Service correctionnel du Canada
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50 ans de progrès des droits de la personne

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Les agentes de correction dans les établissements pour hommes
1978

Comme l'affirment les Nations Unies, « les droits des femmes sont des droits de la personne ». De fait, l'égalité entre les sexes fait partie intégrante de la plupart des revendications contemporaines en matière des droits de la personne. Évidemment, cela signifie surtout que les femmes ne doivent plus être exclues de certains emplois.

Depuis l'ouverture de la Prison des femmes, en 1834, il y a toujours eu des femmes dans le personnel des services pénitentiaires. Jusqu'à 1978 toutefois, elles ne pouvaient pas travailler comme agentes de correction dans les établissements réservés aux hommes. Le Service canadien des pénitenciers (nom que portait le Service correctionnel du Canada à l'époque) pouvait déroger à la Loi sur l'emploi dans la fonction publique et n'engager que des hommes dans les établissements pour hommes et que des femmes dans les établissements pour femmes. À la suite des plaintes de candidates à qui ont avait refusé un emploi, la Commission de la fonction publique a manifesté son intention de réexaminer la justification de cette dérogation. Après cet examen, elle a recommandé d'y mettre un terme et d'ouvrir les postes aussi bien aux femmes qu'aux hommes; cette conclusion correspondait aux recommandations formulées par un sous-comité parlementaire en 1977 et par la Commission canadienne des droits de la personne.

La décision d'ouvrir graduellement aux femmes les postes d'agent de correction dans les établissements réservés aux hommes provoqua certaines résistances au sein du Service. Les préoccupations que suscitait cette situation, fondées aussi bien sur des stéréotypes sexuels que sur la protection de l'intimité des délinquants, firent l'objet d'études visant à définir et à corriger les problèmes éventuels. Un projet pilote fut mis sur pied dans la région des Prairies afin de déterminer la meilleure façon d'intégrer les femmes à des postes traditionnellement réservés aux hommes. En 1978, pour la première fois dans l'histoire canadienne, huit femmes furent engagées comme agentes de correction au centre psychiatrique régional de Saskatoon. À la suite de cette expérience pilote, le SCC prit la décision, en 1980, d'engager des agentes de correction dans tous les établissements fédéraux à sécurité moyenne et minimale. En 1984, environ 10 pour 100 de l'effectif des agents de correction était composé de femmes, et en 1998 cette proportion atteint 22 pour 100.

Dans le domaine de la gestion, les femmes ont commencé en 1960 à occuper des postes jusque-là tenus exclusivement par des hommes. Cette année-là, la première femme nommée au poste de surveillante générale de la Prison des femmes, Isabel Macneill, exerçait essentiellement les mêmes fonctions que son supérieur, le directeur du pénitencier de Kingston. C'est beaucoup plus tard que ce poste fut officiellement haussé au même niveau que celui de directeur d'établissement. La première femme de l'histoire canadienne qui a occupé le poste de directrice d'un établissement entièrement réservé aux hommes fut Mary Dawson. Celle-ci avait commencé sa carrière comme secrétaire au Service des pénitenciers, en 1967, et fut nommée directrice d'un établissement à sécurité moyenne pour hommes en 1980. En août 1998, il y avait treize femmes à la direction d'un pénitencier fédéral.

L'année 1978 a marqué également le début des activités de la Commission canadienne des droits de la personne. La Commission est un organisme indépendant qui se rapporte directement au Parlement. Conformément à la loi qui la régit, la Loi canadienne sur les droits de la personne, la Commission est une voie de recours mise à la disposition des employés du gouvernement et des organismes fédéraux qui se considèrent victimes de discrimination fondée sur un ensemble de onze motifs interdits, incluant la race, l'origine nationale ou ethnique, le sexe, un handicap, l'orientation sexuelle et l'âge. La Commission a aussi pour tâche de faire connaître les questions relatives aux droits de la personne et de faire en sorte qu'il n'y ait pas de discrimination dans les milieux de travail. Enfin, la Commission a le pouvoir d'effectuer des enquêtes conformément à la Loi sur l'équité en matière d'emploi et de faire respecter les normes d'équité en matière d'emploi.