
Attaché aux enfants | 68 | 59 | 87% | 74 | 71 | 96% | * | 47 | 41 | 87% | 30 | 29 | 97% | NS | 21 | 18 | 86% | 44 | 42 | 95% | NS |
Attaché à la mère naturelle | 111 | 84 | 76% | 130 | 113 | 87% | * | 72 | 56 | 78% | 52 | 42 | 81% | NS | 39 | 28 | 72% | 78 | 71 | 91% | ** |
Attaché au père naturel | 86 | 38 | 44% | 99 | 67 | 68% | *** | 58 | 29 | 50% | 41 | 27 | 66% | NS | 28 | 9 | 32% | 58 | 40 | 69% | *** |
Attaché aux frères et sours | 145 | 122 | 84% | 143 | 120 | 84% | NS | 103 | 88 | 85% | 58 | 46 | 79% | NS | 42 | 34 | 81% | 85 | 74 | 87% | NS |
Attaché à une grand-mère | 47 | 33 | 70% | 49 | 33 | 67% | NS | 28 | 19 | 68% | 20 | 13 | 65% | NS | 19 | 14 | 74% | 29 | 20 | 69% | NS |
Attaché à un grand-père | 38 | 23 | 61% | 31 | 18 | 58% | NS | 23 | 15 | 65% | 15 | 7 | 47% | NS | 15 | 8 | 53% | 16 | 11 | 69% | NS |
NS = Non significatif
* p < = 0,05
** p < 0,01
*** p < = 0,001
Tableau 18. Relations actuelles avec la famille - Attachement au principal pour voyeur de soins durant l'enfance
Relations actuelles | Total | Autochtones | Non-Autochtones | ||||||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Attaché | Pas Attaché | Attachée | Pas Attaché | Attaché | Pas Attaché | ||||||||||||||||
# | % | # | % | # | % | # | % | # | % | # | % | ||||||||||
Contacts avec le conjoint | 94 | 77 | 82% | 7 | 7 | 100% | NS | 43 | 35 | 81% | 6 | 6 | 100% | NS | 51 | 42 | 82% | 1 | 1 | 100% | NS |
Contacts avec les enfants | 193 | 127 | 66% | 20 | 8 | 40% | * | 107 | 67 | 63% | 12 | 6 | 50% | NS | 86 | 60 | 70% | 8 | 2 | 25% | ** |
Contacts avec dautres membres de lafamille | 284 | 230 | 81% | 29 | 21 | 72% | NS | 152 | 120 | 79% | 17 | 12 | 71% | NS | 131 | 110 | 84% | 12 | 9 | 75% | NS |
Contacts réguliers avec la mèrenaturelle | 210 | 168 | 80% | 23 | 18 | 78% | NS | 105 | 76 | 72% | 13 | 9 | 69% | NS | 105 | 92 | 88% | 10 | 9 | 90% | NS |
Contacts réguliers avec le père naturel | 165 | 85 | 52% | 20 | 8 | 40% | NS | 84 | 33 | 39% | 10 | 5 | 50% | NS | 81 | 52 | 64% | 10 | 3 | 30% | * |
Contacts réguliers avec les frères etsurs | 228 | 180 | 79% | 27 | 20 | 74% | NS | 122 | 98 | 80% | 16 | 12 | 75% | NS | 106 | 82 | 77% | 11 | 8 | 73% | NS |
Contacts réguliers avec une grand-mère | 134 | 70 | 52% | 8 | 4 | 50% | NS | 73 | 35 | 48% | 3 | 1 | 33% | NS | 61 | 35 | 57% | 5 | 3 | 60% | NS |
Contacts réguliers avec un grand-père | 107 | 44 | 41% | 8 | 4 | 50% | NS | 62 | 23 | 37% | 5 | 2 | 40% | NS | 45 | 21 | 47% | 3 | 2 | 67% | NS |
Attaché au conjoint | 82 | 69 | 84% | 7 | 7 | 100% | NS | 37 | 31 | 84% | 6 | 6 | 100% | NS | 45 | 38 | 84% | 1 | 1 | 100% | NS |
Attaché aux enfants | 130 | 120 | 92% | 9 | 7 | 78% | NS | 68 | 62 | 91% | 7 | 6 | 86% | NS | 62 | 58 | 94% | 2 | 1 | 50% | * |
Attaché à la mère naturelle | 214 | 178 | 83% | 22 | 16 | 73% | NS | 108 | 87 | 81% | 14 | 9 | 64% | NS | 106 | 91 | 86% | 8 | 7 | 88% | NS |
Attaché au père naturel | 164 | 98 | 60% | 15 | 5 | 33% | * | 88 | 51 | 58% | 8 | 3 | 38% | NS | 76 | 47 | 62% | 7 | 2 | 29% | NS |
Attaché aux frères et sours | 254 | 219 | 86% | 26 | 17 | 65% | ** | 143 | 123 | 86% | 14 | 8 | 57% | ** | 111 | 96 | 86% | 12 | 9 | 75% | NS |
Attaché à une grand-mère | 89 | 62 | 70% | 4 | 3 | 75% | NS | 46 | 32 | 70% | 1 | 0 | 0% | NS | 43 | 30 | 70% | 3 | 3 | 100% | NS |
Attaché à un grand-père | 62 | 39 | 63% | 4 | 2 | 50% | NS | 34 | 21 | 62% | 3 | 1 | 33% | NS | 28 | 18 | 64% | 1 | 1 | 100% | NS |
NS = Non significatif
* p < = 0,05
** p < 0,01
*** p < = 0,001
ÉTUDE SUR L'ATTACHEMENT À LA FAMILLE
QUESTIONS D'ENTREVUE
Je me prénomme _____________. Je participe à une étude portant sur lattachement àla famille et les conséquences du démembrement de la famille chez des détenus de quelques établissements de la région des Prairies. Vous êtes lun des détenus que nous interviewerons au cours des prochaines semaines. Lentrevue a pour butdexaminer ce qua été votre situation familiale durant votre enfance et votre adolescence et les liens que vous entretenez avec votre famille à lheure actuelle. Ainsi,je vous poserai des questions sur les personnes qui vous ont élevé et sur vos rapports présents avec votre famille et votre collectivité. Sajouteront à cette entrevue des renseignements que je tirerai de votre dossier.
Cest à titre volontaire que vous participez à cette entrevue, qui est strictement confidentielle. Vous pouvez mettre fin à lentrevue à tout moment, et si vous préférez nepas répondre à certaines questions, veuillez me le faire savoir et nous passerons à la suivante. Nhésitez pas à me poser des questions durant lentrevue si vous souhaitez obtenir des précisions sur certains points.
La durée de lentrevue est de 60 à 90 minutes. Avez-vous des questions? Auriez-vouslobligeance de signer le présent document confirmant que vous acceptez de participer.
J'accepte de participer à l'entrevue
___________________________________________________
(signature du participant) (date)
MODULE 1 : ENTREVUE GÉNÉRALE
Province : ________________________
Date de l'entrevue : ________________________
Établissement : ________________________
Intervieweur : ________________________
No du répondant : ________________________
SECTION A : ANTÉCÉDENTS
Je vais dabord vous poser quelques questions générales sur vous-même, sur lesendroits où vous avez vécu et sur vos premiers démêlés avec le système dejustice pénale.
1. Quel est votre état civil actuel? (Cocher une réponse)
1 Célibataire | 4 Divorcé(e) | 7 Ne sais pas |
2 Marié(e) | 5 Séparé(e) | 8 Refus |
3 Conjoint (e) de fait | 6 Veuf/Veuve |
2. À part votre état civil actuel, avez-vous déjà été : (Cocher une réponse par question)
Oui | Non | Ne sais pas | Refus | |
---|---|---|---|---|
Marié(e) | 1 | 2 | 7 | 8 |
Conjoint (e) de fait | 1 | 2 | 7 | 8 |
Divorcé (e) | 1 | 2 | 7 | 8 |
Séparé(e) | 1 | 2 | 7 | 8 |
Veuf/Veuve | 1 | 2 | 7 | 8 |
3. Quelle est votre langue maternelle (c.-à-d. la langue parlée à la maison)? (Cocher une réponse)
1 Anglais | 4 Autre - préciser : ____________________ |
2 Français | 7 Ne sais pas |
3 Autochtone | 8 Refus |
4. Quelle est, s'il y a lieu, votre religion ou croyance spirituelle? (Cocher une réponse)
1 Aucune | 5 Autre (préciser) _____________________ |
2 Protestante | 7 Ne sais pas |
3 Catholique | 8 Refus |
4 Traditionnelle autochtone |
5. Êtes-vous Autochtone (Indien de l'Amérique du Nord, Métis ou Inuit)?
1 Oui, Indien de l'Amérique du Nord (passer aux questions A à G) | 4 Non |
2 Oui, Métis (passer aux questions A à G) | 7 Ne sais pas |
3 Oui, Inuit (passer aux questions A à G) | 8 Refus |
A. Si la réponse est oui, êtes-vous un Indien visé par un traité ou un Indien deplein droit en vertu de la Loi sur les Indiens du Canada [c.-à-d. inscrit auprès duMinistère des Affaires indiennes et du Nord canadien]?
1 Oui | 7 Ne sais pas | 9 Ne s'applique pas |
2 Non | 8 Refus |
B. Êtes-vous membre d'une bande indienne ou d'une Première nation?
1 Oui préciser laquelle : _______________________ | 7 Ne sais pas |
2 Non | 8 Refus |
9 Ne s'applique pas |
C. Comprenez-vous ou parlez-vous une ou des langues autochtones?
1 Oui | 7 Ne sais pas | 9 Ne s'applique pas |
2 Non | 8 Refus |
Si la réponse est oui, laquelle ou les quelles des langues autochtones comprenez-vous ou parlez-vous?
1re langue : __________________________ | 7 Ne sais pas |
2e langue : __________________________ | 8 Refus |
3e langue : __________________________ | 9 Ne s'applique pas |
D. Sur une échelle de 1 à 5, le chiffre 1 correspondant à «aucunement attaché» etle chiffre 5 à «très attaché», indiquez dans quelle mesure vous jugez êtreprésentement attaché à la culture autochtone (p. ex., fait-elle partie de votre viequotidienne, éprouvez-vous un sentiment dappartenance)? (Encercler une réponse)
Aucunement attaché | Assez attaché | Très | ||
1 | 2 | 3 | 4 | 5 |
7 Ne sais pas 8 Refus 9 Ne s'applique pas
E. Pourquoi y êtes-vous attaché/aucunement attaché? Comment décririez-vousvotre attachement à la culture autochtone? [Lintervieweur demande des précisions fait-elle partie de votre quotidien? Veuillez fournir des exemplesdécrivant votre attachement ou votre non-attachement.]
À l'intérieur de l'établissement :
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
__________________________________________
À l'extérieur de l'établissement :
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
__________________________________________
7 Ne sais pas | 8 Refus | 9 Ne s'applique pas |
F. Est-ce que vous participez ou assistez actuellement à des activités autochtones traditionnelles?
1 Oui (passer à la question G) | 7 Ne sais pas (passer directement à la question 6) |
2 Non (passer directement à la question 6) | 8 Refus (passer directement à la question 6) |
9 Ne s'applique pas |
G. Si la réponse est oui, quelles sont les activités traditionnelles auxquelles vous participez ou assistez? (Cocher toutes les réponses pertinentes)
01 Arts/artisanats | 08 Gigue | 15 Conversations avec les Aînés |
02 Cérémonies | 09 Formation linguistique | 16 Danses traditionnelles |
03 Cercles | 10 Sac de médecine | 17 Méthodes de guérison traditionnelles |
04 Tambour | 11 Pow-wow | 18 Autres (préciser)____________ |
05 Fêtes | 12 Récits et légendes | 77 Ne sais pas |
06 Violon folklorique | 13 Cérémonies de purification | 88 Refus |
07 Chasse/pêche/trappage | 14 Sueries | 99 Ne s'applique pas |
6. Dans combien de villes, de villages ou de localités avez-vous demeuré durant votrevie (ne pas tenir compte des divers lieux habités dans une même localité)?
Nombre : ____ (si plus de un, passer aux questions A et B)
77 Ne sais pas (passer aux questions A et B) | 88 Refus |
A. Si la réponse est dans plus de un, durant votre première enfance(jusquà 11 ans), dans quelle catégorie de localité avez-vous vécu la majoritédu temps? (Cocher une réponse)
1 Grande ville (100 000 de population et +) | 6 Autre (préciser)_________________________ |
2 Petite ville (de 10 000 à 100 000 de population) | 7 Ne sais pas |
3 Localité rurale (< 10 000 de population) | 8 Refus |
4 Réserve | 9 Ne s'applique pas |
5 Communauté métisse |
B. Durant votre adolescence (de 12 à 18 ans), dans quelle catégorie de localité avez-vous vécu la majorité du temps? (Cocher une réponse)
1 Grande ville (100 000 de population et +) | 6 Autre (préciser) _____________________ |
2 Petite ville (de 10 000 à 100 000 de population) | 7 Ne sais pas |
3 Localité rurale (< 10 000 de population) | 8 Refus |
4 Réserve | 9 Ne sapplique pas |
5 Communauté métisse |
7. Au moment de votre plus récente mise en état darrestation, dans quelle catégorie de localité viviez-vous? (Cocher une réponse)
1 Grande ville (100 000 de population et +) | 6 Autre (préciser) _______________ |
2 Petite ville (de 10 000 à 100 000 de population) | 7 Ne sais pas |
3 Localité rurale (< 10 000 de population) | 8 Refus |
4 Réserve | 9 Ne s'applique pas |
5 Communauté métisse |
8. Au moment de votre plus récente mise en état darrestation, depuis combien de temps viviez-vous dans cette localité? (Cocher une réponse)
1 Moins de 1 an | 4 De 11 à 15 ans | 7 Ne sais pas |
2 De 1 à 5 ans | 5 De 16 à 20 ans | 8 Refus |
3 De 6 à 10 ans | 6 Plus de 20 ans |
Je vais maintenant vous poser quelques questions sur vos premières participations à des activités criminelles.
9. Quel âge aviez-vous lorsque pour la première fois la police vous a interrogé suite à des soupçons à votre endroit?
Âge : _____ 7 Ne sais pas 8 Refus
10. Quel âge aviez-vous au moment de votre première comparution en cour (suite à une inculpation)?
Âge : _____ 7 Ne sais pas 8 Refus
11. Avez-vous déjà été détenu(e) en tant que jeune contrevenant (en milieu ouvert ou fermé)?
1 Oui (passer à la question A) | 7 Ne sais pas |
2 Non | 8 Refus |
A. Si la réponse est oui, combien de temps avez-vous été détenu(e) comme jeune contrevenant(e) (total de toutes les peines)? (Cocher une réponse)
1 Moins de 6 mois | 4 De 4 à 5 ans | 8 Refus |
2 De 6 mois à < de 1 an | 5 Plus de 5 ans | 9 Ne s'applique pas |
3 De 1 à 3 ans | 7 Ne sais pas |
12. Les infractions que vous avez commises en tant que jeune contrevenant étaient dequel type (sans quil y ait eu nécessairement inculpation)?
(Cocher toutes lesréponses pertinentes)
01 Aucune | 09 Prostitution |
02 Agression sexuelle | 10 Infraction en matière de drogue |
03 Voies de fait | 11 Infraction liée à la conduite automobile |
04 Vol | 12 Consommation d'alcool avant l'âge permis |
05 Autre crime violent (p. ex., meurtre, homicide involontaire) | 13 Autre (préciser) : ____________ |
06 Vol dautomobile | 77 Ne sais pas |
07 Vandalisme/méfait | 88 Refus |
08 Autre crime contre les biens |
(p. ex., vol, introduction par effraction)
13. Combien de temps avez-vous passé dans des établissements correctionnels pour adultes à ce jour (provinciaux et fédéraux - durée totale de toutes les peines)? (Cocher une réponse)
01 Moins de 6 mois | 05 6 à 7 ans | 77 Ne sais pas |
02 6 mois à < de 1 an | 06 8 à 10 ans | 88 Refus |
03 1 à 3 ans | 07 11 à 15 ans | |
04 4 à 5 ans | 08 Plus de 15 ans |
14. Un membre de votre famille a-t-il déjà été impliqué dans des activités criminelles?
1 Oui | 7 Ne sais pas |
2 Non | 8 Refus |
SECTION B : CONDITIONS DE VIE DURANT L'ENFANCE
Je vais maintenant vous poser quelques questions sur les conditions dans les quelles vous avez grandi et sur ce qu'a été votre enfance.
1. Veuillez nous indiquer les personnes avec les quelles vous avez vécu, de votre naissance jusqu'à l'âge de 18 ans :
1re : _______________________ Durée : _____ mois/années
2e : _______________________ Durée : _____ mois/années
3e : _______________________ Durée : _____ mois/années
4e : _______________________ Durée : _____ mois/années
5e : _______________________ Durée : _____ mois/années
6e : _______________________ Durée : _____ mois/années
7e : _______________________ Durée : _____ mois/années
8e : _______________________ Durée : _____ mois/années
9e : _______________________ Durée : _____ mois/années
10e : _______________________ Durée : _____ mois/années
Codes :
01 Deux parents naturels | 08 Seul | 15 Société d'aide à l'enfance |
02 Mère naturelle | 09 Autre parent (préciser) | 16 Détention/établissement |
03 Père naturel | 10 Deux parents adoptifs | 17 Ami/petite amie/petit ami |
04 Deux grands-parents | 11 Mère adoptive | 18 Dans la rue |
05 Grand-mère | 12 Père adoptif | 19 Autre sans lien familial (préciser) |
06 Grand-père | 13 Famille d'accueil | 77 e sais pas |
07 Frères et sours | 14 Foyer de groupe | 88 Refus |
2. Avez-vous déjà été un sans-abri?
1 Oui | 2 Non | 7 Ne sais pas | 8 Refus |
3. Sur une échelle de 1 à 5, le chiffre 1 correspondant à «très mauvaise» et le chiffre 5à «excellente», comment classez-vous la situation économique dans laquelle vousgrandissiez? (Encercler une réponse)
Très mauvaise Excellente | Moyenne | |||
1 | 2 | 3 | 4 | 5 |
7 Ne sais pas | 8 Refus | 9 Ne s'applique pas |
4. Avez-vous participé ou assisté à des activités autochtones traditionnelles durant votre enfance et votre adolescence?
1 Oui (passer à la question A) | 7 Ne sais pas |
2 Non | 8 Refus |
A. Si la réponse est oui, à quelles activités traditionnelles avez-vous participé ou assisté? (Cocher toutes les réponses pertinentes)
01 Arts/artisanats | 08 Gigue | 15 Conversations avec les Aînés |
02 Cérémonies | 09 Formation linguistique | 16 Danses traditionnelles |
03 Cercles | 10 Sac de médecine | 17 Méthodes de guérison traditionnelles |
04 Tambour | 11 Pow-wow | 18 Autres (préciser) ________ ____ |
05 Fêtes | 12 Récits et légendes | 77 Ne sais pas |
06 Violon folklorique | 13 Cérémonies de purification | 88 Refus |
07 Chasse/pêche/ | 14 Sueries | 99 Ne sapplique pas trappage |
5. Avez-vous été adopté?
1 Oui | 2 Non | 7 Ne sais pas | 8 Refus |
6. Avez-vous séjourné dans une famille d'accueil?
1 Oui | 2 Non | 7 Ne sais pas | 8 Refus |
7. Avez-vous séjourné dans un foyer de groupe?
1 Oui | 2 Non | 7 Ne sais pas | 8 Refus |
8. [Répondants autochtones seulement] Avez-vous déjà été étudiant(e) dans un pensionnat de l'État, dans un foyer scolaire ou dans une école industrielle?
1 Oui | 7 Ne sais pas | 9 Ne s'applique pas |
2 Non | 8 Refus |
Je vais maintenant vous poser quelques questions sur la stabilité de votre milieude vie durant votre enfance et votre adolescence. Par stabilité, on entend unsentiment de sécurité, une impression de constance, de fiabilité et de régularité.
9. Sur une échelle de 1 à 5, le chiffre 1 correspondant à «aucunement stable» et lechiffre 5 à «très stable», quelle note accordez-vous à votre milieu de vie durant votreenfance et votre adolescence sur le plan de la stabilité (p. ex., sécurité, constance,fiabilité et soutien des autres)? (Encercler un chiffre par question)
Aucunement Assez stable Très NSP Refus
Stable stable
Enfance globalement : 1 2 3 4 5 7 8
Première enfance 1 2 3 4 5 7 8
(0 à 11 ans) :
Adolescence (12 à 18 ans) :1 2 3 4 5 7 8
10. Pourquoi diriez-vous que votre enfance a été stable/instable? Pouvez-vous nousdécrire votre enfance? [Lintervieweur demande des précisions à laide dexemples, décrivez de quelle façon vos pour voyeurs de soins assuraient ounassuraient pas la stabilité nécessaire heure du coucher régulière, travauxscolaires, repas à des heures régulières, sentiment de sécurité, etc.]
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
7 Ne sais pas 8 Refus
11. Qui selon vous a été votre principal pour voyeur de soins durant votre enfance etvotre adolescence (c.-à-d. la ou les personnes qui se sont le plus occupées devous)? (Cocher une réponse)
01 Deux parents naturels | 11 Mère adoptive |
02 Mère naturelle | 12 Père adoptif |
03 Père naturel | 13 Famille d'accueil |
04 Deux grands-parents | 14 Foyer de groupe |
05 Grand-mère | 15 Société d'aide à l'enfance |
06 Grand-père | 16 Autre sans lien familial (préciser) ______________ |
07 Frères et sours | 77 Ne sais pas |
08 Moi-même | 88 Refus |
09 Autre parent (préciser) ________________________ | |
10 Deux parents adoptifs |
12. Y a-t-il eu un deuxième plus important pour voyeur de soins (pas nécessairement un membre de la famille)? (Cocher une réponse) [Note à lintervieweur : si la personne a répondu «moi-même» à la question précédente, il est important de savoir qui a étéle deuxième plus important pour voyeur de soins.]
1 Oui (passer à la question A ci-dessous) | 7 Ne sais pas |
2 Non | 8 Refus |
A. Si la réponse est oui, qui a été le deuxième plus important pour voyeur de soins? (Cocher une réponse)
01 Deux parents naturels | 11 Mère adoptive |
02 Mère naturelle | 12 Père adoptif |
03 Père naturel | 13 Famille d'accueil |
04 Deux grands-parents | 14 Foyer de groupe |
05 Grand-mère | 15 Société d'aide à l'enfance |
06 Grand-père | 16 Autre sans lien familial (préciser) ______________ |
07 Frères et sours | 77 Ne sais pas |
08 Moi-même | 88 Refus |
09 Autre parent (préciser) ___________ | 99 Ne s'applique pas |
10 Deux parents adoptifs |
Je vais maintenant vous poser quelques questions sur lattachement que vousaviez pour votre principal pour voyeur de soins pendant votre enfance et votreadolescence. Par attachement, on entend des sentiments daffection, debienveillance, de confiance, dappui et dappartenance.
NOTE À LINTERVIEWEUR : SI LA PERSONNE A RÉPONDU «MOI-MÊME» COMMEPRINCIPAL POURVOYEUR DE SOINS, LINTERROGER SUR LATTACHEMENT AUPOURVOYEUR DE SOINS SECONDAIRE.
13. Sur une échelle de 1 à 5, le chiffre 1 correspondant à «aucunement attaché» et lechiffre 5 à «très attaché», comment jugez-vous votre attachement pour votre ou vosprincipaux pour voyeurs de soins pendant votre enfance et votre adolescence(p. ex., les aimiez-vous, leur faisiez-vous confiance, vous procuraient-ils unsentiment dappartenance, passiez-vous du temps avec eux? (Encercler une réponse)
Aucunement attaché | Assez attaché | Très attaché | ||
1 | 2 | 3 | 4 | 5 |
7 Ne sais pas | 8 Refus |
14.Pourquoi, selon vous, étiez-vous ou nétiez-vous pas attaché à votre principal pour voyeur de soins? Pouvez-vous préciser ce quétaient vos rapports avec votreou vos principaux pour voyeurs de soins? [Lintervieweur demande des précisions sagissait-il de rapports positifs ou négatifs, vous sentiez-vous aimé, avez-vous euune enfance heureuse, les conflits étaient-ils fréquents, étaient-ils une source deréconfort, quavez-vous accompli ensemble? Veuillez fournir des exemplesdécrivant votre attachement ou votre non-attachement.]
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________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
7 Ne sais pas 8 Refus
15. Avec qui, selon vous, vos rapports étaient-ils les plus négatifs durant votre enfance et votre adolescence (c.-à-d. la personne ayant eu linfluence la plus négative sur vous)? (Cocher une réponse)
01 Mère naturelle | 09 Mère de famille d'accueil |
02 Père naturel | 10 Père de famille d'accueil |
03 Grand-mère | 11 Petite amie/petit ami |
04 Grand-père | 12 Ami |
05 Frères et sours (préciser)____________________ | 13 Autre |
06 Autre parent (préciser)_____________ | 77 Ne sais pas |
07 Mère adoptive | 88 Refus |
08 Père adoptif |
16. Pourquoi diriez-vous qu'il s'agissait des rapports les plus négatifs? [L'intervieweur demande de fournir des exemples.]
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________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
____________________________________________________________
7 Ne sais pas 8 Refus
SECTION C : PROBL,MES FAMILIAUX
Dans cette section, je vais vous interroger sur les problèmes familiaux que vous avez vécus durant votre enfance.
1. Avez-vous subi de la violence physique et/ou sexuelle ou de la violencepsychologique dans votre milieu de vie durant votre enfance, ou en avez-vous ététémoin? (Cocher les réponses pertinentes)
1 Oui - en tant que victime (passer aux questions A à H) | 3 Non | 8 Refus |
2 Oui - en tant que témoin (passer aux questions A à H) | 7 Ne sais pas |
A. Si la réponse est oui, qui étaient les victimes? (Cocher toutes les réponses pertinentes)
01 Moi | 07 Autres parents (préciser) __________________________ |
02 Mère | 08 Autre (préciser) __________________________________ |
03 Père | 77 Ne sais pas |
04 Frère | 88 Refus |
05 Sur | 99 Ne s'applique pas |
06 Grand-mère |
B.De quel type de violence s'agissait-il? (Cocher toutes les réponses pertinentes)
[Note à lintervieweur : permettre à la personne de répondre spontanément, puis suggérer certains types particuliers de mauvais traitements physiques.]
01 Utilisation d'arme à feu ou de couteau | 09 Contrainte physique |
02 Coups donnés à l'aide d'un objet | 10 Menace |
03 Coups | 11 Violence psychologique/émotionnelle |
04 Étouffement/étranglement | 12 Exploitation financière |
05 Tir d'objets | 13 Autre (préciser)_________________________ |
06 Poussées/empoignades/bousculades | 77 Ne sais pas |
07 Brûlures | 88 Refus |
08 Violence sexuelle | 99 Ne s'applique pas |
C. Où habitiez-vous quand la violence s'est produite? (Cocher les réponses pertinentes)
1 Parents naturels | 5 Autre (préciser) ___________________________________ |
2 Parents adoptifs | 7 Ne sais pas |
3 Parents de famille daccueil | 8 Refus |
4 Foyer de groupe | 9 Ne s'applique pas |
D. Quel âge aviez-vous au moment de subir pour la première fois de la violence physique ou sexuelle ou d'en être témoin?
Âge : ______ | 88 Refus |
77 Ne sais pas | 99 Ne s'applique pas |
E. Pendant combien de temps avez-vous subi de la violence ou en avez-vous été témoin?
Nombre d'années : _______ | 88 Refus |
77 Ne sais pas | 99 Ne s'applique pas |
F. Sur une échelle de 1 à 5, le chiffre 1 correspondant à «aucunement grave» et lechiffre 5 à «très grave», comment décrivez-vous cette violence dans lensemble(en tenant compte de la situation dans tous les endroits habités)? (Encercler une réponse)
Aucunement grave | Assez grave | Très grave | ||
1 | 2 | 3 | 4 | 5 |
7 Ne sais pas | 8 Refus | 9 Ne s'applique pas |
G. Pourquoi décrivez-vous la violence comme nétant pas grave/comme étant très grave?
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
_________________________________
7 Ne sais pas 8 Refus 9 Ne s'applique pas
H. Comment décrivez-vous les conséquences que cette violence a eues sur vous?
[Lintervieweur demande des précisions Quelle incidence cela a-t-il eu sur vos sentiments, sur votre façon d'agir?]
À ce moment-là :
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
Maintenant :
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
_________________________________
7 Ne sais pas 8 Refus 9 Ne s'applique pas
2. Parmi les personnes chargées de vous élever, lune delles avait-elle un problème d'alcool et/ou de drogue?
1 Oui - d'alcool (passer aux questions A à C) | 4 Non |
2 Oui - de drogue (passer aux questions A à C) | 7 Ne sais pas |
3 Oui - d'alcool et de drogue (passer aux questions A à C) | 8 Refus |
A. Si la réponse est oui, où habitiez-vous au moment o ù il y avait un problème de toxicomanie? (Cocher toutes les réponses pertinentes)
Alcool : Drogue :1 Parents naturels | 1 Parents naturels |
2 Parents adoptifs | 2 Parents adoptifs |
3 Parents de famille d'accueil | 3 Parents de famille d'accueil |
4 Foyer de groupe | 4 Foyer de groupe |
5 Autre (préciser) _________________ | 5 Autre (préciser) _________________ |
7 Ne sais pas | 7 Ne sais pas |
8 Refus | 8 Refus |
9 Ne s'applique pas | |
9 Ne s'applique pas |
B. Sur une échelle de 1 à 5, le chiffre 1 correspondant à «aucunement grave» et lechiffre 5 à «très grave», à quel degré de gravité situez-vous le problème detoxicomanie? (Encercler un chiffre par réponse proposée)
Personne no 1 : 1 2 3 4 5
Personne no 2 : 1 2 3 4 5
Personne no 3 : 1 2 3 4 5
Aucunement grave | Assez grave | Très grave | |||
Personne no 1 | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 |
Personne no 2 | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 |
Personne no 3 | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 |
7 Ne sais pas | 8 Refus | 9 Ne s'applique pas |
C. Comment décrivez-vous les conséquences que le problème de toxicomanie a eu sur vous?
[L'intervieweur demande des précisions - Quelle incidence cela a-t-il eu sur vos sentiments, sur votre façon d'agir?]
À ce moment-là :
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
Maintenant :
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
7 Ne sais pas 8 Refus 9 Ne s'applique pas
SECTION D : RAPPORTS ACTUELS AVEC LA FAMILLE
Dans cette section, je vais vous poser quelques questions sur les rapports que vous entretenez présentement avec votre famille.
1. [Si le répondant est présentement marié ou en union de fait] Avez-vousprésentement des contacts réguliers avec votre conjointe/conjointe de fait (p. ex.,rencontres ou conversations régulières tous les six mois au moins)?
1 Oui (passer à la question B) | 7 Ne sais pas | 9 Ne s'applique pas |
2 Non (passer à la question A) | 8 Refus |
A. Si la réponse est NON, y a-t-il des raisons particulières de ne pas avoir de contacts?
(Cocher toutes les réponses pertinentes)
[Passer directement à la question 2]
01 Lieu de domicile trop éloigné | 0 Ne peux assumer le coût des appels interurbains |
02 Incarcération trop récente pour recevoir visites | 08 Ne sais pas comment entrer en contact |
03 Famille pas intéressée à avoir de contact | 09 Autre (préciser) ____________________ |
04 Je ne suis pas intéressé à avoir de contact | 77 Ne sais pas |
05 Ordonnance de non-communication | 88 Refus |
06 Contacts difficiles (p. ex., pas de téléphone) | 99 Ne s'applique pas |
B. Si la réponse est OUI, quelle est présentement la fréquence de vos contacts? (Cocher une réponse)
01 Plus dune fois par jour | 05 Plusieurs fois par mois | 77 Ne sais pas |
02 Une fois par jour | 06 Une fois par mois | 88 Refus |
03 Plusieurs fois par semaine | 07 Plusieurs fois par année | 9 Ne s'applique pas |
04 Une fois par semaine | 08 Moins souvent |
C. Chacun a ses raisons propres de maintenir le contact - quelles sont les vôtres?
(Cocher toutes les réponses pertinentes)
01 Sa présence me manque | 08 Me rassurer sur le bien-être de la famille |
02 Je m'inquiète | 09 Me tenir au courant de ce qui se passe |
03 Sentiment d'appartenance | 10 Moyen de communiquer avec l'extérieur |
04 Liens familiaux | 11 Autre (préciser)___________________________ |
05 Liens culturels | 77 Ne sais pas |
06 Soutien psychologique | 88 Refus |
07 Soutien financier | 99 Ne s'applique pas |
D. Sur une échelle de 1 à 5, le chiffre 1 correspondant à «aucunement attaché» etle chiffre 5 à «très attaché», comment évaluez-vous lattachement que vous portez actuellement à votre conjointe? (Encercler une réponse)
Aucunement attaché | Assez attaché | Très attach | ||
1 | 2 | 3 | 4 | 5 |
7 Ne sais pas 8 Refus 9 Ne s'applique pas
E. Veuillez décrire vos rapports actuels avec votre conjointe/conjointe de fait.
[Lintervieweur demande des précisions Passez-vous du temps ensemble, de quelle façon décririez-vous à quelqu'un d'autre votre relation?]
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
____________________________________________
7 Ne sais pas 8 Refus 9 Ne s'applique pas
2. Avez-vous des enfants (biologiques, du conjoint/de la conjointe, ou adoptés)?
1 Oui (passer aux questions A à H) | 7 Ne sais pas |
2 Non | 8 Refus |
A. Si la réponse est oui, combien d'enfants avez-vous?
Nombre : ______ | 77 Ne sais pas | 88 Refus | 99 Ne s'applique pas |
B. Vos enfants ont-ils vécu avec vous la majorité du temps avant votre incarcération?
1 Oui | 3 Non | 8 Refus |
2 Quelques fois | 7 Ne sais pas | 9 Ne s'applique pas |
C. Avez-vous présentement des contacts réguliers avec votre ou vos enfants (p. ex., rencontres ou conversations régulières tous les six mois au moins)?
1 Oui (passer à la question E) | 7 Ne sais pas | 9 Ne s'applique pas |
2 Non (passer à la question D) | 8 Refus |
D. Si la réponse est NON, y a-t-il présentement une raison particulière de ne pas avoir de contacts?
(Cocher toutes les réponses pertinentes)
01 Lieu de domicile trop éloigné | 07 Ne peut assumer le coût des appels interurbains |
02 Incarcération trop récente pour visites | 08 Ne sais pas comment entrer en contact |
03 Famille pas intéressée à avoir de contact | 09 Autre (préciser) _____________________ |
04 Je ne suis pas intéressé à avoir de contact | 77 Ne sais pas |
05 Ordonnance de non-communication | 88 Refus |
06 Contacts difficiles (p. ex., pas de téléphone) | 99 Ne s'applique pas |
[Passer directement à la question 3]
E. Si la réponse est OUI, quelle est présentement la fréquence de vos contacts? (Cocher une réponse)
01 Plus d'une fois par jour | 05 Plusieurs fois par mois | 77 Ne sais pas |
02 Une fois par jour | 06 Une fois par mois | 88 Refus |
03 Plusieurs fois par semaine | 07 Plusieurs fois par année | 99 Ne s'applique pas |
04 Une fois par semaine | 08 Moins souvent |
F. Chacun a ses raisons propres de maintenir le contact - quelles sont les vôtres?
(Cocher toutes les réponses pertinentes)
01 Sa présence me manque | 08 Me rassurer sur le bien-être de la famille |
02 Je m'inquiète | 09 Me tenir au courant de ce qui se passe |
03 Sentiment d'appartenance | 10 Moyen de communiquer avec l'extérieur |
04 Liens familiaux | 11 Autre (préciser) ___________________________ |
05 Liens culturels | 77 Ne sais pas |
06 Soutien psychologique | 88 Refus |
07 Soutien financier | 9 Ne s'applique pas |
G. Sur une échelle de 1 à 5, le chiffre 1 correspondant à «aucunement attaché» etle chiffre 5 à «très attaché», comment évaluez-vous lattachement que vous portezactuellement à votre ou à vos enfants? (Encercler une réponse)
Aucunement attaché | Assez attaché | Très attaché | ||
1 | 2 | 3 | 4 | 5 |
7 Ne sais pas 8 Refus 9 Ne s'applique pas
H. Comment définiriez-vous vos rapports actuels avec votre ou vos enfants?[Lintervieweur demande des précisions Passez-vous du temps ensemble, dequelle façon décririez-vous à quelquun dautre cette relation?]
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
7 Ne sais pas 8 Refus 9 Ne s'applique pas
3. [Si le répondant a des enfants] Certains de vos enfants ont-ils déjà été placés dans une famille d'accueil, dans un foyer de groupe ou adoptés?
1 Oui (passer aux questions A à C) | 7 Ne sais pas | 9 Ne s'applique pas |
2 Non | 8 Refus |
A. Si la réponse est oui, à quel âge ont-ils été placés dans un foyer daccueil ou adoptés?
Âges : ____; ____; ____; ____; ____; ____; ____; ____
77 Ne sais pas 88 Refus 99 Ne s'applique pas
B. Pour quelles raisons vos enfants ont-ils été placés dans un foyer daccueil ou adoptés?
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
7 Ne sais pas 8 Refus 9 Ne s'applique pas
C. Parmi vos enfants, y en a-t-il présentement dans un foyer d'accueil?
1 Oui | 7 Ne sais pas | 9 Ne s'applique pas |
2 Non | 8 Refus |
4. Outre votre conjoint(e) et vos enfants, avant la présente incarcération avez-vousété en contact avec un ou des membres de la famille immédiate(biologiques/dadoption/daccueil) ou de la famille élargie (p. ex., rencontres ou conversations régulières tous les six mois au moins)?
1 Oui (passer à la question A) | 7 Ne sais pas |
2 Non | 8 Refus |
A. Si la réponse est oui, avec qui êtes-vous entré en contact et sagissait-il de rapports soutenus (p. ex., rencontres ou conversations régulières tous les six mois au moins)?
Rég. Irrég. Non Ne Refus Ne
sais pas s'applique pas
Mère naturelle : 1 2 3 7 8 9
Père naturel : 1 2 3 7 8 9
Frères et sours : 1 2 3 7 8 9
Grand-mère : 1 2 3 7 8 9
Grand-père : 1 2 3 7 8 9
Autre parent (préciser) ______________1 2 3 7 8 9
Autre sans lien familial (préciser) ______1 2 3 7 8 9
5. Avez-vous présentement des contacts réguliers avec votre famille immédiate ou élargie (p. ex., rencontres ou conversations régulières - tous les six mois au moins)?
1 Oui (passer à la question B) | 7 Ne sais pas |
2 Non (passer à la question A) | 8 Refus |
A. Si la réponse est NON, y a-t-il une raison précise pour laquelle vous navez pas présentement de contacts avec la famille? (Cocher toutes les réponses pertinentes)
[Passer directement à la question 6]
01 Lieu de domicile trop éloigné | 07 Ne peut assumer le coût des appels interurbains |
02 Incarcération trop récente pour visites | 08 Ne sais pas comment entrer en contact |
03 Famille pas intéressée à avoir de contact | 09 Autre(préciser) _____________________ |
04 Je ne suis pas intéressé à avoir de contact | 77 Ne sais pas |
05 Ordonnance de non-communication | 88 Refus |
06 Contacts difficiles (p. ex., pas de téléphone) | 99 Ne s'applique pas |
B. Si la réponse est OUI, avec quels membres de votre famille avez-vous présentement des contacts réguliers? (Cocher toutes les réponses pertinentes)
01 Mère naturelle | 09 Famille d'accueil |
02 Père naturel | 10 Foyer de groupe |
03 Frères et sours | 11 Autre sans lien familial (préciser) ________ |
04 Grand-mère | 77 Ne sais pas |
05 Grand-père | 88 Refus |
06 Autre parent (préciser) ________________ | 99 Ne s'applique pas |
07 Mère adoptive | |
08 Père adoptif |
C. À lheure actuelle, quelle est la fréquence de vos contacts avec un ou des membres de votre famille? (Cocher une réponse)
01 Plus d'une fois par jour | 05 Plusieurs fois par mois | 77 Ne sais pas |
02 Une fois par jour | 06 Une fois par mois | 88 Refus |
03 Plusieurs fois par semaine | 07 Plusieurs fois par année | 99 Ne s'applique pas |
04 Une fois par semaine | 08 Moins souvent |
D. Chacun a ses raisons propres de maintenir le contact - quelles sont les vôtres?
(Cocher toutes les réponses pertinentes)
01 Sa présence me manque | 08 Me rassurer sur le bien-être de la famille |
02 Je m'inquiète | 09 Me tenir au courant de ce qui se passe |
03 Sentiment d'appartenance | 10 Moyen de communiquer avec l'extérieur |
04 Liens familiaux | 11 Autre (préciser)____________________________ |
05 Liens culturels | 77 Ne sais pas |
06 Soutien psychologique | 88 Refus |
07 Soutien financier | 99 Ne s'applique pas |
6. Sur une échelle de 1 à 5, le chiffre 1 correspondant à «aucunement attaché» et lechiffre 5 à «très attaché», comment définissez-vous votre attachement à votrefamille? (Encercler une réponse par question)
Aucunement attaché Assez attaché Très attaché Ne s'applique pas
Mère naturelle : 1 2 3 4 5 9
Père naturel : 1 2 3 4 5 9
Frères et sours :1 2 3 4 5 9
Grand-mère : 1 2 3 4 5 9
Grand-père : 1 2 3 4 5 9
Autre : __________1 2 3 4 5 9
7. Pouvez-vous décrire vos rapports actuels avec lensemble des membres de votrefamille? [Lintervieweur demande des précisions Les aimez-vous, les appréciez-vous, passez-vous du temps ensemble? Veuillez décrire les rapportsavec chacun des membres de la famille.]
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
7 Ne sais pas 8 Refu
8. Avec qui selon vous entretenez-vous présentement les rapports les plus étroits? (Cocher une réponse)
01 Conjointe/conjointe de fait | 11 Mère de famille d'accueil |
02 Enfant ou enfants | 12 Père de famille d'accueil |
03 Mère naturelle | 13 Ami |
04 Père naturel | 14 Autre détenu |
05 Grand-mère | 15 Autre (préciser) ___________________ |
06 Grand-père | 77 Ne sais pas |
07 Frère ou sour | 88 Refus |
08 Autre parent (préciser) ___________________ | |
09 Mère adoptive | |
10 Père adoptif |
9. Pourquoi, selon vous, est-ce avec cette personne que vous entretenez des rapports étroits? [L'intervieweur demande des précisions - Veuillez fournir des exemples.]
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________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
7 Ne sais pas 8 Refus
10. Avec qui, selon vous, vos rapports sont-ils présentement les plus négatifs (c.-à-d. la personne exerçant l'influence la plus négative sur vous)? (Cocher une réponse)
01 Conjoint(e)/conjoint(e) de fait | 11 Mère de famille d'accueil |
02 Enfant ou enfants | 12 Père de famille d'accueil |
03 Mère naturelle | 13 Ami(e) |
04 Père naturel | 14 Autre détenu(e) |
05 Grand-mère | 15 Autre (préciser) _____________________ |
06 Grand-père | 77 Ne sais pas |
07 Frère ou sour | 88 Refus |
08 Autre parent (préciser) ___________________ | |
09 Mère adoptive | |
10 Père adoptif |
11. Pourquoi, selon vous, s'agit-il des rapports les plus négatifs? [L'intervieweur demande des précisions -Veuillez fournir des exemples.]
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
7 Ne sais pas 8 Refus
12. Étiez-vous membre d'un gang avant votre incarcération?
1 Oui | 7 Ne sais pas |
2 Non | 8 Refus |
13. Faites-vous présentement partie d'un gang à l'établissement?
1 Oui | 7 Ne sais pas |
2 Non | 8 Refus |
SECTION E : LIENS INTERGÉNÉRATIONNELS
Dans cette section, je vais vous poser quelques questions sur vos parents et dautres membres de la famille.
1. Un de vos parents naturels a-t-il été adopté? (Cocher une réponse par question)
Oui | Non | Ne sais pas | Refus | |
Mère | 1 | 2 | 7 | 8 |
Père | 1 | 2 | 7 | 8 |
A. Si la réponse est oui, la famille adoptive était-elle :
Mère (cocher une réponse) Père (cocher une réponse)
1 Non autochtone | 1 Non autochtone |
2 Autochtone | 2 Autochtone |
3 Métisse | 3 Métisse |
7 Ne sais pas | 7 Ne sais pas |
8 Refus | 8 Refus |
9 Ne sapplique pas | 9 Ne s'applique pas |
2. Un de vos parents naturels a-t-il déjà séjourné dans une famille daccueil et/ou dans un foyer de groupe? (Cocher une réponse par question)
Oui | Non | Ne sais pas | Refus | |
Mère | 1 | 2 | 7 | 8 |
Père | 1 | 2 | 7 | 8 |
3. [Répondants autochtones seulement] Parmi les membres suivants de votrefamille, certains ont-ils déjà été étudiants dans un pensionnat de lÉtat, dans unfoyer scolaire ou dans une école industrielle? (Cocher une réponse par question)
Oui Non Ne sais pas Refus Ne s'applique pas
Mère naturelle : 1 2 7 8 9
Père naturel : 1 2 7 8 9
Frères ou sours : 1 2 7 8 9
Grands-mères : 1 2 7 8 9
Grands-pères : 1 2 7 8 9
Tantes et oncles : 1 2 7 8 9
Cousins : 1 2 7 8 9
Autres parents (préciser) : ___________1 2 7 8 9
A. Si la réponse est oui, quel est le nom du ou des pensionnats fréquentés par ces
membres de votre famille?
Nom de l'école : Province : Ne sais pas Refus Ne s'ap. pas
Mère : ___________________________ 7 8 9
Père : ___________________ ________ 7 8 9
Frères et sours : ___________________ ________ 7 8 9
Grand-mère : ___________________________ 7 8 9
Grand-père : ___________________ ________ 7 8 9
Tantes/Oncles : ___________________ ________ 7 8 9
Cousins : ___________________ ________ 7 8 9
Autre : ___________________ ________ 7 8 9
SI LE RÉPONDANT A ÉTÉ ADOPTÉ - remplir le Module 2.
SI LE RÉPONDANT A SÉJOURNÉ DANS UNE FAMILLE D'ACCUEIL - remplir le Module 3.
SI LE RÉPONDANT A SÉJOURNÉ DANS UN FOYER DE GROUPE - remplir le Module 4.
SI LE RÉPONDANT A SÉJOURNÉ DANS UN PENSIONNAT - remplir le Module 5.
Y a-t-il autre chose que vous souhaitez mentionner?
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
Avez-vous des questions? Merci beaucoup de nous avoir consacré de votre temps.
MODULE 2 : ADOPTION
Province : ________________________
Date de l'entrevue : ________________________
Établissement : ________________________
Intervieweur : ________________________
No du répondant : ________________________
Je vais maintenant vous poser quelques questions au sujet de votre adoption. Si certaines de ces questions ont déjà été abordées, nous procéderons plus rapidement.
1. À quel âge avez-vous été adopté?
Âge : ______ | 77 Ne sais pas | 88 Refus |
2. Avez-vous été adopté par des membres de votre famille?
1 Oui (passer à la question A) | 7 Ne sais pas |
2 Non | 8 Refus |
A. Si la réponse est oui, par qui avez-vous été adopté? (Cocher une réponse)
1 Grands-parents | 6 Autre (préciser) ______________________ |
2 Grand-mère seulement | 7 Ne sais pas |
3 Grand-père seulement | 8 Refus |
4 Tante et/ou oncle | 9 Ne s'applique pas |
5 Frère ou sour |
3. Votre ou vos parents adoptifs sont-ils autochtones?
1 Oui | 2 Non | 7 Ne sais pas | 8 Refus |
4. Votre ou vos parents adoptifs vous ont-ils fourni loccasion davoir accès à la pratique destraditions et coutumes culturelles et spirituelles durant votre enfance et votreadolescence?
1 Oui | 2 Non | 7 Ne sais pas | 8 Refus |
5. Combien de temps avez-vous vécu avec votre ou vos parents adoptifs? (Cocher une réponse)
1 Moins de 5 ans | 4 16 à 20 ans | 7 Ne sais pas |
2 6 à 10 ans | 5 Plus de 20 ans | 8 Refus |
3 11 à 15 ans |
6. Pourquoi croyez-vous avoir été placé en adoption?
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
7 Ne sais pas 8 Refus
7. Avez-vous présentement des contacts réguliers avec un membre quelconque de votrefamille adoptive (p. ex., rencontres ou conversations régulières tous les six mois aumoins)?
1 Oui (passer à la question A) | 7 Ne sais pas |
2 Non | 8 Refus |
A. Si la réponse est oui, avec qui avez-vous présentement des contacts réguliers? (Cocher toutes les réponses pertinentes)
1 Mère | 6 Autre (préciser) ____________________ |
2 Père | 7 Ne sais pas |
3 Frères et sours | 8 Refus |
4 Grand-mère | 9 Ne s'applique pas |
5 Grand-père |
8. Sur une échelle de 1 à 5, le chiffre 1 correspondant à «aucunement attaché» et lechiffre 5 à «très attaché», comment évaluez-vous votre attachement actuel pour votrefamille adoptive? (Encercler une réponse)
Aucunement attaché | Assez attaché | Très attaché | ||
1 | 2 | 3 | 4 | 5 |
7 Ne sais pas | 8 Refus |
9. Pourquoi, selon vous, êtes-vous/nêtes-vous pas attaché? Pourriez-vous décrire vosrapports actuels avec votre famille adoptive? [Lintervieweur demande des précisions Sagit-il dune relation positive ou négative, vous sentez-vous aimé, les conflits sont-ilsfréquents, vous sentez-vous soutenu par eux, que faites-vous ensemble? Veuillez fournirdes exemples décrivant votre attachement ou votre non-attachement.]
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
____________________________________
7 Ne sais pas 8 Refus
Je vais maintenant vous poser quelques questions au sujet de votre famille naturelle.
10. Avez-vous vécu avec vos parents naturels durant un certain temps avant d'être adopté?
1 Oui (passer à la question A) | 7 Ne sais pas |
2 Non | 8 Refus |
A. Si la réponse est oui, pendant combien de temps?
Nombre dannées : ____ | 88 Refus |
77 Ne sais pas | 99 Ne s'applique pas |
11. Avez-vous été placé en adoption par vos parents ou par la province? (Cocher une réponse)
1 Parents naturels | 7 Ne sais pas |
2 Province | 8 Refus |
12. Connaissez-vous vos parents naturels? (Cocher une réponse)
1 Oui - les deux parents naturels (passer aux questions A à C)
2 Oui - la mère naturelle seulement (passer aux questions A à C)
3 Oui - le père naturel seulement (passer aux questions A à C)
4 Non (mettre fin au présent module)
8 Refus (mettre fin au présent module)
A. Si la réponse est oui, avez-vous eu des contacts ultérieurs avec votre famille naturelle?
1 Oui (passer à la question B) | 8 Refus |
2 Non | 9 Ne s'applique pas |
B. Quel âge aviez-vous au moment de votre premier contact avec votre famille naturelle?
Âge : ____ | 88 Refus |
77 Ne sais pas | 99 Ne s'applique pas |
C. Avec qui avez-vous déjà été en contact au moins une fois? (Cocher toutes les réponses pertinentes)
1 Mère naturelle | 5 Autre (préciser) ____________________ |
2 Père naturel | 7 Ne sais pas |
3 Frères et sours | 8 Refus |
4 Grands-parents | 9 Ne s'applique pas |
SI L'ENTREVUE SE TERMINE ICI - POSER LES QUESTIONS SUIVANTES.
Y a-t-il autre chose que vous souhaitez mentionner?
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
Avez-vous des questions? Merci beaucoup de nous avoir consacré de votre temps.
MODULE 3 : FAMILLE D'ACCUEIL
Province : ________________________
Date de l'entrevue : ________________________
Établissement : ________________________
Intervieweur : ________________________
No du répondant : ________________________
Je vais maintenant vous poser quelques questions au sujet de votre séjour en familledaccueil. Si certaines de ces questions ont déjà été abordées, nous procéderons plusrapidement.
1. À quel âge avez-vous été placé en famille d'accueil pour la première fois?
Âge : ______ | 77 Ne sais pas | 88 Refus |
2. Dans combien de familles d'accueil environ avez-vous vécu? (Cocher une réponse)
1 1 seulement | 4 11 à 15 | 7 Ne sais pas |
2 2 à 5 | 5 Plus de 15 | 8 Refus |
3 6 à 10 |
3. Combien de temps environ avez-vous séjourné dans chaque famille d'accueil?
Famille 1 : _____ mois/ans Famille 6 : _____ mois/ans
Famille 2 : _____ mois/ans Famille 7 : _____ mois/ans
Famille 3 : _____ mois/ans Famille 8 : _____ mois/ans
Famille 4 : _____ mois/ans Famille 9 : _____ mois/ans
Famille 5 : _____ mois/ans Famille 10 : _____ mois/ans
7 Ne sais pas 8 Refus
4. Certains de vos parents de famille d'accueil étaient-ils des membres de votre famille?
1 Oui (passer à la question A) | 7 Ne sais pas |
2 Nons | 8 Refu |
A. Si la réponse est oui, chez qui avez-vous été placé? (Cocher toutes les réponses pertinentes)
1 Grands-parents | 6 Autre (préciser) ______________________ |
2 Grand-mère seulement | 7 Ne sais pas |
3 Grand-père seulement | 8 Refus |
4 Tante et/ou oncle | 9 Ne s'applique pas |
5 Frère ou sour |
5. Parmi vos parents de famille d'accueil, certains étaient-ils Autochtones?
1 Oui | 2 Non | 7 Ne sais pas | 8 Refus |
6. Votre ou vos parents de famille daccueil vous ont-ils fourni loccasion davoir accès à lapratique des traditions et coutumes culturelles et spirituelles durant votre enfance et votreadolescence?
1 Oui | 2 Non | 7 Ne sais pas | 8 Refus |
7. Pourquoi croyez-vous avoir été placé en famille d'accueil?
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
7 Ne sais pas 8 Refus
8. Avez-vous présentement des contacts réguliers avec un ou des membres de votre ou devos familles daccueil (p. ex., rencontres ou conversations régulières tous les six moisau moins)?1 Oui (passer à la question A) | 7 Ne sais pas |
2 Non | 8 Refus |
A. Si la réponse est oui, avec qui avez-vous présentement des contacts réguliers? (Cocher toutes les réponses pertinentes)
1 Mère | 6 Autre (préciser) ____________________ |
2 Père | 7 Ne sais pas |
3 Frères et sours | 8 Refus |
4 Grand-mère | 9 Ne s'applique pas |
5 Grand-père |
9. Sur une échelle de 1 à 5, le chiffre 1 correspondant à «aucunement attaché» et lechiffre 5 à «très attaché», comment évaluez-vous lattachement que vous avezprésentement pour votre ou vos familles daccueil? (Encercler une réponse par question)
Aucunement attaché Assez attaché Très attaché NSP Ref.
Famille 1 :1 2 3 4 5 7 8
Famille 2 :1 2 3 4 5 7 8
Famille 3 :1 2 3 4 5 7 8
10. Pourquoi, selon vous, êtes-vous/nêtes-vous pas attaché? Pouvez-vous décrire lesrapports que vous entretenez présentement avec votre ou vos familles daccueil?[Lintervieweur demande des précisions Sagit-il de rapports positifs ou négatifs, voussentez-vous aimé, les conflits sont-ils fréquents, vous sentez-vous soutenu par eux, quefaites-vous ensemble? Veuillez fournir des exemples décrivant votre attachement ouvotre non-attachement.]
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
_____________________________________________
7 Ne sais pas 8 Refus
Si le MODULE SUR L'ADOPTION est rempli - METTRE FIN AU PRÉSENT MODULE.
Je vais maintenant vous poser quelques questions au sujet de votre famille naturelle.
11. Avez-vous vécu avec votre ou vos parents naturels durant un certain temps avant dêtre placé en famille d'accueil?
1 Oui (passer à la question A) | 7 Ne sais pas |
2 Non | 8 Refus |
A. Si la réponse est oui, pendant combien de temps?
Nombre de mois/d'années : ____ | 88 Refus |
77 Ne sais pas | 99 Ne s'applique pas |
12. Avez-vous été renvoyé chez votre ou vos parents naturels pendant un certain temps après le placement en famille d'accueil?
1 Oui (passer à la question A) | 7 Ne sais pas |
2 Non | 8 Refus |
A. Si la réponse est oui, pendant combien de temps?
Nombre de mois/dannées : ____ | 88 Refus |
7 Ne sais pas | 99 Ne sapplique pas |
13. Avez-vous été placé en famille d'accueil par vos parents ou par la province? (Cocher une réponse)
1 Parents naturels | 7 Ne sais pas |
2 Province | 8 Refus |
14. Connaissez-vous vos parents naturels? (Cocher une réponse)
1 Oui - les deux parents naturels (passer aux questions A à C
2 Oui - la mère naturelle seulement (passer aux questions A à C)
3 Oui - le père naturel seulement (passer aux questions A à C)
4 Non (mettre fin au présent module)
8 Refus (mettre fin au présent module)
A. Si la réponse est oui, aviez-vous eu des contacts ultérieurs avec votre famille naturelle?
1 Oui (passer à la question A) | 7 Ne sais pas |
2 Non | 8 Refus |
B. Quel âge aviez-vous au moment de votre premier contact avec votre famille?
Âge : ____ | 88 Refus |
77 Ne sais pas | 99 Ne s'applique pas |
C. Avec qui avez-vous déjà été en contact au moins une fois? (Cocher toutes les réponses pertinentes)
1 Mère naturelle | 5 Autre (préciser) ____________________ |
2 Père naturel | 7 Ne sais pas |
3 Frères et sours | 8 Refus |
4 Grands-parents | 9 Ne s'applique pas |
SI L'ENTREVUE SE TERMINE ICI - POSER LES QUESTIONS SUIVANTES.
Y a-t-il autre chose que vous souhaitez mentionner?
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
Avez-vous des questions? Merci beaucoup de nous avoir consacré de votre temps.
MODULE 4 : FOYER DE GROUPE
Province : ________________________
Date de l'entrevue : ________________________
Établissement : ________________________
Intervieweur : ________________________
No du répondant : ________________________
Je vais maintenant vous poser quelques questions au sujet de vos séjours dans lesfoyers de groupe. Si certaines de ces questions ont déjà été abordées, nousprocéderons plus rapidement.
1. À quel âge avez-vous été placé dans un foyer de groupe pour la première fois?
Âge : ______ 77 Ne sais pas 88 Refus
2. Dans environ combien de foyers de groupe avez-vous vécu? (Cocher une réponse)
1 1 seulement | 4 11 à 15 | 7 Ne sais pas |
2 2 à 5 | 5 Plus de 15 | 8 Refus |
3 6 à 10 |
3. Combien de temps environ avez-vous passé dans chaque foyer?
Foyer 1 : _____ mois/ans Foyer 6 : _____ mois/ans
Foyer 2 : _____ mois/ans Foyer 7 : _____ mois/ans
Foyer 3 : _____ mois/ans Foyer 8 : _____ mois/ans
Foyer 4 : _____ mois/ans Foyer 9 : _____ mois/ans
Foyer 5 : _____ mois/ans Foyer 10 : _____ mois/ans
7 Ne sais pas 8 Refus
4. Certains des foyers de groupe où vous avez séjourné étaient-ils dirigés par des organismes autochtones?
1 Oui | 7 Ne sais pas |
2 Non | 8 Refus |
5. Vous a-t-on fourni loccasion davoir accès à la pratique des traditions et coutumes culturelles et spirituelles dans ce ou ces foyers de groupe?
1 Oui 2 Non 7 Ne sais pas 8 Refus
6. Pourquoi croyez-vous avoir été placé dans un foyer de groupe?
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
____________________________________
7 Ne sais pas 8 Refus
7. Avez-vous présentement des contacts réguliers avec des personnes de votre ou de vosfoyers de groupe (p. ex., rencontres ou conversations régulières tous les six mois aumoins)?
1 Oui (passer à la question A) | 7 Ne sais pas |
2 Non | 8 Refus |
102
A. Si la réponse est oui, avec qui avez-vous présentement des contacts réguliers? (Cocher toutes les réponses pertinentes)
1 Résidant | 7 Ne sais pas |
2 Personnel | 8 Refus |
3 Autre (préciser) _____________________ | 9 Ne s'applique pas |
8. Sur une échelle de 1 à 5, le chiffre 1 correspondant à «aucunement attaché» et lechiffre 5 à «très attaché», comment évaluez-vous lattachement que vous avezprésentement pour les membres de votre ou de vos foyers de groupe? (Encercler une réponse par question)
Aucunement attaché Assez attaché Très attaché NSP Ref.
Foyer 1 :1 2 3 4 5 7 8
Foyer 2 :1 2 3 4 5 7 8
Foyer 3 :1 2 3 4 5 7 8
9. Pourquoi, selon vous, êtes-vous/nêtes-vous pas attaché? Pouvez-vous décrire lesrapports que vous entretenez présentement avec les membres de votre ou de vos foyersde groupe? [Lintervieweur demande des précisions Sagit-il de rapports positifs ou négatifs, vous sentez-vous aimé, les conflits sont-ils fréquents, vous sentez-vous soutenupar eux, que faites-vous ensemble? Veuillez fournir des exemples décrivant votreattachement ou votre non-attachement.]
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________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
_____________________________________________
7 Ne sais pas 8 Refus
Si les MODULES SUR L'ADOPTION ET LES FAMILLES D'ACCUEIL ont été remplis.
METTRE FIN AU PRÉSENT MODULE.
Je vais maintenant vous poser quelques questions au sujet de votre famille naturelle.
10. Avez-vous vécu avec vos parents naturels durant un certain temps avant d'être placé dans un foyer de groupe?
1 Oui (passer à la question A) | 7 Ne sais pas |
2 Non | 8 Refus |
A. Si la réponse est oui, pendant combien de temps?
Nombre d'années : ____ | 88 Refus |
77 Ne sais pas | 99 Ne s'applique pas |
11. Avez-vous été renvoyé chez vos parents naturels pendant un certain temps après le placement dans un foyer de groupe?
1 Oui (passer à la question A) | 7 Ne sais pas |
2 Non | 8 Refus |
A. Si la réponse est oui, pendant combien de temps?
Nombre d'années : ____ | 8 Refus |
7 Ne sais pas | 9 Ne s'applique pas |
12. Connaissez-vous vos parents naturels? (Cocher une réponse)
1 Oui - les deux parents naturels (passer aux questions A à C)
2 Oui - la mère naturelle seulement (passer aux questions A à C)
3 Oui - le père naturel seulement (passer aux questions A à C)
4 Non (mettre fin au présent module)
8 Refus (mettre fin au présent module)
A. Si la réponse est oui, avez-vous eu des contacts ultérieurs avec votre famille naturelle?
1 Oui (passer à la question B) | 8 Refus |
2 Non | 9 Ne s'applique pas |
B. Quel âge aviez-vous au moment de votre premier contact avec votre famille?
Âge : ____ | 88 Refus |
77 Ne sais pas | 99 Ne s'applique pas |
C. Avec qui avez-vous déjà été en contact au moins une fois? (Cocher toutes les réponses pertinentes)
1 Mère naturelle | 5 Autre (préciser) ____________________ |
2 Père naturel | 7 Ne sais pas |
3 Frères et sours | 8 Refus |
4 Grands-parents | 9 Ne s'applique pas |
SI L'ENTREVUE SE TERMINE ICI - POSER LES QUESTIONS SUIVANTES.
Y a-t-il autre chose que vous souhaitez mentionner?
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
Avez-vous des questions? Merci beaucoup de nous avoir consacré de votre temps.
MODULE 5 : PENSIONNAT
Province : ________________________
Date de l'entrevue : ________________________
Établissement : ________________________
Intervieweur : ________________________
No du répondant : ________________________
Je vais maintenant vous poser quelques questions au sujet de votre séjour dans un pensionnat.
1. Quel est le nom du pensionnat où vous avez séjourné?
Nom : ________________________
Province : ________________________
7 Ne sais pas 8 Refus
2. Combien de temps avez-vous passé au pensionnat?
Mois/années : ______ 77 Ne sais pas 88 Refus
3. Quelle était la fréquence des visites que vous pouviez effectuer dans votre famille durant votre séjour au pensionnat? (Cocher une réponse)
1 Une fois par semaine | 5 Autre (préciser) ____________________ |
2 Une fois par mois | 7 Ne sais pas |
3 Durant les vacances d'été | 8 Refus |
4 Une ou deux fois par année |
4. Durant votre séjour au pensionnat, vous a-t-on fourni loccasion davoir accès à la pratique des traditions et coutumes culturelles et spirituelles?
1 Oui 2 Non 7 Ne sais pas 8 Refus
5. Sur une échelle de 1 à 5, le chiffre 1 correspondant à «très négative» et le chiffre 5 à «très positive», comment jugez-vous l'expérience que vous avez vécue au pensionnat?
Encercler une réponse)
Très négative | Neutre | Très positive | ||
1 | 2 | 3 | 4 | 5 |
7 Ne sais pas | 8 Refus |
6. Pouvez-vous me décrire l'expérience que vous avez vécue au pensionnat?
[Lintervieweur demande des précisions Était-ce une expérience positive ou négative, comment avez-vous été traité, votre famille vous manquait-elle, de quelle façon le pensionnat a-t-il influé sur vous?]
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
________________________________________________________
7 Ne sais pas 8 Refus
7. Avez-vous subi de la violence physique et/ou sexuelle au pensionnat ou en avez-vous été témoin? (Cocher les réponses pertinentes)
1 Oui - physique (passer à la question A) | 7 Ne sais pas |
2 Oui - sexuelle (passer à la question A) | 8 Refus |
3 Non |
A. Si la réponse est oui, qui a commis les agressions? (Cocher toutes les réponses pertinentes)
Physiques : Sexuelles :
1 Membres du personnel | 1 Membres du personnel |
2 Moi-même | 2 Moi-même |
3 Autres résidants | 3 Autres résidants |
4 Autre (préciser) _____________ | 4 Autre (préciser) _________________ |
7 Ne sais pas | 7 Ne sais pas |
8 Refus | 8 Refus |
9 Ne s'applique pas | 9 Ne s'applique pas |
SI L'ENTREVUE EST TERMINÉE - POSER LES QUESTIONS SUIVANTES.
Y a-t-il autre chose que vous souhaitez mentionner?
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Avez-vous des questions? Merci beaucoup de nous avoir consacré de votre temps.
ANNEXE C : INFORMATION TIRÉE DES DOSSIERS DES DÉTENUS
Détenus :
Infractions :
Antécédents criminels :
Évaluation des facteurs dynamiques (au moment de l'admission) :
Échelle de classement par niveau de sécurité :