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La fermeture de la prison
des femmes de Kingston
le 6 juillet 2000

Message du commissaire du Service correctionnel du Canada

La fermeture de la prison des femmes correspond à la fin d'un chapitre fondamental de l'histoire des services correctionnels pour les femmes qui purgent une sentence fédérale au Canada. C'est en outre le point culminant de l'opération qui a commencé en 1990 par l'établissement du Groupe de travail sur les femmes purgeant une peine fédérale et par son rapport intitulé La création de choix.

La fermeture de la prison des femmes représente un autre jalon-clé pour ce qui est de l'engagement que j'ai pris plus tôt dans ma carrière comme commissaire pour modifier le visage du service correctionnel pour les femmes. Avec l'ouverture de cinq nouvelles institutions pour les femmes au cours de la dernière décennie et avec l'introduction de plusieurs nouveaux programmes conçus pour répondre aux besoins des femmes délinquantes, nous avons fait une importante contribution à notre mission d'assurer la sécurité, le respect et la dignité de tous et de toutes.

Le Service correctionnel du Canada (SCC) et ses partenaires dans le système de justice pénale peuvent s'enorgueillir de leurs réalisations. Les contrevenantes qui sont maintenant sous notre garde vivent près de leur famille et de leur réseau de soutien. Elles vivent dans des milieux « humains », mais sécuritaires et sûrs, la plupart dans des logements adaptés à leur condition et où elles sont responsables de leurs choix de vie quotidiens. Elles reçoivent un counselling individuel et collectif ainsi que d'autres services par des professionnels qualifiés. Nombre d'entre elles participent à des programmes éducatifs et des programmes de formation. Les femmes autochtones bénéficient d'une programmation unique au pavillon de ressourcement Okimaw Ohci, à Maple Creek, en Saskatchewan. D'autres institutions pour femmes se sont d'ailleurs inspirées de ce concept. Les services correctionnels des femmes constituent maintenant un maillon très important et distinct de ce que fait le SCC.

En fermant la prison des femmes, je voudrais rendre hommage au personnel et à l'équipe de gestion qui ont travaillé au fil des ans avec toute la diligence possible pour relever les défis que représente un petit groupe exceptionnel de contrevenantes. Leurs efforts ont permis non seulement de réaliser la mission de l'établissement, mais aussi de donner l'impulsion de ce nouveau départ.

Ole Ingstrup
Commissaire du Service correctionnel du Canada