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Contributions universitaires

Recherche sur les délinquants sexuels

Mesure indirecte de ce que les pédophiles pensent d'eux-mêmes et des enfants1

Kevin L. Nunes2
Département de psychologie, Université Carleton

Cet article contient un résumé des recherches effectuées récemment par Nunes, Firestone et Baldwin (2007). Une procédure de mesure indirecte, appelée Test d'associations implicite (TAI), a été adaptée pour évaluer les cognitions relatives au participant lui-même et aux enfants chez 27 pédophiles extrafamiliaux et 29 délinquants non sexuels. Comme prévu, les enfants étaient plus attirants sexuellement pour les pédophiles que pour les délinquants non sexuels. Chez les pédophiles, la perception que les enfants sont plus attirants sexuellement et plus puissants a été liée à un risque de récidive sexuelle plus élevé, tel que cela a été mesuré au moyen des instruments d'évaluation actuarielle du risque. Notre recherche a montré que le TAI est un outil prometteur pour étudier les cognitions liées aux agressions sexuelles contre des enfants.

Dans le cadre des programmes de traitement actuellement offerts aux délinquants sexuels sous la responsabilité du Service correctionnel du Canada (SCC), on consacre énormément d'énergie à corriger les cognitions problématiques des pédophiles relativement à eux-mêmes, à leurs victimes et aux autres adultes (Marshall, Anderson et Fernandez, 1999; Yates, Goguen, Nicholaichuk, Williams et Long, 2000). De nombreux théoriciens ont postulé que ces cognitions sont au cúur des comportements criminels. Par exemple, on suggère que le fait de se percevoir (par rapport aux autres) comme négatif, socialement faible et peu attirant sexuellement et de percevoir les enfants (comparativement aux adultes) comme positifs, socialement faibles et attirants sexuellement pourrait jouer un rôle dans le commencement de l'exploitation sexuelle des enfants ainsi que la persistance de ce comportement (Finkelhor, 1984; Hall et Hirschman, 1992; Marshall et Barbaree, 1990). Nous n'avons toutefois qu'une connaissance partielle du sujet en raison, en partie, des déficiences, comme les risques de réponses de mauvaise foi, associées à certaines méthodes actuelles de mesure.

Contrairement à de nombreuses procédures d'évaluation utilisées couramment auprès des délinquants sexuels, la procédure Test d'associations implicite (TAI) (Greenwald, McGhee et Schwartz, 1998) est assez facile à administrer, peu coûteuse et à l'épreuve des tentatives de fausser les réponses (voir Nosek, Greenwald et Banaji, 2007, pour consulter l'étude). Le TAI est une mesure relative du degré d'association, déduite de la latence de la réponse (ou temps de réponse) à l'égard de diverses tâches de catégorisation (il est décrit plus en détail ci-dessous). Vous pouvez essayer le test de démonstration du TAI à l'adresse https://implicit.harvard.edu/ implicit/canadafr.

Bien que peu d'études aient été publiées sur l'utilisation du TAI auprès des délinquants sexuels (Gray, Brown, MacCulloch, Smith et Snowden, 2005; Mihailides, Devilly et Ward, 2004), les résultats sont très encourageants. L'étude faisant l'objet de ce résumé (Nunes, Firestone et Baldwin, 2007) visait principalement à utiliser la procédure du TAI pour mesurer les cognitions qui, croit-on, jouent un rôle dans les agressions sexuelles contre des enfants et vérifier s'il existe des différences entre les pédophiles et les délinquants non sexuels. Elle a en outre permis d'étudier le lien entre les mesures prises au moyen du TAI et le risque de récidive sexuelle.

Méthode
Participants

L'étude comptait 27 pédophiles extrafamiliaux et 29 délinquants non sexuels. Tous les participants étaient des détenus adultes de sexe masculin incarcérés dans des établissements correctionnels du SCC de la région de l'Ontario.

Procédure
Test d'associations implicite (TAI)

Dans le cadre de la présente étude, les TAI visaient à mesurer les champs d'évaluation du charme (plaisant versus déplaisant), du pouvoir social (puissant versus faible) et de l'attractivité sexuelle (attirant versus non attirant) de soi (moi versus pas moi) et des enfants par rapport aux adultes (enfant versus adulte). Pour ce faire, nous avons utilisé six TAI assistés par ordinateur, que nous avons appelés TAI du soi plaisant, TAI du soi puissant, TAI du soi attirant, TAI de l'enfant plaisant, TAI de l'enfant puissant et TAI de l'enfant attirant. Chaque TAI se composait de l'un de deux concepts (c.-à-d. moi versus pas moi ou enfant versus adulte) combiné à l'un de trois concepts (c.-à-d. charme, pouvoir ou attractivité sexuelle).

Le Graphique 1 présente les principaux éléments du TAI de l'enfant attirant afin d'illustrer la procédure. On a présenté aux participants une série de mots stimuli au centre de l'écran d'ordinateur, et ils devaient les classer dans l'une des quatre catégories (adulte, enfant, attirant ou non attirant) en appuyant sur une touche du clavier, soit avec l'index gauche (touche d), soit avec l'index droit (touche k). Ainsi, l'une des touches indique deux catégories et l'autre touche indique les deux autres catégories. La vitesse de réponse devrait être conditionnée par le degré d'association des souvenirs du participant aux catégories indiquées par une même clé. Ainsi, si un participant est principalement attiré par les adultes, la vitesse de réponse devrait être plus rapide lorsque attirant et adulte partagent la même touche de réponse (voir le premier écran du Graphique 1) que lorsque attirant et enfant partagent la même touche de réponse (voir le deuxième écran du Graphique 1). Inversement, si un participant est attiré par les enfants, on s'attend à obtenir le contraire.

Exemple d’essais du TAI de l’enfant attirant

Exemple d’essais du TAI de l’enfant attirant

Remarque : Exemple d’essais du TAI de l’enfant attirant, conçu pour évaluer la perception d’une personne relativement à l’attractivité sexuelle des enfants par opposition aux adultes.

Risque de récidive sexuelle

Le risque de récidive sexuelle a été évalué au moyen de deux outils validés et courants : l'Évaluation rapide du risque de récidive sexuelle (ERRRS) [Hanson, 1997] et l'Échelle Statique-99 (Hanson et Thornton, 2000). Les résultats de l'ERRRS peuvent varier entre 0 et 6 et ceux de l'Échelle Statique-99, entre 0 et 12. Pour les deux mesures, des scores élevés indiquent un risque élevé de récidive sexuelle.

Résultats
Effets du TAI

Les chercheurs transforment fréquemment les données relatives aux temps de réponse parce que celles-ci ne peuvent généralement pas être utilisées directement dans de nombreuses analyses statistiques (Greenwald, McGhee et Schwartz, 1998). Nous avons suivi la même procédure et calculé le logarithme naturel (ln) des résultats bruts de la latence de la réponse (temps de réponse). Nous obtenons ainsi l'effet voulu de rapprocher les temps de réponse exceptionnellement lents des autres temps de réponse tout en préservant l'ordre des résultats. Toutes les analyses ont été effectuées au moyen des données transformées.

On a calculé les effets du TAI pour chaque participant en soustrayant la latence de réponse moyenne (ln) du participant aux épreuves pour un TAI (c.-à-d. adulte et attirant sous la même touche de réponse) de sa latence de réponse moyenne aux épreuves pour l'autre test (c.-à-d. enfant et attirant sous la même touche de réponse). Des valeurs positives plus grandes pour le TAI du soi plaisant, le TAI du soi puissant et le TAI du soi attirant suggèrent que le participant se perçoit respectivement comme plus plaisant, plus puissant et plus attirant sexuellement. En ce qui a trait aux TAI de l'enfant, des valeurs positives plus grandes aux TAI de l'enfant plaisant, de l'enfant puissant et de l'enfant attirant sexuellement signifient que le participant perçoit respectivement les enfants comme plus plaisants, plus puissants et plus attirants sexuellement.

Comparaison entre les pédophiles et les délinquants non sexuels

Des analyses de la variance unidirectionnelles ont été effectuées pour comparer les effets du TAI des pédophiles et des délinquants non sexuels. En plus des tests d'hypothèse, des estimations de la taille de l'effet (coefficient de corrélation; r) ont été présentées pour chaque résultat du TAI afin de montrer l'ampleur des différences entre les groupes. Selon Cohen (1992), les coefficients de corrélation dont la valeur est d'environ 0,10 sont faibles, 0,30 sont moyens et 0,50 sont forts. Comme l'indique le Tableau 1, seulement une des analyses des effets des six TAI a donné des résultats qui concordaient avec notre théorie axée sur les attentes. Les effets du TAI de l'enfant attirant différaient considérablement entre les groupes, ce qui laisse entendre que les pédophiles ont perçu plus souvent les enfants comme plus attirants sexuellement que ne l'ont fait les délinquants non sexuels.

Risque de récidive sexuelle

En plus de comparer les pédophiles aux délinquants non sexuels, il importait également de vérifier si la variance des résultats obtenus au moyen des TAI était liée au risque de récidive sexuelle. Seuls les pédophiles ont été étudiés dans le cadre de ces analyses. Le risque a été mesuré au moyen de l'Échelle Statique-99 et de l'ERRRS, pour lesquelles des scores plus élevés signalent un risque plus important de récidive sexuelle. Les scores moyens étaient 5,52 [écart-type (ET) = 2,10] sur l'Échelle Statique-99 et 3,26 (ET = 1,46) sur l'ERRRS.

Tableau 1 

Comparaison entre les pédophiles et les délinquants non sexuels 

  Délinquants
non sexuels
Pédophiles    
Effets du TAI (ln) n M   (ET) n M   (ET) F r







Soi            
Plaisant 28 0,26 (0,15) 25 0,33 (0,18) 1,83 0,19
Puissant 28 0,01 (0,18) 26 0,01 (0,16) 0,02 0,02
Attirant 27 0,31 (0,15) 21 0,24 (0,23) 1,27 -0,16
Enfant            
Plaisant 29 0,00 (0,20) 27 0,08 (0,18) 2,49 0,21
Puissant 28 -0,29 (0,15) 25 -0,27 (0,17) 0,30 0,08
Attirant 29 -0,05 (0,20) 24 0,07 (0,16) 6,01* 0,33







Remarque : Les coefficients de corrélation (r) ont été entrés comme étant des estimations de la taille d'effet qui montrent l'ampleur de la différence entre les groupes
ln = logarithme naturel; M = moyenne; ET = écart-type. 
* p < 0,05.

Les intercorrélations entre les effets du TAI (ln), l'Échelle Statique-99 et l'ERRRS sont présentées au Tableau 2. Comme prévu, un risque plus élevé sur l'Échelle Statique-99 était fortement lié à des effets plus grands du TAI de l'enfant attirant, qui reflètent une perception des enfants comme étant plus attirants sexuellement. Toutefois, contrairement aux attentes, un risque plus élevé sur l'ERRRS était fortement lié à des effets plus importants du TAI de l'enfant puissant, qui reflètent une perception des enfants comme étant plus puissants. Par conséquent, les délinquants qui ont perçu les enfants comme plus attirants sexuellement et plus puissants présentaient un risque plus grand de récidive sexuelle. Les résultats tendaient également à confirmer l'hypothèse selon laquelle une perception plus positive des enfants dans le TAI de l'enfant plaisant serait liée à un risque plus élevé sur l'ERRRS (p < 0,10).

Analyse

Tel qu'il avait été prévu, les pédophiles ont perçu les enfants comme plus attirants sexuellement que ne l'ont fait les délinquants non sexuels. Chez les pédophiles, le fait de percevoir les enfants comme plus attirants sexuellement et plus puissants a été associé à un risque plus élevé de récidive sexuelle.

Bien que, contrairement aux attentes, le lien entre le TAI de l'enfant puissant et l'ERRRS semble bien correspondre aux justifications et aux rationalisations que les pédophiles invoquent parfois au sujet de l'exploitation sexuelle des enfants (Ward et Keenan, 1999) et dans lesquelles les enfants sont dotés de la capacité de décider s'ils désirent avoir des activités sexuelles avec un adulte (Abel, Becker et Cunningham-Rathner, 1984; Abel, Gore, Holland, Camp, Becker et Rathner, 1989; Bumby, 1996; Hanson, Gizzarelli et Scott, 1994).

 Tableau 2

Intercorrélations entre les mesures du risque et les effets du TAI (ln) chez les pédophiles 

        Effets du TAI (ln)     
  ERRRS Soi plaisant Soi puissant Soi attirant Enfant plaisant Enfant puissant Enfant attirant








Statique-99  0,78**  -0,32  0,28  0,15  0,05  0,17  0,43* 
  (27)  (25)  (26)  (21)  (27)  (25)  (24) 
ERRRS    -0,31  0,12  0,23  0,33  0,40*  0,27 
    (25)  (26)  (21)  (27)  (25)  (24) 








Remarque : La taille de l'échantillon est écrite entre parenthèses. ln = logarithme naturel.
p < 0,10. * p < 0,05. ** p < 0,001. 

Les conclusions de cette étude concordent assez bien avec celles des recherches antérieures basées sur la pléthysmographie pénienne et celles de l'analyse du temps requis pour mesurer l'intérêt sexuel envers les enfants (p. ex., Abel, Jordan, Hand, Holland et Phipps, 2001; Barsetti, Earls, Lalaumière et Bélanger, 1998; Hanson et Morton-Bourgon, 2004; Hanson et Morton-Bourgon, 2005; Quinsey et Chaplin, 1988).

Les résultats actuels influent sur l'évaluation et le traitement des pédophiles. La conclusion selon laquelle un risque plus élevé de récidive sexuelle était modérément lié, même si ce n'était pas toujours de façon importante, à une perception mesurée par les TAI que les enfants sont plus plaisants, puissants et attirants sexuellement semble indiquer que les cognitions pourraient constituer un prédicteur de récidive sexuelle. Sauf pour l'intérêt sexuel, les prédicteurs cognitifs de récidive sexuelle ont été principalement mesurés au moyen de méthodes d'auto-évaluation pour lesquelles la validité prédictive est faible ou inconnue (Hanson et Morton-Bourgon, 2004; Hanson et Morton-Bourgon, 2005). Les mesures prises au moyen des TAI pourraient constituer un complément utile aux protocoles d'évaluation actuels utilisés pour mesurer les cognitions que l'on croit liées au risque de récidive. Bien entendu, l'emploi des TAI dans le cadre des évaluations et des traitements dépendrait de l'obtention d'autres résultats encourageants dans un plus grand nombre d'études (Gray, Brown, MacCulloch, Smith et Snowden, 2005; Nosek, Greenwald et Banaji, 2007).

Dans l'ensemble, les résultats de la présente étude semblent indiquer que la perception des enfants comme attirants sexuellement pourrait être un trait distinctif des pédophiles par rapport aux autres criminels et la perception des enfants comme plus puissants et plus attirants sexuellement pourrait être liée à un risque plus élevé de récidive sexuelle. Selon les résultats, les TAI sont utiles pour évaluer les cognitions liées aux agressions sexuelles contre des enfants. Les TAI semblent être une méthode prometteuse pour examiner les cognitions des pédophiles et un domaine très intéressant de recherche ultérieure.  


1 Document fondé sur les résultats tirés de NUNES, K.L. Implicitly measured cognitions of child molesters, mémoire de doctorat inédit, Ottawa, ON, Université d'Ottawa, conseiller : Philip Firestone, 2005.
2 Édifice Loeb, 1125, promenade Colonel By, Ottawa (Ontario) K1S 5B6; courriel : kevin_nunes@carleton.ca

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