Service correctionnel du Canada
Symbole du gouvernement du Canada

Liens de la barre de menu commune

FORUM - Recherche sur l'actualité correctionnelle

Avertissement Cette page Web a été archivée dans le Web.

Évaluation du risque et des besoins chez les délinquantes sous responsabilité fédérale : Comparaison entre les détenues dites «à sécurité minimale», «moyenne» et «maximale» (R-58, 1997)

Kelley Blanchette

Cette étude présentait une comparaison entre les détenues selon le niveau de sécurité («minimale», «moyenne» ou «maximale»), et différents critères : le risque (sécurité et évasion), le besoin criminogène, et le risque de suicide. Nous avons eu recours au Système de gestion des détenus du Service correctionnel du Canada et nous avons extrait toutes les données disponibles sur les délinquantes sous responsabilité fédérale. Au 14 janvier 1997, selon les données disponibles sur le niveau de sécurité de 212 de ces délinquantes purgeant une peine en établissement, 34 % (72) étaient des détenues dites «à sécurité minimale», 49 % (103) «à sécurité moyenne» et les autres 17 % (37) «à sécurité maximale».

Les comparaisons initiales portaient sur les données démographiques (âge, race) disponibles pour l’ensemble de l’échantillon (72 détenues dites «à sécurité minimale», 103 «à sécurité moyenne» et 37 «à sécurité maximale»). Les analyses statistiques ont révélé que les détenues dites «à sécurité maximale» étaient beaucoup plus jeunes que celles des deux autres groupes. Les délinquantes dans le premier groupe étaient âgées de 21 à 45 ans, la moyenne d’âge étant de 28,7 ans. Les détenues dites «à sécurité moyenne» étaient âgées de 20 à 63 ans, la moyenne d’âge étant de 34,2 ans. Enfin, celles dites «à sécurité minimale» étaient âgées de 19 à 52 ans, la moyenne d’âge étant de 35,8 ans. Une analyse de la répartition de ces détenues selon la race nous a révélé une plus forte proportion d’Autochtones parmi celles dites «à sécurité maximale». En effet, 41 % de ces détenues étaient autochtones, comparativement à environ 15 % des détenues dites «à sécurité moyenne» ou «à sécurité minimale».

Ce rapport constitue un addendum à une enquête précédente qui offrait une comparaison entre les détenues sous responsabilité fédérale selon qu’elles aient été désignées à sécurité moyenne ou à sécurité maximale. La présente étude élargit la comparaison de façon à englober les trois niveaux de sécurité.

Les résultats de cette étude démontrent qu’à l’augmentation du niveau de sécurité correspond une hausse de plusieurs paramètres de risque et de besoins selon l’évaluation à l’admission dans l’établissement fédéral. De plus, le risque de suicide est visiblement plus élevé chez les détenues sous responsabilité fédérale, dites «à sécurité maximale», que chez les détenues dont le niveau de sécurité est moins élevé.

Cette étude a aussi contribué à éclaircir certaines différences de base entre les détenues dites «à sécurité maximale», «à sécurité moyenne» et «à sécurité minimale». Des analyses effectuées dans le cadre de la présente étude ont fait ressortir la diversité parmi les groupes, avec des résultats laissant croire à des profils du risque et des besoins plus élevés chez les détenues dites «à sécurité maximale».