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Adaptation de la Thérapie comportementale dialectique (TCD) au milieu correctionnel pour les délinquantes sous responsabilité fédérale
Donna McDonagh1
Services de santé, Service correctionnel du Canada
Kelly Tayloret Kelley Blanchette2
Direction de la recherche, Service correctionnel du Canada
La Thérapie comportementale dialectique (TCD) est une approche psychothérapeutique, systématique et exhaustive qui vise à traiter les personnes aux prises avec de graves dérèglements affectifs et comportemen-taux (notamment les suicidaires chroniques, les personnes qui sautomutilent et celles qui ont de graves problèmes dimpulsivité)3. Fondée sur des principes cognitifs et comportementaux unis par des stratégies visant léquilibre et des hypothèses connexes, la TCD est de plus en plus utilisée pour traiter les personnes présentant ces difficultés. Par rapport aux traitements traditionnels, la TCD, dans la collectivité, réduit plus efficacement lincidence et la gravité des actions parasuicidaires (notamment les tentatives de suicide), des abandons, des jours dhospitalisation en psychiatrie et de la colère, et accroît les comportements dadapta-tion interpersonnels et généraux4. Cet article décrit la TCD et la façon dont le Service correctionnel du Canada (SCC) la adaptée. Il donnera entre autres un aperçu du modèle complet de TCD au SCC et du cadre dévaluation conçu pour mesurer son efficacité auprès des délinquantes.
Thérapie comportementale dialectique : les fondementsa
La TCD est née dun modèle mixte du comporte-Lment à problèmes qui touche le manque à la fois de compétences et de motivation. En résumé, selon un tel modèle, les difficultés personnelles résultent :
La TCD est encadrée par une perspective détermi-nante du monde qui souligne linterdépendance et lintégralité de la réalité et la synthèse des contraires. Cette vision dialectique est à la base de toute la structure de cette thérapie. La dialectique est un processus permettant de parvenir à léquilibre. En TCD, la synthèse, ou léquilibre, est recherchée à plusieurs niveaux, la principale dialectique étant celle qui existe entre dune part lacceptation et dautre part lechangement. La TCD comprend donc des stratégies qui aident la personne à accepter et à reconnaître ses capacités et son fonctionnement comportemental (p. ex., des stratégies incitant la personne à reconnaître les aspects dun comportement à problèmes pour quelle puisse mieux sadap-ter). Font contrepoids à celles-ci des stratégies favorisant le changement (p. ex., lanalyse du comportement, la résolution de problème, les procédures de substitution, les séances sur lacquisi-tion dhabiletés) qui montrent à la personne des manières plus adaptées de régler des difficultés et laident à acquérir les habiletés requises à cette fin. Les stratégies dialectiques éclairent tous les aspects du traitement en TCD.
La TCD mise sur lacquisition de compétences pour aider la personne à remédier aux dérèglements des états émotionnels, des relations, de la cognition et du comportement, tout en multipliant les comportements adaptatifs. La TCD amène la personne à adopter un mode de pensée dialectique, à multiplier les schèmes démotion et de comportement, cest-à-dire à acquérir des compétences et à les améliorer pour pouvoir cerner et changer les modes daction et de pensée rigides et dichotomiques qui répondent à de sérieuses difficultés de vivre.
La TCD de base telle quelle a initialement été mise au point par le Dre Linehan se divise en quatre composantes : la psychothérapie individuelle, des séances sur lacquisition dhabiletés, la consultation téléphonique (pour aider les patientes, notam-ment lors de crises) et la consultation de thérapeutes. La TCD a pour objectifs daméliorer les capacités comportementales; daugmenter la motivation à changer; dencourager lutilisation des nouvelles compétences dans dautres milieux (dans la vie quotidienne, par exemple); de structurer le milieu pour quil soutienne la personne et renforce les capacités des membres de léquipe de traitement interdisciplinaire; et de valoriser les compétences et la motivation des membres de léquipe de traitement interdisciplinaire pour favoriser lefficacité du traitement5. Pour que lintervention la plus efficace soit choisie, la TCD nécessite la collaboration des cliniciens, des fournisseurs de services et de la personne concernée. Ce processus encourage la personne à acquérir des compétences et à les généra-liser, afin quelle puisse répondre à ses besoins en santé mentale, entre autres, de façon plus appropriée et plus efficace, à un rythme adapté à ses besoins et à ses facultés dapprentissage.
Adaptation de la thérapie aux milieux correctionnel et médico-légal du SCC
Employée dans les milieux correctionnel et médico-légal, la TCD semble prometteuse pour traiter les délinquants qui présentent des problèmes associés à un dérèglement affectif et comportemental sévère6.
Ces initiatives dadaptation ont tenu compte de récentes réflexions des chercheurs et des cliniciens, qui voient des caractéristiques communes dans le trouble de la personnalité limite la TCD ayant été initialement mise au point pour traiter les victimes de ce trouble et le trouble de la personnalité antisociale, très fréquent en milieux correctionnel et médico-légal. Ces constats tendent à confirmer le bien-fondé dadapter de tels modèles de traitement au SCC.
Le SCC a utilisé la TCD auprès de délinquantes pour la première fois en 1997 dans le but de répondre aux besoins des femmes ayant de graves difficultés affectives et comportementales. La TCD comme option de traitement était appuyée par le fait quelle est fondée sur des théories compatibles avecla Stratégie en matière de santé mentale pour les délinquan-tes7 et que sa méthode de traitement est non patholo-gique, axée sur la cliente et stimulante. De 1997 à 2000, divers établissements pour délinquantes du SCC ont eu recours à certaines des techniques de la TCD. Ces premières initiatives se sont avérées très instructives, et depuis plusieurs années, les Services de santé mentale nationaux du SCC se sont consa-crés à une adaptation denvergure de la TCD aux divers établissements, pour répondre aux besoins des différents groupes de la population carcérale. En 2001, le Service a commencé à examiner comment il pourrait offrir la TCD aux délinquants. Trois modè-les de la TCD adaptée au SCC ont été mis au point : la TCD complète (destinée aux détenues dans les unités de santé mentale); la TCD générale (destinée aux détenues dans la population carcérale générale) et la TCD en milieu fermé (destinée aux détenues dites «à sécurité maximale»).
Pour adapter le modèle original au SCC, il a fallu en conserver les principaux objectifs et volets, mais tenir compte aussi dautres facteurs : une population-cible plus large (incluant des objectifs correctionnels précis), un contexte ou milieu de traitement différent (la prison, en comparaison avec un programme communautaire externe), et, en milieu carcéral, les besoins propres à différentes circonstances (détenues de la population carcérale générale, détenues habitant dans des établissements de traitement et détenues dites «à sécurité maximale»). En outre, il a fallu prendre en considération des facteurs organisationnels plus généraux, tels que le respect de la philosophie, des principes et des pratiques du système correction-nel, lintégration de ceux-ci au modèle, ainsi que la planification de la mise en uvre de la thérapie dans divers établissements.
Il a fallu adapter les documents publiés sur la TCD8 et créer une documentation propre au SCC, pour encourager la formation et la mise en uvre de la TCD auprès des populations carcérales du SCC. Ainsi, il fallait considérablement modifier et enrichir la documentation afin quelle tienne compte de la population et du milieu carcéraux et quelle soit pertinente à ceux-ci; quelle inclue les facteurs criminogènes; quelle intègre des rensei-gnements sur le cycle de la criminalité et la pré-vention des récidives; quelle utilise un langage clair et compréhensible; et quelle comporte des directives demploi pour chaque moyen de traite-ment, «devoir» ou procédure. Dautres moyens de traitement ont été conçus pour faciliter les consultations entre les membres de léquipe du traite-ment (particulièrement pour améliorer la communication entre les employés participant aux diffé-rents volets du traitement et travaillant par quart), les analyses comportementales et linstauration de procédures de substitution. De plus, de la documentation a été établie afin duniformiser, dans la mesure du possible, ladministration des volets du traitement par TCD dans les divers établissements, pour que linformation touchant les pratiques exemplaires et dautres adaptations puissent être distribuée efficacement et pour que les données sur le processus de traitement et les résultats puissent être compilées à léchelle nationale. En conclusion, pour soutenir la mise en uvre de ses modèles de TCD, le SCC a conçu un programme national de formation, dont des cours spécialisés pour chacun des modèles, destiné à une équipe de traitement interdisciplinaire, qui comprend du personnel tant correctionnel que médical. Ainsi, la formation est donnée en partant du principe que certains participants ne connaissent ni la théorie cognitivo-comportementale, ni les principes conne-xes. La consultation et la formation continues sont données à léchelle nationale.
Modèle complet de TCD au SCC
Le SCC a ouvert en 2001 desunités en milieu de vie structurédans chacun de ses quatre établissements régionaux pour délinquantes. Chaque unité peut accueillir huit femmes dites «à sécurité moyenne» ou «à sécurité minimale» ayant des besoins importants en santé mentale. Une équipe interdiscipli-naire est présente jour et nuit pour les aider et les surveiller. Les deux principaux modèles de traite-ment en vigueur dans lensemble des unités en milieu de vie structuré sont la TCD et la réadapta-tion psychosociale (RPS)9.
Le modèle de TCD ayant cours dans ces unités est le modèle complet, soit le plus intensif des modèles de TCD au SCC. Dans le contexte dun environnement thérapeutique efficace, le modèle complet se compose des éléments suivants : la psychothérapie individuelle (au moins une heure par semaine); des séances sur lacquisition dhabiletés (une ou deux fois par semaine); du soutien/de lencadrement (jour et nuit); la consultation de léquipe de traitement (diverses consultations formelles et informelles) et la consultation nationale de léquipe de TCD (conféren-ces téléphoniques hebdomadaires avec les psycholo-gues et visites des établissements).
Le personnel de léquipe de traitement, en consultation avec les participantes, détermine pour chacun des objectifs de traitement. Selon le modèle de Linehan, ces objectifs sont structurés hiérarchique-ment. Au sommet se trouvent les comportements mettant en danger la vie et les comportements destructeurs à légard de lunité (classés prioritaires). Une fois que des gains importants sont réalisés, le traitement passe aux comportements qui nuisent à la qualité de vie. Les comportements adaptatifs que possède déjà la participante sont également définis, de manière à pouvoir les accroître. Les comportements ciblés (quil sagisse de les augmenter ou de les réduire) sont par ailleurs associés à des domaines dhabiletés. De laide est accordée à la participante pour quelle acquière de nouvelles habiletés lors des séances sur lacquisition dhabiletés ainsi que dans le cadre de lenvironnement thérapeutique. Les habile-tés et les comportements ciblés mis en pratique sont surveillés quotidiennement pour chaque participante sur un journal de TCD.
Mis à part le journal qui permet danalyser un comportement de manière quotidienne et hebdoma-daire (particulièrement lorsque le comportement est examiné par le psychologue lors de séances indivi-duelles), le recours aux analyses comportementales occupe une très grande place dans lenvironnement thérapeutique. Lorsquune participante a du mal à prendre une décision ou quelle a pris une mauvaise décision par rapport à une situation donnée, le personnel procède à unbilan de décision,qui permet dévaluer rapidement le pour et le contre dun comportement. Dans le cas de comportements plus problématiques, le personnel procède à uneanalyse de la chaîne de comportements, qui permet dévaluer le problème dans ses moindres détails. Laccent est mis sur les motifs qui ont entraîné le comportement (facteurs de vulnérabilité internes et externes, facteurs déclencheurs et événement incitatif) et les conséquences qui ont suivi, ainsi que sur une analyse des solutions de rechange possibles, plutôt que sur la simple présentation du comportement problémati-que. De cette manière, le personnel de léquipe de traitement et la participante peuvent examiner le comportement dans son ensemble avec les pensées, les émotions, les sensations de lorganisme, les actions et les réactions des autres. Compte tenu que les participantes naiment généralement pas effectuer lanalyse de la chaîne de comportements, un protocole a été établi pour aider à gérer les éventuali-tés entourant sa réalisation, lequel oblige la rédaction dune première ébauche dans les 24 heures.
Le modèle complet de TCD est un traitement psychologique intensif. Parce que le processus de changement est lent et difficile, tant pour la participante que pour léquipe de traitement, le traitement dure au moins un an. Les participantes doivent comprendre, analyser et changer leur comportement, progresser durant les séances sur lacquisition dhabiletés, abandonner leurs comportements mésadaptés et acquérir, mettre en pratique et intégrer de nouvelles habiletés afin daméliorer leur qualité de vie.
Évaluation
Un cadre dévaluation exhaustif a été intégré au modèle complet de TCD en vigueur dans les unités en milieu de vie structuré. Ce cadre utilise une approche aux méthodes multiples dans son évalua-tion globale. Des méthodes de recherche qualitatives et quantitatives sont ainsi utilisées aux fins dune étude longitudinale. Le personnel et les participantes seront interrogés et sondés tout au long de la mise en uvre du programme. Des évaluations quantitatives seront aussi effectuées auprès des participantes et du personnel avant, pendant et après le programme. Cette façon de faire permet de réduire les erreurs attribuables à lutilisation dune seule méthode en plus de mesurer lefficacité du programme.
Des mesures dévaluation quantitatives dynamiques ont été choisies en fonction de leur relation par rapport aux objectifs de traitement, de la pertinence et de laccès des données normatives pour les délinquantes et les Autochtones; du niveau de lecture requis (pour les instruments dauto-évalua-tion) et du temps, du coût et de lexpertise nécessaire pour leur administration. Des évaluations quantitatives permettront dexaminer les éléments suivants : le fonctionnement de la délinquante dans six différents domaines (vie quotidienne, relations interpersonnelles, participation/développement personnel, comportement en établissement, conduite au travail et questions relatives à la santé mentale); la symptomatologie psychiatrique; les modèles de symptômes psychologiques; les stratégies dadapta-tion; lhumeur subjective; les comportements de maîtrise de soi; les expériences négatives et le pessimisme au sujet de lavenir. En dernier lieu, on mesurera les réactions souhaitables socialement (gestion de limpression quune personne donne en se décrivant en des termes très positifs ou en exagérant ses qualités parce quelle se fait des illusions sur elle-même) qui ont été détectées dans les résultats fournis par les répondantes.
Les recherches menées jusquà ce jour appuient lutilisation des instruments dévaluation susmen-tionnés. Plus précisément, une revue complète de la documentation révèle que des essais cliniques effectués au hasard indiquent que les objectifs de traitement comme les tentatives de suicide10, ladap-tation sociale et la colère11 sont importants dans lévaluation dun programme de TCD. Des décou-vertes préliminaires réalisées lors dessais cliniques non contrôlés viennent aussi appuyer les objectifs de traitement associés à la dépression12 et à lanxiété13. Chacun de ces domaines est évalué au moyen de la batterie mentionnée précédemment.
Lévaluation est conçue de façon à ce que les instruments de mesure soient utiles dans les domaines cliniques et empiriques. Autrement dit, les employés des établissements peuvent utiliser ces instruments pour évaluer le niveau de fonctionnement et la progression des délinquantes, et les chercheurs peuvent aussi utiliser ces instruments pour effectuer une évaluation globale du traitement. Les chercheurs fournissent en outre de manière continue une rétrospective, individuelle ou en groupe, des résul-tats des délinquantes en relation avec les normes publiées et les évaluations antérieures. Cette façon de faire permet de vérifier continuellement la progression des participantes et dobtenir de hauts taux de rendement concernant la batterie de tests.
Pour en simplifier ladministration, tous les instruments utilisés avant, pendant et après ont été informatisés, et ce, dans chacune des unités en milieu de vie structuré des quatre établissements régionaux pour femmes (aux établissements dEd-monton, Grand Valley, Nova et Joliette). Cela permet au personnel et aux participantes davoir facilement accès à un système convivial.
Comme nous lavons mentionné précédemment, des données qualitatives viendront compléter lévalua-tion quantitative. Des entrevues semi-structurées permettent aux répondantes dexprimer en toute confidentialité leurs points de vue, leurs sentiments et leurs idées par rapport au programme. De pa-reilles données qualitatives sont indispensables lorsque des évaluations quantitatives sont utilisées de manière isolée.
Une évaluation préliminaire du programme de TCD est actuellement en cours. Elle vise à déterminer ce qui fonctionne bien et ce qui fonctionne mal ou ce quil faudrait modifier par rapport au traitement.
2. Les questions touchant lévaluation du modèle complet de TCD en vigueur dans les unités en milieu de vie structuré du SCC doivent être adressées à Kelley Blanchette, 340 avenue Laurier Ouest, Ottawa (Ontario) K1A OP9.
3. La TCD a été initialement élaborée par le DreMarsha Linehan dans le but de traiter les victimes du trouble de la personnalité limite. Les types de difficultés mentionnées ici sont caractéristi-ques du diagnostic de ce trouble. Voir LINEHAN, M. M.
Traitement cognitivo-comportemental du trouble de personnalité état-limite, Médecine et Hygiène, Genève, 2000a. Voir également LINEHAN, M. M.Manuel dentraînement aux compétences pour traiter le trouble de personnalité état-limite, Médecine et Hygiène, Genève, 2000b.
4. LINEHAN, M. M., ARMSTRONG, H. E., SUAREZ, A., ALLMON, A. et HEARD, H. L. Cognitive-behavioral treatment of chronically parasuicidal borderline patients,Archives of General Psychiatry, vol. 48, 1991, p. 1060-1064. Voir également LINEHAN, M. M., TUTEK, D. A., HEARD, H. L. et ARMSTRONG, H. E. Interpersonal outcome of cognitive-behavioral treatment for chronically suicidal borderline patients,American Journal of Psychiatry, vol. 151, 1994, p.1771-1776.
5. Op. cit., LINEHAN, 2000a.
6. McCANN, R. A., BALL, E. M. et IVANOFF, A.Forensic modification of Dialectical Behavior Therapy modes, targets, and skills: The CMHIP Forensic Model,document présenté au 8eSymposium sur la violence et les agressions tenu à Saskatoon, SK, 2000.
7. LAISHES, J.Stratégie en matière de santé mentale pour les délinquants,Ottawa, ON, Service correctionnel du Canada, 1997.
8. Op.cit., LINEHAN, 2000b.
9. Pour plus de renseignements sur les unités en milieu de vie structuré, voir McDONAGH, D., NOËL, C. et WICHMANN, C. Analyse des besoins en santé mentale des délinquantes en vue de lélaboration dune stratégie dintervention intensive, Forum, Recherche sur lactualité correctionnelle(présent numéro).
10. Op. cit. LINEHAN, ARMSTRONG, SUAREZ, ALLMON et HEARD, 1991. Voir également LINEHAN, M. M., HEARD, H. L. et ARMSTRONG, H. E. Naturalistic follow-up of a behavioral treatment for chronically suicidal borderline patients,Archives of General Psychiatry,vol.50, 1993, p. 971-974.
11. Op. cit. LINEHAN, HEARD et ARMSTRONG, 1993, p. 971-974. Voir également LINEHAN, M. M., SCHMIDT, H., DIMEFF, L. A., CRAFT, J. C., KANTER, J. et COMTOIS, K. A. Dialectical behavior therapy for patients with borderline personality disorder and drug-dependence,American Journal of Addictions,vol.8, 1999, p. 279-292.
12. BOHUS, M., HAAF, B., STIGLMAYR, C., POHL, U., BOEHME, R. et LINEHAN, M. M. Evaluation of inpatient Dialectical-Behavioral Therapy for borderline personality disorder: A prospective study,Behaviour Research & Therapy,vol.38, 2000, p. 875-887. Voir également TELCH, C., AGRAS, S. W. et LINEHAN, M. M. Group dialectical behavior therapy for binge-eating disorder: A preliminary, uncontrolled trial,Behavior Therapy,vol.31, 2000, p. 569-582.
13. Idem, Bohuset al., 2000, p. 875-887.