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RÉSUMÉ
Le nombre disproportionné dAutochtones dans le système de justice pénale est reconnu depuis un certain temps. La présente étude porte sur lune des initiatives qua prises le Service correctionnel du Canada (SCC) pour aborder cette question de la surreprésentation des Autochtones la création de pavillons de ressourcement à lintention des délinquants. Larticle 81 de la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition (LSCMLC), qui prévoit la prestation de services correctionnels par les collectivités autochtones, permet de créer des pavillons de ressourcement. Ces pavillons visent à aider les délinquants autochtones à réintégrer la société en recourant à des méthodes de guérison traditionnelles, en particulier les programmes holistiques et adaptés à leur culture.
Il y a deux genres de pavillons de ressourcement au SCC : les pavillons gérés par le SCC et les pavillons gérés en vertu de larticle 81. Les pavillons de ressourcement gérés par le SCC mettent laccent sur les idéologies autochtones traditionnelles, mais ils sont considérés comme des établissements correctionnels du SCC. Les pavillons de ressourcement créés aux termes de larticle 81 sont gérés par des collectivités autochtones dans le cadre dun accord conclu avec le SCC pour la prestation de services correctionnels. Deux pavillons de ressourcement (Okimaw Ohci en Saskatchewan et Pê Sâkâstêw en Alberta) sont gérés par le SCC tandis que quatre pavillons (Stan Daniels en Alberta, Ochichakkosipi au Manitoba, Wahpeton en Saskatchewan et Waseskun au Québec) relèvent de larticle 81. En outre, il y a deux pavillons qui sont construits actuellement aux termes de larticle 81 Willow Cree (en Saskatchewan) et Kwikwèxwelhp (en Colombie-Britannique).
La présente étude vise à examiner les pavillons de ressourcement fédéraux en activité à lheure actuelle au Canada. Elle comprend une description physique des pavillons de ressourcement, un profil des personnes qui ont résidé dans ces pavillons et un examen des résultats. De plus, elle examine les points de vue du personnel des établissements correctionnels fédéraux, du personnel des pavillons de ressourcement et des résidents au sujet de ces pavillons. Enfin, elle aborde les questions auxquelles font face les pavillons de ressourcement.
Le projet comportait lexamen des dossiers de 530 délinquants qui ont résidé dans des pavillons de ressourcement de janvier 1995 à octobre 2001 ainsi que des entrevues avec 18 membres du personnel de pavillons de ressourcement et 56 membres du personnel détablissements fédéraux qui avaient participé au transfèrement des délinquants dans les pavillons de ressourcement. Le projet incluait également des entrevues avec 20 résidents des pavillons de ressourcement.
De toute évidence, il existe un écart important entre les différents pavillons de ressourcement au Canada. Sur le plan physique, les pavillons de ressourcement présentent également des différences considérables en matière de taille, demplacement et de conception. Certains nhébergent quenviron cinq délinquants sous responsabilité fédérale alors que dautres ont une capacité daccueil de plus de 50 places. Ces pavillons peuvent être situés tant en zone isolée quen zone urbaine. Enfin, certains fonctionnent comme de petits établissements correctionnels alors que dautres adoptent un modèle très traditionnel. Le fonctionnement des pavillons diffère également. Certains offrent des programmes structurés tandis que dautres noffrent aucun programme à proprement parler.
Sur un continuum, les pavillons de ressourcement gérés par le SCC ressemblent aux établissements à sécurité minimale du SCC en ce qui concerne les opérations quotidiennes. Ceux qui étaient gérés auparavant par le SCC se trouvent au milieu du continuum et conservent bon nombre des procédures et des règlements précédents, mais ils ont recours à une approche traditionnelle. Les pavillons gérés aux termes de larticle 81 sont davantage axés sur les traditions autochtones, mais ils ne conservent pas lapproche structurée dun établissement du SCC.
Depuis louverture du premier pavillon de ressourcement en 1995 jusquà octobre 2001, 530 délinquants ont résidé dans des pavillons de ressourcement. Dans lensemble, le profil socio-démographique et les antécédents criminels des résidents ressemble à celui des délinquants autochtones à sécurité minimale qui nont pas été transférés. Par exemple, à linstar des délinquants autochtones qui nont pas été transférés, un pourcentage important (65%) des résidents des pavillons de ressourcement purgait une peine à l'origine de l'incarcération actuelle pour un acte de violence, et 90% avaient déjà été condamnés à lâge adulte.
Cependant, selon lévaluation, ils éprouvent plus de difficultés dans certains domaines. Au moment de leur admission dans un établissement fédéral, les résidents des pavillons de ressourcement étaient considérés à risque de récidiver dans une proportion plus élevée (53% contre 45%) et ayant des besoins plus importants (64% contre 50%), que les délinquants autochtones dans les établissements à sécurité minimale. En outre, les résidents des pavillons de ressourcement étaient considérés comme ayant un potentiel de réinsertion sociale plus faible (45% contre 33%) que les délinquants autochtones en sécurité minimale. Cette observation revêt de limportance, car elle indique que ce ne sont pas les cas les « plus faciles » qui sont transférés dans les pavillons de ressourcement.
En ce qui concerne les résultats, sur les 426 résidents mis en liberté, 19% (83) ont été admis de nouveau par suite dune nouvelle infraction dans les quatre années suivant leur mise en liberté. Ce pourcentage est beaucoup plus élevé que celui des délinquants autochtones mis en liberté, qui étaient incarcérés dans un établissement à sécurité minimale (13%).
Les résidents des pavillons de ressourcement ont dit quils étaient satisfaits de leur séjour dans ce genre détablissement. Ils ont fait remarquer que le pavillon de ressourcement les avait aidés à mieux se comprendre et quil avait favorisé leur cheminement sur la voie de la guérison. Dune manière générale, il semble quils étaient moins en colère et quils se maîtrisaient mieux. En outre, ils ont mentionné que le personnel se souciait deux.
Les membres du personnel des pavillons de ressourcement et des établissements fédéraux ont des perceptions semblables au sujet des pavillons de ressourcement. Ils ont dit que les communications entre les établissements fédéraux et les pavillons de ressourcement étaient de piètre qualité. Certains se sont dits préoccupés par le fait que les établissements fédéraux ne comprenaient pas bien le rôle des pavillons de ressourcement et de larticle 81, quil y avait un manque de confiance dans la capacité des pavillons de ressourcement de gérer les délinquants et un manque dengagement à légard de la mise en uvre de larticle 81. Certains membres du personnel des établissements fédéraux estimaient quils avaient une bonne connaissance de larticle 81, mais quils ne savaient pas exactement ce qui se passait dans les pavillons de ressourcement. De plus, certains membres croyaient que les pavillons de ressourcement ne géraient pas efficacement les délinquants.
On a fait remarquer que la culture et la tradition autochtones ainsi que la possibilité de guérir constituaient certains des aspects les plus avantageux des pavillons de ressourcement. Comme lont également mentionné les délinquants, les membres du personnel ont dit quil serait utile dapporter des améliorations aux établissements (p. ex. plus de locaux et de sécurité). De plus, ils ont mentionné quil fallait accroître le financement afin dagrandir les locaux, daméliorer les programmes, dengager plus de personnel et dinteragir davantage avec la collectivité.
On a demandé aux répondants ce que les établissements fédéraux pourraient faire pour aider les pavillons de ressourcement à mettre en uvre larticle 81. Plusieurs répondants ont suggéré que les membres du personnel des établissements fédéraux devraient visiter les pavillons de ressourcement et interagir avec le personnel et les résidents de ceux-ci afin de mieux connaître les pavillons. De même, le personnel des pavillons de ressourcement pourrait passer plus de temps dans les établissements fédéraux. Cela pourrait également améliorer les relations entre le personnel des pavillons et celui des établissements fédéraux. Il a également été suggéré que les employés des établissements fédéraux participent à la formation du personnel des pavillons de ressourcement concernant la mise en oeuvre de larticle 81.
Bien des répondants ont fait remarquer que le succès dun pavillon de ressourcement varie selon les délinquants et les pavillons de ressourcement. Certains répondants ont dit que les pavillons de ressourcement pouvaient être efficaces dans le cas des délinquants qui sont sincères et motivés. De même, certaines structures des pavillons de ressourcement peuvent fonctionner mieux pour certains délinquants que pour dautres.
Enfin, on a suggéré que les pavillons de ressourcement communiquent davantage avec les familles des délinquants et les collectivités en général.
De façon générale, certaines des questions suivantes ont été soulevées :
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Ressources un certain nombre de problèmes auxquels font face les pavillons de ressourcement a trait au manque de ressources. Les compressions budgétaires ont influé directement sur le mode de fonctionnement des pavillons, particulièrement en ce qui concerne les immeubles, le personnel, la formation, les programmes, linfrastructure technique et linteraction communautaire. |
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Transfèrements même si le processus de transfèrement est fonctionnel, il y a un certain nombre de modifications susceptible dêtre apporté qui accroîtrait lefficacité des transfèrements. |
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Relations entre les pavillons de ressourcement et les établissements fédéraux
sur le plan individuel, les relations entre le personnel des établissements fédéraux et celui des pavillons de ressourcement sont généralement positives. Toutefois, dans lensemble, il y a un manque de communication entre les pavillons de ressourcement et les établissements fédéraux. Ce manque de communication a provoqué de la méfiance chez le personnel des établissements fédéraux au sujet de la capacité des pavillons de gérer les délinquants et un manque de compréhension des rôles et des responsabilités des uns et des autres. |
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Participation de la collectivité La participation de la collectivité est essentielle au bon fonctionnement des pavillons de ressourcement. Cependant, dans bien des cas, la collectivité ne participe pas suffisamment aux activités quotidiennes des pavillons de ressourcement. Ce phénomène sexplique en partie par les contraintes en matière de ressources, car il est difficile de favoriser le soutien de la collectivité lorsquil ny a pas assez de temps pour le faire. |
REMERCIEMENTS
À titre dauteurs, nous aimerions profiter de loccasion pour remercier plusieurs personnes sans laide desquelles la réalisation du présent projet naurait pas été possible. Nous tenons tout dabord à remercier la Direction des questions autochtones du SCC davoir financé le projet. En particulier, nous rendons hommage à Gina Wilson qui nous a encouragés à entreprendre le projet. De plus, nous remercions Paul Sonnichsen de nous avoir fait profiter de ses connaissances et davoir fourni une foule de renseignements sur le sujet.
En outre, nous tenons à remercier Gerry Cowie (région des Prairies) et Alvin Kube (région du Pacifique), qui ont produit les données sur les pavillons de ressourcement de leurs régions respectives.
Nous adressons des remerciements particuliers à Daphne Cameron, Kristie
Einnarsson, Justin Rutten, Cindy Gee, Dan Erickson, Doreen Decore et Don Scott, qui ont organisé les entrevues avec les membres du personnel à leurs établissements respectifs. En outre, nous aimerions rendre hommage au personnel des établissements non seulement pour avoir participé à létude et formulé des idées, mais aussi pour avoir réservé un accueil chaleureux aux intervieweurs.
Un certain nombre de personnes des pavillons de ressourcement ont contribué à mener le projet à terme. Clare McNab, Murray Pelletier, Rarihokwats, Bob Allen, Rob Davies et Stan Cudek méritent des remerciements particuliers pour avoir participé au projet et nous avoir fourni les données dont nous avions besoin. De plus, nous tenons à rendre hommage au personnel des pavillons de ressourcement Stan Daniels, Wahpeton, Waseskun et Ochichakkosipi, qui ont participé au projet.
Nous aimerions remercier plusieurs membres du personnel de la Direction de la recherche du SCC. Martha Michelle a aidé à la conception et à la tenue des entrevues. John-Patrick Moore a aidé à la tenue des entrevues et il nous a fait profiter de son expertise en statistique. Rastin a effectué des analyses de la récidive. Nous adressons des remerciements particuliers à Mark Nafekh, qui nous a fait bénéficier de son soutien et de son expertise en matière de SAS. Enfin, nous remercions Michael Jeffery et Vicky Charron-Bourdon de nous avoir offert des services dentrée de données et Cathy Delnef, qui sest occupée de la révision en français.
Enfin, nous tenons à remercier tous les délinquants qui ont participé à létude et qui nous ont fait part de leur opinion. Leurs points de vue sur le processus des pavillons de ressourcement nous ont été très utiles.
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DESCRIPTION DES PAVILLONS DE RESSOURCEMENT
COMPARAISON DES PAVILLONS DE RESSOURCEMENT
DÉLINQUANTES TRANSFÉRÉES AU PAVILLON
TÉMOIGNAGES AU SUJET DES PAVILLONS DE RESSOURCEMENT
PERSONNEL DES PAVILLONS DE RESSOURCEMENT
PERSONNEL DES ÉTABLISSEMENTS FÉDÉRAUX
PROBLÈMES AUXQUELS FONT FACE LES PAVILLONS DE RESSOURCEMENT
CONCEPT DES PAVILLONS DE RESSOURCEMENT
RELATIONS ENTRE LES PAVILLONS DE RESSOURCEMENT ET LES ÉTABLISSEMENTS FÉDÉRAUX
PARTICIPATION DE LA COLLECTIVITÉ
CARACTÉRISTIQUES DES PAVILLONS DE RESSOURCEMENT
ANNEXE B : QUESTIONNAIRES DE LENTREVUE TÉLÉPHONIQUE POUR LES PAVILLONS DE RESSOURCEMENT
ANNEXE C : ENTREVUES AVEC LE PERSONNEL DES ÉTABLISSEMENTS FÉDÉRAUX
ANNEXE D : ENTREVUES AVEC LE PERSONNEL DES PAVILLONS DE RESSOURCEMENT
ANNEXE E : ENTREVUES AVEC LES DÉLINQUANTS SOUS RESPONSABILITÉ FÉDÉRALE
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INTRODUCTION
Le nombre disproportionné dAutochtones dans le système de justice pénale est reconnu depuis un certain temps. Comme la dit la Commission royale sur les peuples autochtones [1996], « les rapports et les enquêtes ont non seulement confirmé la surreprésentation (des délinquants autochtones dans le système de justice pénale), mais ils ont aussi mis en lumière laggravation du problème, ce qui est des plus inquiétants ». Les problèmes auxquels font face les Autochtones au Canada ont incité le gouvernement actuel à agir. La section du discours du Trône de 2001 sur la justice pénale a abordé cette question :
Par ailleurs, et cest une réalité tragique, une trop forte proportion dAutochtones ont des démêlés avec la justice. Le Canada doit semployer à réduire sensiblement le pourcentage dAutochtones aux prises avec lappareil de justice pénale, de manière à niveler cette proportion avec la moyenne canadienne dici une génération (gouvernement du Canada, 2001)
Il y a un certain nombre de stratégies en cours visant à résoudre les problèmes des Autochtones ayant des démêlés avec la justice pénale. Par exemple, un article du Code criminel prévoit que les juges doivent envisager toutes les options autres que lincarcération lorsquils imposent une peine à un délinquant autochtone (Code criminel du Canada [2002]). Le ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien a élaboré une stratégie intitulée « Rassembler nos forces - Le plan daction du Canada pour les questions autochtones » (MAIN [1997]), qui constitue la réponse aux recommandations de la Commission royale sur les peuples autochtones. De plus, le ministère de la Justice du Canada a conçu une Stratégie de justice autochtone (ministère de la Justice du Canada [1998]) qui vise à réduire la criminalité et les taux dincarcération dans les collectivités autochtones, et le ministère du Solliciteur général du Canada a créé la Direction générale de la police des Autochtones.
Le Service correctionnel du Canada (SCC) sest également penché sur la question de la surreprésentation des Autochtones dans le système de justice pénale. Lun des objectifs corporatifs du SCC se rapporte directement aux délinquants autochtones. Selon celui-ci, le SCC vise à « contribuer à la réduction du taux dincarcération des délinquants et délinquantes autochtones » (SCC [2002a]). Pour atteindre cet objectif, le SCC a pris plusieurs initiatives, dont la Stratégie des cheminements1, et il a établi des programmes, des accords et des partenariats avec des collectivités autochtones pour offrir des services aux délinquants autochtones (SCC [2002c]).
Le présent document porte sur lune des initiatives entreprises conjointement par le SCC et les collectivités autochtones en vue de la création de pavillons de ressourcement à lintention des délinquants. En 1992, le gouvernement a promulgué la
Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition (LSCMLC) à laquelle est assujetti le mode de fonctionnement du SCC. Les articles 79 à 84 traitent précisément des Autochtones au sein du système correctionnel. En particulier voici le libellé de larticle 81 de la LSCMLC :
81. (1) Le ministre ou son délégué peut conclure avec une collectivité autochtone un accord prévoyant la prestation de services correctionnels aux délinquants autochtones et le paiement par lui de leurs coûts.
Portée de laccord
(2) L'accord peut aussi prévoir la prestation de services correctionnels à un délinquant autre qu'un autochtone.
1 « La Stratégie des cheminements autochtones dans les services correctionnels fédéraux établira un ensemble intégré de programmes et de services de guérison à l'intention des Autochtones dans les établissements et la collectivité, qui contribuera à réduire le taux d'incarcération des délinquants autochtones. » (SCC [2002b]).
Placement du délinquant
(3) En vertu de l'accord, le commissaire peut, avec le consentement des deux parties, confier le soin et la garde d'un délinquant à une collectivité autochtone.
Afin de favoriser la mise en oeuvre pratique de larticle 81, le SCC a commencé à construire des pavillons de ressourcement. Du point de vue du SCC, un pavillon de ressourcement a pour but daider les délinquants autochtones à réintégrer la société en recourant à des méthodes de guérison traditionnelles et, en particulier, à des programmes holistiques et adaptés à leur culture (Bennet [2000]). Le personnel de ces établissements se compose surtout dAutochtones, ce qui crée un milieu plus propice à la guérison que dans un établissement fédéral.
Le rapport de la Commission royale sur les peuples autochtones [1996] a corroboré lidée de recourir aux pavillons de ressourcement pour promouvoir la guérison. Lune des recommandations du rapport était la création de pavillons de ressourcement communautaires dans le cadre de partenariats conclus avec divers organismes gouvernementaux. Selon le rapport de la Commission, les centres de ressourcement visent à offrir des services conformément à la culture des Autochtones.
Il y a actuellement deux genres de pavillons de ressourcement au SCC : les pavillons gérés par le SCC, qui mettent laccent sur les idéologies autochtones traditionnelles, mais qui sont surtout des établissements à sécurité minimale du SCC et les pavillons de ressourcement gérés par les collectivités autochtones dans le cadre dun accord conclu avec le SCC en vue de la prestation de services correctionnels. Ces pavillons gérés par les collectivités doivent obéir à certaines lignes directrices établies dans les contrats conclus avec le SCC. Le transfèrement dun délinquant dun établissement du SCC à un pavillon de ressourcement géré par les Autochtones ne peut se faire quen vertu de larticle 81 de la LSCMLC.
Le premier pavillon de ressourcement a ouvert ses portes en Saskatchewan en novembre 1995. Cet établissement, le pavillon de ressourcement Okimaw Ohci à lintention des délinquantes, est géré par le SCC. Depuis linauguration dOkimaw Ohci, cinq autres pavillons, à lintention des hommes, ont été construits, dont Pê Sâkâstêw (Hobbema, Alberta), qui a ouvert ses portes en août, 1997, le pavillon de ressourcement spirituel Wahpeton (Prince Albert, Saskatchewan), qui a également été ouvert en août 1997 et le Centre correctionnel communautaire Stan Daniels (Edmonton, Alberta), qui était un établissement correctionnel communautaire relevant du SCC jusquà ce que les activités correctionnelles soient transférées aux Native Counselling Services de lAlberta en septembre 1999 pour quils gèrent un pavillon de ressourcement. Le pavillon de ressourcement Ochichakkosipi (Crane River, Manitoba) a ouvert ses portes en février 2000. Le pavillon le plus récent, Waseskun (St. Alphonse-de-Rodriquez, Québec) a été ouvert en août 2001. De plus, il y a actuellement deux pavillons gérés en vertu de larticle 81. Le premier est géré à lheure actuelle par le SCC, établissement Elbow Lake, à Harrison, Colombie-Britannique. Cet établissement est en voie de devenir un pavillon de ressourcement géré par les Autochtones. Le pavillon, qui a été renommé Kwikwèxwelhp, devrait entrer en activité dici avril 2003. Lautre établissement, le pavillon de ressourcement Willow Cree, à Duck Lake, Saskatchewan, est en construction. Il est prévu dy accepter des délinquants en juin 2003.
Les pavillons de ressourcement ou le processus de transfèrement nont pas fait lobjet détudes approfondies. Le présent document vise à combler certaines des lacunes concernant les pavillons de ressourcement, notamment en présentant une description des pavillons, un profil des délinquants, des témoignages concernant les pavillons de ressourcement et certaines des questions auxquelles font face les pavillons de ressourcement.
Études antérieures
Il existe peu détudes sur les pavillons de ressourcement autochtones ou sur larticle 81 de la LSCMLC. Cependant, un examen des études sur les délinquants autochtones dans le système correctionnel peut être utile pour comprendre le besoin des pavillons de ressourcement et lapproche particulière des pavillons de ressourcement.
La nécessité détablissements et de programmes adaptés à la culture des Autochtones est devenue évidente pour diverses raisons. Il est clair que les Autochtones sont surreprésentés parmi la population correctionnelle. Selon Statistique Canada, les Autochtones représentent environ 2% de la population adulte au Canada (Statistique Canada [1996]), mais ils constituent 17% de la population carcérale dans les établissements fédéraux (Boe [2000]; Trevethan, Tremblay et Carter [2000]).
La mesure dans laquelle les délinquants autochtones demandent et se voient accorder la libération conditionnelle constitue un autre problème. En outre, après leur mise en liberté, jusquà quel point réussissent-ils à éviter davoir des démêlés avec le système de justice pénale? Il importe dexaminer le succès obtenu après la mise en liberté, car lun des principaux objectifs du SCC consiste à préparer les délinquants à leur éventuelle mise en liberté. Par conséquent, la récidive est souvent considérée comme le facteur déterminant du succès après la mise en liberté.
Selon quelques études, les délinquants autochtones ne présentent pas de demandes de permissions de sortir ou de libération conditionnelle aussi souvent que les délinquants non autochtones (Grant et Porporino [1993]; Motiuk et Belcourt [1996]; Welsh [2000]). De plus lorsquils en présentent, ils ne se voient pas accorder des permissions de sortir ou une libération conditionnelle aussi souvent que les délinquants non autochtones. Ces résultats peuvent indiquer que les délinquants autochtones purgent une plus grande partie de leur peine en milieu carcéral. Ce phénomène peut avoir un effet sur le succès de leur réinsertion sociale.
Daprès la conclusion générale des études portant sur la récidive, les délinquants autochtones affichent généralement des taux de récidive plus élevés que les délinquants non autochtones (Bonta, LaPrairie et Wallace-Capretta [1997]; Bonta, Lipinski et Martin [1992]; Hann et Harman [1989]; Sioui et Thibault [2001]). Fait intéressant, Sioui et Thibault [2001] ont constaté que la participation des Aînés aux activités culturelles et spirituelles était associée à une diminution de la récidive. Ces constatations sont dautant plus importantes quelles semblent indiquer que les facteurs culturels peuvent contribuer à une baisse de la récidive. Comme les pavillons de ressourcement font appel aux Aînés et mettent laccent sur les activités culturelles et spirituelles, le recours à ces établissements peut contribuer à une réduction de la récidive. En bout de ligne, il peut en résulter à une diminution des taux dincarcération des Autochtones.
Au cours des dernières années, le SCC sest engagé à offrir des programmes particuliers aux Autochtones afin daméliorer la réinsertion sociale des délinquants autochtones après leur mise en liberté. Certaines études ont établi le bien-fondé de cette approche. Plusieurs études ont conclu que des programmes et des milieux adaptés à la culture des délinquants autochtones peuvent inciter ceux-ci à terminer les programmes, favoriser leur réinsertion sociale et diminuer la récidive (Ellerby et Ellerby [1998]; Ellerby et MacPherson [2001]; Johnston [1997]; Sioui et Thibault [2001]). Par exemple, Ellerby et MacPherson [2001] ont constaté que les méthodes de guérison autochtones traditionnelles sont plus efficaces que les approches non autochtones dans le cas des délinquants sexuels autochtones.
De plus, daprès certaines études, non seulement importe-t-il doffrir des programmes particuliers aux Autochtones, mais lexécution de ces programmes par un personnel autochtone peut aussi revêtir de limportance. Johnston [1997] a constaté que les délinquants autochtones étaient plus à laise lorsquils avaient affaire à un personnel autochtone. Les délinquants estimaient que les agents de liaison autochtones, et en particulier les guides spirituels et les Aînés, étaient plus dignes de confiance que le personnel non autochtone.
Deux études ont porté sur larticle 81 de la LSCMLC. Braun [2001] a effectué une étude sur les délinquants autochtones dans certains établissements; il a constaté quenviron le cinquième (21%) avait présenté une demande de mise en liberté aux termes de larticle 81. Parmi les raisons de ne pas présenter de telles demandes figurait le fait de ne pas connaître cette possibilité, destimer que la date de mise en liberté doffice était trop proche, de ne pas provenir dune réserve ou de ne pas sintéresser à ce genre de mise en liberté. Lauteur a noté que larticle 81 faisait lobjet dun malentendu général selon lequel seuls les Indiens inscrits qui entretiennent des liens avec leur réserve peuvent se prévaloir de cet article. Il faut donc renseigner le personnel et les délinquants dans les établissements au sujet de larticle et des pavillons de ressourcement.
Une seule étude a porté jusquà maintenant sur lefficacité des pavillons de ressourcement. Pfeifer et Hart-Mitchell [2001] ont réalisé une étude sur les délinquants sous responsabilité provinciale au pavillon de ressourcement Wahpeton en Saskatchewan. Même si la taille de léchantillon de cette étude était très réduite, elle a produit certains résultats intéressants. Bon nombre des délinquants ont dit quils étaient plus enclins à participer aux activités culturelles au pavillon parce que le personnel était plus attentif et quil portait moins de jugements que le personnel des établissements. Ils considéraient également le milieu comme plus approprié. Les enseignements culturels du pavillon étaient la principale raison pour laquelle les délinquants demandaient un transfèrement, et les délinquants estimaient généralement que les programmes adaptés à leur culture leur permettaient de faire confiance aux gens, déviter de sattirer des ennuis et de faire face de manière positive à leurs problèmes.
Lexamen des études réalisées jusquà maintenant semble révéler que les délinquants autochtones sont généralement mis en liberté après une plus longue période que les délinquants non autochtones. En outre, une fois mis en liberté, les délinquants autochtones semblent enregistrer des taux de récidive plus élevés. Ces deux facteurs influent à terme sur la proportion générale de délinquants autochtones dans le système de justice pénale et le système correctionnel. Selon d'autres études, certains facteurs peuvent contribuer à la situation dans le système correctionnel, dont des programmes, des milieux et même des agents de correction non appropriés. Par conséquent, limportance de lexamen des pavillons de ressourcement devient claire. Les pavillons de ressourcement peuvent offrir un milieu mieux adapté à la culture des Autochtones en ce qui concerne les programmes et le personnel, et cela peut contribuer à la réinsertion sociale des délinquants autochtones et à la réduction de leur taux de récidive.
Projet actuel
Le projet actuel vise à combler certaines des lacunes concernant les solutions efficaces dans le cas des délinquants autochtones en examinant lune des initiatives auxquelles le SCC a participé. Le projet porte sur les pavillons de ressourcement actuellement en activité, sur lopinion du personnel des établissements et des pavillons de ressourcement au sujet du processus, sur lopinion des délinquants transférés au sujet du processus de transfèrement et de leur expérience dans un pavillon de ressourcement et les enjeux auxquels les pavillons font face. De plus, un profil des délinquants transférés ainsi qu'un examen particulier aux délinquantes du pavillon Okimaw Ohci sont présentés. Voici les questions abordées par l'étude actuelle:
1. |
Quelle est la description des pavillons de ressourcement à lintention des délinquants sous responsabilité fédérale? |
2. |
Quel est le profil des délinquants transférés dans les pavillons de ressourcement? |
3. |
Quelle est lopinion des délinquants au sujet de leur expérience dans un pavillon de ressourcement? |
4. |
Quelle est lopinion du personnel des pavillons de ressourcement au sujet des pavillons de ressourcement et de leurs relations avec les établissements fédéraux? |
5. |
Quelle est lopinion du personnel des établissements fédéraux au sujet des pavillons de ressourcement? |
6. |
Quelles sont les questions auxquelles font face les pavillons de ressourcement? |
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MÉTHODE
Démarche
La présente étude comprenait deux volets : le premier a permis de recueillir des données provenant du Système de gestion des délinquants (SGD) du SCC sur les délinquants qui ont résidé dans un pavillon de ressourcement entre le 1er janvier 1995 et le 31 octobre 2001. Ces données contenaient des renseignements sur tous les pavillons de ressourcement gérés par le SCC et les pavillons de ressourcement créés aux termes de larticle 81, où des délinquants visés par cet article avaient résidé. Les données ont été examinées au moyen du Système d'évaluation initiale des délinquants (SEID). Le SEID du SCC permet de recueillir et de stocker des données sur les antécédents criminels et en matière de santé mentale, la situation sociale et linstruction de chaque délinquant sous responsabilité fédérale, les facteurs qui aident à déterminer le risque criminel (comme le nombre, la diversité des condamnations et lexposition antérieure, la réponse aux services correctionnels pour les jeunes et adultes) et les facteurs qui servent à déterminer les besoins dynamiques du délinquant (comme les antécédents professionnels, les antécédents familiaux, les relations avec dautres criminels, la toxicomanie et les attitudes). Même si les résultats servent à déterminer le placement en établissement et les plans correctionnels, certains antécédents criminels et certaines variables sur les besoins des délinquants peuvent permettre détablir un profil complet de la population carcérale sous responsabilité fédérale. En plus des renseignements du SEID, les incidents survenus pendant lincarcération et les nouvelles admissions ont fait lobjet dun examen.
Une fois les résidents des pavillons de ressourcement identifiés, des analyses statistiques ont été effectuées pour établir un profil des délinquants sous responsabilité fédérale transférés dans un pavillon de ressourcement2. Un profil des délinquants
2 Les pavillons de ressourcement gérés par le SCC et ceux relevant de larticle 81 nont pas été comparés parce que leur nombre serait trop petit pour permettre une analyse. En outre, il nexiste pas actuellement de pavillon de ressourcement créé aux termes de larticle 81 pour les femmes.
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autochtones en sécurité minimale qui navaient pas été transférés dans un pavillon de ressourcement pendant la même période a servi de groupe de référence.
Le deuxième volet de létude comprenait des entrevues avec les principales personnes ayant participé au processus de transfèrement dans les établissements correctionnels fédéraux et dans les pavillons de ressourcement ainsi quavec certains résidents des pavillons de ressourcement. Des questions dentrevue ont été rédigées et administrées à tous les directeurs ou directeurs adjoints de chacun des pavillons de ressourcement (annexe B). Sauf dans le cas de lentrevue au pavillon Ochichakkosipi, qui a eu lieu en personne, toutes les entrevues étaient des entrevues téléphoniques. Un deuxième questionnaire a été conçu et administré à certains employés des établissements fédéraux, comme les agents de liaison autochtone, les Aînés, les agents de gestion des cas, les agents de libération conditionnelle en établissement et les agents chargés de lévaluation initiale (annexe C). Ces questionnaires ont été administrés aux employés en personne dans les divers établissements fédéraux qui avaient participé au transfèrement des délinquants aux termes de larticle 81. Un troisième questionnaire a été conçu et administré au personnel des pavillons de ressourcement créés aux termes de larticle 81 (annexe D)3. Ce questionnaire a été administré en personne aux employés des pavillons Ochichakkosipi, Wahpeton et Stan Daniels. Enfin, un quatrième questionnaire a été conçu et administré en personne à un échantillon de délinquants qui résidaient dans un pavillon de ressourcement par suite dun transfèrement effectué aux termes de larticle 81 (annexe E). Il y avait des délinquants aux pavillons Stan Daniels et Ochichakkosipi.
Sujets
La présente étude comptait cinq groupes de sujets. Le premier groupe comprenait tous les délinquants sous responsabilité fédérale qui avaient résidé dans un pavillon de
3 Des entrevues nont eu lieu quaux pavillons de ressourcement créés en vertu de larticle 81 parce que la Direction de lévaluation du SCC avait déjà procédé ou procédait à des évaluations aux pavillons Pê Sâkâstêw et Okimaw Ohci. Comme le pavillon Waseskun venait juste de commencer à recevoir des délinquants, il a été décidé quil serait prématuré dinterroger le personnel.
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ressourcement entre 1995 et octobre 2001 (y compris les pavillons de ressourcement gérés par le SCC et les pavillons gérés en vertu de larticle 81). Au total, il y a eu 652 transfèrements dans des pavillons de ressourcement; toutefois, 70 délinquants ont été transférés plus dune fois (y compris quelques délinquants qui ont été transférés jusquà 20 fois). Les délinquants transférés plus dune fois ont été éliminés, ce qui donne un total de 530 délinquants qui ont résidé dans un pavillon de ressourcement.
Des entrevues téléphoniques ont eu lieu avec des directeurs ou des directeurs adjoints de chacun des six pavillons de ressourcement. Des entrevues en personne se sont également tenues avec 56 employés des établissements fédéraux suivants : Stony Mountain et Rockwood (Manitoba); Riverbend et établissement à sécurité moyenne de la Saskatchewan (Saskatchewan) et centre Grierson, Bowden et Drumheller (Alberta). De plus, 18 employés de trois des établissements créés aux termes de larticle 81 (Ochichakkosipi, Stan Daniels et Wahpeton) ont été interrogés. Enfin, 20 entrevues ont eu lieu avec des délinquants résidant aux pavillons Ochichakkosipi et Stan Daniels. Il a été impossible dinterroger des délinquants des pavillons Wahpeton ou Waseskun aux termes de larticle 81.
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DESCRIPTION DES PAVILLONS DE RESSOURCEMENT
La présente section décrit les six pavillons de ressourcement actuellement en activité ainsi que les deux qui sont en construction. Les deux pavillons de ressourcement gérés par le SCC, Pê Sâkâstêw et Okimaw Ohci, nont pas fait lobjet dune visite sur place. Par conséquent, ils ont fourni leur propre description. De plus, comme les pavillons Kwikwèxwelhp et Willow Cree sont en construction, il ny a pas eu dentrevues à ces endroits. Cependant, de brèves descriptions sont également présentées.
Pavillon de ressourcement pour femmes Okimaw Ohci
Le pavillon de ressourcement Okimaw Ohci est un établissement du SCC qui a ouvert ses portes en novembre 1995. Réservé aux délinquantes, il sagissait du premier pavillon de ressourcement inauguré au Canada. Le pavillon de 28 places est situé à environ 30 kilomètres au sud de Maple Creek, en Saskatchewan, dans la réserve
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indienne de la bande de Nekaneet. La région nest pas isolée, mais elle se trouve dans une région éloignée de la Saskatchewan. Le pavillon Okimaw Ohci est un établissement à niveaux de sécurité multiples, qui accueille des délinquantes à sécurité minimale et moyenne. Compte tenu du personnel contractuel, environ 42% des employés du pavillon sont des Autochtones.
Centre Pê Sâkâstêw
Le centre Pê Sâkâstêw est situé un peu à lextérieur dHobbema, en Alberta, à côté de la collectivité crie de Samson, dont le nombre dhabitants se chiffre à environ 5 000. Cet établissement à sécurité minimale du SCC a ouvert ses portes en août 1997 et peut accueillir jusquà 60 délinquants sous responsabilité fédérale. Sur les 60 places, 40 sont réservées à des détenus et 20 à des délinquants en semi-liberté. Près de la moitié des 30 employés environ du centre sont des Autochtones.
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Pavillon de ressourcement spirituel Wahpeton
Le pavillon de ressourcement spirituel Wahpeton est situé un peu à lextérieur de lagglomération urbaine de Prince Albert en Saskatchewan. Le pavillon est situé à environ dix minutes de route du centre-ville de Prince Albert et au nord de Saskatoon, à environ une heure de route. Relativement isolé, il se trouve dans un décor de rêve. Le pavillon a conclu un accord avec le Grand conseil de Prince Albert (GCPA) et le ministère de la Justice de la Saskatchewan (gouvernement provincial) concernant 25 des 30 places. Les cinq autres places relèvent dun accord conclu aux termes de larticle 81 avec le SCC et le GCPA. Le pavillon de ressourcement spirituel Wahpeton, qui appartient à la collectivité du Grand conseil de Prince Albert et qui est géré par celui-ci, a conclu un accord avec le SCC en janvier 1997. Les maisonnettes ont alors été construites et ont commencé à accueillir des délinquants en août 1997.
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Il y a six maisonnettes en rondins disposées en cercle. La maisonnette principale est plus volumineuse que les autres et elle sert de bâtiment administratif. En plus du bâtiment administratif principal, il y a cinq maisonnettes quatre pour les délinquants et une pour les Aînés. Il y a en outre deux sueries situées à côté du cercle de maisonnettes, lune qui sert par temps froid, et lautre par temps chaud.
Environ 95% des 12 employés du pavillon sont des Autochtones.
Centre correctionnel communautaire Stan Daniels
Le centre correctionnel communautaire Stan Daniels est situé dans le centre-ville dEdmonton en Alberta et il est géré par les Native Counselling Services of Alberta. Sur le même terrain il y a le centre Grierson, établissement à sécurité minimale du SCC. Le centre Stan Daniels a ouvert ses portes en tant que centre correctionnel
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communautaire géré par le SCC et destiné aux délinquants sous responsabilité fédérale en 1987. En juin 1999, les Native Counselling Services of Alberta ont conclu un accord aux termes de larticle 81 avec le SCC pour gérer et exploiter le centre, y compris la prise en charge et le contrôle des délinquants. En septembre 1999, le premier transfèrement en vertu de larticle 81 a eu lieu, et le centre accueille des délinquants transférés depuis lors. Le centre Stan Daniels reçoit également des délinquants assignés à résidence en semi-liberté ou en liberté conditionnelle totale ainsi que des délinquants en liberté doffice et des détenus en liberté doffice sollicitée.
Cet établissement de 73 places est un bâtiment en ciment de trois étages comptant des aires pour les programmes, une salle de musculation et une salle circulaire conçue pour les activités culturelles. Lentrée est fermée à clé, et les délinquants ainsi que les visiteurs doivent signer un registre pour entrer ou sortir. Parmi les places disponibles au centre Stan Daniels, de 15 à 20 environ sont réservées aux délinquants sous responsabilité fédérale. Le centre Stan Daniels compte environ 27 employés, dont environ 65% sont des Autochtones.
Pavillon de ressourcement Ochichakkosipi
Le pavillon de ressourcement Ochichakkosipi a été inauguré le 19 février 2000. Il est situé dans la réserve de Crane River au nord de Winnipeg, à environ trois heures et demie de route. La réserve de Crane River compte environ 300 Autochtones. Une collectivité de Métis denviron 250 personnes se trouve à proximité. Il sagit dun établissement isolé, et le pavillon est construit sur un terrain qui surplombe le lac Winnipeg.
Létablissement est constitué actuellement de quatre maisonnettes en rondins et dune maison qui sert de centre administratif. Les maisonnettes, qui devaient être temporaires, comptent chacune six places, soit une capacité totale de 24 délinquants. À lextrémité opposée du terrain, quatre pavillons dont la conception sinspire dun tipi sont
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en construction. Ces pavillons sont à moitié terminés. Un autre bâtiment qui doit servir de centre administratif est également en construction. Cependant, les fonds
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supplémentaires nécessaires à lachèvement des travaux ne sont pas encore disponibles. Le pavillon accueille des délinquants sous responsabilité fédérale en semi-liberté, en libération conditionnelle totale ou en liberté doffice et des délinquants transférés aux termes de larticle 81. Les délinquants sous responsabilité provinciale sont bienvenus au pavillon, mais les places sont dabord réservées aux détenus de ressort fédéral.
Tous les 17 employés du pavillon Ochichakkosipi sont des Autochtones.
Centre de guérison Waseskun
Le centre de guérison Waseskun est situé dans la petite ville de
St-Alphonse de Rodriquez, au nord de Montréal, à environ une heure et demie de route. Le pavillon a été à Montréal pendant 12 ans, mais il a été déménagé à lemplacement
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actuel en 1988. Avant de devenir un pavillon de ressourcement, létablissement actuel était un lieu de villégiature, puis un centre de traitement. Même si la ville nest pas une collectivité autochtone, il sagit dun territoire Attikamek et Mohawk. Il y a trois réserves dans la région, la plus proche étant à une heure de route.
Il y a un bâtiment principal à lentrée de lemplacement. À larrière, on trouve deux bâtiments, lune comptant huit pièces, lautre six. Le pavillon a rénové récemment les pièces dhabitation pour les transformer en chambres simples assorties dune salle commune que les résidents partagent. Le centre accepte les délinquants sous responsabilité provinciale et fédérale en semi-liberté, en libération conditionnelle totale et en liberté doffice (peut-être assortie dune assignation à résidence) en plus des délinquants transférés en vertu de larticle 81. Sur les 31 places du centre Waseskun, 23 sont réservées aux délinquants sous responsabilité fédérale. De ces 23 places, 15 ont été affectées aux délinquants transférés aux termes de larticle 81 et les huit autres sont destinées aux délinquants en semi-liberté, en libération conditionnelle totale ou en liberté doffice.
Environ 71% des 24 employés du centre Waseskun sont des Autochtones.
Établissement Kwikwèxwelhp
Létablissement Kwikwèxwelhp, appelé auparavant établissement Elbow Lake, est situé près de Harrison Mills en Colombie-Britannique. Il sagit dun établissement du SCC, mais il est transformé actuellement en pavillon de ressourcement autochtone qui sera géré par la Première nation de Chehalis. À lheure actuelle, létablissement peut accueillir jusquà 101 délinquants sous responsabilité fédérale, mais il est redessiné pour mieux traduire la culture autochtone de la région.
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Pavillon de ressourcement Willow Cree4
Le pavillon de ressourcement Willow Cree, qui est encore en construction, est situé près de Duck Lake en Saskatchewan. Cet établissement de 40 places sera géré par la Première nation de Beardy et dOkemasis et accueillera des délinquants autochtones sous responsabilité fédérale à sécurité minimale. La conception du pavillon reflétera la culture de la Première nation de Beardy et dOkemasis. Lapproche du pavillon consistera à offrir des programmes holistiques et communautaires par lintermédiaire dAînés de la collectivité.
Comparaison des pavillons de ressourcement
Les caractéristiques des pavillons de ressourcement présentent un certain nombre de ressemblances. Toutefois il y a aussi beaucoup de différences. Il importe de relever les ressemblances et les différences pour avoir une meilleure idée des pavillons. En outre, la discussion peut faire ressortir les caractéristiques qui semblent favorables aux pavillons de ressourcement.
Il y a des différences évidentes entre les pavillons de ressourcement gérés par le SCC et les pavillons gérés aux termes de larticle 81. Comme il a été mentionné plus haut, les pavillons gérés par le SCC mettent laccent sur les idéologies autochtones traditionnelles, mais ils sont considérés comme des établissements correctionnels du SCC. Les pavillons de ressourcement créés aux termes de larticle 81 sont gérés par des collectivités autochtones dans le cadre dun accord conclu avec le SCC pour la prestation de services correctionnels. Ces pavillons gérés par le secteur privé doivent obéir à certaines lignes directrices énoncées dans les contrats passés avec le SCC. Par conséquent, même si les pavillons Okimaw Ohci et Pê Sâkâstêw sinspirent dune conception et dune orientation autochtones, comparativement aux autres pavillons de ressourcement, ils conservent certaines des caractéristiques des établissements fédéraux. Par exemple, certains des employés étaient des agents de correction du SCC avant que létablissement devienne un pavillon de ressourcement. En outre, la plupart
4 Le pavillon est également connu sous son nom cri de Natawihokamik.
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des procédures en vigueur ressemblent à celles suivies dans les autres établissements correctionnels fédéraux. Ces deux pavillons de ressourcement toutefois mettent beaucoup plus laccent sur les traditions autochtones et les méthodes holistiques que les autres établissements fédéraux.
Le centre Stan Daniels était à lorigine un centre correctionnel communautaire et létablissement Kwikwèxwelhp est actuellement un établissement à sécurité minimale du SCC en voie de devenir un pavillon de ressourcement aux termes de larticle 81. Ils peuvent avoir conservé certaines des caractéristiques des établissements à sécurité minimale, mais ils ont aussi revêtu les caractéristiques auxquelles les collectivités autochtones attachent de limportance, comme la participation des Aînés à titre de conseillers spirituels à la plupart des aspects du pavillon, et ils mettent laccent sur les méthodes de guérison traditionnelles. Les quatre autres pavillons de ressourcement (Ochichakkosipi, Wahpeton, Waseskun et Willow Cree) ont été construits à lorigine comme pavillons de ressourcement aux termes de larticle 81. Par conséquent, ils ont été conçus daprès les décisions de la collectivité autochtone et ils semblent avoir incorporé plus de caractéristiques de la collectivité autochtone comme lemplacement physique et les programmes axés sur la culture.
Dans lensemble, les aspects physiques des pavillons de ressourcement présentent également des différences considérables en matière de taille, demplacement et de conception. Les pavillons Waseskun, Wahpeton, Ochichakkosipi, Okimaw Ohci et Willow Cree sont de taille semblable; ils comptent environ 30 places chacun. Les pavillons Pê Sâkâstêw, Stan Daniels et Kwikwèxwelhp, sont plus imposants, comptant 60, 73 et 101 places, respectivement.
Lemplacement des pavillons varie également beaucoup. À une extrémité du spectre, il y a le centre Stan Daniels, situé au centre-ville dEdmonton. Par contre, le pavillon Ochichakkosipi se trouve dans une réserve dans un emplacement très éloigné, au nord de Winnipeg, à environ trois heures et demie de route. Les autres pavillons sont situés dans des zones rurales, mais ils sont plus proches que le pavillon Ochichakkosipi. Les
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délinquants qui séjournent dans un pavillon de ressourcement situé dans un endroit assez éloigné peuvent se retrouver dans un environnement très naturel qui peut contribuer à leur guérison. Les pavillons en milieu rural, mais près dune ville, peuvent permettre un meilleur accès aux programmes et aux possibilités demploi. Par exemple, le centre Stan Daniels peut être mieux situé pour aider les délinquants à voir leurs familles et à obtenir un emploi. Il peut également constituer un cadre plus réaliste pour les délinquants qui retournent en milieu urbain après leur mise en liberté.
La conception des pavillons diffère également. Par exemple, le centre Stan Daniels se trouve dans un bâtiment qui ressemble à un petit établissement correctionnel. Dautres pavillons de ressourcement, comme Wahpeton, Okimaw Ohci, Pê Sâkâstêw et Ochichakkosipi, ont été construits selon des conceptions traditionnelles et sont situés dans un cadre naturel.
Le personnel de chacun des pavillons est généralement semblable. Un directeur exécutif est chargé de sassurer du bon fonctionnement de létablissement et il soccupe des aspects financiers du pavillon. De plus, les directeurs exécutifs sont généralement ceux qui ont le plus de contact avec les établissements fédéraux. Il y a divers employés de soutien dans chacun des établissements et bon nombre remplissent des fonctions doubles et conseillent les délinquants. Le pavillon Waseskun est le seul pavillon de ressourcement aux termes de larticle 81 où les employés du SCC agissent comme agents de liaison entre le pavillon et les établissements fédéraux. Tous les établissements comptent au sein de leur personnel au moins un Aîné ou conseiller spirituel chargé de conseiller les délinquants en petits groupes ou individuellement.
De toute évidence, le processus de transfèrement des délinquants dans les pavillons de ressourcement gérés par le SCC diffère de celui des pavillons gérés aux termes de larticle 81. Le transfèrement dans un pavillon géré par le SCC est le même que pour tout transfèrement dans nimporte quel autre établissement correctionnel. Le transfèrement dans un pavillon géré en vertu de larticle 81 exige plus de discussion et de documents. En outre, il y a un processus dapprobation particulier en vigueur prévu
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par le contrat conclu entre le pavillon et le SCC. En ce qui concerne les pavillons de ressourcement créés aux termes de larticle 81, le processus de transfèrement est généralement plus ou moins semblable. Certains pavillons, comme Wahpeton et Waseskun, ont surtout recours aux renvois des établissements tandis que les pavillons Stan Daniels et Ochichakkosipi recherchent activement les transfèrements. Quelle que soit la façon dont le transfèrement commence, tous les délinquants susceptibles dêtre transférés remplissent un formulaire de demande pour le pavillon. Celui-ci examine ensuite le dossier des délinquants de létablissement fédéral et la demande, il rencontre la délinquante ou le délinquant et détermine si elle (il) constitue un(e) candidat(e) approprié(e). À cette étape, les pavillons de ressourcement créés aux termes de larticle 81 ne peuvent accepter que les délinquants à sécurité minimale. Dautres facteurs comme la participation à la culture traditionnelle, le désir de changer, lengagement à légard dun plan de guérison et le comportement dans létablissement fédéral peuvent avoir un effet sur la décision des pavillons daccepter un délinquant. Contrairement aux autres pavillons de ressourcement, Wahpeton a convenu avec la collectivité, dans le cadre dun accord, de ne pas accepter un délinquant qui a été reconnu coupable dune infraction sexuelle. Après quun délinquant est accepté, lacceptation doit être approuvée par le Comité d'examen de la gestion des délinquants et le directeur de létablissement fédéral ainsi que le sous-commissaire de la région.
Une période dorientation des délinquants est prévue dans tous les pavillons de ressourcement dès leur arrivée. Toutefois, ce processus est particulier à chaque établissement. En général, un délinquant est mis au courant des règles et procédures du pavillon. Chaque délinquant transféré dans un pavillon de ressourcement a un plan de guérison qui indique les domaines quil devra améliorer pour accroître son bien-être spirituel, psychologique, physique et mental. Si le plan de guérison nest pas déjà élaboré, il est établi au moment du transfèrement dans le pavillon de ressourcement. Cependant dautres aspects de lorientation diffèrent dun pavillon à lautre. Par exemple, au pavillon Ochichakkosipi, le délinquant transféré dispose de sept jours pour décider sil veut rester. En outre, dans certains pavillons de ressourcement, des cercles daccueil sont organisés.
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Les programmes divergent beaucoup dun pavillon à lautre. Tous les pavillons offrent certains programmes comme les Alcooliques Anonymes parfois au sein de létablissement ou dans des collectivités des environs. Cependant, les pavillons Okimaw Ohci, Pê Sâkâstêw, Waseskun et Stan Daniels offrent dautres programmes structurés qui répondent aux besoins des délinquants. Ces programmes diffèrent dun pavillon à lautre. Les pavillons Ochichakkosipi et Wahpeton noffrent pas de programmes proprement dits, le séjour au pavillon de ressourcement lui-même servant de programme. De plus, ils ont recours au counseling pour aider les délinquants à cheminer vers la guérison. Comme les pavillons Kwikwèxwelhp et Willow Cree ne sont pas encore ouverts, on ne sait pas exactement quels programmes y seront offerts. Toutefois, il semble quils offriront tous deux des programmes structurés5.
Enfin chaque pavillon de ressourcement établit un dossier sur les délinquants, mais lampleur de celui-ci diffère dun pavillon à lautre. Comme il a été mentionné plus haut, comme ils sont ou étaient des établissements gérés par le SCC, les pavillons Okimaw Ohci, Pê Sâkâstêw, Stan Daniels et Kwikwèxwelhp ont accès au SGD. Ils ont accès aux dossiers sur les délinquants et ils entrent leurs rapports et évaluations dans le système. Il a été convenu que le pavillon Waseskun aura également accès au SGD et quil commencera à entrer ses données dans le système. À lheure actuelle, les pavillons Wahpeton et Ochichakkosipi nont pas accès au SGD et ils ne fournissent pas de renseignements à entrer dans le système. Le pavillon Willow Cree na pas encore ouvert ses portes et lon ne sait pas sil aura accès au SGD.
5 Le pavillon Kwikwèxwelhp offre actuellement les programmes de base du SCC. Cependant cela pourrait changer lorsquil sera devenu un pavillon de ressourcement aux termes de larticle 81. Le pavillon de ressourcement Willow Cree élabore actuellement une gamme étendue de programmes.
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PROFIL DES DÉLINQUANTS
La présente section présente les caractéristiques des délinquants qui ont séjourné dans un pavillon de ressourcement, quil sagisse dun pavillon géré par le SCC ou dun pavillon géré aux termes de larticle 81. Comme il est mentionné plus haut, il y a eu 652 transfèrements dans les pavillons de ressourcement entre le 1er janvier 1995 et le 31 octobre 2001. Après avoir éliminé les transfèrements en double, on constate que 530 délinquants ont séjourné dans un pavillon de ressourcement. On a utilisé un groupe de référence formé de délinquants autochtones incarcérés dans des établissements à sécurité minimale pendant la même période qui navaient pas été transférés dans un pavillon de ressourcement6.
Il convient de noter que 13% des résidents des pavillons de ressourcement nétaient pas des Autochtones. On pouvait sy attendre, car le paragraphe 81(2) de la LSCMLC prévoit que les collectivités autochtones peuvent offrir des services correctionnels à des délinquants non autochtones. Pour présenter une image fidèle des résidents des pavillons de ressourcement, il a été décidé de tenir compte de ces résidents dans les analyses. Néanmoins, seuls les délinquants autochtones sont pris en compte dans le groupe de référence, car on estimait que les résidents non autochtones des pavillons de ressourcement peuvent différer des délinquants non transférés. Afin que les résultats ne soient pas biaisés, les résidents non autochtones des pavillons de ressourcement ont été exclus de toutes les analyses. Il y a très peu de différences entre les analyses qui tenaient compte des résidents non autochtones et celles qui nen tenaient pas compte7.
6 Comme les établissements correctionnels pour les femmes comprennent généralement les délinquantes à sécurité minimale et moyenne, des délinquantes autochtones à sécurité minimale ont été choisies.
7 Si lon exclut les résidents non autochtones, il y a eu des modifications minimes à quelques caractéristiques démographiques et des infractions. Cependant, les conclusions relatives au risque, au besoin, aux incidents et à la récidive demeurent les mêmes.
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Résidents
La figure 1 présente le nombre total de transfèrements dans des pavillons de ressourcement depuis louverture du premier pavillon en 1995 (voir également le tableau 1). Cinq des pavillons de ressourcement ont accueilli des délinquants transférés : Pê Sâkâstêw, Stan Daniels8, Okimaw Ohci, Wahpeton et Ochichakkosipi. Au total, 652 délinquants ont été transférés dans des pavillons de ressourcement entre le 1er janvier 1995 et le 31 octobre 2001. Comme le montre la figure, les pavillons Pê Sâkâstêw et Stan Daniels ont reçu le nombre le plus élevé de délinquants transférés (47% et 28%, respectivement).
Figure 1 Transfèrements dans les pavillons de ressourcement par pavillon
La figure 2 montre le nombre de transfèrements ainsi que le nombre de délinquants qui ont résidé dans des pavillons de ressourcement, selon lannée. En 1995, il y a eu neuf transfèrements. Au fil des ans, ce chiffre a atteint un maximum de 143 en 2000. Le
8 Même si le centre Stan Daniels nest devenu un pavillon créé aux termes de larticle 81 quen 1999, tous les transfèrements dans ce pavillon de 1995 sont inclus dans lanalyse.
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31 octobre 2001, il y avait eu 125 transfèrements, doù la possibilité que le total soit supérieur à celui de 2000.
Figure 2 Transfèrements dans les pavillons de ressourcement selon lannée
Au total, 530 délinquants ont séjourné dans les pavillons de ressourcement depuis 1995. Tout comme dans le cas des transfèrements, le nombre de résidents sétablissait à neuf en 1995. Le nombre de résidents a atteint 100 en 1998, 106 en 1999, 104 en 2000 et 104 en 2001 (jusquau 31 octobre 2001). Au cours des quatre dernières années, le nombre de résidents semble sêtre stabilisé à environ 104 par année. Toutefois le nombre pourrait saccroître à lavenir, car il y avait déjà 104 résidents au 31 octobre 2001. De plus, le pavillon Waseskun vient à peine de commencer à accepter les délinquants transférés aux termes de larticle 81 et, dici 2003, deux nouveaux pavillons de ressourcement seront en activité (Kwikwèxwelhp et Willow Cree). Il pourrait en résulter une hausse du nombre de résidents chaque année.
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Données socio-démographiques
Parmi les délinquants résidant dans les pavillons de ressourcement, 85% étaient des hommes (voir le tableau 2). Fait intéressant toutefois, même si les délinquantes autochtones représentent environ 10% de la population carcérale autochtone dans les
résidents non autochtones : 36% des résidents du centre Stan Daniels étaient non autochtones (n=49), 16% des résidentes du pavillon Okimaw Ohci (n=12) et 2% des résidents du pavillon Pê Sâkâstêw (n=5). Cela montre que les pavillons de ressourcement acceptent non seulement, comme le prévoit larticle 81 de la LSCMLC, des délinquants autochtones, mais quils recherchent peut-être aussi des individus qui sont intéressés à suivre les méthodes de guérison traditionnelles.
Près de la moitié (49%) des résidents des pavillons de ressourcement étaient mariés ou vivaient en union de fait, et 41% étaient célibataires. Près des deux tiers (61%) avaient un niveau dinstruction inférieur à la 10e année au moment de leur admission et 65%
actuelle était de 32,6 ans. Ces conclusions sont semblables à celles qui sappliquent aux délinquants autochtones dans les établissements à sécurité minimale. La seule différence notable était que plus de résidents des pavillons de ressourcement étaient mariés ou vivaient en union de fait que de délinquants autochtones dans les établissements à sécurité minimale (49% contre 44%).
Condamnations
Comme le montre la figure 3, les trois infractions les plus graves commises le plus souvent qui étaient à lorigine de la peine pour laquelle les délinquants transférés étaient actuellement incarcérés étaient lhomicide (19%), les voies de fait (18%) et le vol
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qualifié (15%) (voir également le tableau 3). Les trois infractions les plus graves à lorigine de la peine des délinquants autochtones en sécurité minimale étaient les infractions sexuelles (20%), lhomicide (18%) et le vol qualifié (18%). Beaucoup plus de délinquants autochtones en sécurité minimale étaient incarcérés pour des infractions sexuelles que de résidents des pavillons de ressourcement (20% contre 13%). Des pourcentages beaucoup plus élevés de résidents des pavillons de ressourcement étaient incarcérés par suite de voies de fait (18% contre 12%), de crimes liés à la drogue (10% contre 6%) et dautres infractions contre les biens (6% contre 3%).
Figure 3 Infraction la plus grave à lorigine de la peine actuelle
Homicide Voies de fait Vol qualifié Infraction sexuelle
Introduction par effraction Autres infractions au CC/Lois fédérales Autres infractions contre les biens Conduite en état débriété Autre crime violent Tentative de meurtre
La durée de la peine totale moyenne9 des résidents des pavillons de ressourcement était de 4,2 ans (elle variait de 2 à 24 ans), et la médiane sétablissait à 3 ans (voir le tableau 3). Ces chiffres ne sont pas très différents de ceux qui sappliquent aux
9 La peine totale moyenne ne tient pas compte des peines demprisonnement à perpétuité.
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délinquants autochtones en sécurité minimale. Trente et un résidents purgeaient des peines dune durée indéterminée10.
Près des trois quarts (73%) des délinquants transférés avaient été condamnés dune à quatre fois et 8% lavaient été 10 fois ou plus. Encore une fois, ces chiffres ne diffèrent pas beaucoup de ceux qui sappliquent aux délinquants autochtones en sécurité minimale.
Victimes
Il a également été possible dexaminer certains renseignements sur les victimes des résidents des pavillons de ressourcement (voir le tableau 4). Pour près des deux tiers (64%) des résidents des pavillons de ressourcement, il y a avait une victime de linfraction à lorigine de la peine actuelle. Les chiffres étaient semblables chez les délinquants autochtones en sécurité minimale.
Dans le cas de 10% des résidents des pavillons de ressourcement, il y avait des victimes qui étaient des enfants, de 5%, des victimes âgées et de 1%, des victimes handicapées ou invalides. Les proportions de victimes âgées ou handicapées étaient semblables chez les délinquants autochtones en sécurité minimale. Toutefois, le pourcentage des victimes qui étaient des enfants était plus élevé chez les délinquants autochtones en sécurité minimale (15% contre 10%). Ce phénomène tient peut-être au fait que certains pavillons hésitent à accepter ces genres de délinquants (p. ex. délinquants sexuels) ou ne peuvent pas le faire.
Lexamen des préjudices causés à la victime révèle que 16% des résidents des pavillons de ressourcement avaient occasionné la mort de leur victime, 25% avaient infligé des lésions graves11 et 27% avaient provoqué des dommages moraux graves.
10 Les délinquants qui purgent une peine dune durée indéterminée comprennent ceux qui purgent une peine demprisonnement à perpétuité par suite de diverses infractions ou ceux qui sont considérés comme des délinquants dangereux.
11 Les lésions graves ont été définies par le SCC comme étant les « blessures, les mutilations et le défigurement ».
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Plus de résidents des pavillons de ressourcement avaient causé la mort de leurs victimes que de délinquants en sécurité minimale (16% contre 11%). Toutefois, moins de résidents des pavillons de ressourcement avaient causé des dommages moraux graves (27% contre 33%).
Risque lié aux antécédents criminels
En plus de linfraction à lorigine de la peine pour laquelle les résidents des pavillons de ressourcement ont été incarcérés, il a été possible dexaminer leurs antécédents criminels.
Lexamen des antécédents criminels des délinquants à ladolescence et à lâge adulte a révélé que les résidents des pavillons de ressourcement avaient des antécédents criminels assez semblables à ceux des délinquants autochtones en sécurité minimale. Un peu moins de la moitié (44%) des résidents des pavillons de ressourcement avaient été condamnés pendant leur adolescence, et 90% à lâge adulte (voir le tableau 5). Cependant, plus de résidents que de délinquants autochtones en sécurité minimale avaient été condamnés 15 fois ou plus (45% contre 34%). Tout comme dans le cas des délinquants autochtones en sécurité minimale, plus des trois quarts (78%) des résidents avaient purgé auparavant une peine dans un établissement provincial et 23% avaient purgé une peine dans un établissement fédéral.
Il est également possible de décrire certains des comportements manifestés par les résidents des pavillons de ressourcement lorsquils étaient incarcérés dans létablissement fédéral ainsi que pendant les périodes de liberté précédentes (voir le tableau 6). Après leur mise en liberté antérieure, des résidents des pavillons de ressourcement ont éprouvé certaines difficultés, car 57% avaient manqué aux conditions dune sanction communautaire et 36%, aux conditions dune mise en liberté sous condition antérieure. De plus, il sétait écoulé moins de six mois depuis la dernière incarcération pour environ le cinquième (19%) des délinquants, et 17% ont commis un
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crime au cours dune période de moins dun an. Ces chiffres sont semblables à ceux qui sappliquent aux délinquants autochtones en sécurité minimale.
Pendant leur incarcération dans un établissement fédéral, plus de résidents des pavillons de ressourcement que de délinquants autochtones en sécurité minimale ont vu leur cote de sécurité réévaluée à un niveau plus élevé (13% contre 10%), ont été isolés par suite dune infraction disciplinaire (25% contre 17%) et ont tenté ou réussi une évasion pendant leur incarcération ou sont partis sans escorte (34% contre 21%).
Le risque global de récidive a également été analysé au moment de ladmission dans létablissement fédéral (tableau 7). Selon les constatations, environ la moitié (53%) des résidents des pavillons de ressourcement ont été considérés comme présentant un risque élevé de récidive à ladmission, pourcentage beaucoup plus élevé que dans le cas des délinquants autochtones en sécurité minimale (45%). De plus, beaucoup moins de résidents des pavillons de ressourcement ont été considérés comme ayant un potentiel élevé de réinsertion sociale que de délinquants autochtones en sécurité minimale (30% contre 42%). Toutefois, aucune différence importante nest ressortie entre les résidents des pavillons de ressourcement et les délinquants autochtones en sécurité minimale en ce qui concerne la motivation à légard dune intervention à ladmission.
Besoins des délinquants
En plus des données sur les antécédents criminels de chaque délinquant sous responsabilité fédérale, le processus dévaluation initiale des délinquants du SCC permet de recueillir des renseignements sur les facteurs qui servent à déterminer les besoins des délinquants (comme les antécédents professionnels, les antécédents familiaux, les relations avec dautres criminels, la toxicomanie, les attitudes). Même si les résultats servent à déterminer le placement en établissement et les plans correctionnels, des variables sur les besoins des délinquants peuvent permettre détablir un profil complet de la population carcérale sous responsabilité fédérale.
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Les besoins dynamiques des délinquants au moment de leur admission dans létablissement fédéral ont été examinés pour les résidents des pavillons de ressourcement. Près des deux tiers (64%) des délinquants transférés ont été considérés comme ayant des besoins élevés et 29% comme ayant des besoins moyens au moment de leur admission (voir le tableau 8). Beaucoup plus de résidents ont été considérés comme ayant des besoins élevés que de délinquants autochtones en sécurité minimale (64% contre 50%).
La figure 4 indique les besoins dynamiques. Comme le montre la figure, presque tous les résidents ont été jugés comme ayant certains besoins ou des besoins considérables en ce qui concerne la toxicomanie et les problèmes personnels ou psychologiques (93% et 91%, respectivement). De plus, environ les deux tiers ont été considérés comme ayant certains besoins ou des besoins considérables en ce qui concerne lemploi (71%), les fréquentations et relations sociales (69%) et les problèmes matrimoniaux et familiaux (64%). Moins de délinquants avaient des besoins élevés en matière de fonctionnement dans la collectivité (45%) et dattitude (36%).
Des résultats semblables ont été constatés pour les délinquants autochtones en sécurité minimale en ce qui concerne deux domaines (attitude et problèmes personnels/psychologiques). Toutefois, il y avait des écarts importants en ce qui concerne la toxicomanie, lemploi, les fréquentations et relations sociales, les problèmes matrimoniaux et familiaux et le fonctionnement dans la collectivité. Pour ces domaines, les résidents des pavillons de ressourcement ont été considérés comme ayant des besoins plus élevés que les délinquants autochtones en sécurité minimale (93% contre 90%; 71% contre 65%; 69% contre 57%; 64% contre 56%; 45% contre 35%, respectivement).
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Figure 4 Certains besoins ou besoins considérables
Placement selon le niveau de sécurité initial
Lexamen du niveau de sécurité au moment de ladmission dans létablissement correctionnel fédéral a révélé quenviron la moitié (53%) des résidents des pavillons de ressourcement étaient considérés par les agents de libération conditionnelle comme devant être placés en sécurité moyenne à ladmission (voir le tableau 9). De plus, 41% étaient considérés comme devant être placés en sécurité minimale et 6% en sécurité maximale. Les pourcentages étaient semblables dans le cas des délinquants autochtones à sécurité minimale.
Incidents survenus pendant lincarcération
Il est également possible dexaminer les incidents auxquels les résidents des pavillons de ressourcement ont participé lorsquils se trouvaient dans létablissement fédéral et le pavillon de ressourcement (voir le tableau 10). Dans lensemble, 40% des résidents des pavillons de ressourcement avaient participé à au moins un incident pendant leur
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incarcération dans létablissement correctionnel fédéral. Les trois incidents les plus fréquents auxquels ont été mêlés les résidents des pavillons de ressourcement pendant leur séjour dans létablissement étaient les renseignements12 (54%), les voies de fait13 (43%) et le fait davoir causé des troubles14 (43%)15. Même si plus de délinquants autochtones en sécurité minimale ont été mêlés à des incidents dans létablissement correctionnel fédéral (46%), la période pendant laquelle un incident a pu se produire a été plus longue parce quils nont pas été transférés dans un pavillon de ressourcement.
Après le transfèrement au pavillon de ressourcement, il y a eu une baisse de la proportion de résidents qui ont participé à un incident. Le tiers (31%) des résidents ont
(27%).
Il semble que moins de résidents aient participé aux incidents après leur transfèrement dans un pavillon de ressourcement. Toutefois, ils ont également passé moins de temps dans les pavillons de ressourcement que dans les établissements fédéraux (médiane = 6 contre 10 mois), de sorte quil y avait moins de possibilités de participer à des incidents.
Récidive
Les données sur la récidive proviennent de deux sources : SGD (données sur les nouvelles admissions) et Centre d'information de la police canadienne (CIPC données
12 Les renseignements comprennent lobtention dinformations dautres détenus ou du personnel de létablissement selon lesquelles des voies de fait, des troubles, la possession dobjets non autorisés ou interdits, des actes dautomutilation ou dautres formes dincidents se sont produits.
13 Les voies de fait désignent les voies de fait contre un membre du personnel et un autre détenu, et les batailles.
14 Les troubles comprennent les problèmes de discipline, le fait de causer un incendie et les troubles importants ou mineurs.
15 Un délinquant peut avoir participé à plus dun incident. Par conséquent, les pourcentages ne correspondent pas à 100%.
16 « Autres » comprend les dommages causés aux biens de lÉtat, le fait davoir les facultés affaiblies et tout autre incident non précisé.
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sur la récidive). À la date dexpiration du mandat concernant un délinquant, celui-ci ne relève plus du SCC, qui ne réactive le dossier que si le délinquant est admis de nouveau dans un établissement correctionnel fédéral. La base de données du CIPC contient des renseignements sur les accusations portées contre le délinquant, que celui-ci soit admis de nouveau ou non dans un établissement fédéral.
Sur les 530 délinquants qui ont résidé dans un pavillon de ressourcement, 426 (81%) avaient été mis en liberté le 1er novembre 2001 (voir le tableau 11)17. En moyenne, ils ont séjourné dans un pavillon de ressourcement pendant huit mois (239 jours, allant de 5 jours à 5,75 ans). La moitié (53%) de ceux-ci ont bénéficié dune semi-liberté, 40% dune mise en liberté doffice et 6% dune libération conditionnelle totale. Des proportions semblables de délinquants autochtones en sécurité minimale ont été mis en liberté (82%).
En moyenne, la période entre ladmission dans létablissement fédéral par suite de linfraction à lorigine de la peine actuelle et la mise en liberté à partir du pavillon de ressourcement était denviron 2 ans (753 jours) pour les résidents des pavillons de ressourcement, comparativement à 1,5 an (550 jours) pour les délinquants autochtones en sécurité minimale.
Sur les 426 résidents des pavillons de ressourcement mis en liberté, 166 ont été admis de nouveau dans un établissement fédéral à un moment donné après leur mise en liberté. La moitié des nouvelles admissions (82) faisaient suite à un manquement aux conditions de la libération et la moitié (83), à de nouvelles infractions. Lexamen des nouvelles admissions par suite de nouvelles infractions révèle que le taux de récidive sétablit à 19%18. Ce pourcentage est beaucoup plus élevé que chez les délinquants autochtones en sécurité minimale mis en liberté (13%).
17 Un délinquant est décédé et ne figure pas dans les données sur les mises en liberté.
18 Un manquement aux conditions de la libération peut se traduire par une nouvelle infraction. Par conséquent, il se peut que toutes les nouvelles infractions ne soient pas comptées.
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Il importe de signaler que des individus peuvent avoir passé des périodes différentes dans la collectivité. Par conséquent, il se peut quil y ait des écarts entre les périodes où le délinquant risque de récidiver19. En fait, les délinquants mis en liberté provenant des pavillons de ressourcement avaient, en moyenne, été moins longtemps à risque de récidiver que les délinquants autochtones en sécurité minimale (2,1 ans contre 3,0 ans). Par conséquent, même sils sont restés moins longtemps dans la collectivité, un plus grand nombre dentre eux ont récidivé.
Jusquà six mois après leur mise en liberté, 9% des résidents des pavillons de ressourcement mis en liberté ont été admis de nouveau dans un établissement fédéral, comparativement à 5% des délinquants autochtones en sécurité minimale mis en liberté. Jusquà un an après leur mise en liberté, ce pourcentage atteignait 13% dans le cas des résidents des pavillons de ressourcement contre 8% des délinquants autochtones en sécurité minimale mis en liberté.
Il convient de noter quil y a des différences dun pavillon de ressourcement à lautre. Moins de résidents mis en liberté provenant des pavillons Okimaw Ohci et Stan Daniels ont été admis de nouveau par suite de nouvelles infractions (12% et 13%, respectivement), comparativement à 20% pour le pavillon Ochichakkosipi, 23% pour le pavillon Pê Sâkâstêw et 30% pour le pavillon Wahpeton.
Comme il a été mentionné plus haut, les résidents des pavillons de ressourcement ont été considérés comme risquant davantage de récidiver que les délinquants autochtones en sécurité minimale au moment de ladmission initiale. On peut donc sattendre à ce que plus de délinquants des pavillons soient admis de nouveau. Toutefois, lorsquon compare ceux-ci à un échantillon de délinquants autochtones en sécurité minimale,
19 Le risque de récidiver a été calculé de la façon suivante : pour les délinquants admis de nouveau date de la mise en liberté jusquà la date de réadmission; pour les délinquants non admis de nouveau date de la mise en liberté jusquà la fin de la période détude (1er novembre 2001).
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il y a encore des écarts importants entre les nombres de nouvelles admissions20.
En moyenne, les délinquants mis en liberté qui provenaient des pavillons de ressourcement ont été admis de nouveau après une période plus brève que les délinquants autochtones en sécurité minimale. La période moyenne précédant la première nouvelle admission était de 275 jours (9 mois) dans le cas des délinquants mis en liberté provenant des pavillons de ressourcement. Cette période variait de 19 jours à plus de 3,5 ans. Par comparaison, la période précédant la première nouvelle admission des délinquants autochtones en sécurité minimale était de 338 jours (11 mois). Cette période variait de 2 jours à 6 ans.
Les analyses qui précèdent portaient sur les nouvelles admissions dans les
établissements fédéraux. Cependant il est possible que les délinquants mis en liberté aient commis dautres infractions, mais quils naient pas été admis de nouveau. Ce phénomène peut tenir au fait que linfraction navait pas encore été traitée ou que la personne a pu se voir infliger une sanction différente (p. ex. incarcération dans un établissement provincial, probation, etc.). En plus des 83 délinquants réincarcérés dans un établissement fédéral par suite dune nouvelle infraction, 58 avaient récidivé, et leur infraction a été consignée par le CIPC, mais ils nont pas été considérés comme ayant été admis de nouveau dans un établissement fédéral par suite dune nouvelle infraction (tableau 12). Le pourcentage le plus élevé de délinquants qui ont récidivé a commis d« autres » infractions au Code criminel ou à une loi fédérale (34%), des infractions contre les biens (33%), la conduite en état débriété (16%) et des voies de fait (16%)21.
Délinquantes transférées au pavillon Okimaw Ohci
Le pavillon Okimaw Ohci est le pavillon de ressourcement à lintention des femmes. Comme il existe des différences entre les délinquants et les délinquantes, il importe de
20 Tous les résidents des pavillons de ressourcement mis en liberté ont été comparés à un groupe de référence formé de délinquants autochtones en sécurité minimale en ce qui concerne le niveau de risque.
21 Un délinquant peut avoir commis plus dune infraction. Par conséquent, le total nest pas égal à 100%.
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dresser le profil des délinquantes qui ont été transférées dans un pavillon de ressourcement.
Au total, 77 femmes ont été transférées au pavillon Okimaw Ohci, qui est géré par le SCC, depuis son ouverture en 1995. Le pavillon, qui accueille en moyenne environ 11 femmes par année, compte 15% des délinquants transférés dans un pavillon de ressourcement (voir le tableau 1). Les délinquants et les délinquantes transférés dans les pavillons de ressourcement présentent les mêmes caractéristiques démographiques (voir le tableau 2). Il y a toutefois une exception : le pourcentage des femmes en chômage au moment de leur arrestation était beaucoup plus élevé que celui des hommes (88% contre 60%). De plus, les femmes sont généralement plus jeunes au moment de leur admission tant dans un établissement fédéral (30 ans contre 33,1 ans) que dans un pavillon de ressourcement (31,2 ans contre 35,2 ans).
En ce qui concerne linfraction la plus grave à lorigine de la peine actuelle, beaucoup plus de femmes que dhommes transférés ont été incarcérées par suite dun homicide (38% contre 15%). Plus dhommes ont été incarcérés par suite dinfractions sexuelles (15% contre 0%), dune introduction par effraction (10% contre 1%) et de conduite en état débriété (6% contre 1%) (voir le tableau 3).
Les délinquantes étaient plus susceptibles davoir commis une infraction à lendroit dune personne âgée que les hommes (10% contre 3%) (voir le tableau 4). Cependant, plus dhommes que de femmes ont commis une infraction à lendroit dun enfant (12% contre 3%). Comme on pouvait sy attendre, étant donné que plus de femmes transférées avaient été reconnues coupables dun homicide, un nombre beaucoup plus grand dentre elles avaient causé la mort de leurs victimes comparativement aux hommes transférés (37% contre 12%). En outre, même si plus de femmes avaient infligé des blessures physiques graves à leurs victimes (42% contre 22%), les femmes étaient considérées comme ayant causé moins de dommages moraux que les hommes (15% contre 30%), peut-être parce que plus dhommes avaient été incarcérés pour agression sexuelle.
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Lanalyse des antécédents criminels indique que les délinquantes transférées ont des antécédents criminels moins lourds que les hommes (voir le tableau 5). Plus de femmes que dhommes navaient pas été condamnées auparavant à lâge adulte (23% contre 7%). De même, beaucoup moins de délinquantes que de délinquants avaient purgé précédemment une peine dincarcération dans un établissement provincial ou fédéral (55% contre 82%; 10% contre 26%). Fait intéressant, plus de femmes avaient déjà été condamnées devant un tribunal de la jeunesse (56% contre 41%). Enfin, moins de femmes que dhommes avaient manqué aux conditions dune sanction communautaire ou de la libération conditionnelle (45% contre 59%; 23% contre 39%) (voir le tableau 6). De plus, les délinquantes étaient beaucoup moins susceptibles que les hommes davoir tenté de sévader ou de sêtre évadées ou dêtre illégalement en liberté (21% contre 36%).
Lexamen du risque global de récidive révèle que la majorité des délinquantes était considérée comme présentant un risque moyen, soit beaucoup plus que dans le cas des hommes (54% contre 33%). Toutefois, beaucoup moins de femmes que dhommes étaient considérées comme présentant un risque élevé (32% contre 57%) (tableau 7). Même si aucune différence importante na été constatée en ce qui concerne la motivation à légard dune intervention, plus de femmes que dhommes ont été évaluées comme ayant un potentiel élevé de réinsertion sociale (45% contre 28%).
Beaucoup moins de femmes que dhommes étaient considérées comme ayant des besoins élevés (50% contre 66%) (voir le tableau 8). Lexamen des besoins individuels montre que plus de femmes avaient certains besoins ou des besoins considérables dans les domaines des problèmes personnels/psychologiques (99% contre 89%), de lemploi (91% contre 67%) et des problèmes matrimoniaux et familiaux (84% contre 60%).
À ladmission, la majorité (68%) des délinquantes étaient classées à sécurité moyenne. Beaucoup plus de femmes transférées que dhommes ont été évaluées comme étant à
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sécurité maximale (14% contre 5%) et moins comme étant à sécurité minimale (18% contre 45%) (voir le tableau 9).
Lexamen du comportement pendant lincarcération révèle que 40% des femmes transférées au pavillon Okimaw Ohci avaient participé à un incident pendant leur incarcération dans un établissement fédéral (tableau 10). Le pourcentage était le même pour les hommes. Les incidents auxquels les femmes avaient participé le plus souvent étaient les « autres » incidents (58%) et les voies de fait (55%)22. Le pourcentage des femmes qui ont posé des gestes dautodestruction et qui ont participé à d« autres » incidents était beaucoup plus élevé que celui des hommes23 (39% contre 9%; 58% contre 35%, respectivement). Après le transfèrement, beaucoup plus de femmes que dhommes ont participé à des incidents (43% contre 29%). Encore une fois, les incidents les plus fréquents étaient les « autres » incidents (76%) et les voies de fait (45%).
Les pourcentages des femmes et des hommes mis en liberté provenant des pavillons de ressourcement étaient semblables (78% et 81%, respectivement). Beaucoup plus de femmes que dhommes ont bénéficié dune libération conditionnelle totale (15% contre 5%). Parmi les délinquantes et délinquants mis en liberté, il ny avait aucune différence importante entre les pourcentages des femmes et des hommes admis de nouveau dans un établissement correctionnel fédéral (38% et 39%, respectivement) ou qui ont récidivé (40% e 32%, respectivement) (voir les tableaux 11-12).
Il importe de signaler que bon nombre des différences décrites entre les femmes et les hommes transférés dans les pavillons de ressourcement sont caractéristiques des différences entre les délinquantes et les délinquant en général. Par exemple, selon Finn, Trevethan, Carrière et Kowalski [1999], les caractéristiques démographiques des femmes et des hommes diffèrent, tout comme les infractions pour lesquelles ils sont incarcérés.
22 Une délinquante peut avoir participé à plus dun incident; par conséquent, le total nest pas égal à 100%.
23 Lautodestruction comprend les grèves de la faim, lautomutilation et le suicide.
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TÉMOIGNAGES AU SUJET DES PAVILLONS DE RESSOURCEMENT
Des entrevues ont eu lieu avec les délinquants transférés dans les pavillons
Ochichakkosipi et Stan Daniels aux termes de larticle 81. Il ny avait pas de délinquants transférés aux termes de larticle 81 dans les pavillons Wahpeton ou Waseskun qui pouvaient être interrogés, et les pavillons de ressourcement Kwikwèxwelhp et Willow Cree nétaient pas encore ouverts à titre détablissements créés en vertu de larticle 81.
Des entrevues ont également eu lieu avec le personnel des pavillons Ochicahkkosipi, Stan Daniels et Wahpeton ainsi quavec le personnel de divers établissements doù provenaient les délinquants transférés24.
Les entrevues avaient pour but dexaminer les témoignages des délinquants et du personnel concernant les pavillons de ressourcement.
Délinquants
Des entrevues ont eu lieu avec 20 hommes résidant actuellement aux pavillons Ochichakkosipi ou Stan Daniels dans le cadre dun transfèrement aux termes de larticle 8125. Les entrevues visaient à examiner lopinion des délinquants au sujet de la vie dans les pavillons de ressourcement. On a posé aux délinquants des questions sur le processus de transfèrement, leur séjour actuel dans le pavillon de ressourcement, leurs plans de libération ainsi que des questions générales sur les pavillons de ressourcement.
Pour la majorité des délinquants interrogés (80%), il sagissait de leur premier
24 Les deux pavillons de ressourcement gérés par le SCC (Pê Sâkâstêw et Okimaw Ohci) nont pas participé aux entrevues parce que les évaluations avaient déjà eu lieu ou étaient en cours. Par conséquent, il a été décidé de mettre laccent sur les pavillons de ressourcement créés aux termes de larticle 81.
25 En raison du faible nombre dentrevues avec les délinquants, et comme les entrevues nont eu lieu que dans deux pavillons de ressourcement, il faut interpréter les résultats avec prudence.
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transfèrement dans un pavillon de ressourcement (voir le tableau 13). Le pourcentage le plus élevé (40%) était constitué de délinquants qui croyaient quils resteraient au pavillon entre un et trois mois. Trente-cinq pour cent estimaient quils y demeureraient pendant plus de quatre mois et 25%, moins dun mois.
Les délinquants avaient entendu parler des transfèrements aux termes de larticle 81 grâce à diverses sources. Comme lindique le tableau 13, le quart (25%) des délinquants interrogés ont dit que leur agent de libération conditionnelle ou lagent de gestion de leur cas à létablissement leur avait parlé pour la première fois des transfèrements en vertu de larticle 81. Vingt pour cent avaient été mis au courant par un représentant dun pavillon de ressourcement et 20% par un autre détenu. Parmi les délinquants qui avaient demandé un transfèrement dans un pavillon de ressourcement, 35% ont dit quils avaient dû attendre de quatre à six mois avant que le transfèrement ait lieu, 30%, dun à trois mois et un cinquième (20%), moins dun mois. Près de la moitié des délinquants transférés (45%) ont dit quils avaient été placés sur une liste dattente. À la question portant sur la satisfaction à légard du processus de transfèrement, 78% ont répondu quils étaient assez ou très satisfaits et 22%, quils étaient insatisfaits. Le tiers (32%) ont répondu que le processus leur avait causé des problèmes, comme le délai de transfèrement et les retards du processus.
Au cours de leur séjour au pavillon de ressourcement, le délinquant et le personnel conçoivent un plan de guérison. Il sagit dun plan semblable au plan correctionnel, car il décrit les domaines que le délinquant doit améliorer en se fondant sur une approche holistique. Pendant son séjour au pavillon le délinquant semploie à aborder les questions qui figurent dans son plan de guérison. Soixante-dix pour cent des délinquants ont dit quils avaient préparé un plan de guérison avant leur arrivée au pavillon de ressourcement. Les éléments des plans de guérison variaient dun délinquant à lautre. Toutefois, certains éléments généraux portaient sur la toxicomanie, linstruction, lemploi et les problèmes familiaux et personnels. La plupart des délinquants interrogés (94%) ont dit quils étaient satisfaits du plan de guérison. À la question leur demandant où ils croyaient en être rendus dans leur plan de guérison,
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41% ont répondu quils en étaient presque à la moitié, 35%, à la fin ou presque et 12%, au début ou près du début de leur plan. Ces réponses peuvent être révélatrices du temps passé dans le pavillon de ressourcement jusquà présent.
On a également posé aux délinquants certaines questions concernant leurs relations avec le personnel du pavillon de ressourcement et leur séjour général au pavillon. Soixante pour cent des délinquants interrogés ont dit quils étaient très satisfaits du personnel du pavillon, 35% étaient assez satisfaits et un seul résident nétait pas satisfait. Une des raisons pour lesquelles les délinquants étaient satisfaits du personnel tenait au fait que celui-ci les traitait comme de vraies personnes. En outre, certains ont fait remarquer que le personnel communiquait avec eux et les encourageait. Selon un répondant :
[Le personnel du pavillon de ressourcement est] est très interactif. [Ce nest pas] comme en prison où les gardiens nont pas de contact avec les détenus. [Il ny a] pas de tension entre le personnel et les détenus [ici]. Il y a une meilleure communication et le personnel aide [les délinquants] à faire face à leurs problèmes. [TRADUCTION]
Il semble que les délinquants assez satisfaits ou insatisfaits le soient surtout à cause du manque de personnel et du roulement élevé du personnel.
Cinquante-six pour cent des délinquants ont dit quils connaissaient bien les méthodes de guérison traditionnelles avant leur arrivée au pavillon de ressourcement. Toutefois, 74% ont répondu quils connaissaient bien actuellement les méthodes de guérison traditionnelles. Cela semble indiquer que les délinquants résidant dans les pavillons de ressourcement croyaient que leur connaissance des méthodes de guérison autochtones saccroissait pendant leur séjour dans un pavillon.
On a demandé aux délinquants dévaluer dans quelle mesure le pavillon de ressourcement leur permettait de mieux se connaître. Les trois quarts (74%) des
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délinquants ont dit que le pavillon de ressourcement leur avait permis de mieux se connaître. De plus, 83% ont répondu que le pavillon de ressourcement les a aidés beaucoup dans leur processus de guérison. Bon nombre de ceux qui ont dit que le pavillon leur a permis de mieux se connaître nont pas pu expliquer de façon précise les raisons de cet état de fait. Quelques-uns ont mentionné que laccès aux sueries, aux activités culturelles et aux Aînés les avait fait progresser. Dautres ont dit que laccès à des activités extérieures les avait aidés à mieux se comprendre. En ce qui concerne les changements quils ont remarqués en eux, dans lensemble ils semblaient moins en colère et ils semblaient mieux se maîtriser. Par exemple, selon une personne :
[Je] ne réagis plus avec violence. Sur le plan émotif, je me sens davantage en paix avec moi-même [et] je nai plus de pensées négatives.
[TRADUCTION]
Dans lensemble, 80% des délinquants ont dit quils étaient très satisfaits de lexpérience vécue dans un pavillon de ressourcement. Certains des aspects les plus avantageux du pavillon de ressourcement semblent être un accroissement de lautonomie et de la liberté, lemplacement des pavillons, laccès à la culture autochtone, le recours à une approche holistique et le fait de travailler avec des membres du personnel qui se soucient des délinquants. À la question sur les changements susceptibles dêtre apportés aux pavillons de ressourcement, bon nombre ont dit que rien ne devait être changé. Quelques-uns ont suggéré dapporter des modifications matérielles aux établissements (p. ex. gymnase, bibliothèque, entretien). Dautres ont dit quil fallait plus de personnel et que certains membres du personnel avaient besoin dune formation plus poussée au sujet de la culture autochtone.
On a également demandé aux délinquants quel était leur plan de libération. La moitié (50%) ont répondu quils seraient mis en liberté dans une collectivité non autochtone et 20% dans une collectivité autochtone. À la question sur la façon dont le séjour dans un pavillon de ressourcement les aiderait à réintégrer une collectivité autochtone, 88% ont répondu que cela serait très utile. De même, à la question sur la façon dont le séjour
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dans un pavillon de ressourcement les aiderait à réintégrer un milieu urbain, 89% ont indiqué que cela serait très utile.
Enfin, on a demandé aux délinquants quel serait à leur avis leur meilleur endroit pour un pavillon de ressourcement. Plus du tiers (35%) ont répondu que ce serait dans un milieu rural et 35% ont dit que ce serait dans une réserve ou une collectivité autochtone ou près dune réserve ou dune collectivité autochtone.
Personnel des pavillons de ressourcement
Des entrevues ont lieu avec 18 membres du personnel des pavillons Ochichakkosipi, Stan Daniels et Wahpeton. Parmi les employés interrogés, 61% étaient des hommes et 89%, des Autochtones. Les postes des employés des pavillons variaient : agents de gestion des cas, Aînés, personnel des unités résidentielles et directeurs.
Comme lindique le tableau 14, la plupart des employés des pavillons (75%) ont dit quils ne demandent pas activement des transfèrements. Ils laissent habituellement cette responsabilité aux directeurs des pavillons, ou le pavillon compte sur les renvois des établissements fédéraux. Dans lensemble, parmi les personnes qui ont pu répondre à la question, celles qui participent au transfèrement des délinquants estimaient quil sagit dun processus assez efficace. Près de la moitié (46%) ont dit que le processus de transfèrement était très efficace, et 46% ont répondu quil était assez efficace. La réponse la plus fréquente à la question sur les aspects positifs du processus de transfèrement était les interactions positives avec le personnel de létablissement. À la question sur la possibilité daméliorer le processus de transfèrement, certains employés des pavillons de ressourcement ont répondu une meilleure communication entre les établissements et les pavillons de ressourcement et la prestation aux délinquants de renseignements plus détaillés sur larticle 81.
À la question sur leurs relations avec le personnel des établissements fédéraux, six des employés des pavillons de ressourcement ont répondu quils ne savaient pas ou
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navaient pas dinteraction avec le personnel des établissements fédéraux. Parmi ceux qui ont répondu à la question, 75% considéraient leurs relations comme assez ou très positives. Plus des deux tiers (69%) des répondants ont indiqué que les responsabilités des établissements fédéraux et des pavillons de ressourcement étaient clairement définies. De plus, le quart des répondants (25%) ont indiqué quils navaient pas éprouvé de problèmes de communication avec les établissements fédéraux. Parmi ceux qui ont rencontré des problèmes, certains estimaient que les établissements fédéraux ne comprenaient pas le rôle des pavillons de ressourcement (50%) et larticle 81 (25%). Certains étaient davis que les établissements fédéraux ne croyaient pas en la capacité des pavillons de ressourcement de gérer les délinquants (31%) et dautres ont dit que lengagement des établissements fédéraux à légard de la mise en uvre de larticle nétait pas assez ferme (25%).
On a demandé au personnel des pavillons de ressourcement ce que les établissements fédéraux pourraient faire pour aider les pavillons de ressourcement à mettre en uvre larticle 81. Plusieurs répondants ont suggéré que les membres du personnel des établissements fédéraux visitent les pavillons de ressourcement et quils interagissent avec le personnel et les résidents de ceux-ci afin de mieux connaître les pavillons. Cela pourrait également améliorer les relations entre le personnel des pavillons et celui des
ressourcement concernant la mise en oeuvre de larticle 81.
De plus, on a posé au personnel des questions sur les effets que le pavillon peut avoir sur les délinquants. À la question sur lexpérience en matière de guérison autochtone traditionnelle, plus des trois quarts (78%) ont répondu quil y avait assez de membres du personnel au pavillon qui connaissaient les méthodes de guérison autochtone traditionnelle.
La plupart (94%) estimaient que les pavillons de ressourcement apportent dénormes avantages aux délinquants. À la question sur les raisons pour lesquelles les délinquants
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bénéficient ou non de leur séjour dans un pavillon, les réponses du personnel des pavillons ressemblaient à celles des délinquants. On a fait remarquer que latmosphère est ouverte et détendue, que le personnel soccupe des délinquants et que le pavillon permet laccès à des expériences culturelles. Comme la indiqué un membre du personnel, les avantages du pavillon sont les suivants :
beaucoup de participation personnelle, le personnel soccupe des clients [et] veut que le délinquant réussisse Le personnel ne se contente pas dapporter son soutien, il a une bonne connaissance des fonctions des autres employés, il a une bonne idée des obstacles franchis par le délinquant à différentes étapes de sa guérison. Les gens ici travaillent comme une famille [ils] prennent soins des uns et des autres et cela se reflète sur les délinquants atmosphère très ouverte et empreinte de respect. [TRADUCTION]
À la question sur la façon dont le pavillon aide les délinquants à réintégrer la société, près des trois quarts (71%) ont répondu que les pavillons étaient très utiles à la réinsertion sociale dans les collectivités autochtones et 67% estimaient que les pavillons étaient très utiles à la réinsertion en milieu urbain. De plus, la plupart (94%) des employés ont dit que le pavillon fournissait des renseignements sur les ressources disponibles dans la collectivité des délinquants. Près des deux tiers (63%) ont dit que les collectivités autochtones collaboraient beaucoup avec le pavillon de ressourcement. On a également demandé au personnel des pavillons de ressourcement dans quelle mesure le pavillon assurait le suivi auprès dun délinquant après sa mise en liberté. Plus de la moitié (56%) estimaient que le pavillon réussissait dans une large mesure à assurer le suivi auprès du délinquant après sa mise en liberté. Cependant, il semble quil sagisse plus de cas où un membre du personnel prend le temps dassurer le suivi que dune politique du pavillon. Beaucoup de membres du personnel ont fait remarquer quils ne disposaient pas des fonds nécessaires pour assurer automatiquement le suivi auprès de tous les délinquants.
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On a fait remarquer que la culture et la tradition autochtones ainsi que la possibilité de guérir constituaient certains des aspects les plus avantageux du pavillon de ressourcement. Comme lont également mentionné les délinquants, les membres du personnel ont dit quil serait utile dapporter des améliorations aux établissements (p. ex. plus de locaux et de sécurité). De plus, ils ont mentionné quil fallait accroître le financement afin dagrandir les locaux, daméliorer les programmes, dengager plus de personnel et dinteragir davantage avec la collectivité.
Personnel des établissements fédéraux
Des entrevues ont eu lieu avec 56 employés des établissements fédéraux suivants : Stony Mountain et Rockwood (Manitoba); Riverbend et établissement à sécurité moyenne de la Saskatchewan (Saskatchewan) et centre Grierson, Bowden et Drumheller (Alberta).
Parmi les employés des établissements fédéraux qui ont participé à létude, la moitié (50%) étaient des hommes et 27%, des Autochtones. Les trois quarts (73%) étaient des agents de gestion des cas ou des agents de libération conditionnelle et 16% étaient des agents de liaison autochtones.
On a interrogé les membres du personnel des établissements fédéraux au sujet de leur connaissance des divers aspects de larticle 81 et de leur participation à cet égard. Dans lensemble, il semble que les personnes interrogées aient une bonne connaissance de larticle 81, mais une connaissance moins approfondie de ce qui se passe dans les pavillons de ressourcement. Comme lindique le tableau 15, les deux tiers (63%) des employés des établissements fédéraux estimaient quils avaient une très bonne connaissance de lobjet de larticle 81. Toutefois, seulement 30% ont dit quils avaient une très bonne connaissance de ce qui se passe dans un pavillon de ressourcement. Soixante-dix pour cent ont répondu quils avaient une connaissance très partielle ou moyenne de ce qui sy passe.
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Les trois quarts (76%) des personnes interrogées avaient recommandé à un délinquant de demander un transfèrement aux termes de larticle 81 et plus de la moitié (56%) avaient participé à un transfèrement. En outre, 39% avaient participé à lélaboration des plans de guérison des délinquants.
On a également demandé aux employés de formuler des observations concernant lefficacité du processus de transfèrement. Les deux tiers (63%) croyaient que le processus étaient assez ou très efficace. À la question sur les aspects positifs du processus de transfèrement, certains ont répondu que le processus de transfèrement était très complet et quil permettait de déterminer les délinquants à transférer. Dautres ont dit quil offrait la possibilité de faire participer le délinquant au processus de transfèrement. Même si quelques-uns ont fait remarquer que le processus de transfèrement nétait pas très long, dautres ont répondu quil était plus long quil ne le devrait. À la question sur la façon daméliorer le processus de transfèrement, certains ont formulé certaines suggestions : améliorer la communication entre les pavillons de ressourcement et les établissements fédéraux; fournir plus de renseignements aux délinquants sur larticle 81; moins de paperasserie et accélérer le processus de transfèrement.
À la question sur leurs relations avec le personnel des pavillons de ressourcement, plus de la moitié (58%) de ceux qui traitent avec les pavillons ont dit quils entretenaient des relations très positives avec leur personnel. En outre, 44% ont dit quils navaient pas de problèmes de communication avec les pavillons de ressourcement. Parmi ceux qui ont rencontré des problèmes, certains ont mentionné le manque de communication, le manque de confiance concernant la capacité des pavillons de ressourcement de gérer les délinquants et le manque de connaissance du rôle des pavillons de ressourcement et de larticle 81. Environ la moitié (48%) des répondants ont dit que les responsabilités du pavillon de ressourcement et de létablissement fédéral navaient pas été définies clairement. Environ le cinquième (22%) ont répondu quils croyaient que les pavillons de ressourcement ne géraient pas efficacement les délinquants et 43% ont dit quils pouvaient jusquà un certain point gérer efficacement les délinquants. Le tiers
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seulement (35%) ont dit quils croyaient quils géraient très efficacement les délinquants.
On a demandé au personnel des établissements ce que les établissements fédéraux pourraient faire pour aider les pavillons de ressourcement à mettre en oeuvre larticle 81. À linstar des employés des pavillons de ressourcement, les membres du personnel des établissements fédéraux ont dit quils pourraient aider à donner au personnel des pavillons de ressourcement une formation sur la mise en uvre de larticle 81 (y compris le processus dévaluation, les programmes, les travaux décriture et le processus du SCC). On a également indiqué que le SCC devrait appuyer davantage les pavillons de ressourcement et promouvoir cette option. En outre, il a été proposé dinstaurer des échanges de personnel ou des visites entre les pavillons de ressourcement et les établissements fédéraux. Cela pourrait aider le personnel des pavillons à mieux comprendre ce qui se passe dans les pénitenciers et le personnel des établissements fédéraux à mieux comprendre les pavillons de ressourcement. Comme la fait remarquer une personne :
[Le personnel du SCC] doit sensibiliser et appeler plus activement les gens [afin de] faire en sorte que le personnel des pavillons de ressourcement entretiennent des relations plus faciles avec le personnel du SCC. Une conférence de cas serait avantageuse non pas pour dire au pavillon de ressourcement quoi faire, mais pour laider à comprendre lévolution des plans de guérison. Si la communication saméliorait elle a été interrompue [nous] devons conjuguer nos efforts. Linformation doit circuler dans les deux sens. [TRADUCTION]
Parmi le personnel des établissements fédéraux, la moitié (53%) estimaient que les pavillons apportaient beaucoup davantages aux délinquants et 37%, quils en apportaient assez. Voici certains des avantages relevés : les pavillons de ressourcement sont mieux adaptés aux différences culturelles, ils offrent une possibilité de réinsertion sociale, le personnel des pavillons se préoccupe réellement des
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délinquants et il sagit dun milieu positif. Certains de ceux qui croient que les pavillons napportent pas davantages aux délinquants ont dit que les pavillons noffraient pas une structure ou des programmes suffisants aux délinquants. Cependant, bon nombre de répondants ont fait remarquer que le succès dun pavillon de ressourcement varie en fonction du délinquant et du pavillon. Certains répondants ont dit que les pavillons peuvent donner des résultats dans le cas des délinquants qui sont sincères et motivés. De même, certaines structures des pavillons de ressourcement peuvent donner de meilleurs résultats pour certains délinquants que dautres. Comme la dit une personne :
Le succès dépend de la personne qui sy trouve. Il dépend aussi du pavillon la guérison est très intense, mais elle peut être assez puissante pour changer le délinquant. [TRADUCTION]
À la question leur demandant sils croyaient que les pavillons aidaient les délinquants à réintégrer une collectivité autochtone, 55% des répondants ont dit que les pavillons étaient très utiles pour aider les délinquants. On a également demandé au personnel sil croyait que le pavillon aide le délinquant à réintégrer un milieu urbain; 46% ont répondu assez et 26%, beaucoup.
Les employés des établissements fédéraux ont formulé un certain nombre didées concernant les changements susceptibles dêtre apportés au pavillon de ressourcement. Certains estimaient quil fallait améliorer la surveillance des délinquants et lapplication des règles. Par exemple, on a mentionné quil faudrait empêcher laccès à Internet dans les pavillons de ressourcement où il est accessible. Afin de tenir un registre des progrès des délinquants, il a également été suggéré que les pavillons de ressourcement aient tous accès au SGD. Tout comme dans le cas des employés des pavillons de ressourcement, bon nombre demployés des établissements fédéraux ont répondu quil fallait améliorer les communications entre les pavillons de ressourcement et les établissements fédéraux. À cette fin, il faudrait donner au personnel des pavillons de ressourcement une formation dans un certain nombre de domaines. Il a également été mentionné que certains pavillons de ressourcement devraient comprendre plus de
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programmes et quil fallait assurer luniformité des programmes adaptés à la culture des Autochtones. Enfin, on a suggéré que les pavillons de ressourcement communiquent davantage avec les familles des délinquants et les collectivités en général.
En dernier lieu, on a demandé aux employés des établissements fédéraux dans quelle mesure le pavillon assurait le suivi auprès des délinquants après leur mise en liberté. Trente-sept des 56 employés ont dit quils ne savaient pas ce que les pavillons faisaient en matière de suivi. Parmi ceux qui ont donné une réponse, 50% ont indiqué que les pavillons ne cherchaient pas à assurer le suivi auprès des délinquants après leur mise en liberté.
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PROBLÈMES AUXQUELS FONT FACE LES PAVILLONS DE RESSOURCEMENT
Un aspect important du présent projet consistait à examiner les problèmes auxquels font face les pavillons de ressourcement. Les renseignements ont été recueillis à partir dun certain nombre de sources, dont des entrevues téléphoniques avec les directeurs des pavillons de ressourcement, des entrevues avec le personnel des pavillons de ressourcement et détablissements fédéraux et des entrevues avec des résidents de pavillons créés aux termes de larticle 81.
Avant daborder les problèmes auxquels font face les pavillons de ressourcement, il importe de relever certains des aspects plus positifs de ceux-ci. Tout dabord, les pavillons de ressourcement visent à offrir des programmes holistiques et adaptés à la culture des Autochtones et un milieu qui peut favoriser davantage la guérison quun établissement fédéral (Bennet [2000]). Bon nombre des pavillons de ressourcement sont situés dans de magnifiques décors naturels qui peuvent aider les délinquants à cheminer vers la guérison. Ces milieux propices à la détente permettent aux délinquants de manifester leurs émotions et de commencer à aborder les facteurs qui ont contribué à leur comportement criminel. Le centre Stan Daniels a la particularité dêtre situé dans un cadre non traditionnel, mais cette situation offre aux délinquants loccasion dhabiter à proximité de leurs familles et davoir plus de possibilités demploi, car bien des délinquants autochtones ont absolument besoin de se trouver un emploi.
En plus dêtre entourés dun décor superbe, la plupart des pavillons de ressourcement mettent laccent sur la culture autochtone. Ils permettent tous davoir accès à des Aînés ou à des conseillers spirituels ainsi quà diverses activités culturelles comme les sueries, les cérémonies, les danses et les fêtes. Comme lont montré les entrevues avec les délinquants, la sensibilisation des résidents à la culture autochtone saccroît pendant leur séjour dans les pavillons de ressourcement. Ce contact semble avoir un effet positif sur eux. Lun des effets les plus importants se fait peut-être sentir sur les délinquants qui avaient une opinion assez mitigée au sujet de leur culture ou de leurs traditions avant leur séjour dans un pavillon de ressourcement. Un certain nombre
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dentre eux ont dit quils ne connaissaient à peu près pas la culture autochtone avant leur séjour au pavillon. Cependant, après avoir eu la possibilité dacquérir des connaissances sur leur culture, ils ont modifié considérablement leur opinion deux-mêmes et des autres ainsi que leur comportement. Beaucoup se sont enorgueillis davantage de leur culture et de leur origine.
Beaucoup de délinquants ont dit quils se sentaient à laise au pavillon et que leurs relations avec le personnel du pavillon de ressourcement étaient plus faciles parce que celui-ci était en grande partie autochtone. Certains délinquants ont indiqué quils étaient plus tendus lorsquils se trouvaient dans les établissements fédéraux. Le fait de travailler avec des employés autochtones peut réduire la méfiance générale chez certains délinquants. Cela peut aider les délinquants dans la progression de leur guérison.
Un autre aspect positif des pavillons de ressourcement était que le personnel interrogé a exprimé le vif désir de travailler avec les délinquants, de les aider dans leur cheminement vers la guérison et de travailler avec le SCC pour atteindre cet objectif. Cette attitude devrait avoir une incidence sur lefficacité des pavillons de ressourcement. Le fait que le personnel croie à ce quil fait crée un milieu positif et accueillant qui devrait contribuer à la guérison. Les employés qui sont déterminés à jouer leur rôle sont plus susceptibles daider les délinquants à exprimer sans crainte leurs points de vue, leurs problèmes et leurs besoins.
Même si les pavillons de ressourcement revêtent de nombreux aspects positifs, ils font aussi face à un certain nombre de problèmes. Certains des problèmes sont communs à la plupart des pavillons tandis que dautres semblent propres à chacun deux. De plus, certains des problèmes touchent les pavillons de ressourcement créés aux termes de larticle 81 et non les établissements gérés par le SCC.
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Ressources
Le manque de ressources constitue lune des principales préoccupations dont ont fait état tous les pavillons de ressourcement créés aux termes de larticle 81. Même si les ressources peuvent également représenter un problème pour les pavillons de ressourcement gérés par le SCC, elles les touchent différemment, car ils font partie du SCC. Il faut essentiellement apporter des améliorations matérielles à tous les pavillons gérés en vertu de larticle 81, en particulier les pavillons Ochichakkosipi et Stan Daniels, car ils ont indiqué quils nont pas les locaux nécessaires pour tenir des cérémonies. En fait, le pavillon Ochichakkosipi na pas à lheure actuelle assez de locaux pour tenir de petites réunions à lintérieur. Le centre Stan Daniels compte une petite salle de cérémonie dans son sous-sol, mais il ne peut accueillir confortablement plus de 15 à 20 personnes. En outre, le centre Stan Daniels se trouve dans un vieil immeuble qui a besoin dêtre rénové; ou il faudrait construire un nouvel établissement.
Les réparations matérielles ne sont pas le seul problème auquel font face les pavillons sur le plan des ressources. Il y a également le manque de fonds pour le recrutement, la formation et le maintien en fonction du personnel des pavillons. Il a été très difficile de recruter un personnel qualifié pour tous les pavillons de ressourcement gérés aux termes de larticle 81. La forte demande dAutochtones possédant les compétences dont ont besoin les pavillons est un facteur qui a contribué à cet état de fait. Étant donné la concurrence quon se livre pour attirer ces personnes, les salaires doivent être assez élevés pour les convaincre daccepter un emploi et de rester en poste. Le directeur exécutif du centre Daniels a indiqué que le centre pourrait, au mieux, consentir un salaire inférieur de 30% à ceux du marché. Malheureusement, le SCC contribue peut-être à cette situation parce quil peut offrir des salaires supérieurs aux Autochtones qualifiés.
Il y a aussi le fait que la plupart des pavillons nont pas assez de fonds pour assurer la formation uniforme du personnel concernant les procédures et le protocole du SCC. Le centre Stan Daniels a la chance de pouvoir permettre à son personnel dassister à des
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séances de formation avec le personnel du centre Grierson du SCC. La formation du personnel aux pavillons Ochichakkosipi et Wahpeton na pas été uniforme et un bon nombre demployés ont exprimé le désir de suivre une formation plus poussée. Tous les employés du pavillon Waseskun ont reçu une formation sur les procédures concernant un transfèrement en vertu de larticle 81, car celui-ci vient de commencer à accueillir des délinquants; toutefois, on ne sait pas si une formation plus poussée sera offerte.
Le manque de fonds a eu une incidence sur les programmes offerts dans les pavillons. Tous les pavillons de ressourcement ont des programmes structurés, sauf les pavillons Wahpeton et Ochichakkosipi. Ni lun ni lautre de ces deux pavillons ne possèdent les ressources nécessaires pour offrir les genres de programmes dont ont besoin les délinquants ou pour permettre dy avoir accès.
Enfin, les pavillons ont fait part de leurs vives préoccupations au sujet du fait que le taux quotidien accordé pour les délinquants nest pas assez élevé pour offrir les programmes et les activités les plus efficaces. Le taux quotidien peut couvrir les frais de logement, mais il ne reste pas grand-chose pour les programmes et les autres besoins, comme les ordinateurs et le transport des délinquants. De plus, il est difficile pour les pavillons de planifier des activités, des cérémonies ou des achats importants, car certains disposent de budgets qui fluctuent selon le nombre de transfèrements. Ce problème est moins aigu au pavillon Ochichakkosipi, car celui-ci bénéficie dun financement global alors que les autres pavillons gérés en vertu de larticle 81 reçoivent des fonds lorsquune place est occupée.
Concept des pavillons de ressourcement
Un autre problème important est la connaissance du rôle des pavillons de ressourcement et de lapproche quils utilisent. Certains employés des pavillons de ressourcement et détablissements fédéraux estiment que les établissements fédéraux ne connaissent pas bien le rôle des pavillons de ressourcement, quils ne croient pas en la capacité des pavillons de ressourcement de gérer les délinquants et quils ne sont
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pas assez déterminés à mettre en uvre larticle 81. De plus, certains employés des établissements fédéraux ont fait remarquer quils ne savent à peu près pas ce qui se passe dans les pavillons de ressourcement. Par conséquent, il faut améliorer les communications entre les employés des établissements fédéraux et des pavillons de ressourcement, et sentendre sur des politiques concernant le rôle des pavillons de ressourcement.
Certains employés des établissements fédéraux sinquiètent également de la capacité des pavillons de ressourcement de gérer efficacement les délinquants. Les établissements du SCC sont très structurés et ils suivent lévolution des délinquants pendant leur peine. Les pavillons de ressourcement gérés actuellement ou auparavant par le SCC ont tendance à adopter cette approche contrairement aux autres pavillons. Ces derniers accordent généralement aux délinquants plus dautonomie et il se peut quils ne sachent pas toujours où se trouve le délinquant. Par exemple, les pavillons Wahpeton et Ochichakkosipi sont situés dans des régions rurales et sont entourés de forêt. Les délinquants sont libres de marcher dans le bois aussi longtemps quils demeurent sur les terrains du pavillon. Certains employés des pavillons ont dit quil y a eu des désaccords au sujet de cette liberté avec le personnel des établissements fédéraux. Même sil sagit dun exemple assez simpliste, il révèle une divergence dopinion au sujet de la gestion des délinquants.
Un autre problème relatif au concept des pavillons de ressourcement concerne le fait que la plupart de ceux-ci adoptent principalement lapproche des Premières nations. Cela limite la mesure dans laquelle ils peuvent permettre aux délinquants métis et inuits davoir accès aux activités ainsi quaux Aînés ou aux conseillers spirituels. Il faudrait sefforcer daider les pavillons à offrir laccès aux Aînés, aux programmes et aux cérémonies métis et inuits qui reflètent ces cultures ou envisager de conclure des accords avec les organisations qui représentent ces groupes pour les futurs pavillons de ressourcement.
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Relations entre les pavillons de ressourcement et les établissements fédéraux
Il semble y avoir un manque de communication entre tous les pavillons gérés aux termes de larticle 81 et les établissements fédéraux. Les entrevues avec le personnel des pavillons de ressourcement et des établissements fédéraux ont fait ressortir ce phénomène. Ce manque de communication nuit à la détermination des transfèrements éventuels, à lefficacité du processus de transfèrement et à la probabilité que des agents de libération conditionnelle encouragent les délinquants à demander leur admission dans un pavillon de ressourcement.
Le fait que le personnel des établissements fédéraux soit relativement peu informé de ce qui se passe dans les pavillons de ressourcement a également influé sur les relations entre les pavillons et les établissements fédéraux. Ce manque dinformation ainsi que le petit nombre dincidents survenus dans certains pavillons ont entraîné une baisse de confiance dans la capacité des pavillons de gérer les délinquants en toute sécurité. De plus, ce sont les pavillons qui ont surtout recours aux renvois qui peuvent souffrir le plus de ce manque de confiance, car les agents de libération conditionnelle seront moins enclins à demander un transfèrement dans ces pavillons.
Le SCC devra peut-être faire plus pour informer ses employés que les transfèrements constituent une option valable dans le cas de certains délinquants et inciter les agents de libération conditionnelle et les agents de gestion des cas à expliquer cette possibilité à leurs clients.
Transfèrements
Tous les pavillons de ressourcement non gérés par le SCC accueillent, en plus des délinquants transférés aux termes de larticle 81, des délinquants en semi-liberté, en liberté conditionnelle totale ou en liberté doffice ainsi que les délinquants sous responsabilité provinciale. La diversité des conditions assorties aux différents genres de mise en liberté peut savérer difficile à gérer et peut entraîner de la confusion et des complications. De plus, les besoins de ces différents types de délinquants peuvent
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différer considérablement; cest pourquoi les pavillons peuvent avoir de la difficulté à y répondre. En outre, le pavillon Ochichakkosipi a autorisé les délinquants dont le mandat était expiré à demeurer au pavillon. En plus des dépenses supplémentaires, cette façon de procéder peut créer une béquille pour les délinquants qui devraient réintégrer la société.
Il y a aussi la question de savoir qui doit être informé des transfèrements, qui doit présenter une demande et quelles sont les personnes dont le transfèrement est approuvé. Il est clair que les délinquants entendent parler des transfèrements effectués en vertu de larticle 81 par divers moyens. Il vaut peut-être la peine de sassurer que les employés des établissements fédéraux et des pavillons de ressourcement ont accès aux mêmes renseignements pour quils puissent informer adéquatement les délinquants. La décision finale concernant le transfèrement dun délinquant appartient habituellement au Comité d'examen de la gestion des délinquants (CEGD) à létablissement fédéral. Le CEGD peut justifier en partie sa décision concernant le transfèrement dans un pavillon de ressourcement en se fondant sur la motivation du délinquant ou sur sa participation à des activités culturelles autochtones dans létablissement fédéral. Il est évident que certains des délinquants transférés ne sintéressaient pas auparavant aux méthodes traditionnelles ou ne les connaissaient pas, mais il peut y en avoir dautres qui ont demandé un transfèrement, mais dont la demande a été refusée par le CEGD pour ces raisons. Les employés des établissements fédéraux et le CEGD devraient savoir que certaines personnes peuvent bénéficier dun séjour dans un pavillon de ressourcement, quils se soient ou non adonnés à des pratiques traditionnelles avant leur transfèrement.
Enfin, comme lont fait remarquer des résidents et des employés des pavillons de ressourcement et des établissements fédéraux, le délai dobtention dun transfèrement pose certains problèmes. Certains répondants ont jugé le processus relativement efficace, mais dautres ont fait remarquer quil fallait attendre longtemps avant le transfèrement. Il faudra peut-être réviser les procédures en vigueur afin de déterminer si le délai peut être abrégé.
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Dossiers
Labsence de dossiers sur le délinquant après son transfèrement dans un pavillon de ressourcement constitue un autre problème. Les pavillons de ressourcement gérés actuellement ou auparavant par le SCC nont pas ce problème, car ils ont accès au SGD pour entrer directement ces données. De même, le pavillon Waseskun aura accès au SGD. Ce nest pas le cas des autres pavillons; par conséquent, il y a très peu de renseignements sur le délinquant pendant son séjour dans un pavillon.
Si le délinquant revient dans un établissement du SCC, les données sur son comportement ne sont pas disponibles et peuvent avoir un effet sur le plan correctionnel. En outre, ce manque dinformation peut rendre plus difficile lévaluation dun délinquant par la Commission nationale des libérations conditionnelles en vue de sa mise en liberté. Du point de vue des pavillons de ressourcement, la priorité nest pas la paperasserie, mais laide au délinquant et linteraction avec celui-ci. Toutefois, il est très important que les pavillons aient accès au SGD pour quils puissent tenir des dossiers, ce qui favorisera à terme les relations entre le SCC et les pavillons de ressourcement.
Participation de la collectivité
La participation de la collectivité est peut-être lun des facteurs déterminants du rendement dun pavillon de ressourcement. Même si certains pavillons, comme Ochichakkosipi, sont situés directement dans une réserve, la participation de la collectivité est limitée actuellement. Certains résidents des pavillons de ressourcement travaillent dans la collectivité ou y agissent comme bénévoles. De plus, des séances dinformation ont lieu dans la collectivité. Toutefois, il semble que les collectivités ne participent pas beaucoup aux activités de certains pavillons de ressourcement. Dans certains cas, les membres de la collectivité ne tiennent pas beaucoup à participer aux activités des pavillons. Ou bien les collectivités peuvent mettre laccent sur ce quelles considèrent comme des questions plus urgentes comme le logement, lemploi et la pauvreté. Certains pavillons, comme Waseskun, peuvent avoir moins de rapports avec
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les collectivités des environs parce que ce ne sont pas des collectivités autochtones et quil peut être coûteux de se rendre dans les collectivités autochtones.
Le centre Stan Daniels semble avoir établi les liens les plus étroits avec la collectivité. Cette situation tient peut-être au fait quil est géré par les Native Counselling Services of Alberta (NCSA), qui participent à divers aspects du développement de la collectivité. Les délinquants du pavillon se portent régulièrement volontaires pour aider à lorganisation des cérémonies et des activités des NCSA. Les délinquants peuvent ainsi participer aux activités culturelles, ce qui les aide dans leur réinsertion sociale. Ce lien avec la collectivité peut aussi aider les délinquants à obtenir un emploi et un logement après leur mise en liberté. Il semble également que les pavillons Kwikwèxwelhp et Willow Cree tissent actuellement des liens solides avec la collectivité.
Il sagit dun domaine à développer davantage. Il ne semble pas y avoir assez de ressources actuellement pour permettre aux pavillons de ressourcement de mettre laccent sur la participation des collectivités. Cependant il est clair quil sagit dun élément essentiel de lefficacité des pavillons de ressourcement.
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CONCLUSION
La présente étude visait à examiner les pavillons de ressourcement en activité à lheure actuelle au Canada. Elle comprenait une description de chaque pavillon de ressourcement, un profil des personnes qui ont résidé dans ces pavillons et un examen de lopinion du personnel des établissements et des pavillons de ressourcement ainsi que des résidents au sujet de ces pavillons et des problèmes auxquels font face les pavillons de ressourcement.
Caractéristiques des pavillons de ressourcement
Il est évident quil y a beaucoup de différences entre les pavillons de ressourcement qui existent actuellement au Canada. Il existe des différences importantes entre les pavillons de ressourcement gérés par le SCC et les pavillons gérés aux termes de larticle 81. Sur un continuum, les pavillons de ressourcement gérés par le SCC ressemblent davantage aux établissements à sécurité minimale du SCC en ce qui concerne les opérations quotidiennes. Ceux qui étaient gérés auparavant par le SCC se trouvent au milieu du continuum et conservent bon nombre des procédures et des règlements, mais ils ont recours à une approche traditionnelle. Les pavillons gérés aux termes de larticle 81 sont davantage axés sur les traditions autochtones, mais ils ne conservent pas lapproche structurée dun établissement du SCC.
Sur le plan physique, les pavillons de ressourcement présentent également des différences considérables en matière de taille, demplacement et de conception. Certains nhébergent que quelques résidents alors que dautres ont une capacité daccueil pouvant aller jusquà 100 places. En ce qui concerne lemplacement, à une extrémité du spectre, il y a le centre Stan Daniels, situé au centre-ville dEdmonton. Par contre, le pavillon Ochichakkosipi se trouve dans une réserve située dans une zone très éloignée. La conception des pavillons diffère également; certains ressemblent à de petits établissements correctionnels, et dautres à des établissements très traditionnels.
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Les programmes divergent aussi considérablement dun pavillon à lautre. Même si tous les pavillons permettent davoir accès à des programmes comme Alcooliques Anonymes, certains offrent des programmes structurés, et dautres non. Les deux approches présentent des aspects positifs. Ceux qui offrent des programmes structurés sont généralement dune taille plus grande et peuvent offrir divers programmes pour répondre aux besoins des délinquants. Toutefois les petits établissements peuvent établir des relations plus personnelles dans le cadre dun counseling individualisé ou en petit groupe. Il peut sagir dune solution idéale pour aborder la situation unique de chaque délinquant.
Profils des délinquants
Au total, 530 délinquants ont résidé dans les pavillons de ressourcement depuis 1995. Les caractéristiques socio-démographiques et les antécédents criminels des résidents des pavillons de ressourcement sont semblables à ceux des délinquants autochtones à sécurité minimale. Toutefois, le profil de linfraction à lorigine de la peine actuelle diffère quelque peu. Moins de résidents des pavillons de ressourcement ont été incarcérés par suite dinfractions sexuelles et un plus grand nombre lont été par suite de voies de fait, dinfractions en matière de drogue et dinfractions contre les biens, sauf lintroduction par effraction.
Les profils indiquent que les résidents des pavillons de ressourcement peuvent faire face à plus de problèmes que les délinquants autochtones en sécurité minimale qui nont pas été transférés. Ils ont été considérés comme risquant plus de récidiver et ayant un potentiel de réinsertion social inférieur au moment de ladmission dans un établissement fédéral. De plus, ils ont fait lobjet de diverses sanctions pendant leur incarcération comme lisolement et la réévaluation de la cote de sécurité à un niveau plus élevé. Enfin, ils sont généralement considérés comme ayant des besoins plus importants. Ces caractéristiques sont importantes parce quelles indiquent que ce ne sont pas les cas « les plus faciles » qui sont transférés dans les pavillons de ressourcement.
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En ce qui concerne le résultat, après leur transfèrement dans un pavillon de ressourcement, moins de délinquants ont été mêlés à des incidents. Toutefois, en moyenne, ils ont passé moins de temps dans le pavillon de ressourcement que dans létablissement fédéral de sorte quils disposaient de moins de temps pour participer à des incidents.
Parmi les délinquants mis en liberté, le pourcentage de ceux qui ont été admis de nouveau dans les établissements fédéraux est plus élevé que celui des délinquants autochtones des établissements à sécurité minimale mis en liberté. De plus, les écarts ont trait à de nouvelles infractions et non au manquement aux conditions de la libération. Si lon sen tient aux nouvelles admissions par suite de nouvelles infractions, le taux de récidive des résidents des pavillons de ressourcement sétablit à 19%, contre 13% pour les délinquants autochtones en sécurité minimale mis en liberté.
Problèmes
Dans lensemble, les délinquants transférés dans les pavillons de ressourcement semblent satisfaits des pavillons. Ils ont dit que le personnel favorisait la communication ouverte et quil les traitait mieux que dans létablissement fédéral. En outre, la majorité des délinquants a indiqué quils étaient satisfaits de leur séjour dans le pavillon de ressourcement et que le pavillon les aidait dans leur processus de guérison. Parmi les aspects importants figuraient les Aînés, laccès aux cérémonies de la suerie, les activités culturelles ainsi que laccès aux activités extérieures.
Des résidents ainsi que des employés des pavillons de ressourcement et des
établissements ont fait remarquer que la culture et la tradition autochtones comptaient parmi les aspects du pavillon de ressourcement qui leur apportaient le plus davantages. La possibilité de guérir constituait un autre avantage dont bénéficiaient les résidents.
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Il y a un certain nombre de problèmes auxquels font face actuellement les pavillons de ressourcement. Il importe de noter que même si certains de ces problèmes peuvent sembler assez épineux, leur résolution est considérée comme une façon de permettre aux pavillons de ressourcement de fonctionner le plus efficacement possible. En outre, les membres du personnel des pavillons de ressourcement et des établissements fédéraux semblaient avoir une perception semblable des problèmes auxquels sont confrontés les pavillons de ressourcement. Il importe que le SCC sache ce quil peut faire pour aider les pavillons à atteindre leurs objectifs. Certains des problèmes suivants ont été relevés.
Ressources
Lun des principaux problèmes auxquels font face les pavillons est peut-être le manque de ressources, notamment pour la construction de bâtiments et lentretien de ceux-ci, le personnel, la formation, les programmes, linfrastructure technique et la capacité dinciter la collectivité à participer aux activités. Tous ces domaines influent directement sur le mode de fonctionnement des pavillons. Pour offrir un milieu adapté à la culture des Autochtones, les pavillons doivent être situés dans un cadre propice et disposer du personnel nécessaire. Les employés des pavillons doivent recevoir une formation adéquate pour pouvoir bien comprendre et remplir leurs fonctions. De plus, une formation appropriée peut réduire une partie du stress du personnel et contribuer à terme à maintenir en poste un personnel qualifié.
Transfèrement
Les employés des pavillons de ressourcement et des établissements fédéraux ont indiqué que même si le processus de transfèrement est fonctionnel, il est moins efficace quil pourrait lêtre. Par exemple, certains répondants ont dit que le processus de transfèrement prend trop de temps. Dautres ont fait remarquer que les procédures sont trop complexes et parfois redondantes.
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En ce qui concerne le processus de transfèrement, certains ont également indiqué que le processus décisionnel nest pas clair. En outre, les critères concernant les transfèrements ne sont pas toujours bien compris. En raison de ce phénomène et du fait quil y a un nombre assez élevé de délinquants autochtones à sécurité moyenne, le nombre de délinquants répondant aux critères est inférieur à ce quil pourrait être.
Le quart seulement des délinquants avaient été mis au courant de la possibilité dêtre transférés dans un pavillon de ressourcement par leur agent de libération conditionnelle ou leur agent de gestion des cas. Cela indique peut-être quil faut sefforcer davantage dinformer les délinquants autochtones quils peuvent se prévaloir de cette option.
Il est important de répondre aux préoccupations relatives au processus de transfèrement soulevées par les employés des établissements fédéraux et des pavillons de ressourcement. Une meilleure communication aiderait à aborder cette question tout comme une discussion des critères de transfèrement.
Relations entre les pavillons de ressourcement et les établissements fédéraux
Même si les employés des pavillons de ressourcement et des établissements fédéraux ont dit quils entretenaient de bonnes relations sur le plan individuel, ils ont également fait remarquer quil y avait un manque de communication entre les établissements fédéraux et les pavillons de ressourcement. Certains se préoccupaient du fait que les établissements fédéraux nont pas une connaissance suffisante du rôle des pavillons de ressourcement et de larticle 81, quils ne croient en la capacité des pavillons de ressourcement de gérer les délinquants et quils ne sont pas déterminés à mettre en oeuvre larticle 81. De plus, environ la moitié des employés des établissements fédéraux ont dit que les responsabilités du pavillon de ressourcement et de létablissement fédéral nont pas été clairement définies.
Il semble que les employés des pavillons de ressourcement et des établissements fédéraux ne sachent pas très bien ce qui se passe chez leurs homologues. En fait,
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même si bon nombre dentre eux ont soutenu quils comprenaient le concept de larticle 81, un pourcentage assez élevé des employés des établissements fédéraux ont dit quils ne savaient pas ce qui se passe dans les pavillons de ressourcement.
Parmi les autres problèmes importants figurent les différences dans la connaissance des pavillons de ressourcement, et les relations entre les pavillons de ressourcement et les établissements fédéraux. Il semble y avoir certaines différences importantes entre les employés des établissements fédéraux et ceux des pavillons de ressourcement en ce qui concerne la perception de la prise en charge et du contrôle des délinquants. Les pavillons accordent généralement plus de liberté aux délinquants que les établissements fédéraux. Cette différence peut contribuer aux relations tendues entre les pavillons et les établissements fédéraux. De plus, la communication entre les établissements fédéraux et les pavillons de ressourcement semble susciter des préoccupations. En général, les employés des établissements fédéraux et des pavillons de ressourcement saccordent pour dire que lorsquil y a des communications, elles sont positives. Cependant, les communications ne sont habituellement pas aussi fréquentes quelles le devraient. Les communications semblent être la clé de la réussite du transfèrement dun délinquant. Par exemple, le centre Stan Daniels et le centre Grierson (établissement du SCC) ont établi des relations étroites; par conséquent, ils ont un processus efficace de transfèrement des délinquants. Le manque de communication entre bon nombre des établissements fédéraux et des pavillons de ressourcement a probablement nui au transfèrement des délinquants. On pourrait remédier à la situation en accroissant linteraction entre les établissements qui assurent le transfèrement et les pavillons de ressourcement. Des séances dinformation pourraient être organisées dans les établissements pour le personnel des pavillons de ressourcement afin quil comprenne les procédures suivies par le SCC. On pourrait faire la même chose dans les pavillons à lintention des employés des établissements fédéraux. Cela pourrait aider le personnel du SCC à mieux comprendre le concept des pavillons de ressourcement et le personnel des pavillons à mieux comprendre les processus et les procédures que le personnel du SCC doit appliquer.
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Participation de la collectivité
La participation de la collectivité aux activités des pavillons de ressourcement constitue un autre sujet de préoccupation. Certains de ces établissements sont situés dans des réserves ou à proximité de celles-ci. Les pavillons Ochichakkosipi et Wahpeton se trouvent dans une réserve alors que les pavillons Waseskun et Stan Daniels sont situés à une certaine distance de la collectivité autochtone la plus proche. Cela peut avoir une incidence sur laccessibilité aux événements culturels des délinquants qui séjournent dans ces pavillons ou accroître les coûts de déplacement entre les pavillons et les collectivités autochtones. Cependant, le centre Stan Daniels est dirigé par les NCSA, qui organisent un certain nombre dactivités culturelles auxquelles sont invités les résidents. La collectivité participe dans une plus grande mesure aux activités du centre Stan Daniels qui nest pas le cas pour les autres établissements. La participation de la collectivité semble être un élément clé du succès dun pavillon, car elle offre la possibilité détablir un important système de soutien pour les délinquants mis en liberté en plus de permettre aux collectivités de contribuer à la réinsertion sociale des délinquants. Il faut poursuivre lanalyse de lincidence de la participation de la collectivité pour déterminer les façons dont elle influe sur la mise en liberté dun délinquant.
Résumé
Dans lensemble, il est évident que les pavillons de ressourcement présentent un certain nombre daspects très positifs et pratiques. Les milieux adaptés à la culture des Autochtones peuvent contribuer au processus de guérison des délinquants. Par exemple, la plupart des gens ont fait remarquer que lintervention dAînés ou de conseillers spirituels dans les pavillons de ressourcement était positive. Les délinquants semblent respecter et écouter ce que les Aînés ont à dire. Nombre de délinquants estimaient que leur travail avec les Aînés était la partie la plus importante de leur séjour dans le pavillon. De plus, les employés des pavillons, qui sont en grande partie des Autochtones, contribuent à un milieu qui est plus propice à limposition du respect et à
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létablissement de relations positives, ce qui influe directement, en fin de compte, sur la guérison des délinquants.
Il convient de noter quun certain nombre de délinquants ont indiqué quils ne sintéressaient pas à leurs traditions avant de séjourner dans un pavillon. Toutefois, lacquisition de connaissances sur leurs traditions et leurs rencontres avec des Aînés ont été très positives et les ont amenés à sintéresser davantage à leur culture et à leur guérison. Il sagit dune question importante à ne pas oublier lorsquon doit déterminer quels délinquants peuvent tirer parti de leur séjour dans les pavillons de ressourcement.
Les petits établissements, comme Ochichakkosipi, Wahpeton et Waseskun, peuvent assurer des services de counseling plus approfondis et accorder une attention particulière, mais ils ne peuvent pas offrir des programmes du même niveau que ceux offerts au centre Stan Daniels et au pavillon Pê Sâkâstêw. Les délinquants au pavillon Ochichakkosipi peuvent séjourner dans un environnement très naturel qui peut les aider dans leur guérison, mais le centre Stan Daniels est peut-être mieux situé pour aider les délinquants à voir leurs familles et à obtenir un emploi.
Il faut approfondir cette question, car certains délinquants obtiennent de meilleurs résultats dans un environnement structuré où les programmes sont établis tandis que dautres ont besoin dun milieu tranquille dénué de distractions pour commencer à examiner leur comportement et cheminer sur la voie de la guérison. De toute évidence, tous les délinquants nont pas besoin du counseling individualisé approfondi qui peut être offert dans certains des petits pavillons. Certains délinquants doivent avoir accès à des possibilités demploi et à leur famille. Néanmoins, certains pavillons auraient avantage à indiquer exactement ce quils offriront et le genre de délinquants avec lesquels ils obtiendraient les meilleurs résultats.
Enfin, il est possible de résoudre bon nombre des problèmes au moyen de la communication entre les pavillons de ressourcement et les établissements fédéraux. Une meilleure connaissance des pavillons de ressourcement chez les employés des
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établissements fédéraux et des politiques du SCC chez le personnel des pavillons contribuerait dans une grande mesure à améliorer les relations et, en bout de ligne, les services offerts aux délinquants.
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ANNEXES
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Annexe A: Tableaux
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Tableau 1: Transfèrements dans les pavillons de ressourcement
Total | % | 1995 | 1996 | 1997 | 1998 | 1999 | 2000 | 2001 (1) | ||||||||||
Total des transfèrements (2) | 651 | 100% | 9 | 28 | 97 | 118 | 131 | 143 | 125 | |||||||||
Okimaw Ohci | 127 | 20% | 8 | 13 | 24 | 31 | 24 | 21 | 6 | |||||||||
Pê Sâkâstêw | 306 | 47% | 0 | 0 | 51 | 75 | 55 | 66 | 59 | |||||||||
Ochichakkosipi | 13 | 2% | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 13 | |||||||||
Wahpeton | 25 | 4% | 0 | 0 | 5 | 7 | 7 | 6 | 0 | |||||||||
Stan Daniels (2) | 180 | 28% | 1 | 15 | 17 | 5 | 45 | 50 | 47 | |||||||||
Total des personnes transférées (2) | 529 | 100% | 9 | 24 | 82 | 100 | 106 | 104 | 104 | |||||||||
Okimaw Ohci | 77 | 15% | 8 | 9 | 12 | 15 | 12 | 15 | 6 | |||||||||
Pê Sâkâstêw | 281 | 53% | 0 | 0 | 48 | 73 | 52 | 52 | 56 | |||||||||
Ochichakkosipi | 13 | 2% | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 13 | |||||||||
Wahpeton | 23 | 4% | 0 | 0 | 5 | 7 | 7 | 4 | 0 | |||||||||
Stan Daniels (2) | 135 | 26% | 1 | 15 | 17 | 5 | 35 | 33 | 29 |
(1) |
Les renseignements ont été recueillis jusqu'au 31 octobre 2001. |
(2) |
Il y a eu un transfèrement supplémentaire au centre Stan Daniels, mais l'année est inconnue. |
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Tableau 2: Données démographiques
Délinquants transférés dans les pavillons de | Délinquants | ||||||||||||||||
ressourcement | autochtones | ||||||||||||||||
Hommes | Femmes | Total | en sécurité minimale | ||||||||||||||
Nbre | % | Nbre | % | P | Nbre | % | Nbre | % | P | ||||||||
Sexe | 530 | 100% | 1583 | 100% | ** | ||||||||||||
Hommes | 453 | 85% | 1428 | 90% | |||||||||||||
Femmes | 77 | 15% | 155 | 10% | |||||||||||||
Statut autochtone | 452 | 100% | 75 | 100% | NS | 527 | 100% | 1583 | 100% | ||||||||
Non autochtones | 54 | 12% | 12 | 16% | 66 | 13% | 0 | 0% | |||||||||
Autochtones | 398 | 88% | 63 | 84% | 461 | 87% | 1583 | 100% | |||||||||
État matrimonial | 449 | 100% | 74 | 100% | NS | 523 | 100% | 1556 | 100% | ||||||||
Marié(e)s/union de fait | 219 | 49% | 38 | 51% | 257 | 49% | 689 | 44% | * | ||||||||
Divorcé(e)s/séparé(e)s | 36 | 8% | 3 | 4% | 39 | 7% | 137 | 9% | NS | ||||||||
Célibataires | 187 | 42% | 30 | 41% | 217 | 41% | 715 | 46% | NS | ||||||||
Veufs/veuves | 7 | 2% | 3 | 4% | 10 | 2% | 15 | 1% | NS | ||||||||
Instruction | 365 | 100% | 73 | 100% | NS | 438 | 100% | 1139 | 100% | NS | |||||||
< 10e année | 225 | 62% | 42 | 58% | 267 | 61% | 639 | 56% | |||||||||
10e année ou plus | 140 | 38% | 31 | 42% | 171 | 39% | 500 | 44% | |||||||||
Emploi au moment de l'arrestation | 364 | 100% | 73 | 100% | *** | 437 | 100% | 1137 | 100% | NS | |||||||
Employés | 146 | 40% | 9 | 12% | 155 | 35% | 372 | 33% | |||||||||
En chômage | 218 | 60% | 64 | 88% | 282 | 65% | 765 | 67% | |||||||||
Âge moyen à l'admission dans un | 33,1 ans | 30,0 ans | ** | 32,6 ans | 33.8 | NS | |||||||||||
établissement fédéral | |||||||||||||||||
Âge moyen au transfèrement | 35,2 ans | 31,2 ans | *** | 34,6 ans |
NS = non significatif; * p< .05; ** p< .01; *** p< .001; information non disponible ou appropriée.
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Tableau 3: Infraction la plus grave | ||||||||||||||||
Délinquants transférés dans les pavillons de ressourcement | Délinquants autochtones | |||||||||||||||
Hommes | Femmes | Total | sécurité minimale | |||||||||||||
Nbre | % | Nbre | % | P | Nbre | % | Nbre | % | P | |||||||
Infraction la plus grave | 421 | 100% | 68 | 100% | 489 | 100% | 1496 | 100% | ||||||||
Homicide | 65 | 15% | 26 | 38% | *** | 91 | 19% | 270 | 18% | NS | ||||||
Tentative de meurtre | 1 | 0% | 0 | 0% | NS | 1 | 0% | 17 | 1% | NS | ||||||
Infraction sexuelle | 63 | 15% | 0 | 0% | *** | 63 | 13% | 294 | 20% | *** | ||||||
Vol qualifié | 60 | 14% | 15 | 22% | NS | 75 | 15% | 275 | 18% | NS | ||||||
Voies de fait | 78 | 19% | 10 | 15% | NS | 88 | 18% | 184 | 12% | ** | ||||||
Autre crime violent | 1 | 0% | 0 | 0% | NS | 1 | 0% | 12 | 1% | NS | ||||||
Introduction par effraction | 41 | 10% | 1 | 1% | * | 42 | 9% | 157 | 10% | NS | ||||||
Autre infraction contre les | 23 | 5% | 4 | 6% | NS | 27 | 6% | 42 | 3% | ** | ||||||
biens | ||||||||||||||||
Infractions en matière de | 38 | 9% | 11 | 16% | NS | 49 | 10% | 96 | 6% | ** | ||||||
drogue | ||||||||||||||||
Conduite en état d'ébriété | 24 | 6% | 0 | 0% | * | 24 | 5% | 80 | 5% | NS | ||||||
Autres infractions au Code | 27 | 6% | 1 | 1% | NS | 28 | 6% | 69 | 5% | NS | ||||||
criminel | ||||||||||||||||
Moyenne | Médiane | Moyenne | Médiane | Moyenne | Médiane | Moyenne | Médiane | |||||||||
Peine globale (1) | 4,1 ans | 3,0 ans | 4,5 ans | 3,5 ans | NS | 4,2 ans | 3,0 ans | 4,2 ans | 3,1 ans | NS | ||||||
Condamnations | 351 | 100% | 67 | 100% | 418 | 100% | 1092 | 100% | NS | |||||||
1 | 111 | 32% | 31 | 46% | * | 142 | 34% | 328 | 30% | |||||||
2 à 4 | 147 | 42% | 18 | 27% | * | 165 | 39% | 468 | 43% | |||||||
5 à 9 | 68 | 19% | 13 | 19% | NS | 81 | 19% | 210 | 19% | |||||||
10 à 14 | 13 | 4% | 2 | 3% | NS | 15 | 4% | 52 | 5% | |||||||
15+ | 12 | 3% | 3 | 4% | NS | 15 | 4% | 34 | 3% |
(1) Calculéé après soustraction des peines d'emprisonnement à perpétuité et de 25 cas particuliers.
NS = Non significatif ; * p< .05; ** p< .01; *** p< .001; information non disponible ou appropriée.
80
Tableau 4: Victimes (Infraction à l'origine de la peine actuelle)
Délinquants transférés dans les pavillons de | Délinquants | |||||||||||||||
ressourcement | autochtones | |||||||||||||||
Hommes | Femmes | Total | en sécurité minimale | |||||||||||||
Nbre | % | Nbre | % | P | Nbre | % | Nbre | % | P | |||||||
Une victime | 351 | 100% | 67 | 100% | NS | 418 | 100% | 1095 | 100% | NS | ||||||
Non | 129 | 37% | 21 | 31% | 150 | 36% | 379 | 35% | ||||||||
Oui | 222 | 63% | 46 | 69% | 268 | 64% | 716 | 65% | ||||||||
Enfants | 352 | 100% | 67 | 100% | * | 419 | 100% | 1094 | 100% | * | ||||||
Non | 311 | 88% | 65 | 97% | 376 | 90% | 930 | 85% | ||||||||
Oui | 41 | 12% | 2 | 3% | 43 | 10% | 164 | 15% | ||||||||
Handicapés/infirmes | 352 | 100% | 67 | 100% | NS | 419 | 100% | 1094 | 100% | NS | ||||||
Non | 346 | 98% | 67 | 100% | 413 | 99% | 1085 | 99% | ||||||||
Oui | 6 | 2% | 0 | 0% | 6 | 1% | 9 | 1% | ||||||||
Personnes âgées | 352 | 100% | 67 | 100% | * | 419 | 100% | 1091 | 100% | NS | ||||||
Non | 340 | 97% | 60 | 90% | 400 | 95% | 1044 | 96% | ||||||||
Oui | 12 | 3% | 7 | 10% | 19 | 5% | 47 | 4% | ||||||||
Causé la mort | 352 | 100% | 67 | 100% | *** | 419 | 100% | 1096 | 100% | ** | ||||||
Non | 310 | 88% | 42 | 63% | 352 | 84% | 976 | 89% | ||||||||
Oui | 42 | 12% | 25 | 37% | 67 | 16% | 120 | 11% | ||||||||
Lésions graves (1) | 351 | 100% | 66 | 100% | *** | 417 | 100% | 1091 | 100% | NS | ||||||
Non | 275 | 78% | 38 | 58% | 313 | 75% | 867 | 79% | ||||||||
Oui | 76 | 22% | 28 | 42% | 104 | 25% | 224 | 21% | ||||||||
Dommages moraux graves | 341 | 100% | 61 | 100% | * | 402 | 100% | 1042 | 100% | * | ||||||
Non | 240 | 70% | 52 | 85% | 292 | 73% | 697 | 67% | ||||||||
Oui | 101 | 30% | 9 | 15% | 110 | 27% | 345 | 33% |
(1) Définies comme étant les blessures, les mutilations ou le défigurement.
NS = Non significatif; * p<=,05; ** p<=,01; *** p<=,001; information non disponible ou appropriée.
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Tableau 5: Condamnations antérieures
Délinquants transférés dans les pavillons de | Délinquants | |||||||||||||||
ressourcement | autochtones | |||||||||||||||
Hommes | Femmes | Total | en sécurité | |||||||||||||
minimale | ||||||||||||||||
Nbre | % | Nbre | % | P | Nbre | % | Nbre | % | P | |||||||
Toutes les condamnations | ||||||||||||||||
antérieures | 352 | 100% | 67 | 100% | 419 | 100% | 1094 | 100% | ||||||||
0 | 26 | 7% | 16 | 24% | *** | 42 | 10% | 131 | 12% | NS | ||||||
1 | 18 | 5% | 5 | 7% | NS | 23 | 5% | 73 | 7% | NS | ||||||
2 à 4 | 44 | 13% | 10 | 15% | NS | 54 | 13% | 167 | 15% | NS | ||||||
5 à 9 | 51 | 14% | 10 | 15% | NS | 61 | 15% | 208 | 19% | * | ||||||
10 à 14 | 42 | 12% | 7 | 10% | NS | 49 | 12% | 141 | 13% | NS | ||||||
15+ | 171 | 49% | 19 | 28% | ** | 190 | 45% | 374 | 34% | *** | ||||||
Peine précédente dans un | ||||||||||||||||
établissement provincial | 352 | 100% | 67 | 100% | *** | 419 | 100% | 1094 | 100% | NS | ||||||
Non | 63 | 18% | 30 | 45% | 93 | 22% | 290 | 27% | ||||||||
Oui | 289 | 82% | 37 | 55% | 326 | 78% | 804 | 73% | ||||||||
Peine précédente dans un | ||||||||||||||||
établissement fédéral | 352 | 100% | 67 | 100% | ** | 419 | 100% | 1094 | 100% | NS | ||||||
Non | 262 | 74% | 60 | 90% | 322 | 77% | 875 | 80% | ||||||||
Oui | 90 | 26% | 7 | 10% | 97 | 23% | 219 | 20% | ||||||||
Condamnations par un | ||||||||||||||||
tribunal de la jeunesse | 350 | 100% | 66 | 100% | * | 416 | 100% | 1084 | 100% | NS | ||||||
Non | 206 | 59% | 29 | 44% | 235 | 56% | 623 | 57% | ||||||||
Oui | 144 | 41% | 37 | 56% | 181 | 44% | 461 | 43% |
NS = Non significatif; * p< .05; ** p< .01; *** p< .001; information non disponible ou appropriée.
82
Tableau 6: Échecs | ||||||||||||||||
Délinquants transférés dans les pavillons de | Délinquants | |||||||||||||||
ressourcement | autochtones | |||||||||||||||
Hommes | Femmes | Total | en sécurité | |||||||||||||
minimale | ||||||||||||||||
Nbre | % | Nbre | % | P | Nbre | % | Nbre | % | P | |||||||
Échec par suite d'une sanction | ||||||||||||||||
communautaire antérieure | 352 | 100% | 67 | 100% | * | 419 | 100% | 1090 | 100% | NS | ||||||
Non | 144 | 41% | 37 | 55% | 181 | 43% | 476 | 44% | ||||||||
Oui | 208 | 59% | 30 | 45% | 238 | 57% | 614 | 56% | ||||||||
Échec par suite d'une libération | ||||||||||||||||
conditionnelle antérieure | 348 | 100% | 66 | 100% | * | 414 | 100% | 1083 | 100% | NS | ||||||
Non | 214 | 61% | 51 | 77% | 265 | 64% | 728 | 67% | ||||||||
Oui | 134 | 39% | 15 | 23% | 149 | 36% | 355 | 33% | ||||||||
6 mois ou plus depuis la dernière | ||||||||||||||||
incarcération | 351 | 100% | 67 | 100% | NS | 418 | 100% | 1092 | 100% | NS | ||||||
Non | 70 | 20% | 8 | 12% | 78 | 19% | 212 | 19% | ||||||||
Oui | 281 | 80% | 59 | 88% | 340 | 81% | 880 | 81% | ||||||||
Période sans récidive d'un an | 351 | 100% | 67 | 100% | NS | 418 | 100% | 1094 | 100% | NS | ||||||
Non | 57 | 16% | 16 | 24% | 73 | 17% | 166 | 15% | ||||||||
Oui | 294 | 84% | 51 | 76% | 345 | 83% | 928 | 85% | ||||||||
Réévaluation de la cote à un niveau | ||||||||||||||||
plus élevé | 351 | 100% | 66 | 100% | NS | 417 | 100% | 1072 | 100% | * | ||||||
Non | 299 | 85% | 62 | 94% | 361 | 87% | 967 | 90% | ||||||||
Oui | 52 | 15% | 4 | 6% | 56 | 13% | 105 | 10% | ||||||||
Placé auparavant en isolement pour | ||||||||||||||||
infraction disciplinaire | 344 | 100% | 62 | 100% | NS | 406 | 100% | 1045 | 100% | *** | ||||||
Non | 258 | 75% | 46 | 74% | 304 | 75% | 870 | 83% | ||||||||
Oui | 86 | 25% | 16 | 26% | 102 | 25% | 175 | 17% | ||||||||
Tentative d'évasion ou évasion/IEL | 352 | 100% | 67 | 100% | * | 419 | 100% | 1093 | 100% | *** | ||||||
Non | 225 | 64% | 53 | 79% | 278 | 66% | 865 | 79% | ||||||||
Oui | 127 | 36% | 14 | 21% | 141 | 34% | 228 | 21% |
NS = Non significatif; * p<=,05; ** p<=,01; *** p<=,001; information non disponible ou appropriée.
83
Tableau 7: Risque et réinsertion sociale | |||||||||||||||||
Délinquants transférés dans les pavillons | Délinquants | ||||||||||||||||
de ressourcement | autochtones | ||||||||||||||||
Hommes | Femmes | Total | en sécurité | ||||||||||||||
minimale | |||||||||||||||||
Nbre | % | Nbre | % | P | Nbre | % | Nbre | % | P | ||||||||
Risque de récidive | 423 | 100% | 76 | 100% | 499 | 100% | 1412 | 100% | |||||||||
Faible | 43 | 10% | 11 | 14% | NS | 54 | 11% | 202 | 14% | * | |||||||
Moyen | 141 | 33% | 41 | 54% | *** | 182 | 36% | 568 | 40% | NS | |||||||
Élevé | 239 | 57% | 24 | 32% | *** | 263 | 53% | 642 | 45% | ** | |||||||
Potentiel de réinsertion sociale à | |||||||||||||||||
l'admission | 385 | 100% | 64 | 100% | 449 | 100% | 1226 | 100% | |||||||||
Faible | 180 | 47% | 20 | 31% | * | 200 | 45% | 400 | 33% | *** | |||||||
Moyen | 99 | 26% | 15 | 23% | NS | 114 | 25% | 317 | 26% | NS | |||||||
Élevé | 106 | 28% | 29 | 45% | ** | 135 | 30% | 509 | 42% | *** | |||||||
Motivation à l'égard d'une intervention à | |||||||||||||||||
l'admission | 367 | 100% | 62 | 100% | NS | 429 | 100% | 1097 | 100% | ||||||||
Faible | 18 | 5% | 3 | 5% | 21 | 5% | 90 | 8% | * | ||||||||
Moyenne | 225 | 61% | 41 | 66% | 266 | 62% | 620 | 57% | NS | ||||||||
Élevée | 124 | 34% | 18 | 29% | 142 | 33% | 387 | 35% | NS |
NS = Non significatif; * p<=,05; ** p<=,01; *** p<=,001; information non disponible ou appropriée
84
Tableau 8: Besoins dynamiques
Délinquants transférés dans les pavillons de | Délinquants | |||||||||||||||
ressourcement | autochtones | |||||||||||||||
Hommes | Femmes | Total | en sécurité minimale | |||||||||||||
Nbre | % | Nbre | % | P | Nbre | % | Nbre | % | P | |||||||
Besoins globaux | 423 | 100% | 76 | 100% | 499 | 100% | 1412 | 100% | ||||||||
Faibles | 29 | 7% | 5 | 7% | NS | 34 | 7% | 94 | 7% | NS | ||||||
Moyens | 114 | 27% | 33 | 43% | ** | 147 | 29% | 617 | 44% | *** | ||||||
Élevés | 280 | 66% | 38 | 50% | ** | 318 | 64% | 701 | 50% | *** | ||||||
Emploi | 423 | 100% | 76 | 100% | *** | 499 | 100% | 1413 | 100% | * | ||||||
Atout/aucun | 138 | 33% | 7 | 9% | 145 | 29% | 489 | 35% | ||||||||
certains/considérables | 285 | 67% | 69 | 91% | 354 | 71% | 924 | 65% | ||||||||
Matrimoniaux/familiaux | 423 | 100% | 76 | 100% | *** | 499 | 100% | 1413 | 100% | ** | ||||||
Atout/aucun | 168 | 40% | 12 | 16% | 180 | 36% | 627 | 44% | ||||||||
certains/considérables | 255 | 60% | 64 | 84% | 319 | 64% | 786 | 56% | ||||||||
Fréquentations/relations | ||||||||||||||||
sociales | 423 | 100% | 76 | 100% | NS | 499 | 100% | 1413 | 100% | *** | ||||||
Atout/aucun | 136 | 32% | 20 | 26% | 156 | 31% | 605 | 43% | ||||||||
certains/considérables | 287 | 68% | 56 | 74% | 343 | 69% | 808 | 57% | ||||||||
Toxicomanie | 423 | 100% | 76 | 100% | NS | 499 | 100% | 1413 | 100% | * | ||||||
Aucun | 31 | 7% | 6 | 8% | 37 | 7% | 148 | 10% | ||||||||
certains/considérables | 392 | 93% | 70 | 92% | 462 | 93% | 1265 | 90% | ||||||||
Fonctionnement dans la | ||||||||||||||||
collectivité | 423 | 100% | 76 | 100% | NS | 499 | 100% | 1413 | 100% | *** | ||||||
Atout/aucun | 240 | 57% | 34 | 45% | 274 | 55% | 913 | 65% | ||||||||
certains/considérables | 183 | 43% | 42 | 55% | 225 | 45% | 500 | 35% | ||||||||
Personnels/psychologiques | 423 | 100% | 76 | 100% | ** | 499 | 100% | 1413 | 100% | NS | ||||||
Aucun | 46 | 11% | 1 | 1% | 47 | 9% | 159 | 11% | ||||||||
certains/considérables | 377 | 89% | 75 | 99% | 452 | 91% | 1254 | 89% | ||||||||
Attitude | 423 | 100% | 76 | 100% | NS | 499 | 100% | 1413 | 100% | NS | ||||||
Atout/aucun | 269 | 64% | 49 | 64% | 318 | 64% | 868 | 61% | ||||||||
certains/considérables | 154 | 36% | 27 | 36% | 181 | 36% | 545 | 39% |
NS = non significatif; * p<=,05; ** p<=,01; *** p<=,001; information non disponible ou appropriée.
85
Tableau 9: Cote de sécurité initiale
Délinquants transférés dans les pavillons de | Délinquants | |||||||||||||||
ressourcement | autochtones | |||||||||||||||
Hommes | Femmes | Total | en sécurité | |||||||||||||
minimale | ||||||||||||||||
Nbre | % | Nbre | % | P | Nbre | % | Nbre | % | ||||||||
Niveau de sécurité à | ||||||||||||||||
l'admission | 404 | 100% | 65 | 100% | 469 | 100% | 1293 | 100% | ||||||||
Minimale | 180 | 45% | 12 | 18% | *** | 192 | 41% | 492 | 38% | |||||||
Moyenne | 205 | 51% | 44 | 68% | * | 249 | 53% | 731 | 57% | |||||||
Maximale | 19 | 5% | 9 | 14% | ** | 28 | 6% | 70 | 5% |
NS = Non significatif; * p< .05; ** p< .01; *** p< .001; information non disponible ou appropriée.
P
NS
86
Tableau 10: Incidents
Délinquants transférés dans les pavillons de | Délinquants | |||||||||||||||
ressourcement | autochtones | |||||||||||||||
Hommes | Femmes | Total | en sécurité minimale | |||||||||||||
Nbre | % | Nbre | % | P | Nbre | % | Nbre | % | P | |||||||
Ont participé à un incident avant le | ||||||||||||||||
transfèrement | 453 | 100% | 77 | 100% | NS | 530 | 100% | 1583 | 100% | * | ||||||
Non | 273 | 60% | 46 | 60% | 319 | 60% | 859 | 54% | ||||||||
Oui | 180 | 40% | 31 | 40% | 211 | 40% | 724 | 46% | ||||||||
Incidents avant le transfèrement (1) | 180 | 31 | 211 | 724 | ||||||||||||
Voies de fait (2) | 73 | 41% | 17 | 55% | NS | 90 | 43% | 280 | 39% | NS | ||||||
Troubles (3) | 75 | 42% | 15 | 48% | NS | 90 | 43% | 255 | 35% | NS | ||||||
Objet non autorisé/interdit (4) | 26 | 14% | 9 | 29% | NS | 35 | 17% | 203 | 28% | *** | ||||||
Autodestruction (5) | 16 | 9% | 12 | 39% | *** | 28 | 13% | 60 | 8% | NS | ||||||
Renseignement (6) | 101 | 56% | 13 | 42% | NS | 114 | 54% | 277 | 38% | * | ||||||
Autre (7) | 63 | 35% | 18 | 58% | * | 81 | 38% | 343 | 47% | ** | ||||||
Ont participé à un incident après le | ||||||||||||||||
transfèrement | 453 | 100% | 77 | 100% | * | 530 | 100% | |||||||||
Non | 320 | 71% | 44 | 57% | 364 | 69% | ||||||||||
Oui | 133 | 29% | 33 | 43% | 166 | 31% | ||||||||||
Incidents après le transfèrement (1) | 133 | 33 | 166 | |||||||||||||
Vois de fait (2) | 29 | 22% | 15 | 45% | *** | 44 | 27% | |||||||||
Troubles (3) | 17 | 13% | 9 | 27% | ** | 26 | 16% | |||||||||
Objet non autorisé/interdit (4) | 13 | 10% | 5 | 15% | NS | 18 | 11% | |||||||||
Autodestruction (5) | 4 | 3% | 8 | 24% | *** | 12 | 7% | |||||||||
Renseignements (6) | 59 | 44% | 10 | 30% | NS | 69 | 42% | |||||||||
Autres (7) | 24 | 18% | 25 | 76% | *** | 49 | 30% |
(1) Ces pourcentages sont fondés sur le nombre de délinquants qui ont participé à un incident et leur somme ne correspond donc pas nécessairement à 100 %.
(2) |
Comprend les voies de fait à l'endroit du personnel et d'autres détenus ainsi que les batailles. |
(3) |
Comprend les problèmes de discipline, le fait d'allumer un incendie ainsi que les troubles mineurs et graves. |
(4) |
Comprend la possession, la réception ou le transport d'objets non autorisés ou interdits. |
(5) |
Comprend les grèves de la faim, l'automutilation et le suicide. |
(6) |
Indique qu'un employé du SCC a été informé par un détenu qu'un incident s'est produit ou qu'il a assisté à des activités |
donnant à penser qu'un incident s'est produit.
(7) Comprend les dommages causés aux biens de l'État, le fait d'être en état d'ébriété et d'autres incidents.
NS = Non significatif; * p<=,05; ** p<=,01; *** p<=,001; information non disponible ou appropriée.
87
Tableau 11: Nouvelle admission (SGD) | ||||||||||||||||
Mise en liberté | 452 | 100% | 77 | 100% | NS | 529 | 100% | 1579 | 100% | NS | ||||||
Non | 86 | 19% | 17 | 22% | 103 | 19% | 289 | 18% | ||||||||
Oui | 366 | 81% | 60 | 78% | 426 | 81% | 1290 | 82% | ||||||||
Genre de mise en liberté | 366 | 100% | 60 | 100% | 426 | 100% | 1290 | 100% | NS | |||||||
Semi-liberté | 197 | 54% | 28 | 47% | NS | 225 | 53% | 613 | 48% | |||||||
Libération conditionnelle totale | 17 | 5% | 9 | 15% | ** | 26 | 6% | 93 | 7% | |||||||
Mise en liberté d'office | 149 | 41% | 22 | 37% | NS | 171 | 40% | 568 | 44% | |||||||
Expiration du mandat | 2 | 1% | 1 | 2% | NS | 3 | 1% | 11 | 1% | |||||||
Autre (3) | 1 | 0% | 0 | 0% | NS | 1 | 0% | 5 | 0% | |||||||
Nouvelle admission dans un | 366 | 100% | 60 | 100% | 426 | 100% | 1290 | 86% | ||||||||
établissement fédéral | ||||||||||||||||
Non | 223 | 61% | 37 | 62% | NS | 260 | 61% | 856 | 66% | * | ||||||
Oui - Manquement aux conditions | 67 | 18% | 15 | 25% | NS | 82 | 19% | 254 | 20% | * | ||||||
Oui - Nouvelle infraction | 76 | 21% | 7 | 12% | * | 83 | 19% | 173 | 13% | * | ||||||
Oui - Autre raison (4) | 0 | 0% | 1 | 2% | * | 1 | 0% | 7 | 1% | NS | ||||||
Durée (en mois) | Moyenne Médiane | Moyenne | Médiane | Moyenne | Médiane | Moyenne | Médiane | |||||||||
Établissement fédéral (avant | ||||||||||||||||
le transfèrement) | 22.9 | 10.1 | 14.2 | 6.2 | NS | 21.6 | 9.9 | |||||||||
Pavillon de ressourcement (jusqu'à | ||||||||||||||||
la mise en liberté) | 7.4 | 5.6 | 11.5 | 8.6 | *** | 8.0 | 5.9 | |||||||||
Établissement fédéral et pavillon de | ||||||||||||||||
ressourcement | 25.5 | 16.3 | 22.8 | 16.0 | NS | 25.1 | 16.2 | 18.3 | 10.3 | ** | ||||||
Nouvelle admission | 9.1 | 6.7 | 9.9 | 7.3 | NS | 9.2 | 7.0 | 11.3 | 7.6 | * |
(1) |
Un délinquant est décédé et ne figure pas dans les données sur les mises en liberté. |
(2) |
Quatre délinquants sont décédés et ne figurent pas dans les données sur les mises en liberté. |
(3) |
Les mises en liberté dans la catégorie "autre" comprennent les mises en liberté ordonnées par le tribunal et les ordonnances de |
renvoi à une autre juridiction.
(4) Une délinquante d'un pavillon de ressourcement et sept délinquantes en sécurité mininale ont été admises de nouveau pour d'autres raisons, comme le transfèrement d'un autre pays.
NS = non significatif; * p<=,05; ** p<=,01; *** p<=,001; information non disponible ou appropriée.
88
Tableau 12: Récidive (CIPC) | ||||||||||||||
Délinquants transférés dans les pavillons de | Délinquants | |||||||||||||
ressourcement | autochtones en | |||||||||||||
sécurité minimale (2) | ||||||||||||||
Hommes (1) | Femmes | Total | ||||||||||||
Nbre | % | Nbre | % | P | Nbre | % | Nbre | % | P | |||||
Mise en liberté | 452 | 100% | 77 | 100% | NS | 529 | 100% | 1579 | 100% | NS | ||||
Non | 86 | 19% | 17 | 22% | 103 | 19% | 289 | 18% | ||||||
Oui | 366 | 81% | 60 | 78% | 426 | 81% | 1290 | 82% | ||||||
Récidive (CIPC) | 366 | 100% | 60 | 100% | NS | 426 | 100% | |||||||
Non | 249 | 68% | 36 | 60% | 285 | 67% | ||||||||
Oui | 117 | 32% | 24 | 40% | 141 | 33% | ||||||||
Genre de récidive (3) | 117 | 24 | 141 | |||||||||||
Homicide | 0 | 0% | 1 | 4% | * | 1 | 1% | |||||||
Tentative de meurtre | 0 | 0% | 0 | 0% | NS | 0 | 0% | |||||||
Infraction sexuelle | 4 | 3% | 0 | 0% | NS | 4 | 3% | |||||||
Vol qualifié | 6 | 5% | 3 | 13% | NS | 9 | 6% | |||||||
Voies de fait | 18 | 15% | 4 | 17% | NS | 22 | 16% | |||||||
Autre crime violent | 0 | 0% | 0 | 0% | NS | 0 | 0% | |||||||
Infractions contre les biens | 38 | 32% | 8 | 33% | NS | 46 | 33% | |||||||
Infractions en matière de drogue | 10 | 9% | 0 | 0% | NS | 10 | 7% | |||||||
Conduite en état d'ébriété | 21 | 18% | 1 | 4% | NS | 22 | 16% | |||||||
Autres infractions au CC/à une loi | ||||||||||||||
fédérale | 39 | 33% | 9 | 38% | NS | 48 | 34% |
(1) |
Un délinquant est décédé et ne figure pas dans les données sur les mises en liberté. |
(2) |
Quatre délinquants sont décédés et ne figurent pas dans les données sur les mises en liberté. |
(3) |
Un délinquant a peut-être commis plus d'une infraction. Par conséquent, le total n'est pas égal à 100%. |
NS = Non significatif; * p<=,05; ** p<=,01; *** p<=,001; information non disponible ou appropriée.
89
Tableau 13: Entrevues avec les délinquants
Nbre | % | Nbre | % | |||||
Transférés auparavant? | 20 | 100% | Satisfaction à l'égard du personnel du pavillon de | 20 | 100% | |||
Non | 16 | 80% | de ressourcement | |||||
Oui | 4 | 20% | Insatisfaits | 1 | 5% | |||
Assez satisfaits | 7 | 35% | ||||||
Durée estimative du séjour | 20 | 100% | Très satisfaits | 12 | 60% | |||
< 1 mois | 5 | 25% | ||||||
1-3 mois | 8 | 40% | Connaissance de la guérison traditionnelle - | 18 | 100% | |||
4-6 mois | 1 | 5% | avant | |||||
7 mois ou plus | 6 | 30% | Aucune | 4 | 22% | |||
Certaine | 4 | 22% | ||||||
Qui vous a informé de l'article 81? | 20 | 100% | Très bonne | 10 | 56% | |||
Agent de libération | ||||||||
conditionnelle/gestion des cas | 5 | 25% | Connaissance de la guérison traditionnelle - | 19 | 100% | |||
Représentant du pavillon de | maintenant | |||||||
ressourcement | 4 | 20% | Aucune | 1 | 5% | |||
Autre détenu | Certaine | 4 | 21% | |||||
Aîné/groupe autochtone de | 4 | 20% | Très bonne | 14 | 74% | |||
l'établissement | 2 | 10% | ||||||
Famille/ami | 2 | 10% | Le pavillon vous permet de mieux vous | 19 | 100% | |||
Autre | 1 | 5% | connaître | |||||
Ne sais pas | 2 | 10% | Pas du tout | 3 | 16% | |||
Un peu | 2 | 11% | ||||||
Délai du transfèrement | 20 | 100% | Beaucoup | 14 | 74% | |||
< 1 semaine | 2 | 10% | ||||||
1-4 semaines | 2 | 10% | A aidé au processus de guérison | 18 | 100% | |||
1-3 mois | 6 | 30% | Pas du tout | 1 | 6% | |||
4-6 mois | 7 | 35% | Un peu | 2 | 11% | |||
Plus de 6 mois | 3 | 15% | Beaucoup | 15 | 83% | |||
Inscription sur une liste d'attente? | 20 | 100% | Satisfaction à l'égard du pavillon de | 20 | 100% | |||
Non | 11 | 55% | ressourcement | |||||
Oui | 9 | 45% | Insatisfaits | 0 | 0% | |||
Assez satisfaits | 4 | 20% | ||||||
Satisfaction à l'égard du processus | Très satisfaits | 16 | 80% | |||||
de transfèrement | 18 | 100% | ||||||
Insatisfaits | 4 | 22% | Plan de libération | 20 | 100% | |||
Assez satisfaits | 1 | 6% | Agent de probation du SCC | 1 | 5% | |||
Très satisfaits | 13 | 72% | Collectivité autochtone | 4 | 20% | |||
Collectivité non autochtone | 10 | 50% | ||||||
Problèmes concernant le | Autre | 5 | 25% | |||||
transfèrement? | 19 | 100% | ||||||
Non | 13 | 68% | Le pavillon aide à réintégrer la collectivité | |||||
Oui | 6 | 32% | autochtone | 17 | 100% | |||
Pas du tout | 1 | 6% | ||||||
Un peu | 1 | 6% | ||||||
Beaucoup | 15 | 88% |
90
Tableau 13 (suite): Entrevues avec les délinquants
Nbre | % | Nbre | % | |||||
Plan de guérison avant l'admission au | Le pavillon aide à réintégrer un milieu urbain | 9 | 100% | |||||
pavillon? | 20 | 100% | Pas du tout | 1 | 11% | |||
Non | 6 | 30% | Un peu | 0 | 0% | |||
Oui | 14 | 70% | Beaucoup | 8 | 89% | |||
Satisfaction à l'égard du plan de la gué | 18 | 100% | Le meilleur endroit | 20 | 100% | |||
Insatisfaits | 0 | 0% | Réserve/Collectivité autochtone | 6 | 30% | |||
Assez satisfaits | 1 | 6% | À proximité d'une réserve/collectivité autochtone | 1 | 5% | |||
Très satisfaits | 17 | 94% | En milieu rural | 7 | 35% | |||
En milieu urbain | 1 | 5% | ||||||
Progrès dans le plan de guérison | 17 | 100% | Autre | 5 | 25% | |||
Au début | 2 | 12% | ||||||
Au milieu | 7 | 41% | ||||||
A/Vers la fin | 6 | 35% | ||||||
Ne sait pas | 2 | 12% |
91
Tableau 14: Entrevues avec le personnel des pavillons de ressourcement
Nbre | % | Nbre | % | |||||
Demande de transfèrement aux termes de | Le pavillon aide à la réintégration dans la collectivité | |||||||
l'article 81? | 16 | 100% | autochtone | 17 | 100% | |||
Non | 12 | 75% | Pas du tout | 0 | 0% | |||
Oui | 4 | 25% | Un peu | 5 | 29% | |||
Beaucoup | 12 | 71% | ||||||
Efficacité du processus de | 13 | 100% | ||||||
transfèrement | Le pavillon aide à la réintégration dans le milieu | |||||||
Pas du tout efficace | 1 | 8% | urbain | 9 | 100% | |||
Assez efficace | 6 | 46% | Pas du tout | 0 | 0% | |||
Très efficace | 6 | 46% | Un peu | 3 | 33% | |||
Beaucoup | 6 | 67% | ||||||
Relations avec le personnel des | ||||||||
établissements fédéraux | 12 | 100% | Le pavillon fournit de l'information sur les ressources | |||||
Non positives | 3 | 25% | communautaires | 16 | 100% | |||
Assez positives | 4 | 33% | Pas du tout | 0 | 0% | |||
Très positives | 5 | 42% | Un peu | 1 | 6% | |||
Beaucoup | 15 | 94% | ||||||
Responsabilités clairement définies | 13 | 100% | ||||||
Pas du tout | 2 | 15% | Participation de la collectivité autochtone | 16 | 100% | |||
Un peu | 2 | 15% | Pas du tout | 2 | 13% | |||
Beaucoup | 9 | 69% | Un peu | 4 | 25% | |||
Beaucoup | 10 | 63% | ||||||
Principaux problèmes (1) | 16 | |||||||
Aucun problème | 4 | 25% | Suivi par le pavillon | 16 | 100% | |||
Manque de connaissance de l'art. 81 | 5 | 31% | Pas du tout | 2 | 13% | |||
Manque d'engagement concernant l'art. 81 | 4 | 25% | Un peu | 5 | 31% | |||
Manque de connaissance du rôle du pavillon | 8 | 50% | Beaucoup | 9 | 56% | |||
Manque de confiance | 5 | 31% | ||||||
Autre | 3 | 19% | ||||||
Le personnel a une connaissance | ||||||||
suffisante des traditions | 18 | 100% | ||||||
Non | 4 | 22% | ||||||
Oui | 14 | 78% | ||||||
Le délinquant bénéficie-t-il du pavillon? | 17 | 100% | ||||||
Pas du tout | 0 | 0% | ||||||
Un peu | 1 | 6% | ||||||
Beaucoup | 16 | 94% | ||||||
(1) Plus d'une réponse est possible. |
92
Tableau 15: Entrevues avec le personnel des établissements fédéraux
Nbre | % | Nbre | % | |||||
Connaissance de l'art. 81 | 162 | 100% | Principaux problèmes (1) | 50 | ||||
Pas du tout | 3 | 2% | Aucun problème | 22 | 44% | |||
Un peu | 18 | 11% | Manque de connaissance de l'art. 81 | 6 | 12% | |||
Beaucoup | 35 | 22% | Manque d'engagement à l'égard de l'art. 81 | 4 | 8% | |||
Manque de connaissance du rôle du pavillon | 7 | 14% | ||||||
Connaissance de ce qui se passe au | Manque de confiance | 9 | 18% | |||||
pavillon de ressourcement | 53 | 100% | Communication | 10 | 20% | |||
Pas du tout | 16 | 30% | Autre | 6 | 12% | |||
Un peu | 21 | 40% | ||||||
Beaucoup | 16 | 30% | Responsabilités clairement définies | 42 | 100% | |||
Pas du tout | 20 | 48% | ||||||
Recommandation de transfèrement | Un peu | 11 | 26% | |||||
(art. 81)? | 55 | 100% | Beaucoup | 11 | 26% | |||
Non | 13 | 24% | ||||||
Oui | 42 | 76% | Le pavillon gère-t-il efficacement les | |||||
délinquants? | 49 | 100% | ||||||
Participation au transfèrement | Pas du tout | 11 | 22% | |||||
(art. 81)? | 54 | 100% | Un peu | 21 | 43% | |||
Non | 24 | 44% | Beaucoup | 17 | 35% | |||
Oui | 30 | 56% | ||||||
Le délinquant bénéficie-t-il du pavillon? | 49 | 100% | ||||||
Participation à l'élaboration d'un plan | Pas du tout | 5 | 10% | |||||
de guérison? | 56 | 100% | Un peu | 18 | 37% | |||
Non | 34 | 61% | Beaucoup | 26 | 53% | |||
Oui | 22 | 39% | ||||||
Le pavillon aide à la réinsertion dans la collectivité | ||||||||
Efficacité du processus de | autochtone | 44 | 100% | |||||
transfèrement | 46 | 100% | Pas du tout | 7 | 16% | |||
Pas du tout efficace | 17 | 37% | Un peu | 13 | 30% | |||
Assez efficace | 15 | 33% | Beaucoup | 24 | 55% | |||
Très efficace | 14 | 30% | ||||||
Le pavillon aide à la réinsertion en milieu urbain | 35 | 100% | ||||||
Relations avec le personnel du pavillon | Pas du tout | 10 | 29% | |||||
de ressourcement | 38 | 100% | Un peu | 16 | 46% | |||
Non positives | 5 | 13% | Beaucoup | 9 | 26% | |||
Assez positives | 11 | 29% | ||||||
Très positives | 22 | 58% | Suivi par le pavillon | 18 | 100% | |||
Pas du tout | 9 | 50% | ||||||
Un peu | 4 | 22% | ||||||
Beaucoup | 5 | 28% | ||||||
(1) Plus d'une réponse est possible. |
93
Annexe B : Questionnaires de lentrevue téléphonique pour les pavillons de ressourcement
94
Questions concernant les pavillons de ressourcement
1. |
Pouvez-vous donner une description de votre pavillon de ressourcement? (sécurité minimale)? |
2. |
Depuis combien de temps votre pavillon existe-t-il? |
3. |
Combien demployés ou de bénévoles votre pavillon compte-t-il? |
4. |
Quel est leur rôle? |
5. |
Quel est le processus de détermination des délinquants qui peuvent être admissibles à un transfèrement dans votre établissement ou à la mise en liberté et quel est le processus de présentation dune demande? |
6. |
Avez-vous des renseignements sur les critères dadmissibilité? |
7. |
Avez-vous une liste des délinquants transférés dans votre établissement? (Numéros SED, DDN, etc.) |
8. |
Après quun délinquant a été admis, y a-t-il des évaluations autres que lévaluation initiale dans les établissements fédéraux? Dans laffirmative, pourriez-vous décrire ces outils dévaluation ou procédures? |
9. |
Quelles données sont recueillies sur les délinquants? Sont-elles entrées dans le SGD? (p. ex. caractéristiques des délinquants, infraction à lorigine de la peine actuelle et peine imposée, antécédents criminels, genre de programme, situation, incidents, date de mise en liberté, suivi etc.) Si les données ne sont pas entrées dans le SGD, que fait-on avec celles-ci? |
10. Avez-vous un formulaire dentrée des données? Dans laffirmative, demander une copie.
11. Avez-vous des descriptions des programmes?
12. Lorsquun délinquant est prêt à être mis en liberté, quel genre de suivi est effectué?
Y a-t-il un plan qui aide le délinquant à trouver un logement ou un travail? Quel est le degré de participation de votre établissement au cours de la période qui suit la mise en liberté du délinquant?
13. Croyez-vous quil y a assez de ressources pour aider ces personnes après leur mise en liberté?
14. À votre avis, quels sont les renseignements dont nous avons besoin sur les délinquants?
95
15. Y a-t-il dautres aspects au sujet de la section, que vous voudriez aborder?
Merci beaucoup de votre participation. Si vous avez des questions ou des observations à formuler, nhésitez pas à communiquer avec moi.
96
Annexe C : Entrevues avec le personnel des établissements fédéraux
97
ENTREVUES AVEC LE PERSONNEL DES ÉTABLISSEMENTS FÉDÉRAUX
Je mappelle (prénom) et je participe à un projet visant à examiner les pavillons de ressourcement afin davoir une meilleure idée de la façon daméliorer la mise en uvre de larticle 81 de la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition (LSCMLC). Nous interrogeons les délinquants des pavillons de ressourcement ainsi que le personnel des pavillons de ressourcement et des établissements correctionnels fédéraux. La présente entrevue a pour objet de vous poser certaines questions au sujet des pavillons de ressourcement. Par exemple, je vous poserai des questions sur les transfèrements dans les pavillons de ressourcement, de même que sur les points forts et les points faibles des pavillons. Lentrevue sera dune durée denviron une demi-heure. Avez-vous besoin de renseignements supplémentaires?
Province : | Date de lentrevue : ____________ | |||
Établissement : | Intervieweur : ________________ | |||
Répondant no : | ||||
Sexe : | <1> Masculin | <2> Féminin | ||
Autochtone :<1> Oui | <2> Non | |||
Poste : | ||||
État de service : | ||||
Description du rôle : | ||||
<7> Ne sais pas | <8> Refus | |||
Description des antécédents professionnels (postes, postes antérieurs, etc.) : | ||||
<7> Ne sais pas | <8> Refus | |||
1. Comment avez-vous été informé pour la première fois des transfèrements effectués | ||||
aux termes de larticle 81? | ||||
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
1
<7> Ne sais pas
2
<8> Refus
3
4
5
98
SECTION A : PROCESSUS DE SÉLECTION
Je vais commencer par vous poser certaines questions sur la façon dont les candidats éventuels à un transfèrement dans le pavillon de ressourcement sont choisis.
1. Avez-vous déjà recommandé à un délinquant de demander un transfèrement? | |||||
<1> Oui | <7> Ne sais pas | <9> Sans objet | |||
<2> Non | <8> Refus | ||||
2. Avez-vous déjà participé au transfèrement dun délinquant? | |||||
<1> Oui | <7> Ne sais pas | <9> Sans objet | |||
<2> Non | <8> Refus |
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
SECTION B : PROCESSUS DE TRANSFÈREMENT
Je vais maintenant vous poser des questions au sujet du processus de transfèrement.
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
99
Pas du tout 1 <7> Ne sais pas
Assez 3
Très 5
2
<8> Refus
4
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
1
<7> Ne sais pas
2
<8> Refus
3
4
5
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
1
<7> Ne sais pas
2
<8> Refus
3
4
5
100
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
10. À votre avis, que pourrait faire létablissement fédéral pour aider le pavillon de ressourcement à appliquer larticle 81?
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas
<8> Refus
SECTION C : PAVILLON DE RESSOURCEMENT
Je vais maintenant vous poser des questions au sujet du pavillon de ressourcement.
A. |
Dans laffirmative nous essayons dobtenir une meilleure idée des plans de guérison. Pourriez-vous indiquer comment les plans de guérison sont |
|
é |
laborés? |
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
<9> Sans objet
101
1
<7> Ne sais pas
2
<8> Refus
3
4
5
1
<7> Ne sais pas
2
<8> Refus
3
4
5
1
<7> Ne sais pas
2
<8> Refus
3
4
5
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
1
<7> Ne sais pas
2
<8> Refus
3
4
5
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
1
<7> Ne sais pas
2
<8> Refus
3
4
5
102
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
10. Sur une échelle de 1 à 5, 1 signifiant « pas du tout » et 5 « beaucoup », dans quelle mesure diriez-vous que le pavillon de ressourcement tente dassurer le suivi auprès dun délinquant après sa mise en liberté ou son transfèrement à lextérieur de létablissement? (Encerclez une réponse)
Pas du tout 1 <7> Ne sais pas
Assez 3
Beaucoup 5
2
<8> Refus
4
11. Comment le pavillon de ressourcement assure-t-il ou nassure-t-il pas le suivi auprès des délinquants?
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
12. À votre avis, quels sont les aspects les plus avantageux du pavillon de ressourcement?
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
13. À votre avis, quest-ce qui pourrait être changé au pavillon de ressourcement?
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
14. À votre avis, que pourrait faire de plus le pavillon de ressourcement pour les délinquants pendant leur séjour?
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
103
Avez-vous dautres observations à formuler?
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
Avez-vous des questions? Merci beaucoup de mavoir consacré du temps.
104
Annexe D : Entrevues avec le personnel des pavillons de ressourcement
105
ENTREVUES AVEC LE PERSONNEL DES PAVILLONS DE RESSOURCEMENT
Je mappelle (prénom) et je participe à un projet visant à examiner les pavillons de ressourcement afin davoir une meilleure idée de la façon daméliorer la mise en uvre de larticle 81 de la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition (LSCMLC). Nous interrogeons les délinquants des pavillons de ressourcement ainsi que le personnel des pavillons de ressourcement et des établissements correctionnels fédéraux. La présente entrevue a pour objet de vous poser certaines questions au sujet des pavillons de ressourcement. Par exemple, je vous poserai des questions sur les transfèrements dans votre pavillon de ressourcement, de même que sur les points forts et les points faibles des pavillons. Lentrevue sera dune durée denviron une demi-heure. Avez-vous besoin de renseignements supplémentaires?
Province : | Date de lentrevue : | |||
Établissement : | Intervieweur : | |||
Répondant no : | ||||
Sexe : | <1> Masculin | <2> Féminin | ||
Autochtone :<1> Oui | <2> Non | |||
Poste : | ||||
État de service : | ||||
Description du rôle : | ||||
<7> Ne sais pas | <8> Refus | |||
Description des antécédents professionnels (postes, postes antérieurs, etc.) : | ||||
<7> Ne sais pas | <8> Refus | |||
SECTION | A : | PROCESSUS DE SÉLECTION | ||
Je vais commencer par vous poser des questions sur la façon dont les candidats |
é |
ventuels à un transfèrement dans le pavillon de ressourcement sont choisis. |
1. |
Cherchez-vous activement à demander le transfèrement éventuel de délinquants aux termes de larticle 81? |
<1> Oui | <7> Ne sais pas | ||
<2> Parfois | <8> Refus | ||
<3> Non |
106
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
3. |
À votre avis, que pourrait-on faire pour améliorer la sélection des candidats à un |
|
é |
ventuel transfèrement? |
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas
<8> Refus
<9> Sans objet
SECTION B : PROCESSUS DE TRANSFÈREMENT
Je vais maintenant vous poser des questions sur le processus de transfèrement.
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________Ne sais pas <8> Refus
1
<7> Ne sais pas
2
<8> Refus
3
4
5
107
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
1
<7> Ne sais pas
2
<8> Refus
3
4
5
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
1
<7> Ne sais pas
2
<8> Refus
3
4
5
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
108
10.À votre avis, que pourrait faire létablissement fédéral pour aider le pavillon de ressourcement à mettre en oeuvre larticle 81?
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
SECTION C : PAVILLON DE RESSOURCEMENT
Je vais maintenant vous poser des questions au sujet du pavillon de ressourcement.
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
109
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
<1> Oui <7> Ne sais pas
<2> No
<8> Refus
1
<7> Ne sais pas
2
<8> Refus
3
4
5
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
1
<7> Ne sais pas
2
<8> Refus
3
4
5
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
1
<7> Ne sais pas
2
<8> Refus
3
4
5
110
10. Comment le pavillon de ressourcement aide-t-il/naide-t-il pas le délinquant à réintégrer un milieu urbain?
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
11. Sur une échelle de 1 to 5, 1 signifiant « pas du tout » et 5 « beaucoup », dans quelle mesure le pavillon de ressourcement offre-t-il aux délinquants des renseignements sur les ressources disponibles dans leurs collectivités? (Encerclez une réponse)
Pas du tout 1 <7> Ne sais pas
Assez 3
Beaucoup 5
2
<8> Refus
4
12. De quelle façon le pavillon de ressourcement offre-t-il aux délinquants des renseignements sur les ressources disponibles dans leurs collectivités OU pourquoi le pavillon de ressourcement noffre-t-il pas aux délinquants des renseignements sur les ressources disponibles dans leurs collectivités?
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
13. Sur une échelle de 1 to 5, 1 signifiant « pas du tout » et 5 « beaucoup », dans quelle mesure le pavillon de ressourcement tente-t-il dassurer le suivi auprès dun délinquant après sa mise en liberté ou son transfèrement à lextérieur de létablissement? (Encerclez une réponse)
Pas du tout 1 <7> Ne sais pas
Assez 3
Beaucoup 5
2
<8> Refus
4
14. Comment le pavillon de ressourcement assure-t-il ou nassure-t-il pas le suivi auprès des délinquants?
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
111
15. Sur une échelle de 1 to 5, 1 signifiant « pas du tout » et 5 « beaucoup », dans quelle mesure les collectivités autochtones participent-elles aux activités des pavillons de ressourcement?
Pas du tout 1 <7> Ne sais pas
Assez 3
Beaucoup 5
2
<8> Refus
4
16. Pourriez-vous indiquer pourquoi les collectivités autochtones participent ou ne participent pas aux activités du pavillon de ressourcement?
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
17. À votre avis, quels sont les aspects les plus avantageux du pavillon de ressourcement?
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
18. À votre avis, quest-ce qui pourrait être changé dans le pavillon de ressourcement?
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
19. À votre avis, que pourrait faire de plus le pavillon de ressourcement pour les délinquants pendant leur séjour à cet endroit?
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
Avez-vous des observations à formuler?
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
Avez-vous des questions? Merci beaucoup de mavoir consacré du temps.
112
Annexe E : Entrevues avec les délinquants sous responsabilité fédérale
113
PAVILLON DE RESSOURCEMENT DÉLINQUANT QUESTIONS D'ENTREVUE
Je mappelle (prénom) et je participe à un projet visant à examiner les pavillons de ressourcement afin davoir une meilleure idée de la façon daméliorer la mise en uvre de larticle 81 de la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition (LSCMLC). Vous êtes lune des personnes que nous interrogerons au cours des prochaines semaines. La présente entrevue a pour objet de vous poser certaines questions au sujet de votre transfèrement et de votre séjour dans un pavillon de ressourcement. Par exemple, je vous poserai des questions sur votre transfèrement de même que sur vos expériences dans ce pavillon et vos plans après votre mise en liberté. En outre, jextrairai certains renseignements généraux de votre dossier comme linfraction à lorigine de votre peine actuelle, la durée de la peine, etc.
Votre participation à cette entrevue est volontaire et elle demeurera confidentielle. Vous pouvez y mettre fin nimporte quand, et sil y a des questions auxquelles vous aimez mieux ne pas répondre, veuillez me le faire savoir et nous passerons aux suivantes. Nhésitez pas à me poser des questions pendant lentrevue, si vous avez besoin déclaircissements sur quoi que ce soit.
Lentrevue durera environ une demi-heure. Avez-vous des questions? Pouvez-vous signer le présent formulaire pour indiquer que vous acceptez de participer à lentrevue?
Jaccepte de participer à lentrevue.
Nom (en lettres moulées) :
_________________________________
___________________________________________
(Signature du participant)
________________
(Date)
114
ENTREVUE AVEC LE DÉLINQUANT
____________________
Date de lentrevue :
_____________
Province :
Établissement :
____________________
Intervieweur :
________________
Répondant no:
____________________
SECTION A : TRANSFÈREMENT
Je vais commencer par vous poser certaines questions au sujet de votre transfèrement dans ce pavillon de ressourcement.
1. Quand avez-vous entendu parler pour la première fois de la possibilité dêtre | ||||
transféré dans un pavillon de ressourcement? | (Cochez une réponse) | |||
<1> Pendant le renvoi | <4>Autre (préciser) : | |||
<2> Pendant lévaluation initiale | <7> Ne sais pas | |||
<3> Dans le mois qui a suivi lincarcération | <8> Refus | |||
2. Qui vous a parlé pour la première fois des transfèrements aux termes de larticle 81? | ||||
(Cochez une réponse) | ||||
<01> Agent de libération conditionnelle /Agent de gestion | <08> Un autre détenu | |||
des cas à létablissement | <09> Membre de la famille | |||
<02> Agent de liaison autochtone à létablissement | <10> Ami | |||
<03> Aîné | <11> Autre | |||
<04> Groupe autochtone à lintérieur de létablissement | <77> Ne sais pas | |||
(préciser): | <88> Refus | |||
<05> Groupe autochtone à lextérieur de létablissement <06> Représentant du pavillon de ressourcement <07> Brochure du pavillon de ressourcement
<1> Moins dune semaine | <5> Autre (préciser) : | ||||
<2> 1 à 4 semaines | <7> Ne sais pas | ||||
<3> 1 à 3 mois | <8> Refus | ||||
<4> 4 à 6 mois | |||||
4. Votre nom a-t-il été inscrit sur la liste dattente du pavillon de ressourcement? | |||||
<1> Oui | <7> Ne sais pas | ||||
<2> Non | <8> Refus |
5. |
Pouvez-vous décrire le processus de transfèrement? Par exemple, après avoir entendu parler de larticle 81, à qui avez-vous parlé, comment la demande a-t-elle |
|
é |
té présentée, comment a-t-elle été approuvée, etc.? |
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
115
<7> Ne sais pas
<8> Refus
1
<7> Ne sais pas
2
3
4
5
<8> Refus
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
<1> Oui <7> Ne sais pas <2> Non <8> Refus
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas
SECTION B : SÉJOUR ACTUEL
<8> Refus
<9> Sans objet
Je vais maintenant vous poser des questions au sujet de votre séjour actuel dans ce pavillon de ressourcement.
<2> 1 à 3 mois | <6> Plus dun an | ||
<3> 4 à 6 mois | <7> Ne sais pas | ||
<4> 7 à 9 mois | <8> Refus |
<2> 1 à 3 mois | <6> Plus dun an | ||
<3> 4 à 6 mois | <7> Ne sais pas | ||
<4> 7 à 9 mois | <8> Refus |
116
3. Avez-vous été transféré dans un pavillon de ressourcement avant? | |||
<1> Oui | <7> Ne sais pas | ||
<2> Non | <8> Refus | ||
4. Aviez-vous un plan de guérison avant votre arrivée dans le pavillon de | |||
ressourcement? | |||
<1> Oui | <7> Ne sais pas | ||
<2> Non | <8> Refus |
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
1
<7> Ne sais pas
2
3
4
5
<8> Refus
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
1
<7> Ne sais pas
2
3
4
5
<8> Refus
117
10. Pourquoi diriez-vous que vous en êtes à ce stade du processus de guérison?
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_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
11. Comment le pavillon vous a-t-il aidé ou ne vous a-t-il pas aidé dans votre processus de guérison?
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_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
12. Sur une échelle de 1 à 5, 1 signifiant « pas du tout satisfait » et 5 « très satisfait », dans quelle mesure êtes-vous satisfait du personnel du pavillon de ressourcement?
(Encerclez une réponse)
Pas du tout 1 <7> Ne sais pas
Assez 3
Très 5
2
4
<8> Refus
13. Pourquoi diriez-vous que vous êtes satisfait ou insatisfait du personnel?
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_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
14. Sur une échelle de 1 à 5, 1 signifiant « pas du tout au courant » et 5 « très au courant », dans quelle mesure étiez-vous au courant des méthodes de guérison autochtones traditionnelles? (Encerclez une réponse)
Pas du tout | Assez | Très | Ne sais | Refus | |||||||||||||
pas | |||||||||||||||||
A. | Avant larrivée au pavillon | ||||||||||||||||
de ressourcement : | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | |||||||||
B. | Actuellement : | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 |
15. Pourquoi y a-t-il ou ny a-t-il pas de différences dans votre connaissance des méthodes de guérison autochtones traditionnelles?
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_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
118
16. Sur une échelle de 1 à 5, 1 signifiant « pas du tout » et 5 « beaucoup », dans quelle mesure le pavillon de ressourcement vous a-t-il permis de mieux vous connaître?
(Encerclez une réponse)
Pas du tout 1 <7> Ne sais pas
Assez 3
Beaucoup 5
2
<8> Refus
4
17. Comment le pavillon vous a-t-il permis de mieux vous connaître?
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_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
18. Sur une échelle de 1 à 5, 1 signifiant « pas du tout » et 5 « beaucoup », dans quelle mesure le pavillon de ressourcement vous a-t-il aidé dans votre processus de guérison? (Encerclez une réponse)
Pas du tout 1 <7> Ne sais pas
Assez 3
Beaucoup 5
2
<8> Refus
4
19. Comment le pavillon vous a-t-il aidé ou non dans votre processus de guérison?
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_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
20. Quels changements avez-vous remarqués en vous depuis votre séjour au pavillon de ressourcement?
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_____________________________________________________________
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<7> Ne sais pas <8> Refus
21. Sur une échelle de 1 à 5, 1 signifiant « pas du tout satisfait » et 5 « très satisfait », dans quelle mesure êtes-vous satisfait de votre séjour au pavillon de ressourcement? (Encerclez une réponse)
Pas du tout 1 <7> Ne sais pas
Assez 3
Très 5
2
<8> Refus
4
119
22. Pourquoi êtes-vous satisfait ou insatisfait de votre séjour au pavillon de ressourcement?
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_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
23. À votre avis, quels sont les aspects les plus avantageux du pavillon de ressourcement? Quels sont les meilleurs éléments du pavillon de ressourcement?
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_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
<7> Ne sais pas <8> Refus
24. À votre avis, quest-ce qui doit être changé au pavillon de ressourcement?
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<7> Ne sais pas <8> Refus
SECTION C : PLAN DE LIBÉRATION
Je vais maintenant vous poser des questions au sujet de votre plan de libération.
<3> Mise en liberté dans une collectivité ou réserve <8> Refus autochtone <4> Mise en liberté dans une collectivité non autochtone
1
<7> Ne sais pas
2
<8> Refus
3
4
5
120
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<7> Ne sais pas <8> Refus
1
<7> Ne sais pas
2
<8> Refus
3
4
5
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<7> Ne sais pas <8> Refus
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<7> Ne sais pas <8> Refus
SECTION D : QUESTIONS GÉNÉRALES
Je vais maintenant vous poser des questions sur les pavillons de ressourcement en général.
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<7> Ne sais pas <8> Refus
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2. À votre avis, quel est le meilleur endroit pour limplantation dun pavillon de | ||
ressourcement | (Cochez une réponse): | |
<1> Dans une réserve /collectivité autochtone | <7> Ne sais pas | |
<2> Près dune réserve/collectivité autochtone | <8> Refus | |
<3> En milieu rural | ||
<4> En milieu urbain | ||
<5> Autre - préciser | ||
3. Pourquoi croyez-vous que cet endroit serait le meilleur? | ||
<7> Ne sais pas | <8> Refus | |
4. À votre avis, quelle est la durée optimale dun séjour dans un pavillon de | ||
ressourcement? | ||
<7> Ne sais pas | <8> Refus | |
Aimeriez-vous formuler dautres commentaires? |
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Avez-vous des questions? Je vous remercie beaucoup de mavoir consacré du temps.
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