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L'équité en matière d'emploi: regard sur le Service correctionnel du Canada

La politique d'équité en matière d'emploi du Conseil du Trésor garantit la représentation et la répartition équitables, au sein de la fonction publique, de groupes qui y ont traditionnellement été sous-représentés, comme les femmes, les minorités visibles, les autochtones et les personnes ayant des déficiences.

Les premiers objectifs d'équité en matière d'emploi fixés par le Service correctionnel du Canada et approuvés par le Conseil du Trésor visaient la période 1985-1988. Ces objectifs étaient précis, allant jusqu'à stipuler le pourcentage de l'effectif que devaient représenter les groupes cibles. La période de trois ans échue, les ministères sont tenus de rendre compte des progrès qu'ils ont faits, le cas échéant, quant à l'atteinte de ces objectifs.

Les objectifs

La deuxième période de trois ans tirant à sa fin, le Service correctionnel du Canada a reçu sa fiche de progrès traçant son cheminement vers l'atteinte de ses objectifs d'équité en matière d'emploi. Dans l'ensemble, les résultats sont très bons : tous les objectifs impartis ont été atteints et dans bien des cas, dépassés.

La figure 1 rend compte des taux de représentation cibles fixés pour le Service correctionnel du Canada et des taux réels de représentation atteints dans chaque groupe cible à la fin d'octobre 1991. Le taux de disponibilité dans chaque groupe cible est aussi donné. Ces taux ont été calculés à partir de données du recensement de 1986 recueillies par Statistique Canada. Ils reflètent le pourcentage de toutes les personnes pouvant travailler (c'est-à-dire ayant l'âge voulu et les compétences requises) et qui appartiennent à un groupe cible au titre de l'équité en matière d'emploi.



Graphique 1
Graphique 1
À une exception près, l'objectif fixé pour chaque groupe cible au titre de l'équité en matière d'emploi est inférieur au taux de disponibilité de chacun des groupes. Les autochtones sont l'exception : le taux de disponibilité des autochtones à l'échelle nationale est de seulement 1,8 p. 100 tandis que l'objectif d'équité en matière d'emploi du Service est de 2,1 p. 100.

Comme le montre la figure, le Service a atteint tous les objectifs qui lui avaient été impartis. À l'heure actuelle, le nombre de femmes, de personnes de minorités visibles et de personnes ayant des déficiences employées par le Service correctionnel du Canada dépasse les objectifs fixés. Dans le cas des autochtones, l'objectif fixé a été atteint, mais non dépassé. Au mois d'octobre 1991, les femmes représentaient environ 33 p. 100 de l'effectif du Service et les personnes de minorités visibles, environ 2 p. 100, au même titre que les autochtones et les personnes ayant des déficiences.

Les chiffres ont été ventilés par répartition géographique, donnant lieu à des taux pour chaque région et pour l'administration centrale. Dans le cas des femmes, toutes les régions de même que l'administration centrale ont atteint les objectifs fixés, certaines le dépassant même de jusqu'à 3 p. 100. La plus forte proportion de femmes se trouve au sein de l'administration centrale, où 46,5 p. 100 des employés sont de sexe féminin.

En ce qui concerne les personnes de minorités visibles, quatre régions ont atteint l'objectif fixé. La région du Pacifique a dépassé son objectif de 2 p. 100. Avec une proportion de 4,2 p. 100, c'est elle qui emploie le plus grand nombre d'employés de minorités visibles.

De même, trois régions ont atteint leurs objectifs d'équité en matière d'emploi des autochtones. Ce sont les Prairies, avec une proportion de 5,1 p. 100, qui emploient le plus grand nombre d'autochtones. Il est important de le noter car le plus fort pourcentage de délinquants autochtones se trouve incarcéré dans des établissements de la région des Prairies.

Dans le cas des personnes ayant des déficiences, toutes les régions sauf deux ont dépassé les objectifs impartis. C'est au sein de l'administration centrale que l'on trouve la plus forte proportion de travailleurs ayant des déficiences, soit 3,4 p. 100 de l'effectif.

Les femmes

Les femmes constituent le plus important des groupes cibles au titre de l'équité en matière d'emploi. À l'heure actuelle, environ le tiers (33,2 p. 100) des employés du Service correctionnel du Canada sont des femmes; l'objectif imparti du Service était de 31,6 p. 100. Le Service correctionnel du Canada continue d'aller de l'avant à cet égard en affectant un nombre sans cesse croissant de femmes à des postes de la catégorie de la gestion et à des emplois non traditionnels.

La figure 2 montre que le nombre de femmes affectées à des postes de la catégorie de la gestion au sein du Service correctionnel du Canada a augmenté de façon soutenue, doublant le taux de représentation de 7,3 p. 100 en 1986-1987 pour atteindre 14,7 p. 100 en 1990-1991. Malgré ces progrès appréciables, il n'en demeure pas moins que seulement environ 15 p. 100 des cadres du Service correctionnel du Canada sont des femmes.



Graphique 2
Graphique 2

Les taux de roulement

Un autre moyen d'évaluer les progrès réalisés par un organisme au chapitre de l'équité en matière d'emploi est d'étudier les taux de roulement dans certains groupes. Par taux de roulement, on entend le pourcentage de travailleurs de groupes cibles au titre de l'équité en matière d'emploi qui quittent le Service correctionnel du Canada. Si les taux de roulement sont élevés, cela peut être symptomatique de problèmes dans l'organisation dus, par exemple, à la façon dont sont traités les employés~de ces groupes ou à des difficultés liées au milieu de travail.

La figure 3 rend compte de la proportion d'employés de chaque groupe cible qui quittent le Service correctionnel du Canada et donne les taux pour l'ensemble de la fonction publique. En 1990, dans chacun des groupes cibles, le taux de roulement au sein du Service correctionnel du Canada a été inférieur à celui de la fonction publique. Dans certains cas, l'écart était considérable : le taux de roulement des employés autochtones du Service s'est chiffré à 11,8 p. 100 tandis que celui de la fonction publique était nettement supérieur, atteignant 18,7 p. 100. Quant au taux de roulement de personnes de minorités visibles, celui du Service correctionnel du Canada était pratiquement la moitié de celui de la fonction publique (6,2 p. 100 comparativement à 11,9 p. 100). En revanche, même si les résultats du Service à cet égard sont plus encourageants que ceux de l'ensemble de la fonction publique, la prise de mesures pour endiguer la fuite de travailleurs faisant partie des groupes visés par l'équité en matière d'emploi n'en demeure pas moins nécessaire.



Figure 3
Figure 3
La figure 3 indique également le taux de roulement des hommes au sein du Service correctionnel du Canada et de la fonction publique en général. Dans le cas de chacun des groupes d'équité en matière d'emploi, le taux de roulement dépassait celui atteint pour les hommes, qui était de 4,5 p. 100 au Service correctionnel du Canada et de 6,6 p. 100 dans la fonction publique.

De nouveaux objectifs et des stratégies d avenir

De nouveaux objectifs triennaux d'équité en matière d'emploi pour le Service correctionnel du Canada ont été fixés. Ces objectifs sont subdivisés en sous-objectifs de recrutement, de promotion et de départ discrétionnaire. Les objectifs en matière de recrutement sont établis en fonction de la disponibilité à l'extérieur du Service de personnes des groupes cibles et de l'expérience récente du Service en matière de recrutement. Les objectifs en matière de promotion dépendent de la disponibilité interne (disponibilité au sein du Service de personnes des groupes cibles). Les objectifs en matière de départ sont fixés de sorte que les taux de cessation d'emploi pour les employés des groupes cibles ne dépassent pas ceux des employés qui ne font pas partie de ces groupes.

De plus, des objectifs distincts ont été fixés dans la catégorie de la gestion et dans la catégorie autre que celle de la gestion.

Dans le cas des femmes, les objectifs ont été subdivisés selon la catégorie professionnelle : professions libérales et scientifiques, postes administratifs et affectations à l'étranger, postes techniques, postes de soutien administratif et opérationnels. L'objectif de recrutement le plus élevé, soit 82,9 p. 100, a été imparti pour les femmes dans les professions libérales et scientifiques. L'objectif le plus élevé en matière de promotion, soit 84,6 p. 100, a été fixé pour les femmes titulaires de postes de soutien administratif.

Les régions subdivisent ces objectifs en objectifs pour chaque région à l'administration centrale, établissement et bureau de libération conditionnelle. La responsabilité des cadres de premier échelon à l'égard de l'équité en matière d'emploi est appuyée par des obligations précises de rendre compte des progrès réalisés quant à l'atteinte des objectifs d'équité en matière d'emploi et par l'évaluation de leur rendement mesuré par les efforts qu'ils ont déployés en vue d'atteindre les objectifs qui leur ont été impartis au chapitre de l'équité en matière d'emploi. Par ailleurs, la résolution a été prise d'augmenter le nombre de femmes occupant des postes de direction et d'élaborer une stratégie nationale pour accroître le nombre d'employés autochtones au sein du Service. Des mesures sont en voie d'être prises afin de multiplier les programmes de formation et de perfectionnement professionnel offerts aux personnes appartenant aux groupes cibles. Des efforts seront déployés pour faire en sorte que l'équité en matière d'emploi fasse partie intégrante de tous les procédés ayant une incidence sur la planification des ressources humaines, y compris de projets comme la construction d'établissements. Enfin, des groupes de soutien et des groupes de consultation régionaux et nationaux ont été mis sur pied pour aider les employés et constituer une tribune où les personnes des groupes cibles peuvent exprimer leurs opinions et formuler des recommandations à l'intention de la haute direction.