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Analyse des tentatives de suicide chez les détenus
Ralph C. Serin et Larry Motiuk1
Direction de la recherche, Service correctionnel du Canada
Cherami Wichmann2
Services à lenfance et à la famille, ministère de la Justice
Les recherches effectuées jusquà présent semblent indiquer que la fréquence du comportement suicidaire est plus élevée en milieu carcéral3. Une observation importante revient dans ces études : de nombreux délinquants qui ont commis le suicide ont des antécé-dents de tentatives de suicide, ce qui laisse penser quune meilleure compréhension de ces personnes peut réduire le taux de suicide accompli. Comme la plupart des recherches contemporaines réalisées dans ce domaine ont un caractère descriptif, la contribution relative des facteurs de risque nest pas claire. Qui plus est, les recherches sont souvent rétrospectives plutôt que postdictives. Des analyses quantitatives et lutilisation de groupes de référence ne sont pas non plus fréquentes dans ce domaine, ce qui rend difficile la possibilité de tirer des conclusions valables.
Cet article donne un aperçu dun projet de recherche en cours concernant lévaluation et la prédiction du comportement suicidaire chez les délinquants afin de pouvoir faire face aux limites susmentionnées. Le projet de recherche met laccent, entre autres, sur le fait que pour mieux comprendre le comportement suicidaire, qui est un processus, il faut nécessairement tenir compte des facteurs statiques, de vulnérabilité, de protection et de déclenchement4.
Tentatives de suicide chez les délinquants
En sappuyant sur larticle de Polvi5 on a pris en considération les facteurs statiques (comportement autodestructeur antérieur, antécédents de troubles mentaux, problèmes dadaptation), en plus des données démographiques générales (âge à ladmission, race) et celles concernant la crimina-lité et les antécédents familiaux, De plus, des indicateurs faisant partie de lévaluation initiale 6 ont servi à évaluer divers facteurs criminogènes et types psychologiques. À partir dune population de 14 500 délinquants, on a formé un échantillon de 731 individus, qui avaient déjà essayé de se suicider, et un échantillon témoin aléatoire se composant de 731 délinquants qui nont jamais essayé de se suicider durant leur séjour dans un pénitencier fédéral. Les délinquants du premier groupe étaient plus jeunes et, la plupart du temps, célibataires, mais aucune différence na été notée entre les deux groupes pour ce qui est de lorigine ethnique des délinquants7. Les délinquants ayant déjà essayé de se suicider avaient des antécédents criminels différents : ils étaient plus susceptibles de commettre un homicide, une introduction par effraction ou un vol qualifié, et moins susceptibles de commettre une infraction sexuelle. Les délin-quants de ce groupe étaient surreprésentés dans des établissements à sécurité maximale.
Ce groupe a servi de base pour létablissement dun sous-échantillon de délinquants au sujet desquels on disposait des informations complètes. Ainsi, un échantillon témoin de 76 délinquants a été formé selon lâge à ladmission (plus ou moins de 30 ans), la durée de la peine (4 ans ou moins, et 5 ans et plus) et le type dinfraction (crimes avec et sans violence). Une analyse multivariable et unidimensionnelle de la variance a révélé que les délinquants ayant déjà essayé de se suicider souffraient de troubles mentaux plus graves (problèmes dextériorisation et sociaux cognitifs, problèmes dinternalisation, relations familiales dysfonctionnelles). Le risque criminel a également permis de faire une distinction claire entre les groupes, même après avoir appliqué la stratégie dadaptation. Les délinquants ayant à leur compte des tentatives de suicide avaient également plus de difficultés à sadapter au milieu carcéral. En comparaison avec le groupe témoin, ces délin-quants étaient beaucoup plus souvent auteurs dincidents avec violence et dincidents liés à des objets interdits, et ils ont fait un plus grand nom-bre de demandes disolement protecteur.
Au moment de ladmission, les délinquants font lobjet dune évaluation du risque de suicide à laide dune échelle dévaluation normalisée comportant neuf indicateurs qui correspondent à une norme en matière de prise en charge pour une telle pratique. Les indicateurs tiennent compte des antécédents, dune perte récente, des symptômes de dépression, des idées suicidaires actuelles et de la présence dun plan de suicide. Notre recherche avait, entre autres, pour objet de déterminer lefficacité de cette procédure dévaluation. La cohérence interne de léchelle utilisée était de 0,77. Le groupe de délinquants ayant des antécédents de tentatives de suicide avait également un score total moyen nettement plus élevé que celui obtenu par le groupe témoin (r2 = 0,17). Les comparaisons ont révélé des différences significatives entre les deux groupes pour ce qui est des quatre éléments suivants de léchelle : une évaluation de la proba-bilité que le délinquant ait une tendance au suicide; une tentative de suicide antérieure; une intervention psychologique et psychiatrique récente et des signes de dépression. Enfin, le fait dinclure des facteurs proximaux (problèmes de discipline en établissement, incidents liés à des objets interdits) et distaux (condamnations anté-rieures en tant quadulte) dans une régression logistique exploratoire comportant les éléments susmentionnés de léchelle dévaluation du risque de suicide, a servi à accroître la capacité de prédire une éventuelle tentative de suicide pendant lincarcération.
Résumé
Les résultats obtenus confirment les conclusions de recherches antérieures. Les délinquants ayant des antécédents de tentatives de suicide étaient principalement des hommes jeunes, célibataires, de race blanche, qui avaient commis des crimes avec violence. Au moment de ladmission, ils étaient classés comme présentant un risque criminel plus élevé et placés dans un établissement à sécurité plus élevée. Ce qui est plus important, les délinquants plus âgés étaient moins susceptibles dessayer de se suicider. Si lâge avait donc un rôle à jouer, il ny avait pas de lien direct entre létat matrimonial et les tentatives de suicide; cela laisse croire que le lien entre létat matrimonial et lâge est plus fort que le lien existant entre létat matrimonial et le risque de suicide. Le fonctionne-ment psychologique évalué à ladmission a diffé-rencié les délinquants qui, plus tard, ont essayé de se suicider de ceux qui ne lont jamais fait. Les délinquants ayant essayé de se suicider manifes-taient plus de problèmes dextériorisation et dinternalisation, avaient des antécédents psychia-triques plus complexes et leurs familles étaient plus dysfonctionnelles. Le fait dajouter à léchelle dévaluation du risque de suicide les éléments concernant ladaptation au milieu carcéral et les informations sur les antécédents criminels a permis daccroître la possibilité de prédire des tentatives de suicide ultérieures.
Comportement autodestructeur chez les délinquantes
Selon les évaluations, presque la moitié des délinquantes ont déjà essayé de se suicider8; dautres formes de comportement autodestructeur sont également répandues parmi les membres de cette population à risque élevé9. De telles conclusions font ressortir la nécessité de traiter le comportement autodestructeur comme un problème de santé mentale chez les délinquantes.
Léchantillon comprenait 155 femmes purgeant une peine de ressort fédéral, divisées en deux groupes : un groupe cible composé de 78 femmes qui sétaient mutilées pendant leur incarcération dans un établissement fédéral et un groupe témoin composé de 77 femmes qui ne sétaient pas muti-lées10. Le groupe témoin a été apparié au groupe cible selon plusieurs variables : année dadmission (avant et après 1994), âge à ladmission (plus ou moins de 30 ans), durée de la peine (3 ans ou moins, de 4 à 9 ans, 10 ans ou plus), type dinfrac-tion (avec ou sans violence). Les délinquantes ayant des antécédents de comportement autodestructeur étaient majoritairement célibatai-res, de race blanche ou dorigine autochtone. Pour ce qui est des antécédents criminels, ce dernier groupe se caractérisait par un plus grand nombre de condamnations antérieures, dévasions et dinfractions disciplinaires, par moins de périodes sans perpétration de crime, par des antécédents dinfractions avec violence et de manquements antérieurs aux conditions de la mise en liberté sous condition. Les évaluations à ladmission permettent de constater que les femmes du groupe cible étaient plus susceptibles que les femmes du groupe témoin davoir des problèmes demploi, de relations conjugales/familiales, de toxicomanie, de fonctionnement au sein de la collectivité ainsi que de vie personnelle et stabilité émotionnelle. Les femmes ayant des antécédents de comportement autodestructeur avaient plus de problèmes sociaux cognitifs et dextériorisation ainsi que de problè-mes dintériorisation et de problèmes psychiatri-ques. Elles avaient des lacunes sur le plan de linstruction et du fonctionnement cognitif.
Lexamen des indices dadaptation à la vie carcé-rale a révélé que les femmes du groupe cible avaient plus souvent été placées en isolement et participé à divers troubles (la possession dobjets interdits, des infractions disciplinaires, le fait dêtre victimisées, des incidents avec violence et la toxicomanie). Même si les résultats obtenus sont préliminaires et descriptifs, ils sont comparables aux constatations quon avait déjà faites à propos des délinquants. Malgré les différences entre les sexes relativement à létiologie du comportement autodestructeur, lexpression de ce comportement contient des similitudes, chez les hommes et chez les femmes. Chez les délinquantes qui avaient un comportement suicidaire, on avait décelé beau-coup de difficultés dadaptation. Ces difficultés nétaient pas si évidentes dans le groupe de délinquantes apparié. Même si les lacunes sur le plan de ladaptation sont liées à lexpression du comportement suicidaire chez ces femmes, leur comportement violent nétait pas exclusivement dirigé vers elles-mêmes.
Délinquants ayant commis le suicide et ceux qui ont essayé de le faire
Le groupe en question était un échantillon aléa-toire de 48 délinquants qui avaient essayé, sans succès, de se suicider ainsi que de 48 délinquants qui ont commis le suicide. Un groupe témoin de 48 délinquants, qui navaient jamais essayé de se suicider, a été apparié de la façon décrite ci-dessus. Le coefficient dobjectivité des variables dencodage a été calculé pour 10 % de léchantillon et a été jugé acceptable (92 % des variables ont eu un taux de concordance > 75 %). Conformément aux travaux de recherche déjà effectués, et comme on pouvait sy attendre, la méthode dautomutilation variait selon le groupe. Les délinquants ayant des antécédents de tentatives de suicide étaient beaucoup plus susceptibles de prendre une surdose de drogue et de se blesser à coups de couteau, tandis que ceux qui ont commis le suicide étaient plus susceptibles de se pendre ou de sétouffer. Toutefois, le premier groupe était hétérogène quant à lintention : plus de 20 % ont déclaré que leur intention était très sérieuse et 22 % ont utilisé des méthodes à taux élevé de létalité.
En termes de données démographiques, contraire-ment aux délinquants ayant des antécédents de tentatives de suicide, la moyenne dâge de ceux qui se sont suicidés était légèrement plus élevée, ils étaient plus souvent Autochtones et se trou-vaient, la plupart du temps, dans un établissement à sécurité maximale. Pour ce qui est des antécé-dents criminels, les délinquants du groupe témoin étaient beaucoup moins susceptibles de manquer aux conditions de libération conditionnelle et de probation, et ils avaient à leur compte beaucoup moins dévasions que ceux qui ont commis le suicide et ceux ayant des antécédents de tentatives de suicide. Même si les dossiers des délinquants des deux derniers groupes contenaient plus souvent, en comparaison avec le groupe témoin, une alerte au suicide, moins de 20 % des délin-quants qui ont vraiment essayé de se suicider ou qui lont fait avaient été repérés, à ladmission, comme représentant un risque de suicide élevé. De plus, beaucoup plus de délinquants qui ont essayé de se suicider ou qui lont fait au cours de leur peine de ressort fédéral étaient plus susceptibles que ceux du groupe témoin davoir déjà à leur compte des tentatives de suicide et des blessures quils sétaient infligées intentionnellement. Ce qui est plus important, ces dernières constatations sappliquaient plus aux délinquants ayant des antécédents de tentatives de suicide quà ceux qui ont commis le suicide.
De même, si les deux groupes susmentionnés avaient des antécédents psychiatriques plus sérieux que le groupe témoin, aucune différence na été constatée entre le groupe des délinquants ayant essayé de se suicider et ceux qui ont commis le suicide. Toutefois, les types de diagnostics psychiatriques étaient instructifs : les délinquants de la première catégorie étaient plus susceptibles dêtre diagnostiqués comme ayant une personnalité antisociale, tandis que les autres étaient plus susceptibles dêtre diagnostiqués comme schizophrènes, paranoïaques ou souffrant de dépression; les délinquants du groupe témoin éprouvaient moins de difficultés dadaptation au milieu carcéral que ceux qui manifestaient le comportement suicidaire; ceux qui ont essayé de se suicider éprouvaient plus de difficultés dadap-tation pour ce qui est du passage à lacte que les délinquants ayant commis le suicide. À lapproche de la date cible du suicide, très peu de délinquants ayant des antécédents de tentatives de suicide se trouvaient dans un établissement à sécurité minimale; ces délinquants, de même que ceux qui ont fini par se suicider, étaient surreprésentés dans des établissements à sécurité maximale. Enfin, un nombre considérablement moins élevé de délin-quants ayant commis le suicide ont participé à des programmes correctionnels, en comparaison avec ceux qui ont essayé de suicider; par ailleurs, le taux de participation de ces derniers était sensiblement moins élevé que celui du groupe témoin.
Lévaluation de ladaptation psychologique à ladmission a permis détablir une distinction entre les différents groupes. Les délinquants ayant commis le suicide étaient évalués comme moins impulsifs et possédant une plus faible aptitude à faire face aux difficultés que les autres groupes. Leur aptitude à la résolution de problèmes interpersonnels était comparable à celle du groupe témoin, mais beaucoup plus faible que celle constatée chez les délinquants ayant des antécé-dents de tentatives de suicide. À ladmission, aucune différence importante na été notée entre les groupes pour ce qui est de la dépression, de la colère ou de lhostilité, des idées suicidaires ou de lintrospection.
À lapproche de la date cible du suicide, les relations familiales des délinquants ayant à leur compte des tentatives de suicide étaient beaucoup plus faibles que celles des délinquants ayant commis le suicide, dont les relations familiales étaient, à leur tour, plus faibles que celles du groupe témoin. De même, les délinquants sétant suicidés avaient des relations avec les autres délinquants nettement plus faibles que les délin-quants ayant des antécédents de tentatives de suicide, et les deux groupes manifestaient une plus grande faiblesse dans ce chapitre que le groupe témoin. Enfin, à lapproche de la date cible du suicide, les délinquants qui ont essayé de se suicider et ceux qui lont fait éprouvaient plus de difficultés dadaptation pour ce qui est de la dépression, de limpulsivité, de la colère ou de lhostilité, de laptitude à faire face aux difficultés, des symptômes psychiatriques, de lisolement, de lintrospection et de laptitude à la résolution de problèmes interpersonnels.
Une enquête supplémentaire sur les événements proches de la date considérée a apporté dautres précisions. Il semble que, avant la date cible, il y ait eu détérioration de la capacité dadaptation pour 19 % des délinquants ayant commis le suicide, pour 10 % de ceux qui ont essayé de se suicider et pour 2 % du groupe témoin. De plus, pour les deux premiers groupes de délinquants, on a établi les facteurs déclenchants survenus à lapproche de la date cible, qui pouvaient avoir une influence sur le degré didées suicidaires (p. ex., décisions ou événements négatifs dans la vie privée dun délinquant, transfèrement, placement en isolement, influence ou pressions de la part de codétenus). Ce qui est plus important, chez les délinquants ayant à leur compte des tentatives de suicide et chez ceux qui se sont suicidés, on a constaté beaucoup plus de facteurs déclenchants que chez les délinquants du groupe témoin.
Conclusion
Le projet de recherche décrit ci-dessus laisse à penser quil existe des facteurs identifiables, statiques et proximaux, qui permettent de faire une distinction entre les délinquants ayant des antécédents de tentatives de suicide et ceux qui nont pas de tels antécédents; ces facteurs permet-tent de prévoir des tentatives de suicide et dautomutilation chez les délinquants des deux sexes. La validité de léchelle dévaluation du risque de suicide, dont les délinquants font lobjet au moment de ladmission, sen est trouvée appuyée, et linclusion de deux autres variables, adaptation à la vie carcérale et antécédents crimi-nels, a augmenté lutilité de cet instrument déva-luation. De même, les facteurs déclenchants constatés à lapproche de la date cible ont permis de faire une distinction entre les délinquants qui ont manifesté un comportement suicidaire et ceux qui ne lont pas fait. Enfin, les comparaisons effectuées entre les délinquants sétant suicidés et ceux qui ont essayé de le faire ont révélé des différences importantes pour ce qui est de ladap-tation sociale, de laptitude à faire face aux diffi-cultés et de la participation aux programmes. Dans leur ensemble, les résultats obtenus corroborent limportance de lévaluation effectuée à ladmis-sion et la surveillance du comportement des délinquants au fil du temps afin daméliorer la pratique clinique.
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3. Notre définition du comportement suicidaire englobe les tentatives de suicide et les suicides accomplis. BURTCH, B. et ERICSON, R. The silent system: An inquiry into prisoners who suicide, Toronto, ON, Centre of criminology, University of Toronto, 1979. Voir aussi DOOLEY, E. Prison suicide in England and Wales 1972-1987, British Journal of Psychiatry, vol. 156, 1990, p.40-45.
4. HEIKKINEN, M., ARO, H. et LÖNNQVIST, J. Life events and social support in suicide, Suicide and Life-Threatening Behaviour, vol. 23, 1993, p. 343-358.
5. POLVI, N. H. Assessing risk of suicide in correctional settings, dans Impulsivity, Assessment, and Treatment (pp. 278-301), sous la direction de C. D. Webster et M. A. Jackson, New York, NY, Guilford Press, 1997.
6. MOTIUK, L. L. «Système de classification des programmes correctionnels : processus dévaluation initiale des délinquants»,
Forum, Recherche sur lactualité correctionnelle, vol. 9, no 1, 1997, p14-18.
7. WICHMANN, C. G., SERIN, R. et MOTIUK, L. La prévision des tentatives de suicide chez les délinquants dans les pénitenciers fédéraux, Rapport de recherche R-91, Ottawa, ON, Service correctionnel du Canada, 2000.
8. BLANCHETTE, K. Détenus à sécurité élevée sous responsabilité fédérale : comparaison entre les sexes, Rapport de recherche R-53, Ottawa, ON, Service correctionnel du Canada, 1997. Voir aussi LOUCKS, A. D. et ZAMBLE, E. «Comparaison des délinquantes et des délinquants ayant commis une infraction grave», Forum, Recherche sur lactualité correctionnelle, vol. 6, no 1, 1994, p. 22-24.
9. HENEY, J. Rapport sur les cas dautomutilation à la prison des femmes de Kingston, Ottawa, ON, Service correctionnel du Canada, 1990.
10. WICHMANN, C., SERIN, R. et ABRACEN, J. Les délinquantes ayant un comportement dautodestruction : une enquête comparative, Rapport de recherche R-123, Ottawa, ON, Service correctionnel du Canada, 2002.