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Le camp disciplinaire de lOntario nest pas un camp comme les autres
et par Stephen Wormith, Jeffrey Wright, Isabelle Sauvé Paul Fleury1
Ministère du Solliciteur général et des Services correctionnels de lOntario
Le gouvernement de lOntario a formé, en 1995, un Groupe détude sur la discipline stricte et les jeunes contrevenants. Leur tâche était de concevoir un programme de discipline stricte à lintention des jeunes délinquants. Le Groupe détude a défini la discipline stricte comme étant « une orientation qui utilise un cadre dapprentissage structuré et cohérent pour inculquer aux jeunes récidivistes à risque élevé les avantages des comportements socialement acceptables2 ».
Après des consultations approfondies menées auprès de praticiens et de spécialistes de la question et quelques visites dans certains établissements, le Groupe détude a proposé quun projet pilote soit mis sur pied afin dévaluer le concept de discipline stricte. Il a recommandé également que les procédures mises au point dans le cadre du projet pilote soient par la suite appliquées à tous les établissements de garde ouverte et de garde fermée pour jeunes délinquants de lOntario.
Au cours des dix dernières années, beaucoup de rapports ont été publiés aux États-Unis sur les camps de type militaire, auxquels on associe lexpression « incarcération choc3 ». Apparue en Oklahoma et en Géorgie, cette théorie a dabord été appliquée aux délinquants adultes, en 1983, puis aux jeunes contrevenants, à la fin des années 19804. Les programmes qui sappuient sur cette théorie se caractérisent par un régime de vie rigoureux de type militaire incluant des séances dexercices, des travaux physiques et un emploi du temps très structuré5. Cest pourquoi on considère en général que ces programmes font partie de la « méthode dure » de réadaptation des délinquants6, et la controverse à leur sujet est très vive.
Bien que certaines études démontrent que les camps de type militaire peuvent engendrer une attitude positive et prosociale chez les délinquants lorsque leur participation est « volontaire » et quune place est faite aux activités de réadaptation7, dautres par contre affirment que lentraînement de type militaire ny est pour rien dans ce genre de changement. Ces dernières études montrent plutôt que les changements dattitudes positifs, lorsquil y en a, sont dabord et avant tout attribuables à la motivation du personnel, à lexécution intégrale des programmes et au fait quils sont exécutés en temps opportun8. Quoi quil en soit, il nexiste aucune preuve formelle démontrant que ce type de régime a une incidence sur le taux de récidive9. Il nest donc pas étonnant que le premier établissement à discipline stricte de lOntario, administré par le secteur privé et issu du projet Nouvelle direction-face, ait soulevé une vive controverse et attiré fortement lattention des médias lorsquil a ouvert ses portes, en juillet 199710.
Tri et sélection des jeunes délinquants
Pour participer au projet Nouvelle direction, les jeunes délinquants doivent répondre à certains critères de sélection objectifs comme par exemple:
Dans chacun des établissements pour jeunes délinquants de la province, des comités de sélection ont été créés afin de choisir les candidats susceptibles de participer au projet Nouvelle direction. Chaque comité se compose dun chef dunité, dun clinicien et dun représentant du projet Nouvelle direction. Ces comités de sélection appliquent les critères de sélection objectifs et travaillent en étroite collaboration avec un coordonnateur de placements, qui relève du Ministère du Solliciteur général et des Services correctionnels (MSGSC). Le coordonnateur de placements étudie les dossiers des candidats proposés par les comités de sélection et constitue une réserve de jeunes délinquants admissibles qui participeront au projet Nouvelle direction ou qui seront soumis à des mesures de contrôle mises en place afin dévaluer les résultats du projet.
Description du programme
Le projet Nouvelle direction met en uvre les meilleures pratiques de notre système de justice pour les jeunes dans un encadrement de type militaire, et cest pourquoi il se compose de plusieurs éléments. Lencadrement de type militaire constitue un milieu qui permet de concentrer lattention des jeunes sur des activités positives, de mesurer les progrès réalisés et de récompenser par des promotions les jeunes les plus méritants.
Dans ce régime de type militaire, le personnel et les jeunes portent un uniforme et un titre (sergent et cadet). Chaque matin, la journée commence par le réveil, suivi des rassemblements pour la toilette, le petit déjeuner et linspection. Lhoraire laisse peu de place aux temps avec une précision toute comprend une vaste gamme programmes (voir le Tableau 1).
Tableau 1
Horaire quotidien du peloton de cadets
no 1 (niveau d’entrée) |
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Semaine |
Fin de semaine
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Heure |
Activité |
Heure |
Activité |
6 h | Réveil | 6 h | Réveil. Rassemblement – Toilettes |
6 h 05 | Préparation à l’inspection | 6 h 15 | Préparation à l’inspection |
6 h 45 | Rassemblement – Toilettes et inspection | 6 h 45 | Rassemblement – Douches |
7 h 15 | Rassemblement – Petit déjeuner | 7 h 15 | Rassemblement – Petit déjeuner |
7 h 45 | Rassemblement – Hygiène | 8 h | Rassemblement – Inspection |
7 h 50 | Rassemblement – Inspection | 8 h 15 | Grand nettoyage : cuisine, buanderie, gymnase, rotonde, administration, dortoir, salles de cours, cagibi à déchets, toilettes |
8 h | Rassemblement – Nettoyage salle à manger | 9 h 30 | Film et discussion |
8 h 10 | Rassemblement – Exercices et cérémonie | 11 h 30 | Guide de conduite |
9 h 15 | Éduc. physique (lundi, mardi, mercredi) | 12 h 30 | Rassemblement – Déjeuner Formation professionnelle (mardi, jeudi) |
10 h 45 | Dynamique de groupe, programme de base | 13 h | Rassemblement – Sports |
11 h 30 | Dynamique de groupe, programme de base | 15 h | Dynamique de groupe |
12 h 15 | Préparation pour le déjeuner | 16 h | Exercices |
12 h 30 | Rassemblement – Déjeuner | 17 h | Rassemblement – Souper |
12 h 55 | Rassemblement – Hygiène | 17 h 30 | Dortoir – Lecture et travaux scolaires |
13 h | Rassemblement – Formation 13 h Anglais, classe B 15 h 50 Mathématiques, classe A 15 h 40 Pause 15 h 50 Gestion de la vie personnelle Santé – Mercredi |
18 h 10 | Appels téléphoniques, scolaire, éduc. physique privilèges d’encouragement:guitare, radio, jeux, magazines |
17 h | Rassemblement – Souper | 19 h 10 | Rassemblement – Sports |
17 h 25 | Rassemblement – Hygiène | 20 h | Nettoyage – Douches Dernière lessive |
17 h 30 | Dortoir – Lecture et travaux scolaires | 20 h 30 | Rassemblement – Casse-croûte du soir |
18 h 15 | Appels téléphoniques. Guide de conduite, préparatifs pour le lendemain, nettoyage |
20 h 45 | Rassemblement pour le dortoir– Médicaments |
19 h 15 | Rassemblement – Sports | 22 h 00 | Extinction des lumières |
20 h 15 | Dortoir | ||
20 h 30 | Rassemblement – Casse-croûte du soir | ||
20 h 45 | Rassemblement – Hygiène | ||
21 h | Nettoyage salle à manger, rotonde et salles de bain |
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21 h 45 | Extinction des lumières, rangement des effets personnels |
En plus des activités de type militaire, le projet Nouvelle direction offre les programmes de formation scolaire et professionnelle et les programmes récréatifs quon retrouve dans la plupart des établissements pour jeunes délinquants ainsi que des traitements spécialisés dans quatre domaines particuliers (aptitudes cognitives, toxicomanie, gestion de la colère et acquisition de valeurs et de réflexion morale), un système fondé sur lamélioration du comportement, un programme de dynamique de groupe et un programme de suivi.
Le programme de développement des aptitudes cognitives comporte 12 séances obligatoires pour tous les cadets du projet Nouvelle direction. Ce programme sappuie sur le principe voulant que la recherche de la solution à un problème personnel doit commencer par une réflexion sur la situation personnelle de lindividu.
Le programme montre donc aux cadets comment acquérir un mécanisme de règlement des problèmes qui favorise laction et la pensée anticriminelles. Le programme de lutte contre la toxicomanie comprend 12 séances dinformation réparties sur une période de 4 semaines. La première partie du programme présente de linformation sur les drogues. On explique aux participants la terminologie de la drogue, les divers types de drogues ainsi que leurs effets à court terme et à long terme. Au moyen dune autoévaluation, les jeunes arrivent à découvrir et à comprendre leurs habitudes de consommation de drogue. La deuxième partie du programme porte sur les objectifs à atteindre, la prise de décisions et le développement des habiletés.
Le programme de gestion de la colère est un programme obligatoire dune durée de 24 heures pour tous les jeunes qui participent au projet Nouvelle direction. Ceux-ci apprennent surtout à exprimer leur colère dune manière saine et à modifier leur comportement destructeur. On enseigne aux cadets des moyens dacquérir des mécanismes fondamentaux de gestion de la colère et de la tension. On leur donne aussi régulièrement loccasion de mettre en pratique les compétences acquises.
Le programme dacquisition de valeurs et de réflexion morale comporte 20 séances que tous les cadets doivent suivre. Ceux-ci apprennent à reconnaître les attitudes, les valeurs et les convictions qui rationalisent, justifient ou minimisent le comportement criminel. Le programme de gestion du comportement présente différents comportements appropriés ou souhaités ainsi que dautres comportements non appropriés ou antisociaux. Tous les jours, le personnel évalue le rendement des cadets à laide dune échelle cinq points, appliquée à sept domaines (tâches et corvées quotidiennes, relations avec les autres cadets, relations avec le personnel, participation aux programmes en groupes, rendement scolaire, condition physique ainsi que tenue vestimentaire et conduite). Les promotions sont régies par le Guide de conduite du cadet. Ce guide définit les tâches que les cadets doivent accomplir pour passer du niveau 1 au niveau 4 du système damélioration du comportement. Le caractère militaire du projet Nouvelle direction sexprime clairement dans certaines tâches comme « mémoriser le mot dordre du cadet » ou « effectuer les mouvements réglementaires et saluer correctement ». Les tâches sont toutefois très variées et comprennent notamment la « participation franche et positive au counseling de groupe » et la « préparation dune lettre pour votre agent de probation exposant vos buts et vos plans ».
Deux fois par semaine, sous la direction des sergents détat-major, chacun des quatre pelotons participe à une séance du programme de dynamique de groupe, inspiré des travaux consacrés au traitement général de la délinquance11. Ce programme permet aux cadets dexprimer leurs préoccupations et de transmettre leurs demandes personnelles ou collectives à ladministration, par la voie de la chaîne de commandement. Un président désigné assure le bon déroulement de la rencontre en demandant à chaque participant de présenter au groupe un élément dinformation « positif » ou « négatif ». De plus, un gestionnaire de cas (conseiller) et un travailleur de première ligne (sergent) sont assignés à chaque jeune, et leur tâche consiste à suivre ses progrès et à lui fournir des services individualisés.
Tableau 2
Évaluation du projet Nouvelle direction selon le Critère d’évaluation des programmes correctionnels | ||||
Première évaluation
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Deuxième évaluation
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Nombre
|
Pourcentage
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Nombre
|
Pourcentage
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Mise en œuvre du programme | 8/11
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73%
|
9/11
|
82%
|
Évaluation des bénéficiaires avant l’exécution du programme | 11/11
|
100%
|
11/11
|
100%
|
Caractéristiques du programme | 10/18
|
56%
|
16/19
|
84%
|
Caractéristiques du personnel | 4/7
|
58%
|
6/7
|
86%
|
Évaluation | 4/5
|
80%
|
4/5
|
80%
|
Autres | 5/6
|
83%
|
6/6
|
100%
|
Total | 42/58
|
72%
|
52/59
|
88%
|
Enfin, pour assurer la continuité des services offerts aux cadets, il existe un programme de suivi destiné à ceux qui ont terminé la partie de leur peine en garde fermée et qui peuvent retourner dans la collectivité. Lexécution de ce programme est confiée à des employés du projet Nouvelle direction, qui assurent un suivi dans la collectivité, et à des conseillers contractuels qui offrent le même genre de services dans les localités éloignées. Ce suivi, qui comprend des services de counseling, de surveillance et de défense des intérêts des jeunes, sont offerts dans le cadre du plan de traitement préparé au moment de leur mise en liberté.
Évaluation du programme
Le Ministère du Solliciteur général et des Services correctionnels de lOntario a demandé à des organismes privés deffectuer des évaluations indépendantes des méthodes et des résultats (récidive) du projet Nouvelle direction. De plus, ce projet a fait lobjet dune évaluation à grande échelle, dans plusieurs établissements, des programmes de discipline stricte et des camps de type militaire dans lensemble de lAmérique du Nord.
Lévaluation des méthodes détermine le potentiel du projet Nouvelle direction sur le plan de la réinsertion sociale. Le Correctional Program Assessment Inventory (CPAI) [Critère dévaluation des programmes correctionnels]12 examine les descriptions et les activités des programmes et les comparer aux méthodes les plus prometteuses et les moins prometteuses que propose la littérature spécialisée pour réduire la récidive. Le CPAI a été appliqué trois fois jusquà maintenant (en avril et en septembre 1998 et en janvier 1999), et les
résultats des deux premières analyses ont été publiés (voir le Tableau 2)13. Après avoir appliqué pour la première fois le CPAI, lévaluateur a conclu que le projet Nouvelle direction pouvait être classé dans la marge inférieure de la catégorie « Très satisfaisant ». Daprès les normes du CPAI, cette cote signifie que le programme offre dexcellentes possibilités en ce qui concerne la protection du public par la réduction de la récidive. Lorsque le CPAI a été appliqué la deuxième fois, le projet Nouvelle direction a obtenu sans équivoque la cote « Très satisfaisant », à un point tel que le score obtenu était lun des plus élevés jamais enregistrés depuis quon applique le CPAI14. La partie concernant la collectivité, qui a été ajoutée tout récemment au programme et qui en est encore au stade de la mise en uvre, a mérité la cote Satisfaisant dès sa première évaluation.
Dans le cadre de lévaluation des résultats, dautres chercheurs contractuels vont évaluer et comparer le taux de récidive des cadets ayant participé au projet Nouvelle direction à celui dun groupe de jeunes du même âge. Ils vont aussi déterminer si les jeunes délinquants récidivistes ont suivi avec succès toutes les étapes du projet, si les nouvelles infractions ont été plus graves ou moins graves que linfraction initiale, combien de temps sest écoulé avant que la nouvelle infraction soit commise et quels changements attribuables au programme ont facilité la réinsertion sociale des jeunes contrevenants.
Lévaluation, réalisée dans plusieurs établissements, a établi une comparaison entre le milieu de vie de 25 établissements à discipline stricte et les programmes traditionnels prévus pour les jeunes contrevenants. Même si les conclusions de lévaluation ne font pas de distinction entre les différents établissements, par exemple ceux qui font partie du projet Nouvelle direction, les tendances générales sont très intéressantes. Les jeunes placés dans un camp de type militaire estiment que leur milieu de vie est mieux contrôlé, plus actif et plus structuré. Ils estiment aussi que ce milieu présente moins de dangers et offre plus de programmes de thérapie et de transition que les établissements traditionnels pour les jeunes15. De même, comparativement à leurs collègues des établissements ordinaires pour les jeunes, les employés des camps de type militaire considèrent que ces établissements présentent moins de dangers pour eux et pour les résidants, que leur milieu de travail est plus gratifiant et que la communication avec la direction est meilleure16.
Conclusion
Il est encore trop tôt pour évaluer les effets du programme Nouvelle direction sur le taux de récidive des jeunes délinquants. Par contre, lévaluation des méthodes a démontré la présence des principaux indicateurs des programmes correctionnels efficaces, probablement parce quon a préparé avec beaucoup de soin un ensemble de services équilibré et adapté aux besoins. De plus, les résultats préliminaires dune évaluation de plusieurs établissements pour jeunes en Amérique du Nord montrent que les établissements où la discipline est stricte pourraient présenter plusieurs avantages par rapport aux centres pour jeunes de type traditionnel (activités plus nombreuses, encadrement, surveillance et sentiment de sécurité ressenti par le personnel et les jeunes).
Lorsque létude sur les résultats du projet Nouvelle direction sera terminée, le Ministère du Solliciteur général et des Services correctionnels de lOntario devrait être plus en mesure de déterminer si les méthodes traditionnelles dexécution des programmes (motivation du personnel, intégrité des programmes et pertinence du contenu) sont liées à des résultats correctionnels positifs lorsquelles sont utilisées dans un encadrement de type militaire.
1. CP 4100, 200 Première Avenue ouest, North Bay (Ontario) P1B 9M3
2. CARR, G. et ECKER, J. Recommandations du Groupe détude sur la discipline et les jeunes contrevenants, Toronto, Ministère du solliciteur général et des Services correctionnels, août 1996.
3. MacKENZIE, D.L. « Boot Camp Prisons: Components, Evaluations and Empirical Issues », Federal Probation, vol. 54, 1990, p. 44-52.
4. CORREIA, M. « Boot Camps, Exercise and Delinquency: An Analytic Critique of the Use of Physical Exercise to Facilitate Decreases in Delinquent Behavior », Journal of Contemporary Criminal Justice, vol. 13, 1997, p. 94-113.
5. MacKENZIE, D.L. et BRAMER, R. « Shock Incarceration and Positive Adjustment During Community Supervision »,
Journal of Quantitative Criminology, vol. 11, 1995, p. 111-142.
6. GENDREAU, P., GOGGIN, C., CULLEN, F., ANDREWS, D. et BONTA, J. The Effectiveness of Get Tough Strategies o n Offender Recidivism, sans date. Document soumis pour publication, Centre détudes sur la justice pénale, Université du Nouveau-Brunswick, C.P. 5050, St-John (Nouveau-Brunswick), E2L 4L5.
7. MacKENZIE, D.L. et SOURYAL, C. « Inmates Attitude Change During Incarceration: A Comparison of Boot Camp with Traditional Prison », Justice Quarterly, vol. 12, 1995, p. 501-530.
8. McCORKLE, R. « Correctional Boot Camps and Change in Attitude: Is all this Shouting Necessary? », Justice Quarterly, vol. 12, 1995, p. 365-375.
9. MacKENZIE, R. BRAME, D. McDOWALL, D. et SOURYAL, C. « Boot Camp Prisons and Recidivism in Eight States », Criminology, vol. 33, 1995, p. 326-357.
10. Voir par exemple, Canadian Broadcasting Corporation, « Electronic Monitoring Bracelets », As it Happens, emission de radio de la CBC, 8 janvier 1997; Societe John Howard delOntario, « Boot Camp for Young Offenders », Fact Sheet #8, Toronto, août 1996; Syndicat des employés et employées de la Fonction publique de lOntario, Just Say No to Boot Camp Prisons, A Special Report to the Ontario Public Service Employees Union, Toronto, 1995. Voir également S. Reid-MacNevin, « Boot Camp for Young Offenders: A Politically Acceptable Punishment », Journal of Contemporary Criminology, vol. 13, 1997, p. 155-171 et J. Rimore, « Boot Camps no Solution to Crime », Sudbury Star, 9 janvier 1997.
11. VORRATH, H. et BRENDTRO, L. Positive Peer Culture, Second Edition, New York, Aldine de Gruyter, 1985.
12. GENDREAU, P. et ANDREWS, D.A. Correctional Program Assessment Inventory (CPAI) Answer Form, 6t hed, Université du Nouveau-Brunwick, St-John, 1996. Voir aussi D.A. Andrews, Assessing Program Elements for Risk Reduction: The Correctional Program Assessment Inventory (CPAI), document présenté à lInternational Association of Residential and Community Alternatives, Ottawa, octobre 1995.
13. ANDREWS, D.A. CPAI Project Turnaround - Report One, avril 1998 et CPAI Project Turnaround - Report Two, septembre 1998, Université Carleton, Ottawa.
14. ANDREWS, CPAI Project Turnaround - Report Two.
15. STYVE, G., MacKENZIE, D., GOVER, A. et MITCHELL, O. Perceived conditions of confinement in juvenile correctional institutions: A national evaluation of boot camps and traditional facilities, document présenté à lAnnual Meeting of the American Society of Criminology, Washington (DC), novembre 1998.
16. MITCHELL, O. MacKENZIE, D., GOVER, A. et STYVE, G. National evaluation of juvenile correctional facilities: Staff perceptions of the environment and working conditions, document présenté à lAnnual Meeting of the American Society of Criminology, Washington (DC), novembre 1998.