Profil des délinquantes à sécurité minimale

Faits saillants de la recherche: Les délinquantes à sécurité minimale présentent un risque et des besoins moins élevés et obtiennent de meilleurs résultats correctionnels que les délinquantes d’autres groupes ayant une cote de sécurité différente.

Publication

No R-394

Octobre 2018

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Profil des délinquantes à sécurité minimale

Pourquoi nous avons effectué cette étude

L’assignation aux délinquants d’une cote de sécurité en fonction de leur risque d’inconduite en établissement, d’incidents de violence et d’évasion aide le Service correctionnel du Canada (SCC) à assurer la sécurité des établissements. Des études antérieures ont été menées sur des délinquantes à risque élevé, mais très peu de recherches ont porté sur les femmes incarcérées ayant une cote de sécurité minimale. Étant donné que la majorité des délinquantes passent au moins une partie de leur incarcération dans un établissement à sécurité minimale, le fait d’en savoir plus sur leur profil et leur expérience correctionnelle peut contribuer à éclairer les stratégies de gestion des cas.

Ce que nous avons fait

Les analyses ont porté sur quatre domaines d’expérience correctionnelle : l’information recueillie à l’admission, l’adaptation à l’établissement, la participation aux interventions et les résultats liés à la mise en liberté pour trois groupes de délinquantes : (1) les délinquantes qui étaient initialement placées dans un établissement à sécurité minimale et y sont restées jusqu’à leur mise en liberté (n = 296; 15% des délinquantes autochtones); (2) les délinquantes qui ont obtenu une cote de sécurité minimale avant leur mise en liberté (n = 132; 35 % des délinquantes autochtones); et (3) les délinquantes qui n’avaient jamais obtenu une cote de sécurité minimale avant leur mise en liberté (n = 249; 46 % des délinquantes autochtones). L’information a été extraite du Système de gestion des délinquant(e)s et du Système informatisé de dépistage des troubles mentaux à l’évaluation initiale.

Ce que nous avons constaté

Les résultats indiquaient des différences marquées dans le profil et les résultats correctionnels par groupe.

  • Par rapport aux autres groupes, les délinquantes ayant passé toute la période d’incarcération dans des établissements à sécurité minimale étaient les moins susceptibles d’avoir été reconnues coupables d’une infraction avec violence, avaient les cotes de risque et de besoins les plus faibles et étaient le moins susceptibles d’avoir des problèmes de santé mentale.
  • Les délinquantes ayant toujours été dans des établissements à sécurité minimale étaient les moins susceptibles de violer les règles de l’établissement et de recevoir des sanctions.
  • Conformément au principe du risque, les délinquantes qui ont obtenu et qui n’ont pas obtenu une cote de sécurité minimale avant leur mise en liberté ont participé à plus de programmes correctionnels que les délinquantes ayant toujours eu une cote de sécurité minimale. Les délinquantes qui ont toujours été dans un établissement à sécurité minimale affichaient les taux les plus élevés d’achèvement de programmes, étaient plus susceptibles de bénéficier d’une mise en liberté discrétionnaire et avaient les meilleurs résultats au sein de la collectivité.
  • Parmi tous les groupes examinés, en comparaison avec les délinquantes non autochtones, les délinquantes autochtones étaient plus susceptibles d’être considérées comme présentant un risque et des besoins plus élevés. Après leur mise en liberté, les taux de révocation étaient plus élevés, pour quelque raison que ce soit, que ceux des délinquantes non autochtones. De manière encourageante, les délinquantes autochtones affichaient souvent les taux les plus élevés d’inscription et d’achèvement en ce qui concerne les programmes et les interventions éducatives; de plus, 61 % des délinquantes autochtones ayant obtenu une cote de sécurité minimale avant leur mise en liberté avaient participé à des interventions destinées aux Autochtones.

Ce que cela signifie

Les résultats de l’étude sur le profil et les résultats des délinquantes purgeant une peine de ressort fédéral et ayant reçu une cote de sécurité minimale suggèrent que les décisions concernant la cote de sécurité attribuée aux délinquantes du SCC sont appropriées. Les délinquantes ayant reçu initialement une cote de sécurité minimale étaient les moins susceptibles de recevoir des sanctions pendant leur incarcération. Les résultats donnent une idée des domaines où des améliorations pourraient encore être apportées pour ce groupe, à savoir en mettant davantage l’accent sur la satisfaction des besoins des délinquantes autochtones à sécurité minimale.

Pour de plus amples renseignements

Wardrop, K., Thompson, J. et D. Derkzen. (2018). Profil des délinquantes à sécurité minimale (Rapport de recherche R-394). Ottawa, Ontario : Service correctionnel du Canada.

Pour obtenir le rapport complet en version PDF, veuillez en faire la demande à la Direction de la recherche ou par téléphone, au 613-995-3975.

Vous pouvez également consulter la page des Publications de recherche pour une liste complète des rapports et sommaires de recherche.

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