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Le classement correctionnel et le &laqno;principe de la réceptivité»

par Patricia Van Voorhis1

University of Cincinnati

Il est bien connu que les programmes correctionnels les plus efficaces ont recours à des systèmes de classement correctionnels pour se conformer aux trois principes d'une intervention efficace : le risque, les besoins et la réceptivité2. Selon le principe du risque, nous devrions classer les délinquants en fonction du risque de récidive qu'ils présentent et utiliser ensuite nos interventions et nos modèles de surveillance les plus intensifs pour les délinquants à risque moyen ou élevé. Quant au principe des besoins, il amène les prestataires de services à axer leur évaluation sur les caractéristiques individuelles associées à la récidive (tels que les attitudes et les valeurs criminogènes, les pairs criminogènes, etc.), puis à concentrer leurs interventions sur ces caractéristiques plutôt que sur des traits comme l'estime de soi, qui n'ont pas de rapport avec la récidive. Enfin, le principe de la réceptivité veut que, même quand nous satisfaisons aux deux premiers principes, nous devons prendre en considération la capacité des délinquants à participer aux programmes qui conviennent à leur niveau de risque et au besoin à l'origine de leur comportement criminel.

Les programmes de développement des aptitudes cognitives, par exemple, qui sont aujourd'hui si populaires, ont beaucoup moins de succès auprès des délinquants dont les aptitudes intellectuelles sont inférieures à la moyenne qu'auprès de ceux qui ont une intelligence moyenne ou supérieure à la moyenne3. Les délinquants très anxieux ne répondent pas toujours aux stratégies de traitement qui font appel à la confrontation4. De la même manière, les délinquants semblent tirer profit de leur jumelage à des agents de gestion de cas en fonction de la compatibilité des traits de personnalité5.

Comme ces trois principes s'imposent dans les domaines de la prestation de services correctionnels et de la recherche, nous constatons que la majorité des efforts sont consacrés aux principes du risque et des besoins. Le classement correctionnel s'est aussi amélioré grâce aux progrès croissants réalisés dans l'évaluation du risque et des besoins à l'origine du comportement criminel. Les publications de recherche actuelles fournissent la preuve de cette tendance, étant donné que la très grande majorité des articles portant sur le classement traitent de l'évaluation du risque et des besoins à l'origine du comportement criminel. Les techniques d'évaluation du risque continuent de progresser, pour ce qui est de l'exactitude des prévisions qu'elles permettent d'établir et pour la capacité qu'elles offrent de prévoir des types précis d'infractions, notamment l'infraction avec violence, l'infraction sexuelle et la violence familiale6.

Ces progrès louables favorisent certes la mise au point de systèmes de classement comme l'Inventaire du niveau de surveillance7, l'Échelle de psychopathie de Hare8 et le Système de classement des cas de probation et de libération conditionnelle du Wisconsin9, de même que l'établissement d'évaluations précises des besoins à l'origine du comportement criminel, mais le défaut de prendre en considération la réceptivité des délinquants occasionne des coûts dont il ne faudrait pas sous-estimer l'importance.

En fait, dans les services correctionnels, on a recours depuis longtemps à un classement qui tente de tenir compte de la réceptivité ou qui constitue un traitement différentiel, et cette tradition est antérieure aux modèles d'évaluation du risque. Au cœur de cette tradition, on trouve des typologies psychologiques et des typologies fondées sur la personnalité qui classent les délinquants en fonction de la complexité cognitive (d'après le niveau conceptuel10 ou le niveau de maturité interpersonnelle11, par exemple) ou du type de personnalité criminelle (comme la typologie de Megargee fondée sur l'inventaire multiphasique de la personnalité du Minnesota12, le niveau de maturité interpersonnelle13, le classement pour la gestion des clients14), d'une part, ou les systèmes de classement comportemental de Quay15, d'autre part. Ces systèmes étaient plus largement utilisés entre 1960 et 1985 qu'ils ne le sont aujourd'hui. C'est probablement parce que les priorités correctionnelles ont changé : en effet, on met désormais l'accent sur l'aspect punitif et non plus sur le traitement et l'intervention correctionnels. Le système de classement pour la gestion des clients continue cependant d'être largement utilisé.

Avantages de l'utilisation d'un processus systématique de classement en fonction de la réceptivité

Les applications antérieures des systèmes de classement psychologique fonctionnaient bien avec la notion de traitement différentiel ou d'appariement16. L'appariement des clients aux interventions, aux unités résidentielles et aux agents de gestion de cas en fonction de leur classement psychologique mettait en valeur le principe de la réceptivité de diverses façons.

Bien des agents de gestion de cas et des surveillants n'étaient pas des cliniciens qualifiés. Les systèmes de classement fondés sur la personnalité leur offraient une approche systématique et cohérente qui leur permettait de comprendre des différences importantes entre les clients.

Ces différences déterminaient des traits de personnalité, comme le niveau de fonctionnement cognitif, l'anxiété, la responsabilité à l'égard du comportement criminel, les valeurs et les mentalités criminelles ainsi que l'impulsivité. Bon nombre de ces traits pouvaient éclairer les décisions concernant l'intervention, le style de surveillance et le style d'interaction entre le client et l'agent de gestion des cas. Chaque système comportait des recommandations précises au sujet du traitement17.

Les conclusions tirées de l'évaluation pouvaient être étayées par des considérations de réceptivité. En négligeant le facteur de réceptivité, comme cela est le cas actuellement, nous &laqno;masquons» régulièrement l'effet du traitement18. Maintes et maintes fois, nous entendons parler de programmes qui ont &laqno;échoué», alors qu'en fait, ils ont probablement donné de bons résultats avec certains types de délinquants et de mauvais, avec d'autres. Pour le groupe dans son ensemble, nous avons laissé les échecs annuler les réussites.

En dépit de ces avantages, les systèmes de classement psychologique ont été considérés comme étant trop fortement axés sur la réadaptation pour être de quelque utilité dans les pratiques correctionnelles subséquentes, qui favorisaient la neutralisation du comportement criminel et la punition. On leur a également reproché d'être fastidieux et difficiles à utiliser.

Degré d'efficacité des modèles de classement psychologique

Comme on peut le voir au tableau 1, les systèmes de classement psychologique diffèrent selon le nombre de types psychologiques qu'ils prévoient et selon la méthode d'administration requise pour arriver à un classement ou à une évaluation. Comme nous comparons ces méthodes avec les instruments les plus courants d'évaluation du risque (tels que l'Échelle d'information statistique sur la récidive19, l'Échelle des variables significatives20 ou le Système de classement des cas de probation et de libération conditionnelle du Wisconsin21), il est facile de comprendre pourquoi les systèmes de classement psychologique ont parfois été considérés comme étant trop difficiles à utiliser. Des études récentes laissent cependant entrevoir des simplifications possibles.

Tableau 1

Vue d'ensemble des systémes de classement psychologique:
nombre et types de modes d'évaluation
Systéme
Construct
Nombre de type
Administration Notation
Maturité interpersonnelle (niveau 1)
(Warren, 1983)
personnalité développement cognitif
13
entrevue
clinique
Inventaire de Jesness niveau 1
(Jesness and Wedge, 1983)
personnalité développement cognitif
9
test
acturielle
Niveau conceptuel
(Harvey et al., 1961)
développement cognitif
3
sentence
clinique
Catégories comportementales de Quay
(Quay et Parsons 1972; Quay, 1983)
personnalité
5
liste de contrôle de l'observation
acturielle
Typologie de Megargee
fondée sur l'IMPM
(Megargee et Bohn, 1979)
personnalité
10
test
acturielle/
clinique
Classement pour la gestion des clients
(Lerner, et al; 1986)
personnalité
5
entrevue
clinique
Remarque: Environ 30% des résultats de l'IMPM doivent être assignés cliniquement à des types de personnalité afin de briser des liens ou de résoudre d'autres divergences.

Deux séries de conclusions tirées d'une évaluation comparative récente de quelques-uns des systèmes énumérés au tableau 1 témoignent de ce problème22. Dans le premier cas, on a constaté que les nombreux types de systèmes de classement psychologiques peuvent se ramener à quatre types centraux, dans le cas des délinquants adultes de sexe masculin :

  • le criminel endurci : délinquant qui se sent à l'aise avec l'étiquette de criminel, s'associe avant tout à d'autres criminels et entretient des idées, des valeurs et des attitudes favorables au crime. Habituellement, sa carrière de criminel est de longue durée;
  • le criminel d'occasion : délinquant dont le comportement criminel est le résultat d'une crise récente dans sa vie, mais qui a néanmoins un système de valeurs prosocial, une image positive de lui-même et des relations stables. En général; la carrière du criminel de ce genre ne dure pas longtemps;
  • le criminel souffrant d'anxiété névrotique : délinquant dont le comportement criminel est l'expression d'une crise ou d'une frustration. Ce type de délinquant est très anxieux, il fait difficilement confiance aux autres et ses stratégies de gestion de l'anxiété sont dysfonctionnelles. En prison, il est beaucoup plus tendu que les autres délinquants;
  • le criminel ayant des troubles caractériels : délinquant qui ne reconnaît pas ouvertement son anxiété, mais qui semble l'exprimer de manière assez impulsive et irresponsable. Le sujet se défend farouchement d'être anxieux, et certains tentent même de charmer et de manipuler leur interlocuteur.

D'après la deuxième série de conclusions, il n'y a pas de raison de bouder les systèmes qui sont plus faciles à administrer. L'Inventaire de Jesness, qui suppose l'administration de 155 questions à répondre par &laqno;vrai» ou &laqno;faux», par exemple, s'est révélé tout aussi valide et tout aussi utile que la méthode plus complexe qui sert à évaluer le niveau I et exige beaucoup plus de temps pour l'entrevue et l'évaluation.

Les systèmes de classement de la personnalité fondés sur la réceptivité permettent-ils de prévoir l'intégration du délinquant au milieu correctionnel et la récidive?

Les systèmes de classement psychologique sont souvent décrits comme des systèmes qui permettent de classer les délinquants en fonction de la réceptivité plutôt qu'en fonction du risque de récidive. En effet, une critique récente de la recherche sur le classement psychologique reproche à celle-ci de ne pas donner lieu à des études adéquates sur la récidive. Même s'il n'est pas clair que les concepteurs des systèmes psychologiques visaient à ce que leurs systèmes prédisent la récidive, les modèles d'évaluation des risques ont permis d'établir de solides profils pour la catégorisation des délinquants en fonction de leur probabilité de récidive, et ce, aussi bien dans les études de validation que dans les travaux récents de revalidation23.

Par contraste, les rares études qui ont traité de la relation entre les typologies psychologiques et la récidive ont donné des résultats équivoques. Dans l'évaluation qu'ils font de la relation entre la récidive et les types de la typologie de Megargee fondée sur l'inventaire multiphasique de la personnalité du Minnesota, par exemple, Megargee et Bohn n'ont pas réussi à établir une forte corrélation24.

Dans une évaluation récente du classement pour la gestion de clients, qui a été effectuée auprès de probationnaires, on a par ailleurs observé que ce type de classement était plus exact que le système de classement des risques pour prévoir les révocations, les nouvelles arrestations et les tentatives d'évasion25.

De plus, dans le cas des adultes masculins, les systèmes psychologiques offrent de nombreuses prévisions sur l'adaptation au milieu carcéral26, et, dans une étude, les types psychologiques ont prévu le degré d'adaptation au milieu carcéral tout aussi bien que les prédicteurs de l'intégration plus classiques, qui reposent sur les risques27.

Tableau 2

Relation (gamma) entre les types de personnalité et les orientations criminelles,
d'une part, et les structure du comportement, d'autre part
Facteur de notation *
criminel
enfurci
criminel ayant des
troubles caractériels
criminel souffrant
d'anxiété névrotique
criminel
d'occasion
Pén
camp
Pén
camp
Pén
camp
Pén
camp
Activité de bandet
0,54***
0,49*
-0,39
0,49
-0,03*
-1,00
-1,00***
-0,35
Toujours violentt
0,50***
0,24*
0,06
0,64***
-0,37**
-0,25*
-0,46**
-0,59***
Souci des autrest
0,43**
VL
-0,04
VL
-0,33
VL
-0,56**
VL
Empathie pour les autrest
0,39**
0,42**
0,15
0,41
-0,66***
-0,21
-0,24
-1,00***
Image de soi (1 = favorable 0= défavorable)
0,50**
0,22
-0,28
-0,76**
-0,68***
-0,05
-0,15
0,09
Source de contrôle (1=externe 0=interne)
0,30**
0,34**
-0,48**
-0,08
0,11
-0,21
-0,33*
-0,26
Responsiblet
0,32**
0,17
-0,22
0,04
0,16
-0,29
-0,28
0,00
Conscient des conséquencest
-0,09
-0,41**
0,14
0,10
-0,19
-0,40**
0,23
-0,36
Conscient des besoins des autrest
0,29**
0,47***
0,14
-0,14
-0,38**
-0,20
-0,22
-0,46***
Conscient des attentes des autrest
0,26
0,59***
0,51**
0,26
-0,74***
-0,70***
-0,42*
-0,55**
Implusift
0,24*
0,44**
0,16
0,01
-0,34*
-0,46**
-0,23
-0,22
Comprend ses propres problémest
0,23*
0,25**
-0,25
0,03
-0,12
-0,17
-0,07
-0,19
À l'aise avec l'étiquette de criminelt
0,08
0,26**
0,41**
0,15
-0,20
-0,22
-0,22
-0,23
Criminel de carriéret
0,45***
0,61***
0,09
0,12
-0,54***
-0,57***
-0,35*
-0,64***
Crime, mode d'expression d'une criset
-0,48***
-0,22**
0,19
0,16
0,00
0,12
0,64***
-0,10
Crime par conformitét
0,61***
0,61***
-0,24
-0,46*
-0,83***
-0,51
-0,23
-0,32
Mentalité du chaque pour soit
0,20
0,28*
0,13
0,20
-0,21
-0,05
-0,24
-0,59***
Juge négativement son comportementt
0,33**
0,24*
-0,33*
0,10
-0,36**
0,00
0,04
0,45***
Introspectift
0,27**
0,28**
-0,26
-0,40*
-0,11
0,12
-0,17
-0,35**

Remarque: t 1 = Non; 0 = Oui
* p<0,10
** p<0,05
***p<0,01
VL: variabilité limitée
*Les facteurs de notation proviennent des évaluations des entrevues avec les délinquants fournies par les évaluateurs, Le degré de
fiabilité d'un évaluateur à un autre dépasse 70% pour chacun des facteurs utilisés dans le present tableau.
Pén = pénitencier
Camp = camp carcérial à sécurité minimale

Enfin, il est bien connu que, dans les quelques cas où l'on s'est servi des recommandations en faveur d'un traitement différentiel et de la réceptivité découlant de l'application des systèmes, il y a eu un impact sur la récidive du délinquant28. Néanmoins, même si la pertinence des types psychologiques pour la récidive n'est pas remise en question, il est évident qu'il faudra poursuivre les recherches.

À ce stade-ci, nous ne pouvons que suggérer quelques avenues de recherche. Par exemple, il semble qu'il existe une relation entre les attitudes et les comportements criminogènes (facteurs de risque observés) et les types de personnalité définis ci-dessus. Ces résultats sont apparus au cours de l'élaboration des systèmes, mais ils sont validés dans des travaux récents auprès de deux populations de recherche ­ des délinquants adultes masculins incarcérés dans deux pénitenciers fédéraux situés aux États-Unis29, l'un à sécurité minimale, et l'autre, à sécurité maximale.

Les classements psychologiques proviennent du Système de classement de niveau I de l'Inventaire de Jesness30. Comme on peut le voir au tableau 2, des caractéristiques telles que l'impulsivité, les relations criminelles, les antécédents criminels, le manque d'empathie, l'irresponsabilité, l'attitude à l'égard de l'étiquette de criminel, le manque de compréhension du comportement de criminel et le fait de ne pas considérer ce comportement comme fautif caractérisaient un type ­ celui du criminel endurci (et parfois celui des délinquants aux prises avec des problèmes caractériels) ­ mais pas les deux autres, c'est-à-dire les criminels souffrant d'anxiété névrotique et les criminels d'occasion.

On n'a qu'à se tourner vers la recherche en criminologie pour comprendre l'importance de cette constatation. Les traits de ce genre sont des prédicteurs dynamiques de la récidive qui revêtent une extrême importance31. Mais, faute de données sur la récidive et d'évaluations additionnelles des programmes qui font pleinement appel à des systèmes de classement psychologique, nous ne pouvons que présumer de ce qui suit.

Il peut y avoir interaction des facteurs de risque dynamiques traditionnels et des types de personnalité pour ce qui est de la récidive.

Il se peut que les facteurs de risque criminogène dynamiques traditionnels ne caractérisent qu'un ou deux types de délinquants, suivant la définition qu'en donnent les systèmes psychologiques. Par ailleurs, les caractéristiques comme l'image positive de soi, le locus de contrôle externe ou les réponses dysfonctionnelles aux crises, tout en n'étant pas associées aux criminels endurcis, peuvent être associées à la récidive chez des délinquants appartenant à d'autres types (les criminels souffrant d'anxiété névrotique et les criminels d'occasion, par exemple).

Il peut y avoir des conséquences importantes pour le traitement. De la même manière que les besoins à l'origine du comportement criminel varient d'une catégorie de risque à l'autre (par exemple, les délinquants présentant un risque faible ne possèdent pas les facteurs de risque dynamiques les plus importants), ils peuvent également varier d'un type psychologique à l'autre, au point que les systèmes de réceptivité peuvent également nous amener à déterminer les besoins à l'origine du comportement criminel d'une manière différentielle.

Conclusion

Même après avoir classé les délinquants en fonction du risque et des besoins à l'origine du comportement criminel et principaux besoins, il faut prendre en considération d'autres points importants comme les caractéristiques humaines qui influent sur la capacité du délinquant de réagir aux approches de nos programmes32. Manifestement, des facteurs tels que l'intelligence, l'anxiété, la maturité cognitive, le trouble déficitaire de l'attention et le style d'apprentissage se traduiront par une réponse au traitement ou par la probabilité qu'un délinquant mène à bien ses programmes. Bon nombre de ces caractéristiques sont inscrites dans les types identifiés par les systèmes de classement psychologique.

Bien que la recherche antérieure prouve la valeur des systèmes psychologiques, ces systèmes ne sont pas mis à profit au maximum dans la pratique correctionnelle actuelle. En effet, toute la notion de réceptivité est souvent ignorée dans l'établissement de programmes à l'intention des délinquants. En citant quelques-unes des principales conclusions tirées des travaux récents concernant les systèmes psychologiques, cet article tente de donner un nouvel appui à la valeur de ces systèmes de classement.


1. Division of Criminal Justice, P.O. Box 210389, University of Cincinnati, Cincinnati, Ohio, 45221-0389.

2. ANDREWS, D., BONTA, J., et. HOGE, R., &laqno;Classification for Effective Rehabilitation: Rediscovering Psychology», Criminal Justice and Behavior, 17, 1, 1990, p. 19-52. Voir aussi ANDREWS, D. et BONTA, J., The Psychology of Criminal Conduct, Cincinnati, Anderson Press, 1994.

3. FABIANO, E., PORPORINO, F. et ROBINSON, D., Corrections Today, août 1991, p. 102-108.

4. WARREN, M., &laqno;Application of Interpersonal Maturity Theory to Offender Populations», Personality Theory, Moral Development, and Criminal Behavior, LAUFER, W. et DAY, J. (dir.), Lexington (Massachusetts), Lexington Books, 1983.

5. ANDREWS, BONTA et HOGE, &laqno;Classification for Effective Rehabilitation: Rediscovering Psychology». Voir aussi PALMER, T., Individualized Intervention with Young Multiple Offenders: The California Community Treatment Project, Hampton (Connecticut), Garland Press (à paraître).

6. VAN VOORHIS, P. et BROWN, K., Risk Classification in the 1990s, Washington, National Institute of Corrections, 1996.

7. ANDREWS, D. et BONTA, J., The Level of Service Inventory - Revised (LSI-R), Toronto, Multi-Health Systems, 1995.

8. HARE, R., The Psychopathy Checklist - Revised, Toronto, Multi-Health Systems, 1991.

9. BAIRD, C., HEINZ, R. et BEMUS, B., The Wisconsin Case Classification/Staff Deployment Project, Rapport de projet no 14, Madison (Wisconsin), Department of Health and Social Services, Division of Corrections, 1979. Voir aussi BAIRD, C., PRESTINE, R. et KLOCKZIEM, B., Revalidation of the Wisconsin Probation/Parole Classification System, Madison (Wisconsin), National Institute of Crime & Delinquency, 1989.

10. HARVEY, O., HUNT, D. et SCHRODER, H., Conceptual Systems and Personality Organization, New York, John Wiley, 1961. Voir aussi REITSMA-STREET, M. et LESCHIED, A. , &laqno;The Conceptual Level Matching Model in Corrections», Criminal Justice and Behavior, 15, 1, 1988, p. 92-108.

11 et 13. JESNESS, C. et WEDGE, R., Classifying Offenders: The Jesness Inventory Classification System, Sacramento (Californie), Youth Authority, 1983. Voir aussi WARREN, &laqno;Application of Interpersonal Maturity Theory to Offender Populations».

12. MEGARGEE, E. et BOHN, M., Classifying Criminal Offenders: A New System Based on the MMPI, Beverly Hills (Californie), Sage Publications, 1979.

14. LERNER, K., ARLING, G. et BAIRD, C., &laqno;Client Management Classification Strategies for Case Supervision», Crime & Delinquency, 32, 1986, p. 254-271.

15. QUAY, H., Technical Manual for the Behavioral Classification System for Adult Offenders, Washington, Department of Justice, 1983. Voir aussi QUAY, H. et PARSONS, L., The Differential Behavioral Classification of the Juvenile Offender, Washington, Department of Justice, 1972.

16. PALMER, T., &laqno;The Youth Authority's Community Treatment Project», Federal Probation, 38, 1, 1974, p. 3-14. Voir aussi PALMER, Individualized Intervention with Young Multiple Offenders; REITSMA-STREET et LESCHIED, &laqno;The Conceptual Level Matching Model in Corrections», et WARREN, &laqno;Application of Interpersonal Maturity Theory to Offender Populations».

17. On peut se procurer auprès de l'auteure un résumé des recom- mandations sélectionnées à partir de la recherche antérieure.

18. VAN VOORHIS, P., &laqno;Correctional Effectiveness: The High Cost of Ignoring Success», Federal Probation, 51, 1, 1987, p. 56-62.

19. NUFFIELD, J., La libération conditionnelle au Canada : recherches en vue d'une normalisation des décisions, Ottawa, Solliciteur général du Canada, 1982.

20. GOTTFREDSON, D., COSGROVE, C., WILKINS, L., WALLERSTEIN, J. et RAUH, L., Classification for Parole Decision Policy, Washington, National Institute of Law Enforcement and Criminal Justice, 1978. Voir aussi HOFFMAN, P., &laqno;Screening for Risk: A Revised Salient Factor Score (SFS-81)», Journal of Criminal Justice, 11, 1983, p. 539-547.

21. BAIRD, PRESTINE et KLOCKZIEM, Revalidation of the Wisconsin Probation/Parole Classification System.

22. VAN VOORHIS, P. , Psychological Classification of the Adult Male, Prison Inmate, Albany (New York), SUNY Press, 1994.

23. ANDREWS et BONTA, The Psychology of Criminal Conduct. Voir aussi BAIRD, PRESTINE et KLOCKZIEM, Revalidation of the Wisconsin Probation/Parole Classification System; BONTA, J., HARMON, W., HANN, R. et CORMIER, R., &laqno;The Prediction of Recidivism among Federally Sentenced Offenders: A Re-validation of the SIR Scale», Revue canadienne de criminologie, 79, 1996, p. 61-79; HOFFMAN, P., &laqno;Twenty Years of Operational Use of a Risk Prediction Instrument: The United States Parole Commission's Salient Factor Score», Journal of Criminal Justice, 22, 6, 1994, p. 477-494.

24. MEGARGEE et BOHN, Classifying Criminal Offenders.

25. HARRIS, P., &laqno;Client Management Classification and Prediction of Probation Outcome», Crime and Delinquency, 40, 1994, p. 154-174. Il est à noter que le taux de réarrestation dans cet échantillon était faible (10,9 % sur une période de suivi de 17 mois), ce qui porte à croire que le risque était plutôt faible.

26. MEGARGEE et BOHN, Classifying Criminal Offenders. Voir aussi VAN VOORHIS, Psychological Classification of the Adult Male, Prison Inmate.

27. VAN VOORHIS, P., &laqno;Psychological Determinants of the Prison Experience», The Prison Journal, 73, 1, 1993, p. 72-102.

28. PALMER, &laqno;The Youth Authority's Community Treatment Project». Voir aussi PALMER, Individualized Intervention with Young Multiple Offenders; WARREN, &laqno;Application of Interpersonal Maturity Theory to Offender Population».

29. VAN VOORHIS, Psychological Classification of the Adult Male, Prison Inmate.

30. JESNESS et WEDGE, Classifying Offenders: The Jesness Inventory Classification System.

31. ANDREWS et BONTA, The Psychology of Criminal Conduct. Voir aussi CASPI, A., MOFFITT, T., SILVA, P., STOUTHAMER-LOEBER, M., KRUEGER, R. et SCHMUTTE, P., &laqno;Are Some People Crime Prone? Replications of the Personality-Crime Relationship Across Countries, Genders, Races et Methods», Criminology, 32, 1994, p. 163-195; GENDREAU, P., LITTLE, T. et GOGGIN, C., &laqno;Meta-analysis of the Predictors of Adult Offender Recidivism: What Works!», Criminology (sous presse); GLUECK, S. et GLUECK, E., Unraveling Juvenile Delinquency, Cambridge, Harvard University Press, 1950.

32. ANDREWS, BONTA et HOGE, &laqno;Classification for Effective Rehabilitation».