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Décembre 2009 | Numéro 09-02
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Évaluation préliminaire du Programme de réinsertion sociale pour délinquantes

MOTS CLÉS : délinquantes, programmes correctionnels, réinsertion sociale

Pourquoi nous avons effectué cette étude

Au cours des dernières années, la recherche correctionnelle a porté sur l’importance d’offrir aux délinquantes des programmes adaptés à leurs besoins en milieu carcéral pour les préparer à leur réinsertion sociale. En raison du manque de services pertinents et de préparation minimale à la vie active, les délinquantes sont souvent marginalisées au moment de leur mise en liberté. Le Programme de réinsertion sociale pour délinquantes (PRSD) a donc été conçu et mis en œuvre pour offrir aux délinquantes une approche holistique et globale qui encourage l’acquisition de comportements, de compétences et de connaissances qui promeuvent un mode de vie sain dans la collectivité.

L’étude a pour but de présenter une évaluation préliminaire du PRSD, un programme d’intensité modérée. L’évaluation porte sur 38 détenues sous responsabilité fédérale qui ont participé au programme pilote mis en œuvre dans cinq établissements fédéraux pour femmes.

Ce que nous avons fait

L’étude vise surtout à évaluer la nécessité d’un tel programme, le niveau de soutien à l’égard du programme ainsi que son organisation et à déterminer s’il atteint ou non ses objectifs tout en répondant aux besoins de la population cible. Comme c’est la pratique habituelle dans ce genre d’étude, des données qualitatives et quantitatives sur ces questions ont été recueillies auprès des participantes au programme et des intervenants du programme au moyen de questionnaires remplis avant et après le programme, d’un plan de réinsertion sociale (PRS), des registres des intervenants et des données du Système de gestion des délinquant(e)s (SGD) sur les mises en liberté.

Ce que nous avons constaté

Selon les résultats, le PRSD répond à un besoin réel, car il comble une lacune importante des programmes offerts aux délinquantes. Selon un grand nombre de participantes (70 %), le programme a remporté beaucoup de succès tandis que les autres délinquantes sont au moins assez satisfaites du programme.

Les participantes ont révélé une augmentation dans leur perception de leur auto-efficacité dans des domaines comme la résolution des problèmes et l’établissement d’objectifs prosociaux. La plupart ont pu adopter des comportements observables prosociaux en prenant les mesures nécessaires pour préparer leur mise en liberté (p. ex. en rédigeant leur curriculum vitae et en demandant leur carte d’assurance-maladie et d’assurance sociale).

Même si des données n’ont été recueillies que pour une période moyenne de cinq mois après la mise en liberté, aucune des délinquantes qui ont terminé le PRSD avant d’être mises en liberté n’a récidivé.

Malgré les améliorations signalées concernant l’établissement d’objectifs prosociaux par les délinquantes, leurs compétences en matière d’établissement d’objectifs présentaient des problèmes, car elles n’étaient que modérément conformes aux objectifs énoncés dans les lignes directrices du programme. Les participantes ont également indiqué qu’il y a un chevauchement entre le contenu du PRSD et celui d’autres programmes correctionnels et qu’on ne met pas assez l’accent sur d’autres questions qui répondent plus, selon elles, à leurs besoins. De plus, les intervenants admettent que cela nuit à leur propre charge de travail, car le chevauchement peut être problématique et le programme prévoit une grande quantité de travaux et de renseignements qui occasionnent des problèmes de gestion du temps.

Ce que cela signifie

Selon les résultats de l’évaluation préliminaire, le PRSD permet d’atteindre ses objectifs généraux. En outre, le programme est bien reçu et appuyé par les délinquantes et les intervenants. Il y a toutefois des questions de mise en œuvre et de procédure qu’il faudrait revoir et peut-être modifier afin d’améliorer le programme. Les domaines qui suscitent des préoccupations sont les suivants : 1) mettre l’accent sur les sujets plus pertinents tout en évitant les répétitions et les chevauchements; 2) permettre aux délinquantes d’établir des objectifs après avoir maîtrisé les modules et non au moment de l’évaluation initiale pour que les objectifs se rattachent aux lignes directrices du programme; 3) modifier les mesures avant et après le programme pour permettre une évaluation plus exhaustive.

Préparé par : Aileen Harris

Pour nous joindre
Direction de la recherche
613-996-3287
recherche@csc-scc.gc.ca