Premiers résultats du Système informatisé de dépistage des troubles mentaux à l'évaluation initiale (SIDTMEI) pour les femmes purgeant une peine de ressort fédéral

Pour obtenir une version PDF du rapport intégral, veuillez écrire à l'adresse suivante : recherche@csc-scc.gc.ca

Mots clés

femmes purgeant une peine de ressort fédéral, dépistage des troubles mentaux, Bref inventaire des symptômes (BSI), Échelle de mesure de l'état dépressif, du désespoir et du suicide (DHS)

Pourquoi nous avons effectué cette étude

Pourvoir aux besoins des délinquantes sous responsabilité fédérale aux prises avec des troubles mentaux constitue une priorité pour le Service correctionnel du Canada (SCC). Les données font ressortir que de plus en plus de femmes sont incarcérées dans des établissements fédéraux et que les troubles mentaux sont fréquents chez les délinquantes. Le Système informatisé de dépistage des troubles mentaux à l'évaluation initiale (SIDTMEI) est un instrument normalisé utilisé à l'admission des délinquants au sein du système afin de repérer dès le départ ceux qui ont besoin de services de santé mentale. Les résultats du projet pilote sur le SIDTMEI pour les hommes nouvellement incarcérés ont été présentés dans un rapport antérieur. La présente étude donne les résultats du projet pour les femmes purgeant une peine de ressort fédéral.

Ce que nous avons fait

Le SIDTMEI combine trois instruments d'auto‑évaluation : le Bref inventaire des symptômes (Brief Symptom Inventory, BSI), l'Échelle de mesure de l'état dépressif, du désespoir et du suicide (Depression, Hopelessness and Suicide Scale, DHS) et l'Échelle d'illusion sur soi-même de Paulhus (Paulhus Deception Scale, PDS). Entre janvier 2009 et juin 2010, 264 délinquantes issues des cinq régions et nouvellement admises dans un établissement du SCC ont répondu au questionnaire du SIDTMEI. À l'aide du BSI, la proportion de délinquantes dont le score était est égal ou supérieur au score-seuil recommandé pour les indicateurs de problèmes de santé mentale a été calculée. Les délinquantes dont le score est égal ou supérieur au score‑seuil font l'objet d'une évaluation plus poussée et, s'il y a lieu, obtiennent des traitements pour leurs besoins en santé mentale. D'autres analyses ont été réalisées afin de calculer le  pourcentage de délinquantes qui satisferaient aux critères-seuils si l'on utilisait les scores d'autres échelles clés des instruments.

Ce que nous avons constaté

D'après les résultats à l'Indice de gravité globale (GSI) du BSI, près de 46 % des délinquantes (42,5 % non-Autochtones, 51,6 % Autochtones) vivent une forte détresse psychologique. Dans la population canadienne en général, seulement 7 % des femmes obtiendraient un score aussi élevé. Selon la DHS, 7 % des femmes ont donné une réponse positive à au moins une question liée à la présence d'idées suicidaires (au moment de l'évaluation). Lorsque les critères de deux instruments d'auto‑évaluation du SIDTMEI étaient combinés, 62 % des délinquantes satisfaisaient aux critères de suiviNote de bas de page 1

Bien que les taux de détresse psychologique soient plus élevés chez les délinquantes autochtones, les différences ne sont pas statistiquement significatives. D'autres analyses font ressortir que les délinquantes qui ont un problème grave de consommation d'alcool ou de drogues sont significativement plus nombreuses à être aux prises avec des troubles mentaux que celles dont les problèmes de consommation d'alcool ou de drogues sont moins importants et celles qui ne présentent pas ce genre de problèmes.

Ce que cela signifie

Le SIDTMEI permet de recueillir des renseignements qui serviront à cibler les délinquantes ayant besoin d'une évaluation plus poussée et qui pourraient servir à préparer les dossiers et à planifier les ressources nécessaires au traitement des femmes aux prises avec des troubles mentaux. Bien que les taux de détresse psychologique soient élevés chez les délinquantes sous responsabilité fédérale selon le SIDTMEI, ces résultats ne constituent pas des diagnostics de troubles mentaux. Il faut procéder à des entrevues cliniques plus ciblées pour déterminer les taux de maladie mentale au sein de cette population.

Pour de plus amples renseignements

Archambault, K., Stewart, L., Wilton G. et Cousineau, G. (2010). Premiers résultats du Système informatisé de dépistage des troubles mentaux à l'évaluation initiale (SIDTMEI) pour les femmes purgeant une peine de ressort fédéral. Rapport de recherche R‑230. Ottawa, ON : Service correctionnel du Canada.

Pour obtenir une version PDF du rapport intégral, veuillez écrire à l'adresse suivante : recherche@csc-scc.gc.ca

Préparé par : Kyle Archambault

Pour nous joindre

Direction de la recherche

(613) 995-3975

Notes de bas de page

Note de bas de page 1

L'Annexe J du rapport porte sur l'application des normes du SIDTMEI à la population de délinquantes sous responsabilité fédérale.

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