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Contributions universitaires

Recherche sur les femmes

Perspectives traditionnelles et nouvelles pour comprendre et étudier l'agressivité chez les hommes et les femmes1

Kelly Taylor2
Département de psychologie, Université d'Ottawa

Notre article présente les travaux de recherche que nous avons menés dans le but d'étudier et de comprendre les différences entre les hommes et les femmes dans la manifestation de l'agressivité, puis il explique comment et pourquoi ces connaissances revêtent une importance critique dans le contexte correctionnel.

Certains indices portent à croire que l'agressivité se manifeste différemment chez les adultes selon leur genre et que les instruments ainsi que les approches méthodologiques actuelles ne mettent pas en lumière la véritable complexité de l'agressivité ni ses diverses manifestations chez les hommes et les femmes. Nous faisons valoir que, même si l'agressivité physique et verbale est mesurée adéquatement par les moyens actuels, les formes plus subtiles comme l'agressivité relationnelle peuvent être mieux comprises à l'aide d'une démarche tenant compte des différences entre les hommes et les femmes. L'intégration et la prise en compte des genres dans le cadre de recherche pourraient mieux faire comprendre les facteurs qui influent sur le comportement agressif chez les hommes et les femmes.

Les liens entre la colère et l'agressivité, l'agressivité et la violence ainsi que l'ordre séquentiel de l'agressivité, de la violence et du crime sont évidents. En outre, la Stratégie en matière de santé mentale du Service correctionnel du Canada, la Stratégie d'intervention intensive à l'intention des délinquantes et diverses approches spécialisées en matière de traitements et de programmes montrent bien que le Service comprend l'importance pour les délinquants de maîtriser leurs émotions et leur agressivité.

Perspectives traditionnelles

Les théories prédominantes sur l'agressivité comprennent la loi frustration-agression (Dollard, Doob, Miller, Mowrer et Sears, 1939) et le syndrome AHA! (pour Anger, Hostility, Aggression - colère, hostilité, agression) (Spielberger, Johnson, Russell, Crane, Jacobs et Worden, 1985). Ces deux théories ont dominé les travaux de recherche antérieurs sur l'agressivité, y compris la façon dont elle est perçue et mesurée. En résumé, elles énoncent que l'agressivité est directement reliée à la frustration, à la colère et à l'hostilité, caractéristiques qui sont considérées comme des précurseurs de l'agression.

Les causes de l'agressivité sont complexes, toutefois, et peuvent être de nature biologique, émotive, sociale et cognitive. Même si les rapports entre ces précurseurs et le comportement agressif sont clairs, les théories prédominantes et les méthodes qui en découlent ne tiennent pas compte de la complexité de l'agressivité.

La pièce manquante des conclusions tirées des méta-analyses à ce jour tient au fait que les notions traditionnelles en matière d'agressivité ont amené les chercheurs à laisser de côté les formes non traditionnelles de comportement agressif qui sont plus difficiles à observer et à mesurer - particulièrement celles qui sont indirectes ou camouflées.

Les études récentes ont examiné les grandes méta-analyses réalisées sur les différences d'ordre psychologique entre les sexes, dont celles qui ont porté sur les différences entre les hommes et les femmes au chapitre de l'agressivité (Hyde, 2005). Elles ont mis en lumière des indices solides dénotant l'existence de similitudes entre les genres3 : dans 78 % des cas, l'ampleur des effets4 attribuables aux différences entre les hommes et les femmes était faible ou se rapprochait de zéro. Hyde (2005) a soutenu toutefois que les preuves faisant état de petites différences seulement entre les sexes sur le plan de l'agressivité sont généralement réfutées lorsque les chercheurs tiennent compte du genre d'agressivité étudié.

La pièce manquante des conclusions tirées des méta-analyses à ce jour tient au fait que les notions traditionnelles en matière d'agressivité ont amené les chercheurs à laisser de côté les formes non traditionnelles de comportement agressif qui sont plus difficiles à observer et à mesurer -particulièrement celles qui sont indirectes ou camouflées. Il est aussi intéressant de souligner que certaines variables mises en évidence dans ces conclusions peuvent être des variables médiatrices dans l'étude des différentes manifestations de l'agressivité chez les hommes et les femmes.

Formes indirectes d'agressivité

Selon les psychologues du développement5, les instruments traditionnels utilisés sont des plus efficaces pour mesurer l'agression directe. Ils entraînent donc peut-être une sous-estimation ou des conclusions inexactes quant au degré d'agressivité qu'on retrouve chez les femmes, qui ne privilégient pas nécessairement les formes directes.

L'agressivité subtile, sociale, relationnelle, psychologique ou autrement indirecte permet aux comportements agressifs de rester dissimulés. Voilà pourquoi l'agression indirecte est difficile à percevoir et à mesurer d'une manière valide et fiable.

Crick et Grotpeter (1995) ont défini l'agressivité relationnelle comme étant le comportement qui fait du mal à une personne en portant atteinte à ses relations avec ses pairs ou en menaçant de le faire (p. 313). L'atteinte à une relation s'effectue généralement par la manipulation ou le contrôle, la menace de retirer l'acceptation ou l'amitié, le recours à l'exclusion sociale ou aux ragots pour exercer des représailles.

La plupart des recherches traitant de l'agressivité relationnelle ont été réalisées auprès d'enfants et d'adolescents. Dans les premières, les chercheurs ont souvent constaté que les filles sont plus susceptibles de recourir à l'agressivité relationnelle que les garçons. Par contre, la plupart des études effectuées chez les adultes montrent que l'agressivité relationnelle est plus fréquente du côté des hommes que des femmes. À ce jour, cinq études publiées examinent l'agressivité relationnelle des adultes (Linder, Crick et Collins, 2002; Loudin, Loukas et Robinson, 2003; Storch, Bagner, Geffken et Baumeister, 2004; Storch, Werner et Storch, 2003; Werner et Crick, 1999). Les chercheurs ont relevé certaines caractéristiques générales associées à l'agressivité relationnelle des adultes, soit le rejet par les pairs, de faibles habiletés sociales ou des traits asociaux, la dépression, l'absence de coordination des perspectives, l'anxiété sociale et la solitude. En outre, il semble y avoir des différences entre les hommes et les femmes à certains de ces égards.

. . . Ireland souligne que les formes indirectes et dissimulées d'agression, qui ne sont généralement pas considérées comme de l'agressivité, sont exploitées avec succès dans les prisons.

Un autre domaine de recherche connexe qui touche directement les délinquants et le milieu carcéral a été étudié par Jane Ireland (2005). Cette dernière s'est penchée sur l'intimidation entre les détenus d'après la définition suivante :

Une personne est victime d'intimidation lorsqu'elle est la cible d'une agression directe ou indirecte se produisant chaque semaine et commise soit par un seul auteur soit par plusieurs auteurs différents. Des actes isolés d'agression peuvent être considérés comme de l'intimidation, surtout si les gestes sont graves et que la personne a la conviction ou la crainte qu'il existe un risque d'être encore victime du même intimidateur ou de tiers. Un acte peut être vu comme de l'intimidation si la victime a le sentiment d'avoir subi une agression, peu importe l'intention réelle de l'intimidateur. Il peut y avoir aussi de l'intimidation quand l'inégalité des pouvoirs entre l'intimidateur et la victime est implicite et subtile (Traduction, 2005, p. 5).

Ireland identifie quatre catégories de détenus : l'intimidateur pur, la victime pure, l'intimidateur/ victime et l'observateur. Lorsqu'elle examine les quatre groupes, Ireland souligne que les formes indirectes et dissimulées d'agression, qui ne sont généralement pas considérées comme de l'agressivité, sont exploitées avec succès dans les prisons. Les victimes sont gravement touchées, car les possibilités que l'auteur soit identifié sont considérablement réduites. Ces agressions ont des répercussions profondes, à la fois émotivement ou psychologiquement, sur la victime, qu'elles peuvent pousser souvent au suicide. Pourtant, ces actes sont fréquemment ignorés et ne donnent lieu à aucune intervention.

Variables médiatrices

Il est clair également, dans les travaux portant sur les différences entre les hommes et les femmes au chapitre de l'agressivité, que plusieurs variables médiatrices ont une incidence sur l'issue de la recherche (Knight, Fabes et Higgins, 1996). Les caractéristiques de l'étude, notamment le mode de collecte de données (observations directes, comptes rendus des pairs, des parents ou des enseignants, autosignalement), le milieu (sur le terrain ou en laboratoire), le type d'agressivité examinée (psychologique ou physique), le genre de surveillance (privée, semi-privée ou publique) et la liberté de décider d'agresser ou non ont toutes été cernées comme variables médiatrices.

En outre, on a souligné plus particulièrement la pertinence, dans les mesures et les méthodologies, de notions comme la provocation (Bettencourt et Miller, 1996; Bettencourt et Kernahan, 1997), l'identité au genre social (Milovchevich, Howells, Drew et Day, 2001; Walker, Richardson et Green, 2000) et même le sexe de tous ceux qui ont participé aux expériences (Harris, 1992; Harris, 1995).

Dans le contexte correctionnel, l'identité au genre social et la provocation sont deux concepts qui ont été jugés pertinents pour l'analyse des différences entre les hommes et les femmes sur le plan de l'agressivité. L'identité au genre social est distincte du sexe de la personne, et lorsqu'on mesure les différences entre les hommes et les femmes au moyen de l'identité choisie par la personne et non pas en fonction de ses caractéristiques anatomiques, on peut obtenir des renseignements inédits. La provocation, que les courants traditionnels estiment importante comme source de l'agression, est plus complexe que ce qu'on croyait auparavant. Ainsi, différentes formes de provocation touchent les hommes et les femmes différemment, et le sexe de l'agent provocateur influera aussi sur le résultat. L'identité au genre social et la provocation devraient jouer un rôle de premier plan dans l'étude des différences entre les hommes et les femmes sur le plan de l'agressivité.

Perspectives linéaires

La méthode qui a toujours été privilégiée dans la recherche sur les différences entre les hommes et les femmes au chapitre de l'agressivité semble être inexorablement linéaire. Dans l'approche linéaire, il est présumé que les événements se déroulent de manière proportionnelle et séquentielle. Jusqu'à maintenant, la majorité des chercheurs se sont concentrés sur un cheminement séquentiel de l'agressivité qui commence avec la provocation, laquelle devient inévitablement de la colère et de l'hostilité qui se manifestent ensuite sous une forme quelconque d'agression. L'hypothèse de base suppose une relation directe entre ces concepts sans tenir compte d'autres variables médiatrices. De plus, l'ensemble des connaissances issues de ces travaux touchent presque exclusivement l'agressivité physique et verbale qui, d'après nous, est exprimée principalement par des hommes.

Les chercheurs ont relevé les problèmes inhérents aux approches linéaires dans l'étude des émotions (Vallacher et Nowak, 1994). Il est probable en effet que les arguments linéaires mettent en lumière simplement une relation directe entre la colère et l'agression aussi bien chez les hommes que chez les femmes en laissant de côté les éléments rattachés au genre de la personne qui contribuent à différencier l'agressivité des uns et des autres (c'est-à-dire les variables médiatrices et les formes d'agression).

Selon Lewis et Granic (2000), les approches linéaires peuvent empêcher les progrès théoriques et limiter la capacité de modéliser de façon convaincante la relation entre les objectifs, les émotions et la régulation des émotions, ce qui favorise une démarche réductrice face aux processus liés à la personnalité. La pensée linéaire tend aussi à être très statique, ce qui ne permet pas de mettre au jour des caractéristiques plus dynamiques de la manifestation de l'agressivité chez les hommes et les femmes.

Les approches non linéaires dans le cadre de recherche psychologique offrent la possibilité de mettre en évidence le dynamisme et la complexité de divers phénomènes relevant de la psychologie sociale (Vallacher et Nowak, 1994). Lewis et Granic (2000) décrivent les approches non linéaires en disant qu'elles sont particulièrement sensibles aux interactions entre les variables pertinentes.

. . . en examinant les liens et les relations dynamiques entre l'identité au genre social, la provocation et l'agressivité . . . nous pouvons faire ressortir les différences plus complexes entre les hommes et les femmes sur le plan de l'agressivité, ce qui nous donne davantage d'explications.

Perspectives non linéaires

Étant donné la complexité de l'agressivité, il est préférable d'adopter une des approches qui peuvent le mieux cerner et conceptualiser cette complexité. L'agressivité doit être assimilée à un processus dynamique et non pas à un concept fixe et statique. Prenons par exemple les formes d'agressivité cachées, souvent impossibles à observer, comme l'agression relationnelle (expliquée dans la section portant sur l'agressivité indirecte). Contrairement aux actes agressifs manifestes et observables, qui émergent à un moment bien précis, l'agression relationnelle tend à se produire sur une certaine période. Les méthodologies de nature statique et linéaire ne permettent donc pas aux chercheurs de recueillir des données valides sur cette forme d'agressivité, car une seule mesure non récurrente peut en réalité camoufler l'agression relationnelle. En revanche, une méthodologie qui englobe l'analyse des séries chronologiques pourra révéler cette agressivité temporelle. L'accent est mis sur l'observation de phénomènes en vue de clarifier les relations entre les variables à travers le temps, de même que les tendances et les cycles temporels (Hokanson, Tate, Niu, Stader et Flynn, 1994).

De plus, en examinant les liens et les relations dynamiques entre l'identité au genre social, la provocation et l'agressivité, par exemple, nous pouvons faire ressortir les différences plus complexes entre les hommes et les femmes sur le plan de l'agressivité, ce qui nous donne davantage d'explications. L'examen de variables indépendantes isolément ne donne aucune indication sur la pertinence d'autres variables indépendantes, et de leurs diverses combinaisons, dans les différentes manifestations du comportement agressif chez les deux genres.

Modèle non linéaire de l'agressivité différencié selon le genre

Un modèle non linéaire de l'agressivité différencié selon le genre permettrait d'atteindre deux objectifs : encourager les chercheurs à aborder ce champ d'étude au moyen de techniques statistiques et de méthodes non linéaires et faire du genre un élément central du modèle, au lieu de recourir à un paradigme qui perpétue une approche en recherche où le genre devient un « bruit » au sein d'un système et où les réponses des femmes sont reléguées au rang d'exceptions à la règle générale masculine.

Modèle non linéaire de l'agressivité différencié selon le genre

Le Graphique 1 présente un modèle non linéaire de l'agressivité différencié selon le genre. Lorsque les différences de genre constituent le centre du modèle et que celui-ci est élaboré en dehors d'un schème de pensée linéaire, il est possible de clarifier la nature non linéaire (complexe) de l'agressivité. Dans ce modèle, les liens dénués de flèches sont de nature non causale, tandis que les liens avec des flèches le sont; les lignes pleines illustrent un résultat certain tandis que les lignes pointillées indiquent un résultat possible mais qui ne se concrétise pas toujours.

À première vue, la structure non linéaire ne semble peut-être pas différer notablement des figures traditionnelles. De fait, bon nombre des éléments requis pour l'application d'une stratégie non linéaire se retrouveraient dans les approches linéaires. Deux facteurs font cependant pencher la balance du côté d'une structure non linéaire : l'ajout de variables qui tiennent compte du genre et l'importance de permettre aux recherches, dès leur conception, de représenter la complexité des différences entre les hommes et les femmes au chapitre de l'agressivité. Étant donné les interactions complexes entre des variables multiples, la structure non linéaire peut faire en sorte que des différences qui passaient inaperçues auparavant soient finalement mises au jour. Cette structure n'est pas présentée comme une panacée, mais plutôt comme une piste pour les travaux de recherche futurs.

Pour les agents de correction, cette structure peut offrir un point de vue différent et peut-être une manière différente de comprendre la complexité, les causes et les manifestations de l'agressivité chez les délinquants et les délinquantes. La plupart des programmes correctionnels de base du Service correctionnel du Canada (SCC) ciblent l'agressivité dans une certaine mesure. Elle fait aussi partie intégrante des programmes de maîtrise de la colère et des émotions, d'intervention en violence familiale et de prévention de la violence, sans oublier les approches de traitement comme la thérapie comportementale dialectique. En outre, des initiatives en cours au SCC, tels que les programmes de prévention de la violence à l'intention des femmes, et le lancement de projets de recherche sur l'intimidation dans les établissements pour femmes soulignent l'importance de ce domaine de recherche et son influence directe sur les priorités du SCC.

En bout de ligne, une meilleure compréhension de la nature, des causes et des manifestations de l'agressivité est essentielle au succès optimal des traitements et des interventions correctionnelles.  


1 Adapté de TAYLOR, K. Traditional and new perspectives for researching gender and aggression, document de fond présenté dans le cadre du doctorat en psychologie, Université d'Ottawa, directeur de thèse : Michel Girodo, 2006.
2 Service correctionnel du Canada, 340, avenue Laurier Ouest, Ottawa (Ontario) K1A 0P9, courriel : taylorke@csc-scc.gc.ca
3 Voir HYDE, J. Half the human experience: The psychology of women (3rd Ed.), Lexington, MA, D.C. Health, 1985.
4 L'ampleur des effets est une mesure de la solidité de la relation entre deux variables. Plus elle est élevée, plus la relation est solide. Cohen (1988, 1992) établit des règles de base pour qualifier l'ampleur des effets : petite = 0,1; moyenne = 0,3; grande = 0,5.
5 Voir notamment LAGERSPETZ, K., BJORKQVIST, K. et PELTONEN, T. « Is indirect aggression typical of females? Gender differences in aggressiveness in 11- to 12-year old children », Aggressive Behavior, vol. 14, 1988, p. 403-414.

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