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La santé physique et mentale des délinquants âgés

Marlo Gal1
Établissement Mountain, Service correctionnel du Canada

D’après des rapports récents2, l’âge moyen des délinquants incarcérés sous la responsabilité du Service correctionnel du Canada (SCC) augmente, et les délinquants âgés de plus de 50 ans forment le sous-groupe au taux de croissance le plus élevé. À l’heure actuelle, les délinquants âgés correspondent à 13 % de la population carcérale. Leurs deux principaux problè-mes sont la santé physique et la santé mentale. Cet article examine ces deux aspects au sein de la population des délinquants âgés et leurs répercussions sur le milieu carcéral.

Santé physique

Il est important de connaître l’état de santé physi- que des délinquants âgés afin de déterminer leurs besoins en établissement (p. ex., de soins palliatifs) et de trouver des solutions pour gérer cette population. DeLuca3 a fait observer que le vieillisse-ment était lié à une détérioration de la santé et un accroissement du besoin de services médicaux. En plus de subir le processus de vieillissement normal, beaucoup de délinquants dépérissent prématurément à cause de leur toxicomanie et d’une mauvaise hygiène dentaire. Selon DeLuca, la demande croissante de services médicaux permettant de répondre aux besoins des délin-quants âgés exercera des pressions sur des res-sources déjà restreintes. Le coût annuel d’incarcération serait par exemple de Tableau 2 23 000 $US par délinquant mais de 69 000 $US par délinquant âgé.

Problèmes de santé physique des délinquants âgés

Nombre d’études4 ont démontré que les délinquants âgés souffrent d’une multitude de problèmes de santé, dont les plus courants sont les maladies cardio-vasculaires, le diabète, l’arthrite, l’hypertension et le cancer.

À l’aide de données provenant de l’Évaluation initiale des délinquants (EID, qui donne une indication globale des problèmes alimentaires, dentaires et de santé), Gal5 a comparé les délin-quants âgés et les jeunes délinquants par rapport aux besoins en matière de santé (voir le Tableau 1). Parmi les délinquants âgés, 54 % ont dit avoir un problème de santé au moment de leur admission, contre moins du quart des jeunes délinquants. Ces délinquants étaient aussi plus portés à signaler un problème de mauvaise alimentation. Il est toute-fois intéressant de constater l’absence de différence entre les deux groupes pour ce qui est des problèmes dentaires signalés.

Tableau 1

Pourcentage de délinquants âgés et de jeunes délinquants ayant
des problèmes de santé d’après l’EID
 
Jeunes délinquants
Délinquants âgés
X2
Problème physique
23,7
53,6
327,3***
Mauvaise alimentation
7,2
14,3
47,9***
Mauvaise hygiène dentaire
15,5
15,6
0
*** p <0,001

Un examen des délinquants âgés a permis de dégager une tendance analogue, comme le révèle le Tableau 2. Parmi le groupe des 50 à 54 ans, 46 % ont dit avoir des problèmes de santé au moment de l’admission; ce taux atteint 79 % chez les délinquants âgés de plus de 65 ans. Le taux de problèmes d’alimentation variait entre 11 % et 14 % parmi les délinquants âgés entre 50 et 64 ans, mais passait à 22 % parmi les délinquants âgés de plus de 65 ans. Rejoignant ceux d’études américai-nes, ces résultats semblent indiquer que les délin-quants âgés ont besoin de beaucoup d’attention pour leurs problèmes de santé.

Tableau 2

Pourcentage des délinquants ayant des problèmes de santé
physiques d’après l’EID, par groupes d’âge
 
Jeunes
50 à 54 ans
55 à 59 ans
60 à 64 ans
65ans et plus
X2
Problème physique
23,7
45,7
50,7
61,5
79,1
373,8***
Mauvaise alimentation
7,2
14,5
10,9
14,0
22,4
59,1***
Mauvaise hygiène dentaire
15,5
18,7
12,3
15,0
12,8
4,8
***p <0,001

Prévalence des problèmes mentaux parmi les délinquants âgés

Les études sur les taux de prévalence des problè-mes mentaux parmi les délinquants âgés ont produit des résultats inégaux. Certaines6 ont révélé que les délinquants âgés avaient plus de besoins sur les plans social et de la santé physique et mentale que les jeunes délinquants, tandis que d’autres7 montrent que les délinquants âgés ont moins de problèmes mentaux.

McCreary et Mensh8 ont comparé les profils MMPI des délinquants âgés et des jeunes délinquants et constaté que les premiers étaient plus névrosés et moins psychotiques et qu’ils manifestaient moins de symptômes d’une personnalité antisociale que les seconds. Ils ont conclu que la forme de psycho-pathologie présente chez les délinquants âgés de plus de 60 ans était davantage caractéristique d’un dérèglement psychologique que d’un trouble sociopathique.

Motiuk et Porporino9 ont examiné la prévalence, la nature et la gravité des problèmes mentaux parmi les délinquants de sexe masculin à l’aide du Diagnostic Interview Schedule. Des comparaisons entre groupes d’âge ont révélé que la démence était le seul problème mental plus répandu chez les délinquants âgés. Les auteurs ont toutefois signalé que les taux de prévalence de troubles comme l’alcoolisme (58 %), l’angoisse (45 %) et la dépression (32 %) étaient relativement élevés pour ce groupe et assez inquiétants.

Un certain nombre de facteurs seraient liés aux problèmes mentaux ou intensifieraient ceux-ci. Ils incluent le stress, la dépression ou le risque de suicide.

Stress

La difficulté du délinquant âgé à faire face au stress de l’incarcération peut donner lieu à d’autres problèmes physiologiques ou psychologi-ques10. Bergman et Amir11 ont constaté que la tension créée par l’incarcération entraînait une détérioration de l’état de santé mentale et de santé physique chez les délinquants âgés. En outre, ces derniers peuvent avoir connu de profonds change-ments dans leur vie, comme la perte d’êtres chers et d’amis. L’absence d’un réseau social de soutien peut aussi leur nuire parce que le soutien des proches est un des facteurs clés qui peuvent atténuer les effets d’un stress continuel12. Quant aux sources de stress, Vega et Silverman13 ont fait observer que les deux événements les plus troublants pour les délinquants âgés sont l’incarcé-ration comme telle et des interactions pénibles avec d’autres détenus. La plupart des délinquants âgés (92 %) ont dit n’avoir guère ou pas de problè-mes interpersonnels avec les membres du personnel, mais la majorité (78 %) ont dit en avoir avec les autres délinquants.

Récemment, Gal14 a examiné les agents stressants psychosociaux auxquels les délinquants sont exposés pour essayer de cerner les situations qui sont propres aux délinquants âgés ou qui risquent de leur créer plus de problèmes. Une échelle du stress provenant du Sondage auprès des détenus de 1995 a été utilisée. Une analyse factorielle a permis de dégager trois facteurs, soit les aspects liés à l’infraction et la peine, les agents stressants personnels et les agents stressants liés à l’établissement. Le premier, soit les aspects liés à l’infraction et la peine, englobe notamment la durée de la peine et l’obtention de la libération conditionnelle. Le deuxième, celui des agents stressants personnels, inclut des éléments comme la famille, la santé et les relations. Le troisième facteur, soit les agents stressants liés à l’établissement, comprend des aspects comme les toxicomanies et les problèmes liés aux études ou au travail. Les résultats du sondage sont présentés au Tableau 3.

Dans l’ensemble, les délinquants âgés étaient moins portés à être stressés que les jeunes délin-quants. On a toutefois constaté une différence entre les deux groupes pour ce qui est des facteurs jugés stressants.

En ce qui concerne les facteurs liés à la peine, les jeunes délinquants s’inquiètent un peu plus d’un transfèrement à un autre établissement que les délinquants âgés, tandis que ces derniers sont plus stressés au sujet de leur infraction. Cela est sans doute lié au fait qu’un grand nombre de délin-quants âgés ont été reconnus coupables d’une infraction sexuelle contre un enfant, et que les auteurs d’une infraction de ce genre ne sont pas acceptés dans la sous-culture carcérale.

Tableau 3

Comparaison entre les délinquants âgés et les jeunes délinquants
en fonction des facteurs jugés stressants
Agents stressants
Jeunes délinquants (%)
Délinquants âgés (%)
X2
Facteurs liés à l’infraction et à la peine
Obtention de la libération conditionnelle
56,8
56,7
,5
Transfèrement
39,4
34,8
6,3*
Infraction commise
46,7
53,9
6,1*
Durée de la peine
58,6
63,6
4,7
Proximité de la mise en liberté
62,9
64,0
,3
Facteurs personnels
Famille
63,8
67,8
6,4*
Santé physique
47,0
54,1
10,7**
Santé mentale
38,7
30,8
17,2***
Relations avec les détenus
39,9
35,0
5,7*
Relations avec le personnel
40,0
32,5
12,0**
Sécurité personnelle
32,6
32,8
4,1
Facteurs liés à l’établissement
Problèmes de drogue/alcool
20,0
6,9
41,3***
Problèmes financiers
31,6
21,1
51,0***
Études ou travail
28,7
18,2
32,1***
Double occupation de cellules
59,3
54,8
8,9***
Obtention d’une quantité suffisante de tabac
37,4
24,1
34,6***
Pourcentage de délinquants ayant une cote
supérieure à 4 (seuil de stress)
37,1
29,5
8,3**
*p < 0,05; ** p < 0,01; *** p < 0,001

Quant aux facteurs personnels, les délinquants âgés étaient un peu plus stressés au sujet de leur famille et de leur santé physique que les jeunes délinquants. Il est assez étonnant de constater que les premiers étaient moins inquiets de leur santé mentale que les seconds. Les délinquants âgés étaient beaucoup moins stressés par tous les facteurs liés à l’établissement, notamment par un problème de drogue ou d’alcool, les questions liées aux études ou au travail et les problèmes financiers. Cela est sans doute attribuable au fait qu’ils sont un peu plus stables que les jeunes délinquants.

Dépression

La dépression est très répandue parmi les aînés en général15 et parmi les délinquants âgés16. D’après Flynn, il s’agit du problème mental le plus souvent signalé par ces derniers17. Selon elle, l’incarcéra-tion accentue le sentiment de perte du délinquant. Il se peut aussi que certains délinquants souffrent, à leur admission ou durant leur incarcération, de symptômes de sevrage (p. ex., de l’alcool ou des drogues) qui, combinés à la dépression, augmentent éventuellement le risque de suicide.

Pour explorer les sentiments de dépression chez les délinquants âgés, on a utilisé le Sondage auprès des détenus de 1995. Comme le montre le Tableau 4, le niveau général de dépression, mesuré par ce sondage, était un peu plus élevé pour les jeunes délinquants, dont 25 % atteignaient le seuil, que chez les délinquants âgés, pour lesquels la proportion correspondante était 19 %. Ces derniers auraient manifesté moins de symptômes de dépression et se seraient dit plus satisfaits de la vie que les premiers.

Suicide

Des statistiques recueillies par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont systématiquement démontré que les personnes âgées donnent suite à leurs intentions de suicide beaucoup plus souvent que les autres groupes d’âge, tant en Amérique du Nord que dans la plupart des pays de l’Occident. Or les délinquants sont reconnus comme un groupe à risque élevé en ce qui concerne le suicide. On pourrait donc s’attendre à trouver une étroite relation entre l’âge et le suicide chez les délin-quants âgés. Pourtant, les résultats des recherches sur la relation entre l’âge et le suicide chez les délinquants sont inégaux. Certains chercheurs soutiennent que les délinquants âgés ne présentent pas un risque plus élevé de suicide18, tandis que d’autres ont constaté un taux plus élevé de suicide dans ce groupe19.

Au Canada, entre l’exercice 1991-1992 et l’exercice 1996-1997, les délinquants âgés de 50 ans ou plus correspondaient à 10 % des suicidés. Comme ils ne représentaient que 8,5 % de la population carcé-rale, ces résultats signifient que leur taux de suicide était légèrement plus élevé que prévu. Il pourrait donc être utile de cerner les facteurs liés au suicide éventuellement propres au délinquant âgé.

Tableau 4

Comparaison entre les jeunes délinquants et les délinquants
âgés par rapport à la dépression
 
Jeunes délinquants
Délinquants âgés
X2
Sentiment de désespoir face à l’avenir
35,8
32,7
1,2
Sentiment de satisfaction
44,8
53,5
10,1**
Sentiment de solitude
65,9
61,5
5,3
Sentiment d’optimisme
55,1
62,1
8,0*
Sentiment de dépression
49,8
42,9
9,8**
Sentiment d’ennui ou de manque d’intérêt
59,6
47,8
25,5*
Sentiment de contentement
51,1
55,5
6,0*
Pensées de suicide
13,0
11,6
4,7
Crainte au sujet de sa sécurité personnelle
19,6
18,7
1,4
Cote de dépression
25,3
19,5
 
* p < 0,05 ** p < 0,01

L’EID comporte neuf indicateurs de risque de suicide servant à dépister les délinquants qui présentent ce risque à l’admission. Comme le montre le Tableau 5, on n’a relevé que trois différences statistiquement significatives entre les délinquants âgés et les jeunes délinquants. Ces derniers étaient plus susceptibles d’avoir fait une tentative de suicide et aussi d’avoir été sous l’emprise de l’alcool ou des drogues, tandis que les premiers étaient plus susceptibles d’avoir perdu leur conjoint ou un parent (10 % c. 6 %). La perte du conjoint ou d’un membre de la famille n’était pas une constatation étonnante en ce qui concerne les délinquants âgés, en raison juste-ment de leur âge.

Tableau 5

Indicateurs du risque de suicide de l’EID en fonction des
délinquants âgés et des jeunes délinquants
 
Jeunes délinquants
Délinquants âgés
X2
Peut être suicidaire
5,9
4,9
1,3
A déjà fait une tentative de suicide
21,5
15,0
18,5***
Intervention psychologique/psychiatrique récente
16,5
17,4
0,5
Perte d’un parent ou du conjoint
6,7
10,1
10,2***
Problèmes graves
7,9
7,2
0,5
Influence de l’alcool ou des drogues
4,9
1,9
14,8***
Signes de dépression
9,8
10,8
0,9
A exprimé des idées de suicide
4,2
3,6
0,4
A un plan pour se suicider
1,1
1,0
0
* p <0,05 ** p<0,01

Le Tableau 6 présente les indicateurs de risque de suicide en fonction des groupes d’âge. Les trois mêmes indicateurs sont significatifs dans ce cas également. Toutefois, les différences sont plus marquées entre les catégories d’âge.

On peut dégager des résultats certaines tendances intéressantes en ce qui concerne les délinquants âgés. Ainsi, le taux d’intervention psychologique récente était à son plus élevé pour les délinquants âgés entre 55 et 59 ans et à son plus faible pour celui des 65 ans et plus. Les délinquants âgés entre 55 et 59 ans affichaient aussi le taux le plus élevé de tentatives de suicide (17 %). Wichman, Serin et Motiuk20 ont cerné quatre prédicteurs du suicide chez les détenus : possibilité que le délinquant soit suicidaire, tentative de suicide, intervention psychologique/psychiatrique et signes de dépres-sion. Les résultats présentés révèlent que les délinquants âgés entre 55 et 59 ans étaient plus portés à présenter trois de ces indicateurs (il n’y avait pas de différence pour la possibilité que le délinquant soit suicidaire). Il se peut donc que les délinquants de ce groupe d’âge risquent davan-tage de commettre un suicide que les autres délinquants âgés. Toutefois, dans l’ensemble, les données ne sont pas suffisantes pour conclure que les délinquants âgés présentent un risque plus élevé de suicide.

Tableau 6

Indicateurs du risque de suicide de l’EID en fonction des groupes d’âge
 
Jeunes
50 à 54 ans
55 à 59 ans
60 à 64 ans
65ans et plus
X2
Peut être suicidaire
5,9
5,0
5,0
6,3
2,3
2,9
A déjà fait une tentative de suicide
21,5
16,0
17,0
13,2
8,8
21,6***
Intervention psychologique/psychiatrique récente
16,5
15,7
23,6
16,8
9,9
11,1*
Perte d’un parent ou du conjoint
7,0
8,1
15,0
9,9
5,5
23,4***
Problèmes graves
7,9
7,5
7,6
8,5
3,3
2,7
Influence de l’alcool ou des drogues
4,9
2,6
1,8
0
2,2
16,3***
Signes de dépression
9,8
10,4
13,3
9,9
7,8
3,6
A exprimé des idées de suicide
4,2
2,6
4,5
5,4
2,2
3,4
A un plan pour se suicider
1,1
,6
,5
3,1
1,1
6,5
*p <0,05 ***p <0,001

Conséquences des besoins en santé mentale et en santé physique

Pour des raisons financières, les problèmes de santé physique et le type de soins offerts dans les établissements exigent souvent de transférer le délinquant âgé à un établissement médical dans la collectivité. Il s’agit là d’une solution coûteuse parce que le délinquant doit être constamment surveillé par deux agents de correction sur place. En ce qui concerne le traitement, surtout du point de vue du psychologue en milieu correctionnel, il est important de connaître les types de problèmes de santé dont souffrent les délinquants âgés. Cette connaissance peut en effet aider le psychologue à discuter de la maladie et de questions connexes avec le délinquant ainsi qu’à faire part de ces problèmes et préoccupations à d’autres profession-nels de la santé. On a prouvé que les psychologues travaillant en milieu correctionnel pouvaient contribuer aux soins de santé en participant à des interventions comme le programme de soins palliatifs de la région du Pacifique21.

Sur le plan de la réceptivité, il pourrait falloir modifier certains programmes de traitement pour permettre aux délinquants âgés d’y participer. La plupart des programmes correctionnels durent deux à trois heures par jour pendant trois mois; or il peut être difficile pour le délinquant âgé de rester assis et de se concentrer aussi longtemps. Il faudrait éventuellement offrir des programmes comportant des séances plus courtes étalées sur une période plus longue pour permettre aux délinquants âgés d’y participer sans être incom-modés.

Il pourrait aussi être utile d’intégrer des programmes de mieux-être axés sur la promotion du bien-être physique. Selon Aday et Rosefield22, des programmes de marche, de jardinage, d’ébénisterie, de céramique, d’exercices doux et d’entraide, par exemple, ainsi que des activités récréatives plus passives peuvent être salutaires aux délinquants âgés. Ces programmes peuvent prévenir des problèmes de santé graves (comme un arrêt cardiaque) ou contribuer à la réhabilitation après de tels problèmes. Selon Rubenstein23, les programmes destinés expressément aux délinquants âgés augmentent l’estime de soi, com-battent les sentiments de solitude ou de dépression, accroissent le désir d’inte-ractions sociales et suscitent un intérêt intellectuel renouvelé.


1.  4732 Cemetery Road, C.P. 1500, Agassiz (Colombie-Britannique) V0M 1A0.

2.  GRANT, B. A. et LEFEBVRE, L. «Les délinquants âgés au sein du Service correctionnel du Canada», Forum, Recherche sur l’actualité correctionnelle, vol. 6, n° 2, 1994, p. 10-13. Voir également MOTIUK, L. L. «Sensibiliser davantage à la question des personnes ayant une déficience dans les établissements correc-tionnels fédéraux du Canada», Forum, Recherche sur l’actualité correctionnelle, vol. 6, n° 2, 1994, p. 6-8.

3.  DeLUCA, H. R. «Managing older inmates: It’s more than just time» dans Social Gerontology, sous la direction de D. E. Redburn et R. P. McNamara. Londres, GB, Auburn House, 1998, p. 208-219.

4.  ADAY, R. H. «Golden years behind bars: Special programs and facilities for elderly inmates», Federal Probation, vol. 54, 1994,p.47-54. Voir VEGA, M. et SILVERMAN, M. «Stress and the elderly convict», International Journal of Offender Therapy and Comparative Criminology, vol. 32, 1988, p. 153-161. Voir aussi McCARTHY, M. «The health status of elderly inmates», Corrections Today, vol. 74, 1983, p. 64-65.

5.  GAL, M. A Practical Approach to the Management and Treatment of the Older Offender Using the Principles of the Psychology of Criminal Conduct, étude détaillée inédite, préparée aux fins de l’obtention d’un doctorat, 2001.

6.  BOOTH, D. E. «Health status of the incarcerated elderly: Issues and concerns», Journal of Offender Counseling Services and Rehabilitation, vol. 13, 1989, p. 193-213. Voir aussi KRATCOSKI,P.C. et POWNALL, G. A. «Federal Bureau of Prisons programming for older offenders», Federal Probation, vol. 53, n° 2, 1989, p. 28-35.

7.  MOTIUK, L. L. et PORPORINO, F. J. La prévalence, la nature et la gravité des problèmes de santé mentale chez les détenus de sexe masculin sous responsabilité fédérale dans les pénitenciers du Canada, Rapport de recherche R-24, Ottawa, ON, Service correctionnel Canada, 1992.

8.  McCREARY, C. P. et MENSH, I. N. «Personality differences associated with age in law offenders», Journal of Gerontology, vol. 32, 1977, p. 164-167.

9.  op. cit. MOTIUK. et PORPORINO (1992).

10.  COSTA, P. T. et McCRAE, R. R. «Psychological stress and coping in old age» dans Handbook of Stress: Theoretical and Clinical Aspects, sous la direction de L. Goldberg et S. Breznitz, New York, NY, The Free Press, 1993, p. 403-412. Voir aussi RODIN, J. «Health, control and aging» dans The psychology of Aging and Control, sous la direction de M. M. Baltes et P. B. Baltes, Hillsdale, N J, Lawrence Erlbaum, 1986, p. 139-166. Voir aussi STEIN, M. et MILLER, A. H. (1993), «Stress, the immune system, and health and illness», dans Handbook of Stress: Theoretical and Clinical Aspects, sous la direction de L. Goldberg et S. Breznitz, New York, NY, The Free Press, 1993, p. 127-141.

11.  BERGMAN, S. et AMIR, M. «Crime and delinquency among the aged in Israel», Geriatrics, Janvier 1973.

12. op. cit. MOTIUK et PORPORINO (1992).

13.   op. cit. VEGA et SILVERMAN (1988).

14.   op. cit. GAL (2001).

15.   NOVAK, M. Aging and Society: A Canadian Perspective. Third edition. Scarborough, ON, International Thomson Publishing, 1997.

16.   op. cit. McCARTHY (1983).

17.  FLYNN, E. E. «Working with elderly inmates», Jail Operations Bulletin, vol. 11, no 7, 1992, p. 1-6.

18. LAISHES, J. Étude rétrospective des suicides de détenus au Service correctionnel du Canada, avril 1992 - mars 1994, Ottawa, ON, Service correctionnel du Canada, 1994. Voir aussi LARIVIÈRE, M. S. et POLVI, N. H. Étude rétrospective des suicides de détenus au Service correctionnel du Canada, 1996-1997, Ottawa, ON, Service correctionnel du Canada, 1997.

19.  DOOLEY, E. «Prison suicide in England and Wales 1972-1987», British Journal of Psychiatry, vol. 156, 1990, p. 40-45. Voir aussi LLOYD, C. Suicide and Self-injury in Prison: A Literature review. Home Office Research and Planning Unit Report. Londres, GB, Her Majesty’s Stationary Office, 1990.

20.  WICHMAN, C., SERIN, R. et MOTIUK, L. La prévision des tentatives de suicide chez les délinquants dans les pénitenciers fédéraux, Rapport de recherche R-91, Ottawa, ON, Service correctionnel du Canada, 2000.

21.  COATES, L et ELLIS, J. (2000). «Division des délinquants âgés du Service correctionnel du Canada», Actualités-Justice, vol. 15, no 3, 2000, p. 14-15.

22.  ADAY, R. H. et ROSEFIELD, H. «Providing for the geriatric inmate: Implications for training», The Journal of Correctional Training, 1992, p. 4-16.

23.   RUBENSTEIN, D. «The elderly in prison: A review of the literature» dans Elderly Criminals, sous la direction de E. S. Newman, D. J. Newman, M. L. Gerwirth, et collaborateurs, Cambridge, MA, Oelgeschlager, Gunn & Hain, 1984, p. 153-168.