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La fermeture de la prison
des femmes de Kingston
le 6 juillet 2000

Nouvelles institutions

« Je crois que le fait d'être ici (Okimaw Ochi Healing Lodge) permet de mieux aborder les problèmes. Dans un endroit comme la prison des femmes, la seule chose qui compte vraiment, c'est le moment présent. La colère, les émotions et la tension sont palpables. Vous n'avez pas vraiment le temps de penser à la raison pour laquelle vous êtes en prison. »
Adelle Breese,
détenue à Okimaw Ochi Healing Lodge, le 30 avril 2000.

Aujourd'hui, presque toutes les femmes purgeant une peine fédérale, soit environ 350 qui sont gardées sous surveillance, vivent dans les cinq nouvelles institutions : l'institution Nova pour femmes à Truro, en Nouvelle-Écosse; l'institution de Joliette à Joliette, au Québec; l'institution Grand Valley pour femmes à Kitchener, en Ontario; l'institution d'Edmonton pour les femmes à Edmonton, en Alberta; le pavillon de ressourcement Okimaw Ochi à Maple Creek, en Saskatchewan. Les femmes délinquantes de la Colombie-Britannique sont incarcérées au Centre correctionnel provincial de Burnaby pour les femmes, avec lequel le SCC possède un accord d'échange de services.

Une variété de programmes et de services sont offerts à ces femmes. Pour reprendre les termes de Nancy Stableforth, sous-commissaire pour les femmes, « le Service correctionnel du Canada a conçu un milieu où, d'une part, on respecte les droits et la dignité des contrevenantes et, d'autre part, on les tient responsables de leurs actes ».

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Les programmes de base offerts aux nouvelles institutions pour les femmes sont les suivants :

La plupart des 350 détenues purgeant une sentence fédérale vivent actuellement dans des établissements régionaux comme l'institution de Truro, en Nouvelle-Écosse.

Compétences psychosociales
Ce s programmes (aptitudes intellectuelles, compétences parentales, maîtrise de la colère, initiation aux loisirs et réinsertion sociale) sont semblables à ceux conçus pour les hommes délinquants, mais ils ont été modifiés pour répondre aux besoins des femmes.
Alphabétisation et formation continue
Ces programmes offrent des cours en alphabétisation et en apprentissage pour combler les besoins personnels et en matière d'emploi des femmes.
Abus d'alcool et d'autres drogues
Ces programmes, élaborés spécialement pour les femmes et traitant des raisons et des conséquences des abus d'alcool et d'autres drogues, diffèrent quelque peu de ceux qui s'adressent aux hommes.
Survivantes de traumatismes et d'actes de violence
Ces programmes aident les femmes délinquantes à composer avec la violence qu'elles ont subie, notamment les agressions sexuelles dans leur enfance, les assauts sexuels et les mauvais traitements affligés par leur partenaire. Des programmes d'éducation et de sensibilisation sont également offerts, ainsi que des programmes thérapeutiques plus en profondeur et des programmes d'appui continu.

Toute une gamme d'autres programmes et services novateurs sont offerts par les institutions individuelles : activités multiculturelles, loisirs, activités professionnelles éducatives, soutien par les pairs et activités relatives à la santé.

Le SCC est aussi en train de mettre en oeuvre un programme mère-enfant dont l'objectif est de fournir des mécanismes pour préconiser et favoriser la stabilité et la continuité de l'enfant dans ses rapports avec sa mère. Les meilleurs intérêts de l'enfant, y compris son bien-être physique, émotif et spirituel, constituent la considération première des décisions relatives à la participation au programme mère-enfant.

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Le programme Pawsitive Directions est l'une des nombreuses initiatives novatrices offertes aux détenues.

En juin 1996, l'institution Nova pour les femmes à Truro, en Nouvelle-Écosse, a inauguré son programme intitulé Pawsitive Directions. Ce dernier vise à inculquer aux détenues une plus grande estime de soi et un plus grand sens des responsabilités. Le programme leur enseigne également la patience et de nouvelles compétences en leur permettant d'entraîner des chiens, choisis dans des abris locaux pour animaux, à devenir de bons compagnons ou à combler les besoins particuliers des personnes handicapées.

« Je suis disposée à effectuer le changement, car il ne s'agit pas de reculer, mais d'avancer. C'est de cette façon que je dois envisager la situation pour passer à travers, parce que je ne veux pas m'en aller. »
Theresa Ann Glaremin,
dernière détenue transférée de la prison des femmes de Kingston
(Bulletin de nouvelles de Citytv, Toronto, le 3 mai 2000)