Sondage national de 2007 auprès des détenu(e)s sur les maladies infectieuses et les comportements à risque – Sommaire des conclusions concernant les femmes

Pour obtenir une version PDF du rapport intégral, veuillez écrire à l'adresse suivante : recherche@csc-scc.gc.ca

Mots clés

comportements à risque, réduction des méfaits, éducation en matière de santé, VIH, VHC, test de dépistage, traitement, maladies infectieuses, sondage auprès des détenu(e)s, détenues, auto-identification comme Autochtone

Pourquoi nous avons effectué cette étude

Le Service correctionnel du Canada (SCC) a effectué le Sondage national auprès des détenu(e)s sur les maladies infectieuses et les comportements à risque en partie pour obtenir des données sur les comportements à risque des détenus en matière de santé, leur recours aux programmes de santé et leur connaissance du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) et du virus de l'hépatite C (VHC) afin de mieux répondre à leurs besoins en matière de santé.

Ce que nous avons fait

En collaboration avec des détenu(e)s et l'Agence de la santé publique du Canada, le SCC a élaboré un questionnaire auto-administré que toutes les détenues ont été invitées à remplir. La participation était facultative. Pour garantir la protection de la vie privée et la confidentialité des données, le SCC a chargé une entreprise de l'extérieur d'administrer et de conserver les questionnaires anonymes, puis de fournir au SCC une base de données pour l'analyse. Au total, 351 détenues de partout au Canada ont rempli le questionnaire en 2007.

Ce que nous avons constaté

À leur arrivée au pénitencier, les femmes déclarent avoir eu un taux élevé de comportements à risque liés aux drogues et aux activités sexuelles durant les derniers mois qu'elles ont passés dans la collectivité, mais ces comportements deviennent beaucoup moins fréquents pendant leur incarcération. La baisse de la consommation de drogues des détenues autochtones n'est toutefois pas aussi forte que celle des détenues non autochtones.

En général, les détenues connaissaient les articles de réduction des méfaits mis à leur disposition et elles essayaient d'en obtenir. La majorité des détenues qui ont déclaré se livrer à des activités sexuelles, s'injecter des drogues, se faire tatouer ou se faire percer le corps dans les pénitenciers tentaient d'obtenir des articles de réduction des méfaits (comme les condoms et l'eau de Javel) et de les utiliser. Certaines ont rencontré des difficultés pour y accéder, comme des distributrices en panne ou vides.

Onze pour cent des détenues ont déclaré participer au Programme de traitement d'entretien à la méthadone (maintenant connu sous le nom de traitement de substitution aux opioïdes). Les détenues autochtones étaient plus susceptibles que les détenues non autochtones de déclarer avoir déjà essayé de s'inscrire au programme, mais ne pas y participer au moment du sondage.

Plus de 80 % des détenues ont fait l'objet de tests de dépistage du VIH et du VHC pendant la peine qu'elles étaient en train de purger. Les détenues autochtones étaient moins susceptibles que les détenues non autochtones de déclarer avoir subi des tests de dépistage au SCC. La raison invoquée le plus souvent pour ne pas subir des tests était de ne pas y avoir été invitée.

Les taux autodéclarés d'infections au VIH et au VHC chez les détenues, en particulier les détenues autochtones, sont beaucoup plus élevés que dans la population canadienne. Les détenues infectées au VIH craignent la discrimination dans les pénitenciers.

Ce que cela signifie

Les résultats du sondage servent à améliorer les interventions en matière d'éducation, de prévention, de dépistage et de traitement au SCC. Par exemple, les détenues autochtones sont considérées comme un groupe à risque élevé et ayant des besoins en matière de santé publique, en raison de leur usage de drogues injectables et des taux d'infections au VIH et au VHC. Par conséquent, le sondage pourrait donner lieu à la conception d'interventions efficaces et adaptées aux différences culturelles qui visent à diminuer les comportements à risque et favorisent les comportements de réduction des méfaits chez ces femmes.

Pour de plus amples renseignements

Thompson, J., Zakaria, D. et Grant, B. (2011). Sondage national de 2007 auprès des détenu(e)s sur les maladies infectieuses et les comportements à risque – Sommaire des conclusions concernant les femmes, Ottawa : Service correctionnel du Canada.

Pour obtenir une version PDF du rapport intégral, veuillez écrire à l'adresse suivante : recherche@csc-scc.gc.ca

Préparé par : Jennie Thompson

Pour nous joindre

Direction de la recherche

613-995-3975