Analyse des recherches sur les délinquantes sexuelles
Comparativement aux hommes, très peu de femmes sont reconnues coupables d'infractions d'ordre
sexuel (mis à part les infractions liées à la prostitution); de plus, une
proportion considérable de celles qui sont condamnées pour de telles infractions ont en
fait été complices d'hommes. Les femmes ne représentent que de 2 % à 5 % des
délinquants sexuels
(2).
Les délinquantes sexuelles ont ordinairement été victimes de violence physique et
ou sexuelle dans l'enfance. Il y a de grandes chances qu'elles soient jeunes, peu instruites, de milieu
socio-économique peu favorisé, sans beaucoup d'appuis sociaux, et «prêtes
à tout pour appartenir à un groupe»(3).
Les femmes sont moins susceptibles que les hommes d'adopter un comportement prédateur ou de
recourir à la violence. Peu d'entre elles usent de force, et celles qui le font en usent moins
que les hommes. Les délinquantes sexuelles sont aussi moins susceptibles que les
délinquants sexuels de nier leurs actes et elles tendent à être plus promptes
à assumer la responsabilité de ceux-ci. Elles sont aussi plus en colère contre
elles-mêmes et beaucoup plus susceptibles d'avoir un comportement autodestructeur
(4).
Enfin, les délinquantes sexuelles s'en prennent ordinairement à des petites filles
qu'elles connaissent; il est rare que leurs victimes soient de sexe masculin, ou des femmes ou des
bébés de sexe féminin(5).
Cet article passe en revue la recherche sur les délinquantes sexuelles, dont on vient
d'indiquer les caractéristiques générales et fondamentales. L'accent est mis sur
les caractéristiques propres aux divers types de délinquantes sexuelles et les programmes
de traitement qui peuvent être employés à leur égard. Théorie Il
n'existe pas de théorie cohérente au sujet de la perpétration, par les femmes,
d'infractions d'ordre sexuel, sans doute parce que les délinquantes sexuelles font si rarement
l'objet d'études. On s'entend toutefois pour reconnaître que les modèles
employés pour les hommes ne s'appliquent pas aux femmes. Le traitement axé sur les
préférences sexuelles déviantes, la lutte contre la tendance à nier et
à minimiser les infractions, de même que la prévention des rechutes, sont
généralement considérés comme moins utiles qu'une exploration du vécu
de la femme
(6).
La plupart des programmes de traitement à l'intention des délinquantes sexuelles sont
basés sur un modèle de victimisation et mettent l'accent sur la relation entre la violence
sexuelle et physique dont la délinquante a été victime et son propre comportement
de violence. Il s'agit en définitive de réduire la récidive en donnant à la
délinquante l'occasion d'exprimer ses sentiments au sujet de sa victimisation et d'apprendre
à faire face d'une manière plus saine aux conséquences négatives de
celles-ci. Les mesures axées sur la prévention des rechutes ne semblent pas
suffisantes.
Le programme utilisé par le Department of Corrections de l'État du Missouri, qui met
l'accent sur l'infraction plutôt que sur la victimisation, fait toutefois exception. Tout en
reconnaissant que les délinquantes sexuelles ont souvent été victimes de violence
dans l'enfance ou à l'âge adulte, on n'estime pas nécessaire d'axer le traitement
surtout sur les problèmes liés à la violence subie dans
l'enfance
(7).
Presque tous les programmes de traitement des délinquantes sexuelles combinent des
éléments des deux démarches. Un programme du Minnesota vise par exemple la
prévention de la rechute, dans le contexte d'une thérapie de groupe, comme cela se fait
pour les délinquants sexuels. Toutefois, les prestataires du traitement doivent également
mettre l'accent sur les antécédents de violence des délinquantes et les aider
à combattre d'autres problèmes comme la honte et le dégoût de
soi
(8).
Les programmes varient quant à l'importance attachée à chaque composante, mais ils
insistent presque tous sur la victimisation personnelle. Malheureusement, on ne dispose pas de
données sur l'efficacité relative de ces démarches ou de leur combinaison.
Typologies On utilise rarement des évaluations normalisées dans les programmes pour
délinquantes sexuelles offerts en établissement ou dans la collectivité. Les seules
typologies qui existent ont donc été établies à partir d'observations
cliniques non systématiques et elles sont basées sur de petits échantillons
d'adultes qu'on a surtout décidé de classer dans tel ou tel groupe. Il est par
conséquent difficile de comparer les participantes aux différents programmes.
Enseignantes-amantes Les enseignantes-amantes agresseront sexuellement un adolescent (plutôt
qu'une adolescente) en abusant du pouvoir que leur donne leur âge ou leur statut de mère,
tante ou gardienne. Ces délinquantes n'ont généralement pas été
exploitées sexuellement dans l'enfance, mais elles ont souvent vécu une violence sexuelle
extrafamiliale et connu la toxicomanie à l'adolescence
(9).
On trouve peu d'enseignantes-amantes au sein de la population carcérale fédérale,
probablement parce que les infractions sont rarement signalées par les victimes de sexe masculin
ou que, si elles le sont, les délinquantes se voient imposer des peines de courte
durée.
Même si les enseignantes-amantes ne sont souvent pas conscientes du caractère inacceptable
de leur comportement, elles sont assez faciles à traiter. Il s'agit de cibler les
problèmes cognitifs et d'accroître l'empathie à l'égard de la victime, la
confiance en soi, les compétences sociales et le soutien des
délinquantes
(10).
La surveillance des délinquantes qui étaient des enseignantes-amantes ne revêt pas
une importance critique étant donné que ces femmes présentent un faible risque de
récidive. Toutefois, si la toxicomanie apparaît comme un facteur criminogène, il
faudra veiller à ce qu'elles s'abstiennent de consommer des substances intoxicantes ou à
ce qu'elles n'en fassent qu'un usage modéré. Il est aussi recommandé de communiquer
avec les organismes de protection de l'enfance, vu que toute récidive peut susciter une
intervention de la part des organismes communautaires plutôt que correctionnels.
Délinquantes sexuelles forcées par des hommes à commettre des infractions Certaines
délinquantes sexuelles sont incitées ou forcées par des hommes à commettre
des actes de violence sexuelle, habituellement à l'égard de leurs filles. Ordinairement,
elles résistent au début, mais deviennent progressivement des complices passives de la
violence à cause des châtiments physiques ou de l'intimidation dont elles font l'objet. Ces
délinquantes sexuelles tendent à être d'un faible niveau intellectuel, à ne
pas savoir s'affirmer, à dépendre des hommes, à vouloir
désespérément maintenir une relation et à être disposées
à participer à des relations sexuelles, ou même à en prendre l'initiative,
pour plaire à leur partenaire.
Il s'agit là d'un groupe très hétérogène. On trouve à une
extrémité du continuum des femmes qui ont commis des infractions sexuelles uniquement
parce qu'elles ont été obligées à le faire par un partenaire, qui se sont
employées à réparer la relation avec leur victime, qui ont exprimé du
remords et qui ont mis fin à leur relation avec leur coaccusé. Ces femmes ont probablement
besoin uniquement d'un counseling communautaire qui leur fournira l'appui voulu. À l'autre
extrémité, on trouve des femmes animées par des sentiments criminels, qui
blâment l'enfant victime et appuient leur coaccusé. Ces femmes ont manifestement besoin
d'un traitement plus intensif avant leur mise en liberté.
Qu'elles se situent à l'une ou l'autre extrémité du continuum, ces femmes ont
besoin d'aide pour établir leur indépendance par rapport à leur partenaire violent.
Elles doivent également apprendre à compatir avec l'enfant victime, que leurs sentiments
de colère les incitent souvent à considérer comme le centre d'attention et le
responsable de la violence.
Une méthode de traitement consiste en une thérapie de groupe d'inspiration
cognitivo-comportementale
(11). Cette démarche vise à réduire les
tendances à nier et à minimiser l'infraction en amenant la femme à confronter ses
pairs. Lorsqu'elle a assumé la responsabilité de ses infractions (officielles et non
officielles), la femme doit discuter de la manière dont elle choisit et prépare ses
victimes et obtient leur obéissance. Une fois cette étape franchie, il est possible de
discuter, dans le contexte de la thérapie, de la victimisation personnelle.
Dans cette démarche thérapeutique, on réoriente les femmes qui parlent de leurs
propres expériences de victimisation en début d'intervention : tout en reconnaissant la
violence dont elles ont été victimes, on les pousse à se concentrer plutôt
sur les infractions qu'elles ont elles-mêmes commises. Cette démarche contraste avec
d'autres programmes
(12) où l'acceptation de la responsabilité constitue
l'étape finale.
Il est extrêmement important de surveiller de près ces délinquantes sexuelles parce
que tout contact avec des hommes violents les place dans une situation de risque. Si la victime est la
fille de la délinquante, elle peut vouloir être placée de nouveau sous la tutelle de
cette dernière. Mais, dans ce cas, il importe de rester en rapport avec la victime (ou son
thérapeute) afin de surveiller la délinquante. Si les délinquants coaccusés
choisissent de poursuivre leur relation, alors il faudra retirer tous les enfants de leur foyer.
Délinquantes sexuelles prédisposées Les délinquantes sexuelles
prédisposées s'en prennent ordinairement à leurs propres enfants, sans complice de
sexe masculin. Souvent, elles ont elles-mêmes été victimes de la violence de membres
de leur famille, de connaissances ou d'inconnus pendant toute leur vie. Bien qu'elles tendent à
s'extirper de leur famille violente, elles ont ensuite tendance à cultiver des relations avec des
partenaires eux-mêmes violents. La plupart de ces femmes croient que la violence est le prix
à payer pour être acceptées et entretenir des rapports humains
(13).
Ces femmes révèlent parfois des fantasmes sadiques provoqués par la colère,
de même qu'une inquiétude quant à leur capacité de contrôler leur
désir de passer à l'acte. Elles ont souvent tendance à s'infliger des blessures et
elles sont chroniquement suicidaires. Leurs infractions sont susceptibles d'être violentes ou
bizarres et d'être commises à l'endroit d'enfants âgés de moins de six ans.
Les infractions caractéristiques de ce groupe sont notamment des relations sexuelles buccales
avec leur propre fille en bas âge ou la pénétration de celle-ci; ces actes sont
ordinairement commis dans un état de colère et causent souvent de la douleur. En outre,
ces délinquantes négligent souvent leurs victimes et les maltraitent
physiquement
(14).
Il est difficile de traiter les délinquantes sexuelles prédisposées en raison de
l'ampleur de leurs problèmes psychologiques. Il semble important d'éliminer leurs
fantasmes sexuels déviants et de se concentrer sur les répercussions de la violence
qu'elles ont subie dans l'enfance, qui se manifestent souvent sous forme d'angoisse ou de dissociation
mentale
(15).
Ces délinquantes ne doivent avoir absolument aucun contact avec des enfants ou d'autres victimes
éventuelles, comme des amantes adultes. Mis à part cet aspect, la surveillance
dépend largement de la disposition de la délinquante à signaler elle-même ses
fantasmes déviants. Si l'on établit un diagnostic de dissociation, il faudra aussi
surveiller la symptomatologie (p. ex., maux de tête ou amnésie à court terme).
Délinquantes sexuelles souffrant de troubles mentaux Il est difficile de grouper les
délinquantes sexuelles en fonction de leurs problèmes de santé mentale étant
donné la diversité des méthodes et critères d'évaluation
employés dans les études. Certains chercheurs ont toutefois constaté que la
schizophrénie et les retards de développement étaient plus répandus parmi
les délinquantes sexuelles que parmi les délinquants sexuels
(16). Il est
évident qu'une petite minorité d'enseignantes-amantes et de femmes forcées par des
hommes de commettre des infractions sexuelles souffrent d'un retard dans leur développement.
Les délinquantes sexuelles d'intelligence marginale se retrouvent ordinairement dans le
système de justice pénale. Ces femmes ont besoin d'instruction et de compétences de
base. Elles doivent être, à leur mise en liberté, placées dans un milieu bien
structuré où elles peuvent obtenir un soutien sur les plans pratique et psychologique. Il
faut également les surveiller pour veiller à ce qu'elles observent les conditions
relatives aux fréquentations et à la consommation de substances intoxicantes.
De nombreuses délinquantes sexuelles prédisposées satisfont vraisemblablement aux
critères servant à diagnostiquer des troubles de la personnalité et, en situation
de stress extrême, elles peuvent sembler vivre de brefs épisodes de
psychose
(17). Toutefois, peu d'entre elles souffrent de schizophrénie, de troubles
affectifs bipolaires ou d'hypomanie
(18). En outre, celles qui souffrent de psychose au moment
de leurs infractions sont ordinairement aiguillées vers le système de santé, ce qui
explique le faible nombre de délinquantes sexuelles psychotiques dans le système
correctionnel.
Les délinquantes souffrant de troubles mentaux ont souvent besoin de médicaments, d'un
soutien et d'une éducation au sujet de leur comportement sexuel. La surveillance à leur
égard doit inclure un contrôle de la prise des médicaments prescrits et du respect
de toute condition de non-fréquentation de victimes éventuelles. Conclusion Du point de
vue correctionnel, la plus grande lacune des recherches sur les délinquantes sexuelles est qu'on
ne s'est pas préoccupé suffisamment de faire correspondre les caractéristiques de
ces dernières à leur niveau de risque et à leurs besoins de surveillance. Le
traitement et la surveillance des délinquantes sexuelles dépendent de leurs
caractéristiques personnelles, de la nature de leurs infractions sexuelles et de leur plan
particulier de libération conditionnelle. Autrement dit, l'exactitude de la correspondance entre
l'intervention choisie et les besoins propres à la délinquante détermine
l'efficacité du traitement.
Il ne faut pas négliger des questions comme la toxicomanie, la dissociation, l'automutilation et
des attitudes sexuelles inacceptables, qui peuvent avoir leur origine dans des expériences de
victimisation. Le traitement de femmes qui ont survécu à une exploitation sexuelle et qui
sont incarcérées pour avoir commis des infractions sexuelles exige des connaissances
spécialisées et ne doit pas être entrepris sans la surveillance requise ni par des
personnes qui n'ont pas la formation voulue.
(1)40, boulevard Sir John A. Macdonald, C. P. 515, Kingston (Ontario) K7L
4W7. Les lignes directrices en matière d'évaluation sont énoncées dans
ATKINSON, J., The Assessment of Female Sex Offenders, Kingston, Service correctionnel du Canada,
1995.
(2)O'CONNOR, A., «Female sex offenders», British Journal of Psychiatry,
vol. 150, 1987, p. 615-620. Voir également GROTH, A. N., Men Who Rape, New York, Plenum,
1979; SONG, L.,LIEB, R. et DONNELLY, S., Female Sex Offenders in Washington State, Washington,
Washington State Institute for Public Policy, 1993; McCARTY, L. M., «Mother-child incest:
Characteristics of the offender», Child Welfare, vol. 65, 1986, p. 447-458; et aussi DAVIS,
G. E. et LEITENBERG, H., «Adolescent sex offenders», Psychological Bulletin, vol.
101, no 3, 1987, p. 417-427.
(3)MATTHEWS, J. K., «Working with female sexual abusers», Female Sexual Abuse
of Children, Michele, Elliot, dir., Londres Longman Group, 1993, p. 57-73. Voir aussi FALLER, K. C.,
«Characteristics of a clinical sample of sexually abused children: How boy and girl victims
differ», Child Abuse & Neglect, vol. 13, 1987, p. 281-291; WOLFE, F. A., Twelve
Female Sex Offenders, Presentation to Next Steps in Research on the Assessment and Treatment of
Sexually Aggressive Persons (Paraphiliacs), St. Louis, 1985; McCARTY, «Mother-child incest:
Characteristics of the offender»; MATHEWS, R., MATTHEWS, J. K et SPELTZ, K., Female Sexual
Offenders: An Exploratory Study, Orwell, The Safer Society Press, 1987.
(4) MARVASTI, J., «Incestuous mothers», American Journal of Forensic
Psychiatry, vol. 7, 1986, p. 63-69. Voir également MATTHEWS, «Working with female
sexual abusers»: voir aussi MATHEWS, R., Preliminary Typology of Female Sex Offenders,
Minnesota, PHASE and Genesis II for Women, 1987; JOHNSON, R. L. et SCHRIER, D., «Past sexual
victimization by females of male patients in an adolescent medicine clinic population»,
American Journal of Psychiatry, vol. 144, no 5, 1987, p. 650-652; WOLFE, Twelve Female Sex
Offenders; MATHEWS, MATTHEWS et SPELTZ, Female Sexual Offenders: An Exploratory Study;
et BROWN, M. E., HULL, L. A. et PANESIS, S. K., Women Who Rape, Boston, Massachusetts
Trial Court, 1984.
(5)MATHEWS, MATTHEWS et SPELTZ, Female Sexual Offenders: An Exploratory Study. Voir
également BROWN, HULL et PANESIS, Women Who Rape; FALLER, «Characteristics of a
clinical sample of sexually abused children: How boy and girl victims differ»; et KNOPP, F. H. et
LACKEY, L. B., Female Sexual Abusers: A Summary of Data from 44 Treatment Providers, Orwell,
Safer Society Press, 1987.
(6)MATTHEWS, «Working with female sexual abusers». Voir également LAWSON,
N. R. et MAISON, S. R., «Psychosexual treatment program for women sex offenders in a prison
setting», Acta Sexologica, vol. 1, no 1, 1995, p. 81-113.
(7)CLARK, M., communication personnelle, 1995.
(8)MATTHEWS, J. K., Genesis II program, communication personnelle, 1995. Voir
également MATHEWS, R., Female Sexual Offenders: Treatment and Legal Issues, Orwell, The
Safer Society Press, 1987.
(9)MATTHEWS, «Working with female sexual abusers». Voir également WOLFE,
Twelve Female Sex Offenders; voir aussi MATHEWS, MATTHEWS et SPELTZ, Female Sexual Offenders:
An Exploratory Study.
(10)MATTHEWS, J. K., communication personnelle, 1995. Voir également LARSON et
MAISON, «Psychosexual treatment program for women sex offenders in a prison setting».
(11)CLARK, M., communication personnelle, 1995.
(12)LARSON et MAISON, «Psychosexual treatment program for women sex offenders in a
prison setting». Voir également MATHEWS, MATTHEWS et SPELTZ, Female Sexual Offenders: An
Exploratory Study.
(13)MATHEWS, MATTHEWS et SPELTZ, Female Sexual Offenders: An Exploratory Study.
(14)MATHEWS, Preliminary Typology of Female Sex Offenders. Voir aussi MATHEWS,
MATTHEWS et SPELTZ, Female Sexual Offenders: An Exploratory Study.
(15)MATTHEWS, «Working with female sexual abusers». Voir également LARSON
et MAISON, «Psychosexual treatment program for women sex offenders in a prison setting».
(16 )HARPER, J. F., «Incestuous families: A comparative study of prepubertal male and female
victims», Australian Journal of Marriage and Family, vol. 14, 1993, p. 81-87. Voir
également MATHEWS, Preliminary Typology of Female Sex Offenders.
(17)TRAVIN, S., CULLEN, K. et PROTTER, B., «Female sex offenders: Severe victims and
victimizers», Journal of Forensic Sciences, vol. 35, no 1, 1990, p. 140-150.
(18 )FALLER, «Characteristics of a clinical sample of sexually abused children: How boy and girl
victims differ». Voir également TRAVIN, CULLEN et PROTTER, «Female sex offenders:
Severe victims and victimizers».